Journal des débats (Hansard) of the Committee on Health and Social Services
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions
Tuesday, May 6, 2025
-
Vol. 47 N° 93
Étude des crédits budgétaires du ministère de la Santé et des Services sociaux, volet Santé
Aller directement au contenu du Journal des débats
Intervenants par tranches d'heure
-
-
Provençal, Luc
-
Fortin, André
-
Dubé, Christian
-
-
Dubé, Christian
-
Fortin, André
-
Provençal, Luc
-
Marissal, Vincent
-
Arseneau, Joël
-
-
Dubé, Christian
-
Provençal, Luc
-
Arseneau, Joël
-
Fortin, André
-
Blouin, Catherine
-
-
Dubé, Christian
-
Blouin, Catherine
-
Provençal, Luc
-
Fortin, André
-
Marissal, Vincent
-
-
Dubé, Christian
-
Marissal, Vincent
-
Provençal, Luc
-
Arseneau, Joël
-
Nichols, Marie-Claude
-
Fortin, André
-
-
Fortin, André
-
Dubé, Christian
-
Provençal, Luc
-
Blouin, Catherine
-
Picard, Marilyne
-
Dorismond, Shirley
-
-
Dubé, Christian
-
Provençal, Luc
-
-
Provençal, Luc
-
Dubé, Christian
-
Fortin, André
-
-
Fortin, André
-
Dubé, Christian
-
Provençal, Luc
-
Arseneau, Joël
-
-
Dubé, Christian
-
Fortin, André
-
Provençal, Luc
-
Marissal, Vincent
-
-
Dubé, Christian
-
Fortin, André
-
Provençal, Luc
-
Chassin, Youri
-
Grondin, Agnès
-
-
Dubé, Christian
-
Fortin, André
-
Provençal, Luc
-
Marissal, Vincent
-
-
Marissal, Vincent
-
Dubé, Christian
-
Provençal, Luc
-
Arseneau, Joël
-
Fortin, André
-
-
Fortin, André
-
Dubé, Christian
-
Provençal, Luc
-
Blouin, Catherine
-
Picard, Marilyne
-
Marissal, Vincent
9 h 30 (version révisée)
(Neuf heures quarante-sept minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, bon matin à tous. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des
services sociaux ouverte.
La commission est réunie afin de procéder
à l'étude du volet Santé des crédits budgétaires, du portefeuille Santé et
Services sociaux pour l'exercice financier 2025‑2026. Une enveloppe de six
heures a été allouée pour l'étude de ces crédits.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Cliche-Rivard (Saint-Henri—Sainte-Anne) est remplacé par M. Marissal
(Rosemont).
Santé
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Nous allons procéder
à une discussion d'ordre général par blocs, incluant les questions et les
réponses. La mise aux voix de ces crédits sera effectuée à la fin du temps qui
leur est alloué, soit vers 18 h 45. Puisque nous avons débuté à 9 h 47
et qu'une période de 2 h 45 doit être consacrée à l'étude de ces
crédits cet avant-midi, y a-t-il consentement pour poursuivre nos travaux au-delà
de l'heure prévue pour récupérer les quelques minutes? Consentement? Merci
beaucoup.
Discussion générale
Je suis maintenant prêt à reconnaître une
première intervention de l'opposition officielle pour un premier bloc d'échange.
M. le député de Pontiac, la parole est à vous.
M. Fortin :Merci. Merci, M. le Président. Bonjour. Bonjour, tout le
monde. Merci d'être là, M. le ministre, MM. les députés. Commençons tout de
suite, là, parce qu'on est... on a beau avoir toute la journée, ça semble très
peu, étant donné le nombre de dossiers qu'on a devant nous.
Je vais revenir sur les nouvelles de ce
matin tant pour Maisonneuve-Rosemont que pour l'hôpital à Victoriaville. Dans
les dernières semaines, M. le ministre, là, il y a eu... Dans les dernières
semaines, les derniers mois, il y a eu beaucoup de pressions publiques sur
vous, sur votre gouvernement, au sujet de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont,
depuis que vous avez annoncé le report des travaux. Vous n'êtes pas sans savoir
également qu'il y a une partielle à Victoriaville qui s'en vient dans les
prochaines semaines, les prochains mois.
Puis l'impression que ça donne, quand
votre gouvernement fait une annonce que… comme quoi vous avez gratté des fonds
de tiroir pour Maisonneuve-Rosemont, une annonce comme quoi le projet de
Victoriaville va être relancé, l'impression que ça donne, c'est que la CAQ
commençait à en prendre pour son rhume, et que ça devenait de plus en plus
difficile à justifier, le report du projet de Maisonneuve-Rosemont, que ça a
affectait votre formation politique, et que vous deviez avoir, avant qu'on reprenne
les travaux aujourd'hui, une réponse, puis que, puisqu'il y a une partielle à
Victoriaville, vous vouliez envoyer un signal pour que la CAQ soit prête pour
les élections.
Est-ce que… M. le ministre, est-ce que
vous êtes en train de faire de la politique avec des projets de santé parce qu'il
y avait un risque pour votre formation politique?
M. Dubé : Bien, peut-être
juste avant de vous répondre, M. le député de Pontiac, que j'apprécie beaucoup
parce qu'on travaille souvent ensemble, je veux juste remercier tout le monde
qui est ici aujourd'hui, là, parce que, pour des crédits de cette importance-là,
il y a non seulement mes collègues députés, mais il y a les mêmes collègues,
là, de la commission qui sont ici, les trois oppositions, avec qui on travaille
souvent. Ça fait que merci d'être là. Je suis certain que vous allez avoir des
bonnes questions pour nous aujourd'hui. Mais je veux aussi remercier mes
collègues députés, mais aussi tout le réseau, qui est assez bien représenté
ici, notamment au niveau du ministère, puis je vais terminer, mais aussi avec
la nouvelle équipe de Santé Québec qui est là ce matin, avec Mme Biron
puis quelques-uns ou quelques-unes de ses collègues ce matin. Ça fait que je
voulais juste les saluer puis les remercier.
• (9 h 50) •
En fait, moi, je n'ai jamais annoncé qu'on
reportait. Ce que je me suis fait demander sur Maisonneuve-Rosemont,
c'est : Est-ce <que vous...
M. Dubé :
...c'est :
Est-ce >que vous avez une date? Puis j'ai dit : En ce moment, je
n'en ai pas, de date. Puis c'est ça qui a soulevé un tollé énorme il y a
quelques semaines, et c'est.... Et je l'ai dit ce matin avant de rentrer en
salle, puis je vais le répéter pour que tous les Québécois l'entendent, on a
augmenté, de façon majeure, les investissements qu'on fait dans nos
infrastructures au niveau de l'ensemble du Québec, donc, les transports,
l'éducation, etc., de l'ordre de 19 milliards. On est passés de 9 à 19 milliards.
Mais, pour la santé, cette année, le
budget qu'on a, pour le PQI, pour l'ensemble de nos projets, c'est 3,6 milliards,
et de ce budget-là, qui nous a été alloué vers la fin février, début mars par
le ministère des Infrastructures et par le Conseil du trésor par le fait même…
était de 3,6 milliards, et c'est ce qu'on a transféré à Santé Québec, qui
est maintenant la nouvelle façon de travailler. C'est qu'on se fait donner un
budget, on le discute avec Santé Québec, mais, à un moment donné, un montant
final étranger... est tranché, pardon, pour donner le budget.
Où je salue aujourd'hui... puis vous
pouvez dire qu'on fait de la politique avec ça, moi, je vous dis non, puis je
vais vous dire pourquoi, parce que... Puis on va s'améliorer dans ça parce que
j'en ai parlé beaucoup avec Mme Biron dans les dernières semaines. Il faut
rappeler que Santé Québec, c'est tout récent, puis moi, je leur ai demandé…
j'ai dit : Maintenant que vous savez que vous avez le 3,6 milliards,
est-ce que c'est la meilleure utilisation des fonds que l'on a pour l'ensemble…
On a souvent dit, en Chambre, dans les 30... dans les dernières semaines, il y
a 38 projets qui étaient en réalisation qu'il fallait continuer, mais on
n'avait pas assez d'argent pour lancer quelques projets. Vous vous souvenez, on
l'a dit souvent. Et là, grâce au travail qui a été fait non seulement par Santé
Québec, par le bureau du PM, par l'ensemble de nos intervenants, puis, je le
répète, là, Infrastructures, de M. Julien, le bureau du PM… Moi, je suis
très content aujourd'hui d'être capable d'annoncer ce qu'on a annoncé ce matin et
qui va être présenté comme solution au Conseil des ministres demain.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Fortin :
Oui. Derrière vous, là, vous avez des gens de Maisonneuve-Rosemont qui sont
venus entendre vos réponses aujourd'hui, et je ne sais pas si vous avez entendu
le point de presse qu'ils ont fait avec mes collègues des partis d'opposition
et moi-même aujourd'hui, ils ont qualifié votre annonce, ce matin, là, de frime.
Eux, ce qu'ils veulent… et je pense que le personnel de Maisonneuve-Rosemont
est en droit d'avoir cette information-là. Les patients de l'est de Montréal et
de partout au Québec qui fréquentent Maisonneuve-Rosemont sont en droit d'avoir
cette information-là. Lorsque les travaux du stationnement vont être complétés,
est-ce que, le lendemain, les travaux de l'hôpital vont pouvoir commencer?
M. Dubé : C'est non. C'est
mathématiquement impossible, puis je vais l'expliquer, et les gens de
Maisonneuve-Rosemont le savent. Soyons très, très clairs, là, puis je vais
essayer de vous expliquer ça avec un dessin très simple, il y a un
stationnement, en ce moment, où il y a plusieurs automobiles de médecins,
d'employés et de patients, qui se stationnent tous les jours, puis ça, le
député de Maisonneuve... de Rosemont le sait très bien, on ne peut pas
commencer la construction de l'hôpital sur un terrain de stationnement où il y
a des automobiles.
M. Fortin :…
M. Dubé : Oui, c'est ça,
la question.
M. Fortin :
Non, ce n'est pas ça, la question.
M. Dubé : Bien, répétez
votre question.
M. Fortin :
Tout le monde le comprend, là, tout le monde comprend qu'il y a un
stationnement, et que c'est là que va aller l'hôpital, et qu'on doit refaire un
autre stationnement pour ensuite pouvoir utiliser le stationnement actuel puis
créer l'hôpital, construire l'hôpital. Le jour où le stationnement va être...
où les 85 millions vont être utilisés et le nouveau stationnement va être
complété, est-ce que, le lendemain, vous allez lancer des travaux pour la
construction de l'hôpital? Est-ce que vous avez les fonds pour le lendemain,
pour ne pas qu'il y ait de période, là… qu'on ne soit pas pris à attendre six
mois, un an, deux ans pour lancer les travaux?
M. Dubé : Je suis content
que vous ayez précisé la question parce que ce n'est pas ce que j'ai entendu la
première fois. Maintenant, vous me dites : Quand le stationnement est
terminé... Excusez ma voix, là, je n'ai pas beaucoup...
M. Fortin :Non, ça, je vous le pardonne, ça, il n'y a pas de problème.
M. Dubé : Vous êtes bien
gentil, M. le député. Vous avez des pastilles? O.K., merci.
La journée que le stationnement va être
prêt, le nouveau stationnement qui est juste l'autre côté de la rue, les sommes
sont déjà provisionnées, puis les sommes qui ne sont pas provisionnées vont
l'être parce que la façon dont fonctionne le PQI… Vous le savez, vous avez déjà
été ministre, les règles ont changé avec le Vérificateur général. Il nous
demande, pour les projets de 1 milliard et plus, de prévoir des provisions
à chaque année pour que, quand on est prêts à annoncer qu'on commence, les
argents sont là. Ça, c'est des règles du Vérificateur général qui ont été
acceptées par <le Trésor...
M. Dubé :
...acceptées
par >le Trésor.
Alors, à votre question, la réponse, c'est
oui. La minute que le stationnement va être terminé… et c'est ça que je vais
présenter comme solution demain, qui va être présentée au Conseil des ministres.
Quand le stationnement va être terminé, les sommes vont être là pour qu'on
fasse l'entièreté du projet. Est-ce que c'est clair?
M. Fortin :C'est quoi, l'argent provisionné, pour la première année,
suivant la construction du stationnement?
M. Dubé : Bien là, je n'irai
pas dans ce détail-là parce que l'enveloppe centrale, c'est une question qui
est gérée par le projet... par nos gens d'infrastructures. Ce que je vous dis,
c'est que l'engagement est très clair, l'engagement va être là pour commencer
les travaux quand le stationnement est prêt.
M. Fortin :Mais vous n'êtes pas capable de nous dire combien d'argent
va être nécessaire la première année?
M. Dubé : Bien, écoutez, la
première chose... Vous avez déjà été ministre. La dernière chose qu'on veut
dire, c'est combien d'argent... Quand on va aller en appel d'offres pour dire :
Maintenant, le stationnement est prêt, on est capables de commencer les
travaux, je n'irai pas dire comment qu'on pense que ça va coûter tant qu'on
veut aller en appel d'offres.
M. Fortin :Non, mais je ne vous demande pas… Je ne vous demande pas les
prix pour l'ensemble du projet, là. Ce n'est pas ça, la question. Ce qu'on vous
demande, c'est l'argent pour la première année. Alors là, parlez aux gens de
Maisonneuve-Rosemont, là. Aujourd'hui, là, ils vous demandent une date. La date
pour le début des travaux, ça va être quoi? Disons, je vais commencer comme ça.
La date à laquelle vous allez lancer l'appel d'offres, ça va être quand?
M. Dubé : Bien là, vous voulez
aller dans un niveau de détail, puis je comprends, là, puis c'est correct, mais
laissez-moi vous dire une chose, M. le député, là. On a fait des travaux, au
cours des dernières semaines, pour être capables d'avoir cette présentation-là
au Conseil des ministres demain. L'information a circulé aujourd'hui, c'est
correct, là, c'était... En tout cas, ce n'était pas ma façon de travailler, mais
ça va être demain que ça va être au Conseil des ministres.
Ce que je vous dis, c'est que, là, on est
capables de lancer des appels d'offres aussitôt qu'on sort du Conseil des
ministres, là. Ça ne prendra pas bien, bien du temps, là. On est capables de
lancer un appel d'offres dans les prochaines semaines pour lancer le
stationnement, pour un appel d'offres pour le stationnement. Est-ce que ça va
prendre deux mois pour avoir un résultat d'appel d'offres? Faisons les travaux
correctement. Moi, ce que je dis, c'est que l'échéancier que j'avais prévu, des
travaux préparatoires, donc, le stationnement, pour 2025, on va le réaliser,
puis moi, je veux que ça se fasse cet automne.
M. Fortin :Quand vous avez reporté, là, les travaux, quand vous avez
dit...
M. Dubé : Je n'ai pas reporté
les travaux.
M. Fortin :Quand vous avez dit...
M. Dubé : J'ai dit que je
n'avais pas de date, monsieur. Faites-moi pas dire des choses que je n'ai pas
dites. J'ai dit... Quand on m'a posé la question, on m'a demandé :
Avez-vous une date? J'ai dit : En ce moment, je ne suis pas capable de
vous donner une date. Je n'ai jamais...
M. Fortin :Vous avez dit que vous n'étiez pas capable de dire, de
confirmer que ce serait lancé avant l'élection. C'est ça que vous avez dit.
Après ça, vous avez dit : Ah! bien là, je vais tout faire pour le faire
dans mon mandat.
M. Dubé : Bien, M. le député,
je vous apprécie beaucoup…
M. Fortin :C'est ça que vous avez dit.
M. Dubé : Vous pouvez me
faire dire des choses, là. Moi, ce que j'ai dit, c'est que je n'étais pas
capable de confirmer une date. C'est ça que j'ai dit, il y a quelques semaines.
M. Fortin :O.K. Est-ce que vous avez dit que vous n'aviez pas
l'approbation du Conseil des ministres pour aller de l'avant avec le projet?
M. Dubé : Bien, je ne l'ai
pas encore, je vais l'avoir demain. Je ne l'avais pas encore.
M. Fortin :Qu'est-ce qui vous fait penser, aujourd'hui, alors que vous
n'étiez pas capable de l'avoir le mois dernier ou il y a deux mois,
l'approbation du Conseil des ministres, que vous allez l'avoir demain?
M. Dubé : Bien, c'est une...
M. Fortin :C'est les mêmes personnes qui siègent autour du Conseil des
ministres, là.
M. Dubé : C'est une très
bonne question. Je viens de vous dire qu'on a passé plusieurs semaines à
retourner toutes les pierres de tous les 38 projets, de toute la façon dont on
fait le PQI, de la façon dont on travaille. Moi, je vous le dis, là, les gens
qui sont là, à Santé Québec, là, puis ils ne sont pas tous là parce qu'il y a
bien des gens qui ont travaillé là-dessus, ils nous sont arrivés avec de très,
très bonnes solutions. Moi, je suis très content d'avoir ces gens-là avec nous
aujourd'hui.
M. Fortin :C'est les gens de Santé Québec qui ont trouvé la solution
pour le 85 millions?
M. Dubé : Bien, entre autres,
entre autres.
M. Fortin :O.K.Alors, peut-être...
M. Dubé : Puis c'est pour ça
que je suis content d'avoir des gens qui arrivent avec un esprit innovant, qui
regardent les différents dossiers puis qui nous disent : Bien, on est
capables maintenant, avec cette enveloppe-là de 3,6 milliards, de faire ce
qu'on vous annonce demain.
M. Fortin :Peut-être que vous pouvez nous dire, M. le ministre, là… parce
que ce qu'on comprend, c'est que l'enveloppe, elle ne change pas, que vous avez
identifié... pour trouver le 85 millions, là, vous avez trouvé des projets
qui coûtent moins cher que prévu. Pouvez-vous nous dire lesquels?
M. Dubé : Je ne vous dirai
pas ça aujourd'hui, là. Je ne vous dirai pas des choses que je vais dire au
Conseil des ministres demain. Vous allez comprendre, puis je le répète, M. le
député, là, je vous apprécie beaucoup, vous avez été ministre. Je n'irai pas
donner du détail qui n'est même pas encore connu du Conseil des ministres…
demain.
• (10 heures) •
M. Fortin :Mais est-ce que ce sont des projets en santé ou ce sont des
projets dans d'autres domaines?
M. Dubé : Non, non, on reste
à l'intérieur du 3,6 milliards de la santé.
M. Fortin :Donc, vous avez trouvé des projets en santé. Ce n'est pas
des projets en éducation, en culture, en transport, là, qui coûtent moins cher
que prévu. C'est en santé.
M. Dubé : Pas du tout, pas du
tout. En santé.
M. Fortin :Et là vous n'êtes pas... Il me semble, un ministre,
d'habitude, là, devrait s'étirer les bretelles loin, là, pour se féliciter
d'avoir des projets qui coûtent moins cher que prévu. J'ai de la misère à comprendre
pourquoi vous ne voulez pas vous avancer sur quels projets coûtent moins cher
que prévu en ce moment.
M. Dubé : Pas sûr que vous
avez le bon ministre pour dire qu'il se pète les bretelles, là. Alors, non, je
n'embarquerai pas dans ce jeu-là, M. le député.
M. Fortin :O.K. Est-ce que vous avez...
M. Dubé : Je suis content du
travail… Je suis vraiment content du travail qui a été fait par toutes les
équipes. Est-ce que j'aurais <aimé ça que ça se fasse plus tôt...
>
10 h (version révisée)
M. Dubé : ...Est-ce que j'aurais
aimé ça que ça se fasse plus tôt? La réponse, c'est oui. Tout le monde aurait
aimé ça que ça se fasse plus tôt.
M. Fortin :Est-ce que vous allez nous dire ça après l'approbation du Conseil
des ministres, quels projets coûtent moins cher, d'où vient ce 85 millions
là?
M. Dubé : Je verrai à quel
niveau de détail, parce que je veux juste bien faire réaliser qu'on va s'en
aller en appel d'offres pour un stationnement. Il y a une foule de choses. Puis
vous le savez, M. le député, là, je vous parle de choses qui sont très
délicates en ce moment. Moi, je suis très confortable avec l'approche qu'on a
en ce moment.
M. Fortin :Vous avez... Du moins, là, je me fie au... je me fie à l'article
de LaPresse ce matin, parce que je ne vous ai pas entendu
vous prononcer là-dessus encore, là, peut-être ça va venir dans nos échanges,
on aurait identifié un problème de planification des projets au PQI pour dire
qu'on peut trouver l'argent supplémentaire en ce moment. Qu'est-ce que ça veut
dire, ça, on avait des problèmes de planification des projets au PQI?
M. Dubé : Je vous avoue que
je n'ai pas vu cette... je n'ai pas vu ça. Ce matin, j'ai fait d'autre chose,
là, que... mais je n'ai pas vu l'article... J'ai vu l'article dont vous... Vous
parlez de l'article de Mme Lévesque, Fanny Lévesque?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Je n'ai pas vu
cette... ce... cette information-là.
M. Fortin :O.K. Bien, c'est correct, on est ici toute la journée. Vous
pourrez nous revenir tantôt, si vous voulez, puis nous dire...
M. Dubé : Je la regarderai,
mais...
M. Fortin :...c'était quoi, un problème de planification des projets
au PQI. Parce que je vous le dis gentiment, là, mais votre gouvernement nous
dit, depuis qu'il est élu : On est un gouvernement de comptables, on sait
comment regarder les colonnes des chiffres. Alors, problème de planification
des projets pour lesquels on a fait... on a repoussé des projets, on a retardé
des projets, on a arrêté des projets en construction, on a envoyé des signaux
mixtes à à peu près toutes les régions du Québec sur leurs projets, je ne peux
pas croire que ça découle simplement d'un problème de planification.
M. Dubé : Moi, je ne vois
pas... Bien, premièrement, comme je vous dis, là, je n'ai pas... je n'ai pas lu
en détail tous les articles qui sont sur la santé ce matin, là, pour être
honnête avec vous, là, mais il n'y a pas d'enjeu de planification.
M. Fortin :Dans le...
M. Dubé : Ce que j'ai dit
tantôt qui est, je pense, très important, M. le député, puis je vais le
rappeler, là : L'arrivée de Santé Québec est un bel exemple de pouvoir
changer les choses puis faire les choses autrement. Ils se sont fait donner un
budget de PQI de 3,6 milliards. Je leur ai demandé de regarder ça en
détail, de retourner toutes les pierres puis qu'ils nous arrivent avec ces
solutions-là qu'on va présenter demain. Moi, j'ai... je l'apprécie énormément.
Alors, quand vous me demandez est-ce que je suis content de Santé Québec, la
réponse, là, j'en ai un bel exemple aujourd'hui, là.
M. Fortin :O.K. Victoriaville, là, ça, c'est l'autre aspect de votre
annonce ce matin, là. L'hôpital de Victoriaville, je pense, tout le monde va
être content que les travaux reprennent.
M. Dubé : ...vous êtes
content, vous?
M. Fortin :Bien, tout le monde est content que les travaux reprennent
à l'hôpital de Victoriaville...
M. Dubé : O.K. Bien, moi
aussi, moi aussi, moi aussi.
M. Fortin :...mais on veut savoir sur quels critères vous vous basez
pour reprendre ces travaux-là. Parce que, à ce que je sache, là, il y en a
quatre, des travaux, dans le grand monde de Santé Québec, là, il y en a quatre,
des projets d'infrastructure qui sont en réalisation, qui se sont fait dire :
Holà! On n'a pas les sommes nécessaires pour aller de l'avant. Sur quels
critères vous vous basez pour que ce soit Victoriaville qui reprenne?
M. Dubé : Bien, ça, je
voudrais vous revenir parce que je vais vérifier, comme vous dites, durant la
journée, là, parce que... Excusez-moi, j'ai pris un bonbon pour mes... pour mes
cordes vocales, là.
M. Fortin :Vous pouvez prendre autant de bonbons... autant de petits
caramels que vous voulez aujourd'hui, il n'y a pas de problème.
M. Dubé : Non, ce n'est pas
bon, les caramels. Ce n'est pas bon, les caramels. Là, j'ai pris une pastille,
excusez-moi, ce n'est pas poli, là.
Le grand principe que j'ai expliqué en
Chambre, puis vous êtes là, vous êtes là à tous les jours, M. le député, là, ce
que j'ai expliqué en Chambre, c'est qu'à la limite de 3,6 milliards qu'on
avait cette année... Puis les gens savent que c'est pour des raisons
budgétaires, puis le PQI, et toute la question de... les agences de crédit qui
allaient donner leur opinion. À 3,6 milliards, ce qu'on voulait faire, c'était
au maximum faire tous les projets qui étaient en réalisation. On ne voulait pas
arrêter des constructions, O.K., c'est ce qui faisait qu'on n'avait pas d'argent
pour construire... pour lancer des nouveaux projets.
Là, vous me demandez, Arthabaska, moi, ce
que j'ai compris, puis c'est comme ça qu'on a discuté au cours des dernières
semaines avec le ministère puis Santé Québec, Arthabaska, c'est un de ceux...
je ne sais plus il y en a combien, je pourrais...
Une voix : ...
M. Dubé : ...il y en a
quatre, qui était important parce qu'il était déjà avancé dans sa construction,
déjà avancé dans sa construction. Pour les autres, là, je ne pourrais pas
commenter maintenant.
M. Fortin :Est-ce que... est-ce que les quatre vont reprendre?
M. Dubé : En ce moment, je ne
le sais pas. Dépendamment de ce que je vais me faire autoriser <demain...
M. Dubé :
...En ce
moment, je ne le sais pas. Dépendamment de ce que je vais me faire autoriser
>demain au Conseil des ministres, je pourrai vous revenir. Moi, je vous
dis, puis merci pour la question, ce matin, avec l'information qui est sortie,
au Conseil des ministres, demain, je ne vais pas uniquement pour Maisonneuve-Rosemont,
je vais pour des projets en réalisation, dont Arthabaska...
M. Fortin :Est-ce...
M. Dubé : ...et... et les
autres projets qui étaient en planification. Parce que, quand ils sont en
planification, et c'était ça qui était un peu la décision : Est-ce qu'on
arrête les bureaux de projets, hein, vous comprenez ça... on arrête les bureaux
de projets? Nous, on dit : Non, aujourd'hui, continuons dans les bureaux
de projets pour qu'on soit capables d'être prêts quand l'argent est disponible.
M. Fortin :O.K. Mais le premier projet, là, en réalisation, que vous
voulez reprendre, c'est Arthabaska.
M. Dubé : Oui, parce que, ce
qu'on me dit...
M. Fortin :O.K. Mais là...
M. Dubé : ...ce qu'on me dit,
basé sur les discussions que j'ai eues avec toutes les personnes que j'ai
nommées, là, qui ont travaillé là-dessus depuis des semaines, Arthabaska est
celui qui est le plus avancé.
M. Fortin :Mais le critère sur lequel vous vous basez, c'est l'état
d'avancement?
M. Dubé : Bien, je vous
dirais que c'en est un, c'en est un. C'est les dollars disponibles. Il y a une
foule de critères.
M. Fortin :
Ce n'est pas... ce n'est pas les critères électoraux, ce n'est pas parce que
c'est le seul où il y a une partielle qui s'en vient dans les prochains mois.
M. Dubé : M. le député, je
vous ai répondu ça souvent en Chambre, s'il fallait que j'investisse uniquement
dans les comtés où on est, bien, il y aurait bien des projets, puis je les ai
nommés...
M. Fortin :Bien, c'est le premier ministre qui l'a dit la semaine
dernière, ça, c'est votre... Vous l'avez entendu, le premier ministre, il a dit :
Nous, on n'est pas un parti de Montréal, en parlant de Maisonneuve-Rosemont.
M. Dubé : Ça n'a rien à voir
avec les comtés, ça. Ce que je vous dis, M. le député, soyons très clairs, là,
on a des projets, je l'ai dit... Est-ce que le fait qu'on mette de l'argent en
ce moment dans Santa Cabrini, qui est à moins de 10 kilomètres de HMR,
fait que c'est un projet qu'on fait pour des raisons politiques? C'est dans le
comté du député de Rosemont. S'il vous plaît, changez de discours là-dessus, M.
le député. On ne fait aucun projet d'hôpital pour des raisons politiques. Il y
avait un système, un réseau qui manquait d'argent, on est en train de faire ce
que les gouvernements précédents, dont le vôtre, n'ont jamais fait. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Nous en serions maintenant à la
deuxième opposition. Donc, M. le député de Rosemont, je vous cède la parole.
M. Marissal : Merci. Combien
de temps j'ai, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:Vous avez 13 min 3 s.
M. Marissal : O.K. Merci.
Bonjour, M. le Président. Content de vous revoir. Bonjour, M. le ministre,
votre équipe. Un salut, bonjour à l'équipe de Santé Québec, dont c'est la
première ici. Pas de pression, mais Michael Sabia a l'habitude de dire que les
crédits, c'est comme le barbecue du printemps. On va faire ça quand même
correctement et dans l'ordre. Mais je suis content de vous voir parce qu'on a
beaucoup de questions, beaucoup de questions sur l'arrivée de Santé Québec.
Mais pour le moment on va continuer sur l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont.
M. le ministre, je vais... je vais
poursuivre là où mon collègue de Pontiac a arrêté. Je vais vous le dire
comme... comme je l'ai dit ce matin en point de presse puis comme je vous l'ai
déjà dit, je suis transparent là-dessus, là, je ne vous surprendrai pas, puis
comme tous les gens derrière vous l'ont dit, là : On ne se fera pas passer
un stationnement pour un hôpital.
Là, je veux être très, très clair, là.
Puis comme on n'a pas beaucoup de temps, je vais le dire sans gants blancs, là.
Moi, j'ai vu neiger, j'ai joué dans ce film-là. Depuis six ans et demi que je
suis député, là, je vois l'état de cet hôpital-là. Je considère l'héroïsme avec
lequel les gens travaillent dans cet hôpital-là. Puis malheureusement l'orage
de la semaine dernière nous a donné une démonstration presque fictive...
presque fictionnelle.
Alors, le stationnement, oui, c'est bon,
on en a besoin. Puis je connais bien les lieux, là, je connais très, très bien
les lieux, c'est vrai qu'il faut déplacer le stationnement, puis il y a même un
autre stationnement d'appoint ailleurs. Je comprends ça. C'est déjà assez
compliqué d'aller dans ce coin-là, s'il faut se stationner à deux kilomètres,
on va perdre du monde. Je comprends l'histoire du stationnement. Mais un
stationnement, c'est un stationnement, on ne soignera personne dans le
stationnement.
S'il est vrai que c'est la première pièce
du casse-tête, est-ce que vous pouvez nous garantir qu'à partir du moment où le
stationnement est complété, ou à peu près complété, parce qu'on peut faire deux
choses en même temps, là, que les pépines ne vont pas arrêter, elles vont
traverser le boulevard Rosemont puis elles vont aller faire le travail l'autre
côté? Pas arrêter les pépines en attendant les prochaines élections, ce qui est
un air connu et un scénario malheureusement connu dans l'est de Montréal et
avec HMR, puis là on va perdre encore deux, trois ans, puis il y a un nouveau
gouvernement qui va arriver avec des nouveaux plans. Autrement dit, là, on
n'arrête pas le moteur des pépines, elles font juste traverser le boulevard, puis
on creuse pour faire la tour de 720 lits. Ça peut se faire, ça, dans un
geste continu. Est-ce que vous vous engagez à ça?
• (10 h 10) •
M. Dubé : Bien, c'est
exactement la stratégie qui va être présentée au Conseil des ministres demain.
J'ai répondu tout à l'heure à votre collègue député de Pontiac. C'est
exactement la stratégie qui va être proposée. Quand le stationnement est prêt,
c'est une acceptation d'ensemble qui va être votée demain au Conseil des
ministres.
M. Marissal : Avec le <budget...
M. Dubé :
...
c'est
une acceptation d'ensemble qui va être votée demain au Conseil des ministres.
M. Marissal : Avec le >budget.
M. Dubé : Avec le budget.
M. Marissal : O.K. Parce que,
là aussi, j'ai vu neiger, là, en septembre...
M. Dubé : On est dans le même
Québec, vous et moi, on a vu neiger.
M. Marissal : Oui, puis c'est
la fin de l'hiver, alors on a vu beaucoup neiger. En septembre...
M. Dubé : Oui, même au mois
de mai.
M. Marissal : En septembre 2023,
là, quand on a fait l'annonce, vous avez fait l'annonce, là, vous n'aviez pas
voulu vous engager sur le prix total de l'hôpital. À la limite, je peux
comprendre, là, même si on peut... on est capable de faire une règle de trois,
notamment avec ce qui s'est fait ailleurs, à Vaudreuil et ailleurs. Vous aviez
dit, grosso modo, la coquille, c'est 2 milliards. Après ça, il faut
meubler la coquille, là, puis on ne fait pas ça avec des chaises IKEA,
évidemment, là, ça prend du matériel de pointe, et tout ça. Vous aviez dit 2 milliards,
là, généralement. Ça, c'était il y a un an et demi, ça fait que ce n'est plus
2 milliards, là, mais mettons, là. Là, ce qu'on comprend ces jours-ci,
c'est que vous n'aviez pas l'aval du Conseil des ministres. Avez-vous juste
comme lancé les dés en vous disant, comme Kevin Costner : Si je le
construis, ils vont venir, vous n'aviez pas l'assurance d'avoir l'argent, vous
avez juste lancé ça de même? Il me semble, je vous connais mieux que ça, je ne
peux pas croire que vous avez fait ça. Mais ce que vous nous dites, c'est que
vous n'aviez pas l'aval du Conseil des ministres.
M. Dubé : Alors, M. le
député, là, je peux faire longuement le procès du passé, mais je vais vous dire
une chose : les règles du Trésor puis du PQI ont évolué dans les dernières
années. Lorsqu'on prend un projet, qu'il soit de 3, 4 ou 5 milliards, puis
je ne mettrai pas de chiffres sur la table aujourd'hui, vous pouvez vous y
prendre de plusieurs façons, je ne vous mettrai pas de chiffres sur la table
aujourd'hui, mais ce que je veux vous dire, c'est que quand on obtient... Puis
on est en discussion avec le Conseil des ministres pour des projets, puis je
n'aurais pas fait l'annonce... les annonces que j'ai faites si je n'avais pas
une confiance qu'on s'en allait dans la bonne direction. Mais il y a une chose
que je vais vous dire : Quand il arrive des projets ailleurs dans le
réseau de nos infrastructures, puis je vous donne juste un exemple, là, d'un
pont qui tombe, le pont de l'Île-aux-Tourtes, où il a fallu mettre des
milliards, ou il y a un tunnel qui commence à couler, comme le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine
qui va coûter presque 3 milliards à rénover, tous ces projets-là, là,
rentrent dans le PQI, et on doit en tenir compte parce qu'il y a une capacité
maximale de payer. Et ça, malheureusement, là, je ne veux pas faire de
politique, mais vous le savez, on n'a pas le choix, à ce moment-là, de faire
ces investissements-là qui arrivent. Puis, à un moment donné, le président du
Conseil du trésor ou la présidente du Conseil du trésor, le ministre qui est
responsable des Infrastructures, il dit : Aïe! Les amis, là, je n'en ai
plus, d'argent, là, parce qu'on a eu tellement de choses qui sont arrivées.
Alors, aujourd'hui, quand on m'a dit que
j'avais une enveloppe de 3,6 milliards, j'ai dit : Maintenant...
Parce que tout le monde le sait que HMR, c'est urgent, eux autres le savent, moi,
je le sais, puis on essaie de trouver des solutions. Alors, aujourd'hui, je ne
peux pas juste vous dire d'autre chose que : Est-ce que je suis content
que c'est allé assez vite? Non, mais je suis satisfait qu'on ait trouvé une
solution. Puis demain, quand j'aurai l'autorisation complète du Conseil des
ministres qui, lui, sait dans quel ordre il faut faire les travaux, dans quel
séquencement, que je viens d'expliquer, excusez-moi si ça a été long, de faire
le tour du stationnement, mais vous comprenez, parce que vous l'avez vu, vous
le connaissez, le site, vous-même, c'est très clair, les étapes sont claires,
puis on va les suivre.
M. Marissal : L'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont, là, je pense que c'est à la Santé ce que le pont de
l'Île-aux-Tourtes est aux Transports. Pourtant, vous avez agi très, très
rapidement pour le pont de l'Île-aux-Tourtes, mais on pourrait débattre de ça,
mais vous avez agi quand même pas mal plus rapidement que pour HMR. Le pont-tunnel
Louis-Hippolyte-La Fontaine, qui est un lien d'ailleurs vers l'est de
Montréal, oui, il est en très, très, très mauvais état, il fallait faire vite,
mais, dans le grand ordre des priorités, là, si vous êtes en train de me dire
que ça coulait puis qu'il fallait faire vite dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine,
vous avez vu l'état de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, puis on est là encore,
trois ans plus tard après votre première annonce, à débattre de comment ça va
se faire puis si ça se fait.
M. Dubé : Ce n'est pas... M.
le député, je m'excuse, là, je vais être très zen avec vous ce matin, là, ce
n'est pas si ça va se faire, ça va se faire.
M. Marissal : Ça, je l'ai
déjà entendu.
M. Dubé : O.K. Parfait. Bien,
moi, je vous le dis aujourd'hui puis je suis au Conseil des ministres avec ça
demain. Voilà. Voilà. Je ne peux pas être plus clair que ça, là.
M. Marissal : Oui, mais le
problème que, moi, j'ai, là, puis je pense que je parle pour les gens qui sont
derrière vous, là, c'est qu'on vous a cru en septembre 2023.
M. Dubé : Oui. Et je vous dis
qu'il est arrivé...
M. Marissal : Puis la bonne
foi... la bonne foi se présume, la bonne foi se présume, mais vous n'aviez pas
de plan, vous n'aviez pas de plan. Vous avez lancé les dés pour
2 milliards de dollars. On a <perdu...
M. Marissal :
...vous
n'aviez pas de plan. Vous avez lancé les dés pour 2 milliards de dollars.
On a >perdu deux ans de plus. Alors, parlons donc de la suite, de la
suite...
M. Dubé : M. le député...
M. Marissal : Je comprends...
M. Dubé : Mais, M. le député,
je veux juste dire une chose : En septembre 2023, là, ce que j'ai
dit, là, c'est que les travaux allaient débuter en 2025.
M. Marissal : 2024, 2024.
Vous êtes cité par Patrice Roy, là, ça tourne en boucle depuis trois jours,
là.
M. Dubé : O.K., parfait.
M. Marissal : C'est 2024.
M. Dubé : Alors, moi, je vous
dis ce que moi, j'ai dit. Puis ce que je vous dis, c'est que cette année, comme
prévu, on va commencer les travaux en 2025 comme prévu.
M. Marissal : Oui, mais la
semaine dernière, vous disiez le contraire.
M. Dubé : O.K., parfait.
C'est bon.
M. Marissal : La bonne foi se
présume, mais je ne suis pas totalement naïf non plus, là.
M. Dubé : Qu'est-ce qui est
important, M. le député, aujourd'hui, là?
M. Marissal : C'est qu'on ait
un plan avec un échéancier puis un budget total. Est-ce que c'est à ça que vous
vous engagez?
M. Dubé : Oui, je l'ai dit
tout à l'heure au député de Pontiac, je vous le redis à vous, c'est ça, la
stratégie qui va être présentée au Conseil des ministres demain. Je ne peux pas
vous le dire plus clairement que ça, là, c'est ça qui va être présenté demain.
M. Marissal : O.K. Puis
dites-moi donc pourquoi ça a pris la catastrophe de mardi passé pour en arriver
là.
M. Dubé : Si vous pensez que
c'est la catastrophe qui a fait débloquer tout ça, vous vous trompez, on
travaille là-dessus depuis des semaines, depuis des semaines.
M. Marissal : Des années, je
dirais, oui.
M. Dubé : Non, non, mais
depuis...
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Non, non, ne jouons
pas sur les mots, M. le député, je vous dis depuis...
M. Marissal : Vous l'avez
annoncé en 2021.
M. Dubé : Oui, puis le Dr Barrette
l'a annoncé en...
M. Marissal : Votre prédécesseure,
Mme McCann, m'a dit, en 2018 : Ne posez plus de questions, c'est
réglé.
M. Dubé : Non, non, mais le
Dr Barrette l'a annoncé en 2018, le Dr Bolduc...
Le Président (M. Provençal)
:J'aimerais ça que chaque... quand une
personne pose la question qu'on lui permette de finaliser sa question et, la
même chose, qu'on permette de finaliser la réponse, s'il vous plaît, parce que,
là, ça devient cacophonique.
M. Dubé : Merci. Alors, le Dr Bolduc
l'a aussi promis en 2015, Barrette l'a promis en 2018. Alors, aujourd'hui,
nous, on va le réaliser. Puis c'est ça, la bonne nouvelle, aujourd'hui.
M. Marissal : O.K. J'accepte,
là, mettons que c'est vrai, là, puis que ça roule, on en a pour au moins huit,
neuf, voire 10 ans. Le premier ministre, il a dit, la semaine dernière, en
Chambre, je crois que c'était une question de mon collègue de Pontiac :
Les écureuils, puis tout ça, c'est réglé. Je trouve qu'il s'avance un petit peu
vite, là, parce qu'on est à une chauve-souris de dire le contraire, là. O.K., mais
mettons que les écureuils, c'est réglé, je ne pense pas, là, mais mettons. Il a
aussi dit : Il reste des problèmes mineurs qu'on est en train de régler,
des problèmes mineurs. Ça coule de partout. Il fait 38 degrés en haut,
dans les étages. Il y a de l'eau qui s'infiltre dans les murs. Les fenêtres
éclatent. Je peux continuer, là, si vous voulez, là. Est-ce que vraiment vous
êtes d'accord avec le premier ministre quand il dit qu'il reste des problèmes
mineurs qu'on est en train de régler?
M. Dubé : Je pense que les
gens qui ont vu, entre autres, les images au niveau, je dirais, de l'état de
salubrité, là... Parce que je les ai vues, moi aussi, puis, comme vous le
savez, je suis allé souvent à Maisonneuve-Rosemont dans les dernières années.
Il y a une chose que, moi, j'ai demandé à Santé Québec, là, puis on va le voir,
on va s'assurer que ces éléments-là, je vais les appeler de salubrité... après
ça on parlera des enjeux mineurs, s'il y en a, c'est vraiment une question de
salubrité qui doit être dans tous nos hôpitaux, incluant HMR. Parce qu'on a... puis
je sais que... peut-être que vous n'aimez pas la réponse, mais notre réseau, il
est vraiment dans un état difficile dans plusieurs de nos hôpitaux au Québec,
plusieurs. Donc, le problème de HMR, lorsque vous me dites que des écureuils...
à rentrer, réussissent à rentrer, on ne l'a pas juste à HMR.
Alors, moi, ce que j'ai demandé à Santé
Québec, c'est : On peut-tu s'assurer que cet élément-là, là, de salubrité,
est remis comme priorité? On a 1 milliard... Une des raisons pour laquelle
on a un budget de 3,6 milliards, on a 1 milliard en maintien d'actif.
Puis ce que j'ai dit à Santé Québec : Assurez-vous qu'à l'intérieur de cet
argent-là on n'ait plus d'enjeu de salubrité. Et ça, encore une fois, quand je
dis Santé Québec est là pour être dans le détail des opérations, c'en est un,
exemple, ça. Bon, maintenant...
• (10 h 20) •
M. Marissal : Les ascenseurs,
là, qui tombent en panne avec du monde en réanimation dedans, c'est-tu un
problème de salubrité, ça?
M. Dubé : Non, je vous ai
parlé... je vous ai parlé...
M. Marissal : O.K. Mais il me
reste... il me reste 45 secondes. Le plan de contingence, est-ce que vous
allez en proposer un aussi à vos collègues du Conseil des ministres pour être
capable de maintenir cet hôpital-là en fonction, considérant son état, jusqu'à
ce qu'on ait un nouvel hôpital, un vrai plan de contingence avec de l'argent?
M. Dubé : Bien, c'est
exactement ça, mon point, monsieur... Je suis content de la question.
J'aimerais ça avoir moins que 1 milliard en maintien d'actif, ça voudrait
dire que mes actifs seraient en bon état puis que je pourrais faire des
nouveaux projets. Parce que l'état est lamentable en ce moment, j'ai besoin de
1 milliard d'actif... 1 milliard de dépenses en maintien d'actif,
pardon, donc c'est pour faire des <choses...
M. Dubé :
...j'ai
besoin de 1 milliard d'actif... 1 milliard de dépenses en maintien
d'actif, pardon, donc c'est pour faire des >choses comme ça, pour
s'assurer que ça n'arrive plus. Et c'est ce qu'on va faire. J'ai parlé de la
fameuse chambre 804, plusieurs fois en Chambre, vous vous souvenez de ça.
C'est la même chose, j'ai ce problème-là à bien des endroits, puis on a mis
1 milliard cette année pour être capable de régler ces problèmes-là.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Merci beaucoup, M. le ministre.
M. le député des Îles-de-la-Madeleine, prenez la suite.
M. Arseneau : Merci, M.
le Président. Je vais prendre la suite, effectivement, on va continuer sur la
même thématique, vous ne serez pas surpris. M. le ministre, je vous salue, vos
équipes également, les représentants de Santé Québec.
L'enveloppe centrale du PQI est dotée d'un
montant de 15 milliards de dollars réservé pour la contribution financière
à des projets majeurs qui seraient priorisés par le Conseil du trésor, par le
Conseil des ministres. Hier, dans le reportage d'Alain Laforest, on
apprenait qu'il y aurait de l'argent pour HMR dans ce fonds-là, mais pour les
années 5 et les suivantes. Est-ce que, lorsque vous parlez de prioriser
HMR et avec la décision de demain, est-ce que c'est à même l'enveloppe centrale
qu'on va chercher cet argent-là?
M. Dubé : Oui, bien,
c'est... c'est ce que j'ai expliqué tout à l'heure, puis je vais le... je vais
le réexpliquer, parce que les règles du PQI sont intéressantes, sont complexes,
mais elles sont importantes à respecter. Un PQI qu'on a augmenté cette année,
encore une fois, à 163 milliards, c'est sur 10 ans. Quelqu'un
pourrait faire le calcul de dire : Bien, 163 milliards sur
10 ans, c'est 16 milliards par année, hein? Ça... Mais ce n'est pas
ça, la réalité. La réalité, c'est qu'on a beaucoup de rattrapage à faire. On a
eu des explosions de coûts durant la pandémie pour une foule de raisons. En ce
moment, ce qu'on a réussi à faire, puis même ça nous a causé des difficultés
avec une des agences, c'est que notre PQI, pour les trois premières années,
donc l'année en cours et les deux années suivantes... sont à 19 milliards.
Et c'est ça que mon collègue le ministre Julien a fait, il les a fait passer de
17, 16 ou 17 milliards à 19.
Pendant qu'on fait ces provisions-là, puis
là on dit, là : On est au bouchon à 19 milliards, on ne peut pas
aller plus que ça, puis dont le 3,6 milliards qui est en santé, dans ce 19
là, ça va? À chaque année, à chaque année, on prend de l'argent puis on dit :
Quand je vais être prêt à construire, qui était la question du député de
Pontiac tantôt, quand je vais être prêt à construire, est-ce qu'il va y avoir
l'argent nécessaire?
M. Arseneau : Bien, c'est
ça, la question, parce qu'il faut équilibrer le temps de questions et de
réponses, là.
M. Dubé : Oui, oui.
M. Arseneau : Est-ce que
l'argent est provisionné pour les 10 prochaines années à HMR dans la
proposition que vous faites demain au Conseil des ministres?
M. Dubé : Il y en a une
grande partie qui l'est puis il y en a une partie qui ne l'est pas encore,
parce qu'il nous reste quelques années, pendant qu'on fait le stationnement,
pour être certain que la provision est suffisante et que le Vérificateur
général, quand il fait ses analyses, dit : O.K. Vous annoncez qu'on
commence à travailler, bien, c'est exactement... la provision est là, et c'est
exactement ce qu'on va présenter au Conseil des ministres demain.
M. Arseneau : Bien,
alors, s'il y a des années qui ne sont pas provisionnées, qu'est-ce qui nous
garantit aujourd'hui que l'annonce ne va pas résulter en un bris
d'investissement du projet, comme on l'a vu justement dans un projet en
réalisation à... Ah! mon Dieu, c'est dans Arthabaska, à Victoriaville, où on a
dépensé, avant 2025‑2026, 43,4 millions. Et cette année, il n'y a rien qui
est provisionné, puis ensuite on revient avec 308 millions pour les années
suivantes. Qu'est-ce qui nous garantit qu'il n'y aura pas de pause dans
l'élaboration et la réalisation du projet de HMR?
M. Dubé : Bien, c'est
exactement ce que j'ai clarifié tout à l'heure, là, qu'un des projets qu'on
avait à corriger, c'était Arthabaska, parce que les travaux étaient commencés.
C'est ce que j'ai expliqué tout à l'heure. Alors donc... Donc, pour revenir à
HMR, il y a une obligation pour les Infrastructures, pour le groupe de
M. Julien, de s'assurer que dans les... Puis c'est ça que le Vérificateur
général fait à chaque année, il dit : Vous avez un projet majeur qui s'en
vient, qui est dans le PQI, qui a été annoncé, assurez-vous que vous prenez une
provision suffisante pour que, lorsque l'annonce va se faire, les argents sont
là. Et c'est exactement ce qu'ils font.
M. Arseneau : Donc, pour
l'année... Les 85 millions sont trouvés cette année pour le stationnement.
Pour l'année suivante, on nous parle de 300 millions.
M. Dubé : Ce qui est... ce
qui est...
M. Arseneau : C'est
attaché ou ce n'est pas attaché?
M. Dubé : Bien, c'est
attaché, c'est provisionné dans le PQI. Je vous dis...
M. Arseneau : Bien, pas
encore, ce le sera demain, à partir de la décision du Conseil des ministres, c'est
ça?
M. Dubé : Je vous dis,
puis je le répète pour que tout le monde comprenne, c'est des règles qu'on doit
suivre du Conseil du trésor. Maintenant, les infrastructures, pour le PQI, c'est
de s'assurer que, quand les projets peuvent commencer, que toutes les
provisions sont là. Et c'est ce qu'on s'assure de faire pour HMR.
M. Arseneau : O.K. Alors,
si les règles sont aussi claires et limpides que ce que vous venez de nous
exposer, je vais faire une petite parenthèse sur Victoriaville. Comment <expliquez-vous...
M. Arseneau :
...que
ce que vous venez de nous exposer, je vais faire une petite parenthèse sur
Victoriaville. Comment >expliquez-vous que, dans le PQI que vous avez
déposé en mars, nous n'ayons pas d'argent pour la poursuite des travaux
d'agrandissement et de réaménagement de l'hôpital de Victoriaville,
l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska? Sur quels critères le gouvernement a-t-il décidé de
sauter une année si, aujourd'hui, on nous dit qu'il n'y aura pas ce même...
cette même approche-là avec HMR?
M. Dubé : Je pense que, dans
le cas d'Arthabaska, il y avait des enjeux. Puis c'est pour ça que j'ai dit
tout à l'heure au député que je vais revenir sur les quatre qui étaient en
réalisation, parce que je comprends... puis là j'y vais de mémoire, mais j'aimerais
mieux vous donner une réponse plus exacte, mais on avait aussi trois maisons
des aînés. Comme on a réalisé... Je pense que, sur les quatre projets, là, il y
avait Arthabaska, puis il y avait trois maisons des aînés. Ma collègue la
ministre Bélanger a fait beaucoup, beaucoup d'annonces et beaucoup de
réalisations, là, je suis très content pour elle. Ça fait que je ne me souviens
pas c'est quoi, les critères, exactement, qui ont été faits, mais ce que je
vous dis aujourd'hui, c'est qu'on ne parle pas du tout de la même chose
lorsqu'on parle d'un projet comme une maison des aînés.
M. Arseneau : Ce qu'on
comprend de votre réponse, c'est qu'il y avait beaucoup de projets dans la
région, des maisons des aînés, l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska, puis on a décidé de
suspendre Arthabaska pour une année, parce que ça faisait beaucoup dans la même
région, c'est ça? Ce qu'on pourrait aussi faire à Montréal, ce qu'on pourrait
faire ailleurs, si je comprends bien, même si le projet est prêt.
M. Dubé : Non, non, non. Là,
vous me faites dire des...
M. Arseneau : Bien, en fait,
je vais poser ma question plus...
M. Dubé : ...vous me faites
dire des choses que je n'ai jamais dites, là.
M. Arseneau : Non, O.K., mais
je vais poser ma question : Qu'est-ce... Que veut dire maintenant
l'inscription d'un projet au PQI si, qu'il soit en réalisation ou en
planification, on peut accorder des budgets ou ne pas les accorder, donc les
mettre sur pause, comme ça a été le cas pour l'hôpital Hôtel-Dieu d'Arthabaska?
Qu'est-ce que... qu'est-ce que ça veut dire, maintenant, l'inscription au PQI,
si on joue avec ces catégories-là?
M. Dubé : Bien, je pense
que... M. le député, il n'y a rien qui est changé, je vous dis : On
respecte les règles du Trésor. Dans le cas d'Arthabaska, je voudrais creuser
durant la journée, mais vous m'avez dit : On va revenir...
M. Arseneau : Mais on va y
revenir, si vous voulez.
M. Dubé : On reviendra, je
n'ai pas de problème, je n'ai pas de problème.
M. Arseneau : Si vous voulez.
Donc, ce qu'on comprend, c'est qu'à l'heure actuelle le plafond fixé à 3,6 milliards $
pour des infrastructures en santé, même avec la proposition que vous allez
déposer demain au Conseil des ministres, il ne varie pas.
M. Dubé : Non.
M. Arseneau : Donc, ce qu'on
va faire, c'est ce que le premier ministre et vous-même nous demandiez de
faire, cet exercice-là, à savoir : Quels projets voulez-vous couper si
vous voulez nous convaincre d'investir dans l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont?
Donc, vous avez fait cet exercice-là, qui vous appartient, en tout respect, donc
on va couper ailleurs pour mettre de l'argent dans ce stationnement.
M. Dubé : Moi, j'aimerais
mieux utiliser l'expression qu'on va «gérer autrement».
M. Arseneau : Est-ce que vous
allez nous annoncer quels sont les projets qui seront affectés par le
déplacement de sommes?
M. Dubé : Bien là, je vois
que vous avez changé de mot, vous parlez... «affectés», là. Ce que je vous dis,
c'est qu'on va respecter l'enveloppe. Moi, je pense aussi qu'on va avoir
l'opportunité, dans les prochaines semaines, de voir ce qui va se passer au
gouvernement fédéral entre autres, entre autres, avec les projets
d'infrastructure que M. Carney a annoncés. Est-ce qu'on pourrait avoir des
bonnes nouvelles du côté du fédéral en plus, en bonus, dans les prochaines
semaines? Je sais que vous, vous n'y croyez pas, puis c'est correct, là, mais
on verra.
M. Arseneau : Nous, on ne
croit pas au fédéral, point.
M. Dubé : Peut-être que mon
collègue de Pontiac y croit plus.
M. Arseneau : On pense qu'on
est mieux gérés avec nos propres moyens et nos propres pouvoirs décisionnels.
Vous avez raison de le rappeler.
M. Dubé : Je suis content
d'entendre ça. Je suis content d'entendre ça.
M. Arseneau : Et d'avoir l'ensemble
des 82 milliards que l'on envoie à Ottawa serait, effectivement, une
excellente idée, pour nous. Mais revenons...
M. Dubé : Mais, en
attendant...
M. Arseneau : En attendant...
M. Dubé : ...il faut faire
nos projets d'infrastructure.
M. Arseneau : ...en
attendant, il faut aller chercher l'argent qui nous revient, on est d'accord
là-dessus, mais...
M. Dubé : Et voilà. O.K.
Bien, mon Dieu, on est... on commence à s'entendre beaucoup ce matin, c'est important.
M. Arseneau : Ça va bien
aller pour le reste de la journée. Maintenant, la question clé, pour finaliser,
parce que mes deux collègues ont posé des questions qui s'apparentent aux
miennes : Puisqu'on a, au PQI, une catégorie qui s'intitule Projets en
planification, et une autre catégorie, en réalisation, est-ce que demain, la
proposition que vous faites au Conseil des ministres, c'est de prendre le
projet de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, sa modernisation, et de l'inscrire au
rang des projets en réalisation, avec un budget conséquent, pour arriver à la
fin de ce projet-là? Est-ce qu'il sera inscrit en réalisation?
• (10 h 30) •
M. Dubé : Bien là, ce que
j'aimerais vous dire, puis je vous en ai déjà dit beaucoup aujourd'hui, dans
une annonce qu'on va faire après le Conseil des ministres demain, je pense que
j'en ai dit assez pour rassurer tout le monde qu'au Conseil des ministres,
demain, on va avoir le O.K. d'une stratégie qui permet de faire l'hôpital au
complet...
10 h 30 (version révisée)
M. Dubé : ...tout le monde qu'au
Conseil des ministres, demain, on va avoir le O.K. d'une stratégie qui permet
de faire l'hôpital au complet mais en commençant, comme on avait prévu, avec
les travaux préparatoires pour être capables de commencer la construction sur
le site.
Écoutez, moi, j'ai... Je ne sais pas s'il
est là, parce que je n'ai pas eu le temps de voir tous les gens qui sont...
mais, s'il vous reste 30 secondes... Comment il lui reste de temps?
Le Président (M. Provençal)
:Trois minutes.
M. Arseneau : Merci de vous
préoccuper de mon temps.
M. Dubé : Non, mais c'est
parce que je voulais envoyer un message très clair. On a la chance d'avoir M.
Fortin Verreault, qui est le P.D.G. du CIUSSS de l'est de Montréal. C'est lui
qui était au CHUM quand le projet a été fait. Et toute l'organisation de
construire alentour de Saint-Luc pour faire le CHUM, bien, c'est lui qui l'a
faite, c'est lui qui l'a faite il y a plusieurs années. Alors, cette
organisation du travail dont j'ai expliqué tout à l'heure, là...
M. Arseneau : Oui, oui, oui.
M. Dubé : ...c'est lui qui est
maintenant à Maisonneuve-Rosemont pour le réaliser.
M. Arseneau : Mais je voulais
vous poser la question tout à l'heure, là : Est-ce que vous avez un
échéancier clair pour la réalisation et la complétion du projet Hôpital
Maisonneuve-Rosemont?
M. Dubé : Bien, comme vous
savez, on va commencer par faire le stationnement. On va commencer par faire
ça.
M. Arseneau : C'est ce qui
nous inquiète, d'ailleurs...
M. Dubé : Oui. O.K. Bien,
vous pouvez être inquiet. Moi, je suis rassuré maintenant, depuis que je sais
que j'ai...
M. Arseneau : ...qu'on n'ait
que la première étape qui soit claire.
M. Dubé : Oui. Bien, écoutez,
c'est toutes ces étapes-là qu'on va confirmer demain, au Conseil des ministres.
M. Arseneau : Toutes ces
étapes-là?
M. Dubé : Et voilà. C'est
bon.
M. Arseneau : D'accord. D'accord.
Entre-temps, on sait qu'on a dépensé 140 millions pour le... tenir debout
le... tenir les briques, installer la broche, et ainsi de suite, depuis une dizaine
d'années. Est-ce qu'on a provisionné des sommes au cours des cinq ou 10 prochaines
années pour s'assurer que l'hôpital continue de fonctionner? Lorsqu'on regarde
la catastrophe qui s'est produite la semaine dernière...
M. Dubé : Bien, c'est ce que
j'ai répondu tout à l'heure, là, si ce n'était pas clair, là.
M. Arseneau : ...est-ce qu'on
a des sommes?
M. Dubé : Malheureusement,
malheureusement, on a 1 milliard en maintien d'actif. Puis il faut s'assurer
que des actifs comme celui de Maisonneuve-Rosemont vont avoir les sommes
nécessaires en attendant qu'on fasse les...
M. Arseneau : Oui, bien, c'est
ça, ma question porte sur Maisonneuve-Rosemont...
M. Dubé : La réponse...
M. Arseneau : ...est-ce qu'on
a projeté les sommes du milliard qui seraient affectées?
M. Dubé : La réponse... La
réponse est oui. Puis c'est l'exercice qu'on a demandé. On a demandé à Santé
Québec de faire cet exercice-là au cours des prochains mois. Je le répète, là,
Santé Québec est arrivé il y a quelques mois.
M. Arseneau : Oui, oui, mais
c'est combien? On veut savoir combien.
M. Dubé : Ah! mais je ne peux
pas vous dire ça aujourd'hui dans le détail de chacun des hôpitaux. C'est l'exercice
qu'on a demandé à Santé Québec de faire.
M. Arseneau : Est-ce que ce
sera éventuellement connu, révélé?
M. Dubé : Je ne sais pas si
on va dans ce niveau de détail là, M. le Président, là. Commençons par laisser
Santé Québec faire le travail. C'est ce qu'on leur a... de faire.
M. Arseneau : La dernière
fois qu'on a fait l'analyse du niveau de vétusté de l'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont, ça remonte à quand? Est-ce que vous avez des informations
plus récentes qui auraient pu vous motiver à aller de l'avant plus rapidement,
en d'autres mots?
M. Dubé : Ça faisait très
longtemps qu'il n'avait pas été fait sur certains des immeubles. Puis c'est... une
des choses que j'ai demandées à Santé Québec, c'est de remettre toutes ces
données-là à jour pour qu'on ait l'information la plus à jour. D'ailleurs, on
en a parlé encore cette semaine.
M. Arseneau : Est-ce que vous
avez un échéancier pour cette mise à jour là?
M. Dubé : On veut faire ça d'ici
l'automne pour qu'on soit prêts pour le prochain PQI.
M. Arseneau : Et est-ce que
ça, ça va comporter les projets qui sont en réalisation, en planification, et y
compris la nouvelle catégorie que vous avez créée pour Sainte-Croix, où on a
essentiellement les mêmes problèmes qu'à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, mais
on n'a pas inscrit ce projet-là au PQI?
M. Dubé : Bien, c'est... c'est
exactement... Non, mais je suis content d'avoir cette question-là parce que...
M. Arseneau : Je suis content
d'avoir la réponse éventuelle.
M. Dubé : ...puis là je
regarde Mme Biron, là, pas plus tard que... je ne me souviens pas si c'est
vendredi dernier ou dans notre rencontre qu'on a toujours les lundis, je leur
ai demandé : Faites-moi le tour de tous nos hôpitaux, de taux de vétusté
qu'on va soumettre au Trésor à l'automne, puis je veux avoir un plan de
maintien d'actif pour être certain qu'on a les bonnes priorités sur tous nos...
On a plus de 100 hôpitaux, on a plus de 1 100 installations,
alors...
M. Arseneau : Mais est-ce qu'on
pourrait... on pourrait faire non seulement une photo par cinq ans, mais faire
ça en continu?
Le Président (M. Provençal)
:...M. le député des Îles...
M. Arseneau : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:...votre temps était écoulé. Alors,
je vais redonner la parole au député de Pontiac, s'il vous plaît.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Le ministre nous fait
essentiellement, là, aujourd'hui, là, une troisième annonce pour
Maisonneuve-Rosemont. C'est... C'est ce que moi, j'entends, là, de la part du
ministre aujourd'hui, là. Il a fait une annonce en 2021, si je ne m'abuse, et,
deux ans plus tard, il a refait une autre annonce en 2023, en disant... et là
il ne pourra pas m'accuser de ne pas le citer correctement, là, il a dit :
Tu sais, des fois, là, on fait des annonces parce qu'on veut vraiment que ça
avance, hein, mais on n'est pas tout à fait prêt, puis il a dit : Notre
gouvernement aussi, on est coupables de ça, parlant... parlant du sien.
Alors là, en 2023, il nous a fait une
annonce en disant... et c'est effectivement... on est retournés voir, juste
pour être 100 % certains, pour 2024, le début de la construction. Le
ministre de la Santé a fait une annonce en 2023 en disant : Début de la
construction l'année prochaine, la pépine va être là en 2024. Et il nous a dit :
Cette fois-ci, c'est la bonne, parce qu'on est tellement, tellement sûrs de ce
qu'on veut faire, on est tellement avancés, on est tellement <confiants...
M. Fortin :
...tellement sûrs de ce qu'on veut faire, on est
tellement avancés, on est tellement >confiants, cette fois-ci, c'est la
bonne. Il a dit ça à la télévision, il y a du «tape» de ça. Il ne peut pas me dire
le contraire, c'est ça qu'il a dit.
Qu'est-ce qui lui fait penser
qu'aujourd'hui, là, l'annonce qu'il nous fait, elle a plus de crédibilité ou de
valeur que l'annonce qu'il a faite il y a deux ans?
M. Dubé : Bien, je pense que
j'ai répondu à ça tout à l'heure. J'ai dit qu'il peut y arriver des événements
fortuits, malheureusement, malheureusement, qui fait... puis j'ai répondu
tantôt au député de Rosemont, qui fait qu'à un moment donné, quand on regarde
l'ensemble de notre portefeuille d'investissements pour l'ensemble du
gouvernement : transport, écoles...
Écoutez, moi, j'écoutais... M. le député,
j'écoutais monsieur... mon collègue le ministre Drainville à Tout le monde
en parle dimanche dernier, qui expliquait comment il a fallu investir dans
nos écoles avec l'augmentation de la population, puis tout ça. Je comprends que
moi, comme... comme ministre de la Santé, j'aimerais en avoir plus, je l'ai
toujours dit, j'aimerais en avoir plus, mais, à un moment donné, on vit des
situations excessivement difficiles au Québec : vieillissement de la
population, augmentation de la population, faire des écoles, faire des
autoroutes, faire des ponts, réparer des ponts et, entre autres, la santé.
Alors, moi, on m'a donné des budgets. Je
suis limité par les budgets qu'on fait. J'ai une bonne équipe maintenant qui va
être capable de réadresser certaines priorités. Moi, je vous dirais, on peut
bien discuter le passé, M. le député, puis c'est correct, là...
M. Fortin :Mais... Non, mais le passé... le passé, souvent, là, peut
nous dire ce qui s'en vient aussi, là. Alors, votre façon de procéder, là... En
2023, quand vous avez fait cette annonce-là, quand vous êtes allé à
Maisonneuve-Rosemont... après la discussion que vous avez eue avec les
médecins, avec le personnel, vous êtes allé à Maisonneuve-Rosemont, vous avez
dit : Il va y avoir une pépine en 2024, vous aviez l'aval du Conseil des
ministres, vous aviez de l'argent de provisionné comme c'est le cas cette
semaine, là, comme c'est le cas... ça va être le cas demain, on l'espère.
M. Dubé : Bien, M. le député,
moi, je ne sais pas, là, puis on pourra trouver les écrits... parce que, si
vous tenez tellement à ressasser le passé... puis c'est correct, là, vous avez
de la politique à faire, puis je l'apprécie...
M. Fortin :Non, mais je vais vous le... je vais vous le dire, là :
«Ça veut dire que, dès la semaine prochaine, il y a des professionnels qui vont
dessiner et quantifier pour qu'on ait, dès 2024, une pépine dans la cour.»
M. Dubé : C'est ce qu'on a
mis dans le communiqué aussi. Alors, moi, ce que je vous dis : On a dit
2025 dans le communiqué qui a été...
M. Fortin :Mais ça, vous ne ferez pas... vous ne ferez pas croire à
personne aujourd'hui que le début des travaux était pour 2025, là. Vous avez
dit 2024 sur toutes les tribunes médiatiques.
M. Dubé : M. le député, M. le
député, je pense qu'on peut ressasser le passé. Tout le monde comprend tout ce
qu'on a vécu au cours des dernières années. J'ai parlé... J'ai parlé des ponts,
j'ai parlé de tout ça. Moi, j'ai des montants qui me sont alloués puis avec la
capacité de payer des Québécois. Vous en avez fait, des annonces, aussi, au
Parti libéral. J'ai noté, M. Bolduc, en 2015, il a dit : C'est fini, c'est
réglé, on va le faire.
M. Fortin :Non, mais là c'est un enjeu de...
M. Dubé : Non, mais, M. le
député, vous voulez parler du passé, on va parler du passé.
M. Fortin :Mais vous avez un enjeu... Tu sais, si vous voulez que les
gens vous croient aujourd'hui, là, je pense que vous devez nous expliquer ce
qui s'est passé il y a deux ans. Parce qu'en 2023 vous nous avez dit : Les
travaux vont être lancés l'an prochain. Là, vous nous dites : Les travaux
vont être lancés prochainement. C'est quoi, la différence? Est-ce que l'argent,
en 2023, il était, pour utiliser vos termes d'aujourd'hui, provisionné? Est-ce
que vous aviez cet engagement-là du Conseil des ministres que cet argent-là
serait disponible pour vous l'année prochaine, en 2024?
M. Dubé : Alors, ce que je
vous dis, M. le député, là : L'important... Puis on va se voir dans les
prochains mois, là, hein, on va se voir, ensemble, là.
M. Fortin :J'espère.
M. Dubé : Vous me dites :
Est-ce que cette fois-ci, c'est la bonne? C'est ça que vous me demandez. C'est
ça que le député... Moi, je vous dis : On va se voir dans les prochains
mois, là. Puis, avec ce qu'on va se faire autoriser demain, on est capables de
lancer l'appel d'offres pour les travaux dans les prochaines semaines puis
d'être capables de commencer les travaux cette année. Ça, c'est l'engagement
qu'on a, puis c'est ce qu'on va faire.
• (10 h 40) •
M. Fortin :Est-ce que vous aviez, en 2023, l'argent nécessaire pour
lancer les travaux de provisionné? Est-ce que, cet argent-là, vous aviez
l'engagement du Conseil des ministres que vous pourriez aller de l'avant en
2024?
M. Dubé : Ce que j'ai
expliqué et que je vais redire pour une autre fois : On avait une vision,
à ce moment-là, qui nous permettait de faire certaines étapes. Il y a eu
d'énormes discussions. Je me souviens même de discussions, à un moment donné,
avec le bureau de Mme Plante, qu'on ne pouvait pas défaire le fameux cruciforme
parce que c'était vu comme un immeuble patrimonial. Imaginez-vous que ça change
drôlement la construction... Ah! mais, M. le député de Rosemont, vous vous <souvenez...
M. Dubé :
...imaginez-vous
que ça change drôlement la construction... Ah! mais, M. le député de Rosemont,
vous vous >souvenez de ça, là. Ça fait qu'il y en a eu, des changements,
il y en a eu, des événements.
Moi, ce que je vous dis aujourd'hui, puis
c'est ça que je pense qui est important pour non seulement les Québécois, mais
pour les patients, pour les professionnels de la santé : On a réussi à
trouver une solution, ça a pris beaucoup de travail, on a une solution,
laissez-moi aller en appel d'offres, commençons les travaux préparatoires, puis
là tout le reste va débouler dans les prochaines années.
M. Fortin :Mais vous nous avez dit, là, tantôt, que, suite à votre
annonce de 2023... Parce que, moi, en septembre 2023, là, vous aviez la... vous
aviez l'air confiant, là, vous aviez l'air... vous avez dit : Cette
fois-ci, c'est la bonne. Là, vous nous dites : Il peut y arriver des
événements fortuits, et vous nous parlez d'un pont, d'un tunnel. Est-ce que je
comprends de vos explications qu'il y a une partie du PQI Santé qui est allé au
PQI Transports?
M. Dubé : C'est des décisions
qui sont prises, M. le député... Puis c'est drôle parce que je me souviens que
vous avez été comme ministre au... dans un gouvernement. La décision du PQI,
elle se prend tous les ans. On a toujours une fenêtre de 10 ans d'avance.
On regarde ce qui a été dépensé pour l'année courante. On dit : O.K.,
l'argent, le 9, 10, 15 ou 20 milliards a été dépensé, qu'est-ce qu'on peut
faire pour les 10 prochaines années? À chaque année, on révise. Moi, ce
que je vous dis en ce moment : Avec la décision qui va être prise au Conseil
des ministres demain, l'argent va être disponible pour être capables de faire
l'entièreté du projet. C'est ce que je peux vous dire aujourd'hui.
M. Fortin :Mais le problème avec ça, M. le ministre, là, c'est...
quand vous le dites comme ça, quand vous êtes incapable ou que vous ne voulez
pas, pour une raison ou une autre, nous dire ce qui s'est passé entre 2023 et
le début supposé des travaux en 2024, c'est que vous laissez planer le doute
sur votre capacité à commencer les travaux dans les prochains mois et dans la
prochaine année, suite à la construction du stationnement. C'est... Ce qu'on
veut, là, ce qu'on veut comprendre en comprenant ce qui s'est passé en 2024,
c'est que vous ne permettrez pas à la même situation de se reproduire.
Là, est-ce qu'on comprend... Parce que
c'est vous qui avez... qui l'avez dit comme ça, là : Il peut y arriver des
événements fortuits, en parlant d'un tunnel et d'un pont. Est-ce que, comme
gouvernement, vous avez pris la décision de prendre du PQI Santé, de prendre
des sommes qui vous avaient été allouées pour Maisonneuve-Rosemont et de les
mettre sur des projets de transport?
M. Dubé : Écoutez, je pense
que j'ai déjà répondu, mais je vais me permettre une dernière fois. Nos plans
ont été toujours de commencer en 2025, ont toujours été, puis ça a été dans nos
communications écrites. Deuxièmement, si vous voulez revenir là-dessus,
moi, je me dis, expliquez-moi comment ça se fait que le Parti libéral, par M.
Bolduc, a annoncé qu'il était prêt à commencer en 2012, pourquoi M. Barrette a
annoncé, en 2018, qu'il était prêt à commencer Maisonneuve-Rosemont alors que
le site n'était même pas choisi, le site n'était même pas choisi, on voulait
faire ça sur une track de chemin de fer au bout... au bout de la rue.
Écoutez une minute, moi, je peux bien
faire le procès du passé, comme vous essayez de faire ce matin. Moi, je pense
que les Québécois devraient être contents de l'annonce qu'on fait aujourd'hui
puis qu'on va faire...
M. Fortin :Est-ce qu'en 2023 votre PQI Santé a été alloué au
transport? Parce que c'est ce que vous avez sous-entendu tantôt.
M. Dubé : C'est... Ah! ce
n'est pas ça du tout que j'ai dit. Ce que j'ai...
M. Fortin :Bien, vous avez dit : Il y a des événements fortuits.
Vous avez parlé du pont de l'Île-aux-Tourtes et du tunnel, parce que ça coulait
puis parce que ça s'écroulait.
M. Dubé : Mais j'ai aussi dit
qu'on a construit 200 écoles au cours des dernières années, ce que vous n'aviez
pas fait...
M. Fortin :Alors, est-ce que le PQI Santé a été envoyé en éducation?
M. Dubé : Non, mais écoutez
ma réponse, s'il vous plaît. M. le Président, là, vous l'avez dit tantôt, j'ai
le droit à une réponse. J'ai parlé du transport, mais j'ai parlé des écoles. Le
gouvernement libéral, dans les 15 années qu'ils ont été là, ils n'en
construisaient pas, d'écoles, ils n'en construisaient pas. Nous, on a été
obligés, avec l'augmentation de la population, de construire de nombreuses
écoles, des écoles secondaires. Écoutez, ce n'est pas... c'est un ensemble de
projets d'infrastructures qu'il a fallu faire au cours des dernières années
pour rattraper le retard des gouvernements précédents. Alors, aujourd'hui, moi,
je ne le ferai pas, le procès du passé. Moi, on me donne une enveloppe, je
m'arrange avec puis je fais le mieux que je peux. Je suis content d'avoir une
solution, en ce moment, pour demain.
M. Fortin :«Je ne ferai pas le procès du passé», en faisant le procès
du passé. D'accord. Mais, juste... s'il veut revenir là-dessus, là, moi, je
n'ai pas de problème. Le ministre Drainville, je l'ai entendu... Le ministre de
l'Éducation, je l'ai entendu à la radio de Cogeco, cette semaine, nous dire :
Aïe! on est donc bons, on est passés de 100 milliards au PQI à
164 milliards. L'inflation, en construction, c'est 7 % par année.
7 % par année fois sept, là, c'est à peu près 60 milliards avec
l'intérêt. Vous n'en faites pas plus qu'avant.
M. Dubé : Je peux-tu vous
demander vous l'avez augmenté de <combien...
M. Fortin :
...vous n'en faites pas plus qu'avant.
M. Dubé : Je peux-tu vous
demander vous l'avez augmenté de >combien pendant que vous étiez au
gouvernement?
M. Fortin :Et voilà. Et voilà.
M. Dubé : Et voilà.
M. Fortin :Vous n'en faites pas plus qu'avant. Mais je veux... Mais je
veux revenir...
M. Dubé : Vous n'avez pas
répondu.
M. Fortin :...je veux quand même revenir, M. le Président, là, parce
que c'est un exercice de reddition de comptes, là, ce qu'on fait aujourd'hui,
supposément. Le ministre nous a dit tantôt : Il y a eu des événements
fortuits. Il nous a parlé du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, il nous a
parlé du pont de l'Île-aux-Tourtes. Le problème, c'est que son annonce à lui,
c'était en septembre 2023. Le contrat pour le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine,
là, il a été signé en 2020, puis le contrat pour le pont de l'Île-aux-Tourtes,
il a été signé au début de 2023, avant son annonce à lui. Alors, il ne peut pas
nous dire aujourd'hui : Il y a eu des événements fortuits qui nous ont
empêchés d'aller de l'avant avec Maisonneuve-Rosemont, ces contrats-là étaient
déjà signés. Alors, qu'est-ce qui a fait en sorte que l'argent ne lui était pas
disponible pour Maisonneuve-Rosemont?
M. Dubé : Bien, écoutez, on
va continuer, moi, c'est vous qui avez le choix des questions que vous posez.
Moi, je n'ai aucun problème parce que j'ai les réponses pour vous. Moi, ce que
je regarde, M. le député, c'est que, dans le temps que vous étiez au
gouvernement, là, des projets en rénovation d'hôpital, il y en avait 12, il y
en avait 12. On l'a dit souvent en Chambre, là, nous, en ce moment, là, malgré
des budgets qui sont quand même limités, on en fait 38, 12 versus 38. Ça, ça
n'a rien à voir avec l'inflation, c'est le rattrapage qu'on fait, que vous
n'avez pas fait. Alors, moi, en termes de crédits, là, je peux en parler très,
très longtemps.
La question de l'éducation... Je pense que
les Québécois comprennent qu'on ne peut pas juste regarder la santé. J'aimerais
ça qu'on regarde juste la santé puis d'avoir beaucoup plus, mais j'ai
l'éducation, on a la... on a les transports, on a toutes sortes de projets.
Alors donc, moi, je vous dis : Aujourd'hui, avec la situation qu'on
connaît, malgré les difficultés qu'on a eues dans les dernières années, je suis
content de dire ce qu'on a aujourd'hui puis je suis très content pour les
Québécois.
M. Fortin :Le ministre... Le ministre et son gouvernement, là... Je comprends,
là, on n'aura pas de réponse aujourd'hui. Il a utilisé deux exemples qui ne
tenaient pas la route pantoute, des projets qui avaient déjà... des budgets qui
avaient déjà été alloués pour justifier son échec sur Maisonneuve-Rosemont, là.
Je comprends qu'on n'aura pas de réponse, malheureusement, mais là j'aimerais
quand même, M. le Président, que le ministre nous explique son processus du
PQI. Parce que le gouvernement aime ça nous dire : Aïe! il y a tellement
de projets au PQI, là, on en rajoute, des projets, au PQI, on en fait plus que
quiconque. Il y a des projets au PQI, là, qui sont à l'étude depuis l'arrivée
de son gouvernement. Le projet de rénovation majeur à la Cité de la santé de
Laval, ça fait sept ans que c'est au PQI, sept ans à l'étude. Alors, je sais
qu'il y a bien du monde dans le réseau de la santé, de l'éducation, des
transports et ailleurs qui disent : Le PQI, ça ressemble de plus en plus à
un parking de projets, hein, on les envoie là, on fait une belle annonce, on
dit : C'est au PQI, mais ça ne bouge pas. Alors, j'aimerais comprendre.
Dans le cas, par exemple, de la Cité de la
santé, qui a été inscrite en 2018, pourquoi les projets comme ça ne bougent
pas? Ça ne prend pas sept ans, un projet à l'étude, à l'étudier. On peut
décider oui ou non bien avant sept ans.
M. Dubé : Bien là, je pense
qu'on revient sur les questions... puis, encore une fois, c'est une très bonne
question, puis je vais prendre le temps d'y répondre, M. le député. La question
que vous posez par rapport à la cité de Laval, par rapport à bien d'autres
projets, là, qui sont... la liste qu'on a dite, sur lesquels il fallait
continuer de travailler pour être sûrs qu'on est prêts lorsque les argents vont
être nécessaires, c'est exactement le travail que j'ai demandé à Santé Québec,
de prendre du recul au cours des prochains mois, pour la Cité de la santé mais
tous nos hôpitaux, prendre un peu de recul puis de dire : Selon vos
critères, selon des critères de vétusté, selon des critères... comment c'est
important... cet hôpital-là est important pour le besoin populationnel de la
région? Selon un ensemble de critères, êtes-vous capables de me dire, dans le
prochain PQI, quel ordonnancement qu'on devrait avoir pour les différents
projets qui sont...
• (10 h 50) •
Vous le savez, moi, je le sais, il y a une
capacité de payer qu'on a, qui est limitée. Moi, ce que j'ai demandé à Santé
Québec... puis, pas plus tard que la semaine dernière, j'ai dit : Là, on a
le temps, là, vous êtes arrivés au mois de décembre, vous avez commencé au mois
de décembre, là on arrive avec un PQI, on fait ce qu'on peut avec, c'est ce
qu'on est en train de faire, mais je vous dis : Préparons-nous d'avance
pour le PQI qu'on va discuter cet automne, d'avoir fait cette analyse-là.
Alors, la Cité de la santé et tous les autres projets <d'hôpitaux...
M. Dubé :
...d'avance
pour le PQI qu'on va discuter cet automne, d'avoir fait cette analyse-là.
Alors, la Cité de la santé et tous les autres projets >d'hôpitaux, de
maisons des aînés, de CLSC, je les nomme tous, c'est ça qu'on leur a demandé — on
en a plus de 1 100, 1 100, 1-1-0-0, 1 100 projets — qu'il
faut maintenant avoir un code de priorités pour être capables de dire, la
vétusté, l'enjeu populationnel, etc., comment on va faire maintenant notre
projet de PQI.
M. Fortin :Mais est-ce que le ministre, M. le Président, est en train
de nous dire... parce qu'il a demandé à Santé Québec de faire le travail
d'ordonnancement, là, est-ce qu'il est en train de nous dire qu'il n'y en a
pas, d'ordonnancement, en ce moment?
M. Dubé : Bien, premièrement,
il fallait faire ceux que vous n'avez pas faits. Ça, c'était ça...
M. Fortin :Parce que le ministre de l'Infrastucture...
M. Dubé : Non, non, mais...
M. Fortin :Non, mais le ministre de l'Infrastructure nous a dit que
c'était son travail à lui. Il nous a dit : C'est ma job de faire de
l'ordonnancement.
M. Dubé : Je veux juste être
clair, là. On est arrivés... On a une année de transition avec Santé Québec, M.
le député. J'ai expliqué qu'en ce moment, là, on était limités à faire les
projets que vous n'aviez pas faits. Donc, il faut les réaliser. Ça, c'est... Ça,
c'est la... Ça, c'est important.
Deuxièmement, Santé Québec ne pouvait pas
nous faire des recommandations, ils viennent d'arriver. Alors, moi, ce que j'ai
demandé à Mme Biron... j'ai dit : Maintenant... Là, vous venez d'arriver,
vous avez maintenant l'équipe de M. Kik, au niveau du... des infrastructures,
qui va nous dire maintenant : Voici les recommandations que j'aimerais
vous faire l'automne prochain. Ça sera toujours au gouvernement de faire les
décisions finales, puis ça, c'est... c'est la façon dont on veut travailler,
mais moi, je veux avoir du monde qui fait du travail en amont puis qui nous
amène des recommandations en fonction de tout le portefeuille qu'on a à faire.
M. Fortin :Mais je veux juste... je veux juste clarifier quelque chose
avec le ministre, là. Il nous dit : Santé Québec va se pencher sur
l'ordonnancement. Est-ce que le ministère... Il y a une grosse partie de Santé
Québec, là, c'est du monde qui viennent du ministère. Est-ce que le ministère
de la Santé n'a pas, aujourd'hui, ou n'avait pas, avant l'arrivée de Santé
Québec, un ordonnancement de ses projets?
M. Dubé : Bien oui.
M. Fortin :Vous en aviez un, bien évidemment.
M. Dubé : Bien, il y en avait
un.
M. Fortin :Bon. Et vous nous dites quoi, qu'il n'est pas bon, le
travail doit être refait complètement par Santé Québec?
M. Dubé : Mais, tout à
l'heure, le...
M. Fortin :Vous avez quand même... Vous avez quand même été à la tête
d'un ministère de la Santé, là, pendant des années, et j'ose croire que, le
travail d'ordonnancement, vous aviez une petite idée de ce que vous vouliez
faire et de ce qui était le plus pressant.
M. Dubé : Et on le revoit... je
le répète, on l'a revu à toutes les années. Je l'ai expliqué tout à l'heure.
M. Fortin :O.K. Alors, l'exercice que vous faites, ce n'est pas
nouveau, c'est juste que vous demandez à Santé Québec de le faire au lieu du
ministère?
M. Dubé : Oui. Mais, en fait,
ce qui était un peu plus difficile... Puis je dois l'expliquer parce que, quand
les gens me demandent c'est quoi, les bénéfices d'avoir Santé Québec, puis,
quand je vous ai parlé, M. le député, vous m'avez aidé, là, je vais le dire
comme ça, à faire le projet de loi qui a crée Santé Québec, un des bénéfices,
c'est la coordination. Puis, avant, ce qu'on avait, c'est qu'on avait
35 établissements qui nous présentaient leurs projets. Là, maintenant, on
a un groupe, groupe de Santé Québec, qui connaît le réseau, qui est là, qui est
capable de dire : Je vais vous faire des recommandations. Et ça, pour moi,
là, cette coordination globale là qu'on a maintenant puis qui va donner des
grands bénéfices au cours des prochains mois, moi, je suis très content de les
avoir maintenant. Il y aura toujours une décision qui va être de dire :
Bien, là je vous ai écouté, puis on fait ça. Mais on n'avait pas cette
vision-là, globale, et je pense que Santé Québec nous amène ça.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup.
M. Dubé : Très bien. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais céder maintenant la
parole à la députée de Bonaventure.
Mme Blouin : Merci beaucoup,
M. le Président. M. le ministre, bonjour. Chers collègues, députés de la
banquette gouvernementale, députés de l'opposition, très heureuse de vous
retrouver. Salutations, bien sûr, à tous les gens du réseau, qui sont nombreux
aujourd'hui. Je suis très contente de prendre la parole dans le cadre de cet
exercice important. Et, ce matin, je vais me permettre un bref historique pour
rappeler un peu d'où on part et pourquoi on a fait certains choix.
D'abord, depuis 2018, notre gouvernement a
pris un engagement très clair, qui est celui d'améliorer l'accès aux soins, et,
pour faire ça, on doit assurer une meilleure coordination des services et
répondre aux besoins réels de la population, et ça, c'est partout au Québec.
C'est une transformation ambitieuse, on le sait, qui s'inscrit dans la volonté
de bâtir un système de santé plus humain et plus efficace. Et, dès l'arrivée au
pouvoir de notre gouvernement, on a eu à faire face à des défis importants qui
ont vraiment testé les limites du réseau de la santé, hein? Que ce soit la
pandémie, la pénurie de main-d'œuvre, les changements démographiques, notre
réseau a traversé beaucoup, beaucoup de bouleversements au cours des dernières
années. Et, encore à ce jour, trop de Québécoises, trop de Québécois ont encore
de la misère à accéder à un médecin ou encore à un groupe de professionnels, et
ça, ça contribue, bien évidemment, à la surcharge des
urgences, ça allonge aussi les délais pour une consultation. Alors, ce sont
toutes ces <raisons-là...
Mme Blouin :
...à
la surcharge des urgences, ça allonge aussi les délais pour une consultation.
Alors, ce sont toutes ces >raisons-là qui ont mené mon collègue le
député de La Prairie, ministre de la Santé, à présenter son plan santé il
y a maintenant trois ans, et c'est aussi pour ça que Santé Québec a été créée.
Et, parmi les leviers qu'on a instaurés
pour améliorer l'accès à un professionnel de la santé, il y a le Guichet
d'accès à la première ligne, qu'on connaît, bien sûr, sous le nom du GAP, qui
représente un changement majeur. Donc, depuis quelques années maintenant, les
Québécois peuvent obtenir rapidement une consultation auprès d'un médecin ou
encore ils peuvent se faire orienter vers le professionnel le mieux placé pour
répondre à leurs besoins. Vous comprendrez que ça permet de désengorger les
services d'urgence.
On a aussi accéléré le virage vers la
télémédecine, hein, qui est devenue un outil indispensable pour rejoindre les
patients, notamment en région ou encore dans des contextes de mobilité réduite.
C'est un changement technologique qui permet au réseau de la santé de
diversifier les formes de consultations, de libérer du temps aussi pour les cas
plus complexes.
En parallèle, on a investi massivement
dans les groupes de médecine familiale, qu'on connaît aussi sous le nom de...
l'acronyme, en fait, GMF, en leur fournissant des ressources nécessaires pour
mieux fonctionner en équipes interprofessionnelles. C'est un modèle
collaboratif qui permet une prise en charge plus globale, plus continue des
patients, et ça renforce aussi l'attractivité des milieux de travail pour les
professionnels de la santé.
Une des pierres angulaires de ces
changements-là, c'est évidemment l'implantation de Santé Québec. On rappelle
que c'est la structure qui vise à renforcer la communication entre le terrain
et les gestionnaires. Santé Québec, ça vient alléger la bureaucratie, ça
favorise aussi la prise de décision locale. On harmonise les pratiques
cliniques et, surtout, on vient assurer une meilleure coordination de la
première ligne. Grâce à Santé Québec, on est mieux outillés aussi pour déployer
des solutions rapides, suivre les résultats en temps réel mais aussi ajuster
les interventions selon les besoins de chaque région. La démarche repose aussi
sur un principe fondamental, qui est celui de rapprocher les soins des
citoyens, et ça, ça veut dire plus de services dans les communautés, un accès
plus rapide aux soins et plus de décisions locales, encore une fois.
Et aujourd'hui, je pense que c'est bon de
le rappeler, les résultats sont encourageants, et je le dis même si on est
très, très lucides face à l'ampleur de la tâche. Le réseau de la santé se
transforme, gagne en agilité, en transparence, en efficacité, et surtout on
reste déterminés à poursuivre ce travail-là, en partenariat, bien sûr, avec les
professionnels, avec les gestionnaires, avec les communautés et avec l'ensemble
de la population québécoise.
Ceci étant dit, M. le ministre, pour le
bénéfice de tous les gens qui nous écoutent, j'aimerais que vous nous rappeliez
certains éléments. D'abord, comment est-ce que les outils qu'on a mis en place
améliorent l'accès au système de santé? Donc, si vous pourriez... si vous
pouvez d'abord répondre à cette première question là, puis je pourrai
poursuivre par la suite.
M. Dubé : Bien, écoutez, la
situation a beaucoup évolué depuis qu'on a formé le gouvernement. Si vous vous
souvenez, lorsqu'on est arrivés au gouvernement — puis, moi, pour
moi, l'accès, c'est ce qui est le plus important en ce moment, là, puis on le
dit assez souvent — les gens avaient, dans certains cas, un médecin
de famille auquel ils étaient identifiés mais malheureusement, pour toutes
sortes de raisons, n'étaient, des fois, pas capables de le voir au moment où
ils en avaient besoin. Et il y a eu toute la discussion dans les années qui ont
suivi : Est-ce que c'est vraiment un médecin de famille qu'on devrait
avoir? Quelle est la solution temporaire qu'on peut mettre en place? Puis, encore
une fois, ici, en commission parlementaire, je me souviens très bien, là, on a
fait le projet de loi n° 11, où... grâce à... au travail qui a été fait
par les parlementaires ici mais sur une recommandation très forte du Collège
des médecins... de dire : Bien, à court terme, est-ce qu'on pourrait
trouver d'autres solutions puis que ça ne soit pas uniquement un médecin de
famille qui soit la personne de référence? Et ça... puis là je résume, est
arrivé le GAP, le GAP qui a été pensé par des professionnels, le Dr Lavoie à
Rimouski, et qui a amené à trouver une solution, que j'appelle temporaire, pour
donner un accès à un professionnel de la santé à ceux qui n'avaient pas de
médecin de famille.
• (11 heures) •
Aujourd'hui, quelques années plus tard, on
a, en ce moment, à peu près plus de 1 million de personnes qui ont accès à
un médecin de famille ou un groupe de médecine familiale, qui n'avaient pas de
médecin de famille, qui sont capables de le consulter. Puis ça, je pense qu'on
entend les gens très satisfaits de ça. On a même amélioré les délais de réponse
de façon très importante au cours des dernières années sur le temps de réponse
que les gens ont au GAP...
11 h (version révisée)
M. Dubé : ...de réponse de
façon très importante, au cours des dernières années, sur le temps de réponse
que les gens ont au GAP pour avoir accès à un professionnel. Je pourrai y
revenir plus tard.
Maintenant, est-ce que cette approche-là
est suffisante, la réponse est non. Nous, comme gouvernement, on s'est engagés,
on s'est engagés à ce que 100 % de la population soit pris en charge, soit
par un médecin de famille ou par un groupe de médecins, mais en plus, de le
faire dans un milieu de soins. Un milieu de soins, ça veut dire quoi? Ça veut
dire de le faire soit dans un GMF, dans un CLSC pour que la personne qui a un
besoin de santé à un moment donné dans sa vie puisse avoir un endroit où elle
peut référer, pas uniquement une personne. Parce que souvent, cette personne-là,
à qui elle est identifiée, pour x raisons, n'est pas disponible, mais on peut
avoir accès au milieu de soins qui va trouver une alternative à cette
personne-là.
Alors, on est en train de discuter cette
approche-là avec la Fédération médicale de
médecins de famille pour être capables de pousser cet engagement
populationnel de 100 % de la population qui a été commencé avec le GAP,
lorsqu'on a fait ce premier aménagement là.
Alors, la réponse courte ou longue,
dépendamment comme... le dossier a beaucoup évolué au cours des dernières
années, mais je pense qu'on est dans la bonne direction pour être capables de
réaliser notre engagement pour 2026.
Mme Blouin : Merci. J'aimerais
qu'on parle maintenant un peu des changements apportés par l'implantation de Santé
Québec. En fait, comment est-ce que l'arrivée de Santé Québec améliore la
coordination de la première ligne au Québec?
M. Dubé : Oui. Ça, c'est une
bonne question, parce que les gens réfèrent souvent au projet de loi n° 15,
qui nous a pris beaucoup de temps... Puis j'en profite pour remercier mes
collègues ici, là, autant du gouvernement que l'opposition. On avait passé plus
de 250 heures en étude pour ce projet de loi là. Les gens associent
beaucoup p.l. n° 15 à la création de Santé Québec, mais sur 1 600 articles,
il y en avait moins de 100 qui étaient sur Santé Québec. Il y en avait plus
de... plusieurs centaines d'articles qui portaient, entre autres, sur la
gouvernance médicale.
Puis, qu'est-ce que ça veut dire, ça? C'était
de donner... en résumé, là, je vous résume, c'était de donner à nos
gestionnaires de Santé Québec, donc dans tous les établissements, des leviers,
des leviers de gestion pour être capables de mieux travailler avec les
professionnels de la santé.
Puis je pense ici... là, je vais vous
donner un exemple. On a, dans chacun de nos établissements, des RLS, hein, on a
une centaine de... des régions de services. Dans ces régions-là, on a un DRMG,
un directeur médical de médecine générale. Mais on a aussi ajouté un directeur
médical pour les spécialistes pour justement que Santé Québec ait les bonnes
personnes qui vont travailler sur le terrain, puis de dire : Est-ce que
nos médecins font la prise en charge, font les gardes nécessaires, font l'accès
nécessaire, soit pour des médecins... l'accès à un médecin de famille ou à un
médecin spécialiste.
Alors, je reviens, p.l. n° 15 a été
fait pour implanter cette nouvelle gouvernance médicale là ou la préciser,
parce que, des fois, il y avait des éléments qui n'étaient peut-être pas clairs
dans l'ancienne loi. Elles ont été clarifiées. Et c'est ça que Santé Québec est
en train maintenant, d'avoir les leviers pour s'assurer que l'accès est autant
du côté des médecins de famille que des spécialistes.
Mme Blouin : Et, en date d'aujourd'hui,
est-ce qu'on a déjà des améliorations qu'on peut nommer en lien avec l'arrivée
de Santé Québec?
M. Dubé : Bien, moi, je pense
qu'il y en a une qui est évidente, c'est au niveau des chirurgies. Je pense
que... Puis on pourra peut-être le demander plus en détail à l'équipe de Mme
Biron. Mais, si je regarde... Et puis encore une fois, je vais le dire, je
trouve que ça ne va pas assez vite. Mais il y a eu une amélioration importante,
particulièrement dans la dernière année. Parce que, ce qu'on a demandé à Santé
Québec depuis leur arrivée, c'est de se focusser sur les chirurgies qui étaient
en retard de plus qu'un an. Alors, on les voit, là, à chaque mois, ça baisse.
On est rendus à peu près aux alentours de 6 000 alors qu'à la période de
pointe on était à peu près à 23 000. Alors, on se rapproche de plus en
plus du niveau prépandémique. Donc, avant la pandémie, on roulait à peu près à
2 000, 3 000 chirurgies qui étaient en attente de plus qu'un an.
J'aimerais ça que ce soit zéro, mais je veux juste vous dire : Ça, c'est
un accomplissement très clair de Santé Québec du côté des chirurgies de plus qu'un
an.
Mme Blouin : Et est-ce que
vous pouvez nous parler des autres actions prioritaires qui ont été mises en
œuvre justement pour approcher les services santé des citoyens et répondre
aussi aux besoins croissants, toujours en lien avec les soins de première ligne?
M. Dubé : Bien, écoutez, tout
à l'heure, je vous ai dit <que...
Mme Blouin :
...approcher
les services santé des citoyens et répondre aussi aux besoins croissants,
toujours en lien avec les soins de première ligne?
M. Dubé :
Bien,
écoutez, tout à l'heure, je vous ai dit >que, dans nos mesures... dans
nos mesures temporaires, le GAP, pour moi, il est majeur. Et on a demandé aussi
à Santé Québec d'améliorer le service, je vais l'appeler temporaire, tant qu'on
n'a pas une prise en charge complète, que j'ai expliquée tout à l'heure, qui
est notre objectif de 2026 de s'assurer que le temps de réponse est amélioré.
Puis je peux vous dire que pour que... les Québécois qui l'ont utilisé le
savent maintenant, vous pouvez communiquer avec le GAP, soit par téléphone ou
ce qu'on appelle le GAP numérique. Vous rentrez vos données, vos questions,
puis il y a quelqu'un qui va vous rappeler. Les temps d'attente... Puis je peux
vous citer un chiffre, là, qu'on m'a donné ce matin parce que...
(Interruption) Oh! excusez! Excusez-moi.
Le temps d'attente pour un appel. Alors, si un patient place une commande soit
numérique ou par téléphone, le temps d'attente, il y a un an, était de
50 heures. Ça, c'est un peu plus que deux jours de temps de rappel, en
moyenne. Là, je ne parle pas des appels urgents. Je reviendrai plus tard. Mais
ce temps-là est passé de 50 à 18. Ça, ça veut dire qu'en ce moment la moyenne
des appels sont retournés à l'intérieur de 18 heures. Est-ce que c'est
suffisant? La réponse est non. Mais est-ce que c'est une grosse amélioration
par rapport à un an? C'est majeur. Donc, ça, ça veut dire que quelqu'un se dit :
Moi, j ai un problème, je peux communiquer avec le GAP puis je vais avoir une
réponse.
Maintenant, ce temps-là, de 18 heures,
pour la moyenne des appels, passe à 12 heures pour les appels
prioritaires. Est-ce que c'est correct? La réponse est non. Mais c'est une
amélioration majeure aussi par rapport à l'an dernier.
Donc, ce sont tous des exemples. Puis, comme
Mme Biron se plaint à me le dire à tous les lundis quand on se rencontre :
Est-ce que c'est parfait? Non, mais est-ce qu'on est dans la bonne direction
puis est-ce que c'est une amélioration continue? Mais, je le répète, ce sont
des mécanismes qui sont temporaires. Moi, je veux que chaque Québécois, d'ici
2026, soit pris en charge par un professionnel ou par un médecin dans un milieu
de soins. Puis c'est là-dessus qu'on travaille.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Alors, ce bloc-là est terminé. Je
reviens avec M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, merci, M. le Président. Oui. Je ne pense pas qu'on
va refaire l'exercice qu'on a fait l'an dernier, là, pour voir si c'est facile
de prendre un rendez-vous, là, mais éventuellement, on pourra peut-être y
revenir, voir si c'est vraiment plus simple que c'était.
M. Dubé : ...aujourd'hui.
M. Fortin :
Oui. Vous aimeriez ça?
M. Dubé : Oui! Beaucoup,
beaucoup, beaucoup.
M. Fortin : Ah! O.K. On va
s'en reparler.
Je veux revenir sur ce qu'on se disait
tantôt, là. Vous nous disiez : Une des choses qu'on est vraiment contents,
on est vraiment fiers, là, c'est que Santé Québec va faire cet
ordonnancement-là des projets qui sont inscrits au PQI et de tous les autres,
là. Parce que vous avez parlé de 1 000 quelques projets. Là, on va se
concentrer sur des projets du PQI, là. Là, je veux... Mettons les choses au
clair, là : Il y a un ordonnancement aujourd'hui, oui ou non? Il y a un
ordonnancement des projets au PQI?
M. Dubé : Oui. La réponse est
oui, il y en a un en ce moment, oui. Tout à fait. Tout à fait.
M. Fortin :O.K. Alors, qu'est-ce que Santé Québec va faire
différemment de ce que le ministère faisait? Parce que vous nous disiez :
Ah! Santé Québec va amener une vision globale de tout ça. J'ose croire qu'il y
en avait une, vision globale, au gouvernement. Parce que c'est un peu ça,
l'exercice d'ordonnancement du PQI, c'est de regarder les besoins, partout au
Québec, de voir lesquels sont prioritaires puis de faire un ordonnancement.
• (11 h 10) •
M. Dubé : Bien, écoutez, je
l'ai dit tout à l'heure... Puis je vais juste faire attention, là, de... que
vous ne mettiez pas dans ma bouche des mots que je n'ai pas dits. Juste clarifier
ça, là. Moi, ce que je vous ai dit, ce que j'ai demandé à Santé Québec pour cet
automne - puis ça va venir vite cet automne pour être prêts pour le PQI - c'est
de nous faire des recommandations, des recommandations. Les priorités, là,
c'est une combinaison des recommandations qu'on va avoir avec eux, qu'ils
regardent en fonction de différents critères. Tantôt, je vous ai parlé de
critères, de charge populationnelle. Je pense que Maisonneuve-Rosemont est un
bel exemple, puis c'est pour ça qu'on a trouvé des solutions pour
Maisonneuve-Rosemont, mais il y a plusieurs de ces critères-là, de vétusté,
etc.
Donc, moi, ce que je vous dis, c'est que,
oui, il y en avait un, ordonnancement. Il y en avait un. Il y en avait un quand
vous étiez au gouvernement. Il y en avait un pour nous. La chance qu'on a
maintenant, c'est de prendre du recul. Puis, quand vous dites... Puis, je
pense, ça vaut la peine, un jour, je pense que je le montrerai, là, dans un
post à quelque part, la carte du Québec avec le nombre d'établissements qu'on a...
bien, on appelle ça des «installations» pour ne pas se mêler avec le mot
«établissement», là, vous le savez, mais des hôpitaux, des CHSLD, des CLSC, des
centres de jeunesse — parce qu'il ne faut pas oublier qu'est-ce qu'on
a — des maisons des <aînés...
M. Dubé :
...la carte du Québec avec le nombre d'établissements qu'on
a... bien, on appelle ça des «installations» pour ne pas se mêler avec le mot
«établissement», là, vous le savez, mais des hôpitaux, des CHSLD, des CLSC, des
centres de jeunesse
— parce qu'il ne faut pas oublier
qu'est-ce qu'on a
— des maisons des >aînés. Alors, moi,
c'est ça que je leur demande maintenant : Faites-moi des recommandations,
avec le budget qu'on sait, un ordre de grandeur qu'on va avoir l'an prochain,
qu'est-ce qu'on devrait faire, est-ce qu'on devrait modifier l'ordonnancement
de nos projets actuellement, peut-être, mais faites-nous une recommandation
puis prenez le temps de le regarder comme il faut. C'est ça qu'on leur a
demandé.
M. Fortin :
O.K. Quand vous avez... Quand vous avez créé Santé Québec, vous nous avez dit :
En partie, ça va dépolitiser le réseau de la santé. Alors, est-ce que vous vous
engagez à prendre leurs recommandations à la lettre ou est-ce qu'il va y avoir
des modifications qui vont être faites dans l'ordonnancement des projets?
M. Dubé : Bien, je vais
vous... je vais vous dire, M. le député, c'est... c'est drôle parce que j'étais
à... j'étais, hier, à une soirée où était M. Couillard, que je respecte beaucoup,
là, qui est un de... un collègue que vous avez fréquenté longtemps, qui me
disait : C'est très, très, très difficile de sortir la politique de la
santé.
M. Fortin :
C'est vrai. C'est vrai.
M. Dubé : Il disait ça. Puis,
moi, je pense qu'il a raison.
M. Fortin :
Il n'a pas tort.
M. Dubé : Il n'a pas
tort. Puis d'ailleurs il a fait une très belle présentation hier soir sur Santé
Québec pour ceux qui étaient là. Et donc d'essayer de vous dire qu'on va sortir
complètement la politique de la santé, moi, je trouve que c'est difficile. Par
contre, ce qu'on veut, c'est mieux appuyer nos décisions. Puis je pense que
c'est ça que je demande à Santé Québec dans cette transition-là. C'est quand
même le gouvernement qui donne les budgets. Je vais le dire comme ça.
C'est ça qu'on a convenu ensemble, c'est
que le ministre restait responsable des budgets, hein? Quand on a discuté le
p.l. n° 15, on a eu longtemps ces discussions-là. Moi, ce que je vous
dis aujourd'hui, c'est qu'on a mis en place des gens compétents, entre autres
aux infrastructures de Santé Québec, pour nous faire ces recommandations-là.
Mais est-ce qu'il y aura un jugement politique? Moi, je pense que les gens
s'attendent à ça, par rapport aux recommandations qui vont nous être faites.
M. Fortin :
O.K. Là, vous me dites qu'il va y avoir un exercice, à l'automne,
d'ordonnancement, qui va être... entre autres, là, qui va s'amorcer en vue du
PQI de l'an prochain. Bien là, on va parler du PQI de cette année. Là, je mets
les projets en réalisation de côté, parce qu'en théorie ils sont en
réalisation, à part certains, là, qui vont peut-être reprendre, dépendamment de
ce que vous avez comme discussion demain. Mais, les projets en planification, Maisonneuve-Rosemont,
il est dans la liste. Là, je comprends aujourd'hui que vous nous dites : Dans
l'ordonnancement de ces projets-là, Maisonneuve-Rosemont, c'est là, là. Ça va
en haut de la liste. C'est bien ça?
M. Dubé : Ah bien, c'est...
c'est plus que ça dans le cas de Maisonneuve-Rosemont, là.
M. Fortin :
Parfait.
M. Dubé : Nous, on dit
qu'on est prêts à le commencer la journée qu'on a le O.K. du Conseil des
ministres, demain.
M. Fortin :
Pouvez-vous nous donner le prochain projet que vous voulez lancer?
M. Dubé : Bien là!
M. Fortin :
Bien, c'est une question d'ordonnancement. Vous nous dites : On en a un, ordonnancement.
Le ministre de l'Infrastructure, il y a exactement une semaine, là, dans le
même forum, nous a dit : C'est moi qui a la charge de contrôle, c'est moi
qui es en charge de l'ordonnancement des projets. Alors, j'aimerais ça savoir,
c'est quoi, l'ordonnancement des projets, au gouvernement.
M. Dubé : Bien là, on a
un... Peut-être qu'on se comprend moins bien, mais je vais... je vais juste
être très, très clair. Le ministre nous a donné une enveloppe de
3,6 milliards cette année. Puis, dans le rôle, il y avait une transition
avec Santé Québec. On a dit clairement qu'on ne pouvait pas faire plus que ceux
qui étaient en réalisation. Puis, tantôt, je ne savais pas, c'étaient quoi, les
trois autres, là, quand vous me le... Je pense, c'est votre collègue, qui...
C'est vous qui me le demandiez? Je ne me souviens pas. C'est trois maisons des
aînés. Ça fait que, ça, on pourra en reparler, là, mais...
Alors, pour répondre à votre question,
aujourd'hui, tout ce que je dis qui va être demandé ou que je peux vous dire
qui va être demandé au Conseil des ministres demain, c'est de dire : Il y
a plusieurs projets qui étaient en planification qu'on veut s'assurer qu'on a
l'argent nécessaire pour qu'ils puissent continuer d'avancer. Parce que, vous
le savez, quand on fait un projet en planification, ce que ça veut dire, c'est
qu'on donne des budgets, des fois, de 1 million, des fois, de
5 millions pour que les gens préparent puis arrivent au Conseil des
ministres puis qu'ils disent : Là, on est prêts à y aller, on peut-tu
lancer l'appel d'offres?
M. Fortin :Mais est-ce que vous voulez nous donner... est-ce que vous
pouvez nous donner l'ordonnancement de ces projets-là?
M. Dubé : En ce moment,
la réponse, c'est : Je peux juste vous dire qu'ils sont tous dans le même
paquet parce qu'on ne pouvait pas les faire cette année.
M. Fortin :
Mais, le problème avec ça, c'est que, la question que je vous ai posée, là,
quand vous êtes arrivé avec l'enjeu de l'ordonnancement, c'est des projets qui
étaient à l'étude depuis sept <ans...
M. Fortin :
...posée, là, quand vous êtes arrivé avec l'enjeu de
l'ordonnancement, c'est des projets qui étaient à l'étude depuis sept >ans.
Vous nous avez dit : Santé Québec va faire un travail d'ordonnancement de
ces projets-là.
M. Dubé : Mais je vous ai...
M. Fortin :Mais là, vous nous dites : On n'a pas d'ordonnancement
à vous offrir pour des projets qui ne sont pas à l'étude, en planification.
M. Dubé : Oui. Mais c'est...
c'est... Bien, en tout cas, on va finir par se comprendre, là, c'est correct.
Ce que je vous dis, c'est que les projets qui sont en ce moment en
planification, on n'avait pas l'argent nécessaire jusqu'au... jusqu'au...
M. Fortin :Pour maintenir la planification?
M. Dubé : Pour maintenir...
Pour maintenir la planification. Parce qu'il y a des... il y en a qui ne sont
pas prêts à faire la recommandation. Il y en a qui ne sont pas prêts.
Alors, moi, ce que j'ai dit... puis c'est
ça que... j'apprécie tout le travail qui a été fait par mon collègue aux
Infrastructures, par le bureau du premier ministre, par Santé Québec :
Est-ce qu'on est capables d'avoir assez d'argent supplémentaire puis respecter
notre 3,6 pour être capables de faire continuer d'avancer ces projets-là, pour
être capables de prendre des décisions dans les prochains mois?
M. Fortin :C'est quoi, l'argent que ça prend, pour que les 32 projets,
là, puissent continuer d'être en planification?
M. Dubé : Il faut que ça
reste à l'intérieur de l'enveloppe de 3,6 milliards. Il y a plusieurs
façons de me le demander, ce que vous êtes en train de faire. C'est correct. Mais
je vous répondrai que je vous ai répondu ce matin. Ça va rester à l'intérieur
de l'enveloppe de 3,6 milliards.
M. Fortin :Alors, si on... Non. Mais, si on maintient toute
l'enveloppe en planification, c'est qu'on va réduire l'enveloppe en
réalisation?
M. Dubé : Bien, pas
nécessairement, M. le député. J'ai dit tout à l'heure... puis j'espère qu'on
aura des bonnes nouvelles, mais ça n'est pas la seule. Il y a, premièrement,
une gestion différente de certains projets qu'on est en train de faire pour
être certains que le montant qui a été pris peut être différent, si on fait
bien les choses, je pense.
M. Fortin :O.K. Pouvez-vous... Parce que là, si je comprends bien, là,
les projets qui sont en planification, les 32 projets, pour l'instant, là,
en date d'aujourd'hui, il n'y a pas d'argent d'alloué pour leur planification
cette année. Il n'y en a pas. Zéro. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi les
députés de la Coalition avenir Québec, les ministres régionaux allaient dans
les différentes régions du Québec et disaient : Oui, ça ne s'applique pas
à notre hôpital, nous autres, on continue comme si de rien n'était?
M. Dubé : Bien, parce que,
comme je vous dis, je pense que le... Et, ça, le premier ministre a été très,
très clair, au cours des dernières semaines, on était dans un mode de solutions
pour dire : Oui, on a eu une enveloppe maximale de 3,6 qui avait des
implications sur les projets en planification. Puis, avant de prendre une
décision finale sur ces projets-là, on s'est dit : Est-ce qu'on peut
trouver des solutions?
Et c'est pour ça que, ce matin, quand j'ai
vu que l'information avait... avait circulé déjà, j'ai dit : Ce n'est pas
juste pour HMR que c'est une bonne nouvelle. C'est qu'avec tout le travail qui
a été fait par les équipes, c'est qu'on a trouvé de l'argent pour que ces
projets-là puissent continuer d'être à l'étude, et de faire avancer les
dossiers pour que, quand l'argent va être disponible, on puisse les faire.
Alors, oui, c'est une bonne nouvelle pour HMR ce matin. Mais c'est une très
bonne nouvelle...
M. Fortin :Oui, mais là, je ne vous parle pas de HMR. Là, on parle des
32 projets, là, qui sont...
M. Dubé : Non. Mais c'est ça
que... c'est ça que je vous dis, M. le député, là.
M. Fortin :O.K. Mais c'est... c'est...
M. Dubé : On va trouver de
l'argent. C'est ça qui va être présenté demain au Conseil des ministres. On va
avoir de l'argent disponible pour faire ces projets-là.
M. Fortin :Vous nous dites : On va trouver de l'argent, ça va
être à l'intérieur de la même enveloppe, on ne vous dit pas comment, on ne vous
dit pas quels projets vont être affectés, on ne vous dit pas c'est quoi, la
nouvelle façon de faire, on ne vous dit pas quels projets vont coûter moins
cher, on... Ce que vous nous demandez, là, c'est : Faites-nous confiance
aveuglément, là, essentiellement, on va trouver l'argent pour ces 32 projets
là, mais vous...
M. Dubé : Bien, à moins que
vous vouliez venir au Conseil des ministres demain avec moi, là.
M. Fortin :Si vous m'invitez, je vais être là.
M. Dubé : O.K. Mais, ce que
je vous dis, M. le député... ce que je vous dis, M. le député...
M. Fortin :Est-ce que j'ai une invitation? C'est-tu ça?
M. Dubé : Je vais...
J'aimerais ça la reconsidérer.
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Dubé : Ce que je veux vous
dire, moi, je pense qu'on a travaillé assez fort avec toutes les équipes dans
les dernières semaines pour être capables de faire une recommandation demain,
au Conseil des ministres, qui va être une bonne nouvelle. C'est ça que je dis.
M. Fortin :O.K. Là, il y a des projets là-dedans... puis je vais vous
le dire, là, M. le... M. le ministre, il y a...
• (11 h 20) •
M. Dubé : Moi, je veux juste
être certain que vous êtes content de l'annonce qu'on a faite ce matin, là.
M. Fortin :Bien, c'est une annonce qui...
M. Dubé : Parce que, tu sais,
je vous vois creuser, creuser, creuser, mais c'est une bonne nouvelle qu'on
annonce aujourd'hui, là.
M. Fortin :Bien, si vous avez l'aval de votre Conseil des ministres.
M. Dubé : Bien, voilà.
M. Fortin :Parce que, de ce qu'on a compris, il y a des gens, au Conseil
des ministres, qui n'étaient pas très chauds à l'idée de Maisonneuve-Rosemont,
en partant, là.
M. Dubé : Vous avez compris
ça, vous?
M. Fortin :Est-ce que... disons, est-ce que le premier ministre, vous
avez toujours...
M. Dubé : Je ne sais pas où
c'est que vous avez...
M. Fortin :Est-ce que vous avez toujours senti l'appui du premier
ministre dans le dossier de Maisonneuve-Rosemont, disons? Parce que vous voulez
revenir à Maisonneuve-Rosemont, là. Est-ce que vous avez toujours senti son
appui? Parce qu'il n'était pas là dans les annonces.
M. Dubé : Moi, je veux...
Moi, je veux revenir à Maisonneuve-Rosemont? O.K. C'est bon. Si vous...
M. Fortin :Il semblait... La semaine dernière, il nous disait :
Ah oui, nous, on est un parti de région, oubliez ça, Montréal. Est-ce que vous sentiez
son appui?
M. Dubé : En termes de
hockey, là, je dirais <120 %...
M. Fortin :
...Est-ce que vous sentiez son appui?
M. Dubé :
En termes
de hockey, là, je dirais >120 %.
M. Fortin :Est-ce que vous sentiez l'appui de vos collègues de Québec?
M. Dubé : J'ai toujours eu un
appui. Dans toute la transformation qu'on a faite du réseau, M. le député, du
réseau de la santé, j'ai eu un appui indéniable du caucus et du conseil.
M. Fortin :Pour le projet de HMR?
M. Dubé : Pour l'ensemble de
nos projets.
M. Fortin :Pour le projet de HMR?
M. Dubé : Pour l'ensemble de
nos projets.
M. Fortin :Pour le projet de HMR?
M. Dubé : Pour l'ensemble de
nos projets, M. le député.
M. Fortin :O.K. Des fois... Des fois, on en dit beaucoup, sans dire...
sans dire beaucoup.
M. Dubé : Ah! il s'en dit des
choses.
M. Fortin :Oui. Là, je veux... Une des caractéristiques, là, qui
semble de plus en plus évidente au gouvernement de la CAQ, c'est qu'on fait des
annonces, on met des dates et on n'arrive pas à les réaliser. Et, dans la liste
de projets en planification, là, c'est quelque chose qui revient souvent, ça.
Je vous donne l'exemple du projet... du
projet de La Malbaie. Hein? Vous le connaissez, le projet de La Malbaie, vous
deviez commencer des travaux, encore là l'année passée, si ce n'est pas il y a
deux ans. Ça, c'était un engagement qui avait été pris par votre député,
localement, par votre gouvernement, par vous-même. Alors, pouvez-vous nous dire
qu'est-ce qui se passe avec le projet de La Malbaie?
M. Dubé : Je vous dirai ça
après le Conseil des ministres de demain.
M. Fortin :Non. Mais... Non, non, mais...
M. Dubé : Non. Mais...
M. Fortin :Si... Non. Mais, si tout va bien, là, au Conseil des ministres,
tout ce que vous faites, c'est revenir à la planification, tout ce que vous
faites, c'est continuer la planification de ce projet-là. Je pense que les
gens, là-bas, ce qu'ils vous demandent, c'est : Il est rendu où, le projet
et c'est quoi, les dates prévues pour la réalisation que vous aviez promise
l'année passée... pour l'année passée?
M. Dubé : Non, mais, M. le
député...
M. Fortin :Moi, je ne veux pas vous donner des tapes dans le dos pour
juste continuer parce que c'est ça que vous nous dites aujourd'hui, là. Ces
projets-là, ils sont inscrits en planification en date du budget qui a été
présenté, dernièrement. Puis là, vous nous dites aujourd'hui : Ah! bien,
on va s'assurer que, ces projets-là, ils continuent d'être en planification. Ils
étaient en planification. Là, il n'y avait plus d'argent pour la planification.
Là, vous nous dites : Il y a de l'argent pour la planification, si tout va
bien. D'accord, là, mais, les gens, ils veulent quand même savoir qu'est-ce qui
se passe avec leurs projets. C'est juste ça, ma question.
M. Dubé : Non. Mais, ça... M.
le... M. le député, je comprends très bien votre question. Mais on peut passer
tous les projets qui sont en...
M. Fortin :Bien, ce n'est pas une mauvaise idée.
M. Dubé : Oui. Mais je vais
vous répondre la même chose à chaque fois. Là, ce qu'on... on vient de trouver
une solution avec un budget limité de 3,6 milliards qui est consacré
uniquement sur réaliser des projets. On est en train de trouver une solution
pour les projets qui sont en planification. Il y en a plusieurs aussi. Alors,
moi, je peux... Vous me demandez : Qu'est-ce qu'on fait avec La Malbaie? Qu'est-ce
que...
M. Fortin :Moi, je vous demande... je vous demande, là... Il y a des
gens, à La Malbaie, là, qui sont allés manifester, le mois dernier, là, parce
que le gouvernement de la CAQ avait pris un engagement que les travaux
commenceraient l'année passée. Hein? Le maire est sorti sur la place publique, le
comité des usagers est sorti sur la place publique, les citoyens ont manifesté.
Ils veulent savoir, c'est quoi, le plan de match pour leur hôpital. Là, ce que
vous nous dites aujourd'hui, c'est qu'il reste en planification. Il y a de
l'argent pour la planification si le Conseil des ministres l'approuve.
D'accord, mais ça ne leur en dit pas plus sur ce qui va se passer pour la suite
des choses. C'est ça qu'on vous demande.
M. Dubé : Mais... Puis je
pense que les gens vont comprendre que je ne répondrai pas aujourd'hui à ça. Mais...
Non. Mais...
M. Fortin :Bien voyons! Vous avez pris un engagement. Votre député est
sur la place publique en disant : Ce projet-là va commencer en 2024.
M. Dubé : Est-ce que... Je
peux-tu compléter ma réponse? Je peux-tu compléter ma réponse? Le PQI se met à
jour une fois par année, une fois par année. Là, on a fait un PQI qui donne
3,6 milliards pour des projets en réalisation. Ça, c'est ce qu'on a fait,
là, il y a quelques semaines. Puis on vient de trouver des solutions, là, pour
ce qu'on vient de discuter.
Moi, ce que j'ai demandé à Santé Québec,
puis je reviens, c'est de dire : Vous l'avez, la liste, là, de tous les
projets qui pourraient être faits, faites-nous des recommandations de ceux
qu'on devrait faire lorsqu'on fera le prochain PQI. Écoutez, je ne peux pas
vous en dire plus que ça.
M. Fortin :Mais le prochain PQI, M. le ministre, c'est dans un an. Là,
il y en a un qui vient de sortir, là, il est encore chaud de l'imprimante, là,
c'est sorti il y a quelques semaines à peine, puis là, vous nous dites
aujourd'hui : Ça, là, on va refaire tout un travail d'ordonnancement,
alors je ne suis pas capable, pour aucun de ces projets-là, pour l'Hôpital
d'Amos, pour l'Hôpital de La Malbaie, pour l'hôpital l'Hôtel-Dieu de Lévis...
M. Dubé : Non. Mais c'est...
Vous oubliez juste une partie...
M. Fortin :Le maire vous interpelait, hier, à savoir qu'est-ce qui se
passe avec son projet. Pour le projet en Outaouais, chez nous, vous nous dites :
On n'est plus capables de vous dire c'est quoi, la date. Parce que, pour tous
ces projets-là, vous êtes allé sur place... pour la grande majorité de ces
projets-là, vous êtes allé sur place, vous avez dit à la population locale :
On va commencer ces projets-là à telle date. Là, vous n'êtes plus capable de
faire ça?
M. Dubé : M. le député, puis
je reviens, vous avez été ministre, vous savez qu'un PQI se met à jour
annuellement, en fonction des disponibilités que l'on a. <Ces...
M. Fortin :
...telle date. Là, vous n'êtes plus capable de faire
ça?
M. Dubé :
M. le
député, puis je reviens, vous avez été ministre, vous savez qu'un PQI se met à
jour annuellement, en fonction des disponibilités que l'on a. >Ces
projets-là, la bonne nouvelle qu'on a aujourd'hui, ils peuvent continuer d'être
en planification. On a l'argent nécessaire. Ce que je vous ai dit, ce que je
vous ai dit, et je vais le répéter : Ça prend de l'argent pour que les
bureaux de projets puissent compléter les différentes analyses pour être
capables de faire des annonces lorsque les projets seront prêts à être annoncés.
Alors, moi, ce que je vous dis des projets
qui sont en planification en ce moment : Prenons la bonne nouvelle,
j'espère, qu'on aura demain, qu'on peut continuer d'être en planification,
qu'il y a les budgets nécessaires pour les faire, et quand on aura réglé ça, on
pourra faire des annonces au bon moment.
M. Fortin :Vous avez... votre gouvernement, vos députés, le premier
ministre, vous-même, vous avez mis des dates sur ces projets-là. Personne qui
vous a tordu le bras puis qui a dit : Vous êtes obligés de faire ça, là.
Vous avez pris des engagements auprès de la population. Et là, aujourd'hui,
est-ce que je vous comprends bien que vous ne voulez pas répéter ces
engagements-là? Vous ne voulez pas confirmer les dates que vous avez vous-même
mises de l'avant pour tous ces projets-là?
M. Dubé : Bien, écoutez,
quand on rentre dans la spécificité des projets, là... puis je veux juste vous
dire... puis je pense que vous connaissez ça, c'est d'être capables de finir la
planification. Puis, pour que la planification soit terminée puis d'être
capables de dire : Bien là, je sais comment ça coûte, je sais quel va être
l'échéancier. Exemple : dans le cas de La Malbaie, ce projet-là, la
planification n'est pas terminée.
M. Fortin :Mais pourquoi vous êtes allé sur la place publique pour
dire... pour donner une date dans ce cas-là?
M. Dubé : Quand on donne un
ordre de grandeur de ce qui pourrait être fait, c'est avec l'information qu'on
a à ce moment-là. Moi, ce que je vous dis... et c'est ça que je demande à Santé
Québec, de revoir tous nos projets en planification puis de revenir avec des
recommandations spécifiques. Vous savez que ça fonctionne comme ça. Alors, je
vais continuer de fonctionner comme ça.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Je vais maintenant céder la parole
au député de Rosemont.
M. Marissal : Merci, M. le
Président. Alors, on va continuer, et peut-être finir, en fait, pour
aujourd'hui — en tout cas en ce qui me concerne — sur Maisonneuve-Rosemont.
Quoique ce dossier ne sera-t-il jamais fini? J'en doute.
Mais vous avez parlé de hockey tout à
l'heure, M. le... M. le ministre, je vais parler de baseball. Il y a une règle
immuable au baseball qu'après trois prises on est retiré. Là, vous en avez deux,
2021 et 2023, deux annonces, il vous reste une prise. Est-ce que vous êtes
prêts à mettre carrément votre siège en jeu, là, si vous n'êtes pas capable de
livrer ce que vous nous annoncez, y compris avec votre Conseil des ministres
demain, avec vos collègues du Conseil des ministres?
Mais je vais aller plus loin que ça. Parce
qu'on n'est pas... on n'est pas assurés à 100 % que vous allez vous
représenter. Alors, c'est sûr que, remettre votre siège en jeu, si vous ne vous
représentez pas, ça ne veut pas dire grand-chose. Mais avez-vous l'impression
que vous allez pouvoir continuer si vous n'êtes pas capable de pondre ce que
vous nous avez promis encore une fois aujourd'hui? Puis vous l'avez fait devant
les journalistes, là, c'est déjà imprimé partout dans tous les journaux du
Québec, là, puis ça roule en boucle, dans les télés, que vous allez livrer
l'entièreté. Vous savez, si vous ne vous représentez pas en 2026, l'entièreté
du programme... du projet, ça ne vous regardera plus tant que ça. C'est pour ça
que ça nous prend un échéancier puis un budget avant, pas une intention, pas
une intention.
Alors, est-ce que vous êtes prêt à mettre
carrément votre siège en jeu que, non seulement le fameux projet de
construction du stationnement, là, c'est dans les semaines que ça vient, là, ça
n'a pas besoin d'être bien, bien plus long que ça, là, mais que, d'ici
l'analyse du prochain PQI, puisque vous nous dites que ça se fait chaque année,
on aura l'ensemble du projet avec un échéancier ferme et un budget fermé?
Êtes-vous prêt à aller jusque là?
• (11 h 30) •
M. Dubé : Bien, écoutez, je
pensais que j'avais répondu clairement à ça ce matin. Vous allez... On va être
ensemble, là, dans toute la session qui va se terminer au mois de juin. Moi, je
vous ai dit qu'on va lancer l'appel d'offres dans les prochaines semaines. La
première chose, je pense, que M. Fortin Verreault va faire, dans les
prochaines heures suivant le Conseil des ministres, c'est de s'assurer que
l'appel d'offres est lancé.
M. Marissal : Pour le
stationnement. Oui, oui, oui.
M. Dubé : Pour le
stationnement. C'est la première chose qu'il va faire. Mais, dans la décision
du Conseil des ministres, l'ensemble du projet, toute cette stratégie-là, sur
combien d'années ça va se faire, tout ça, ça va être voté demain avec le
consensus de tout le monde. Alors, que je me représente aux prochaines
élections...
11 h 30 (version révisée)
M. Dubé : ...sur combien d'années
ça va se faire. Tout ça, ça va être voté demain avec le consensus de tout le
monde. Alors, que je me représente aux prochaines élections, pour moi, là, ce n'est
pas la question. J'ai déjà répondu à ça, M. le député, vous le savez. Alors, il
y a une chose qui est certaine, c'est que moi, je veux m'assurer que, demain,
au Conseil des ministres on a une réponse très claire, et c'est à ça que je m'engage,
et vous allez le voir dans les prochaines semaines. Cet appel d'offres là va
sortir, puis vous le verrez.
M. Marissal : Oui, mais là je
pense qu'on joue sur les mots puis on n'est plus là, là, après tant d'années…
M. Dubé : Sur quels mots vous
trouvez que je...
M. Marissal : Bien, vous parlez
d'un appel d'offres pour un stationnement. Moi, je veux bien, le stationnement,
là, puis, je vous ai dit, je comprends le domino, là. Je le comprends, là, je
le connais très, très bien, là, le projet, mais c'est un stationnement, puis
moi, j'ai juste peur de me faire dire par le premier ministre ou par vous dans
les prochaines semaines : Bien, arrêtez donc de chialer, là, vous vouliez
des pépines, il y a des pépines, là. Ça fait qu'il y a des pépines, c'est ça,
puis là on se rend jusqu'en 2026. Vous n'avez toujours pas de budget attaché. Vous
n'avez toujours pas d'échéancier ferme pour un hôpital de 720 lits. D'ailleurs,
c'est toujours 720 lits? On est toujours là-dessus, juste qu'on règle ça d'abord,
là, oui? Vous dites oui?
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : Oui, d'accord,
on est toujours sur 720 lits. Moi, je crains juste que ça soit ça, puis un
projet de cette ampleur, pas d'échéancier, pas de budget ferme, ce n'est pas un
projet, c'est une intention, puis des intentions, là, on en a entendu plus que
moins dans l'est de Montréal. Alors, je vous repose la question, là. Vous dites,
aujourd'hui, ici, puis devant les journalistes : Je vais livrer l'entièreté,
pas l'entièreté du stationnement, l'entièreté de Maisonneuve-Rosemont.
M. Dubé : Bon, je vais
recommencer, 100 fois sur le métier, remettez votre ouvrage, O.K.
M. Marissal : Et à chaque
jour suffit sa peine.
M. Dubé : Et à chaque jour
suffit sa peine. Des fois, chaque demi-journée suffit sa peine. Le PQI, avec
les règles du Trésor, avec ce que la VG nous a demandé de faire, c'est de s'assurer
que, quand on passe à une étape d'un projet… qu'on a le «funding» nécessaire,
que le financement est au PQI… J'ai expliqué ça ce matin. Le gros enjeu est
dans les années qu'on a en cours en ce moment. On a déjà remonté à un PQI
annuel, donc, un investissement annuel, de l'ordre de 19 milliards, qui
est beaucoup plus que la moyenne de 16 milliards par année, pour un PQI de
160 milliards. Je l'ai expliqué au député des Îles-de-la-Madeleine tout à
l'heure.
Ce qu'on est en train de faire, puis c'est
ça, la stratégie qui va être discutée demain puis, je pense, qui permet de
faire... d'annoncer le projet de loi pour son entièreté, c'est d'être capables,
dans les deux années difficiles qui sont en train d'être faites en ce moment...
c'est d'avoir le projet de stationnement qui rentre à l'intérieur de cette
enveloppe-là qui est limitée à 19 milliards, et de commencer le projet de
x milliards, dont je ne titrai pas le chiffre aujourd'hui, au bon moment, où la
capacité financière est faite. C'est ça, la planification. C'est ça, l'ordonnancement
dont on parle depuis tantôt.
Alors, quand je vous dis que l'engagement
que le Conseil des ministres prendra demain suite à la recommandation qu'on va
lui faire, à tous mes collègues, c'est de dire : On a la capacité
financière de le faire de cette façon-là, et vous prenez... nous prenons l'engagement
de le réaliser de cette... Ça, je ne peux pas être plus transparent que de le
faire de cette façon-là envers les Québécois puis envers le personnel de l'hôpital.
On a ces enjeux-là en ce moment puis on est en train de... Quand je dis trouver
des solutions, M. le député, c'est ça que ça veut dire, c'est trouver une
solution qui tient compte de...
M. Marissal : Oui, mais la
solution, elle vient avec un budget. Elle vient avec un échéancier. Là, vous me
parlez d'un engagement. Des engagements, vous en avez déjà mis deux sur la
place publique, puis on est encore en train de parler de construire un
stationnement. Ça fait que vous me permettrez d'être un peu sceptique quant à
la suite des choses si d'aventure vous ne ressortez pas demain avec un vrai
budget, un vrai budget. On le sait, que cet hôpital-là, il va coûter 5 milliards
au moins, là. Ça, ce n'est pas de la physique nucléaire. On a juste à faire une
règle de trois avec ce qui se fait ailleurs, puis... Puis, en passant, c'est
vrai que c'est 7 %, 8 % de plus par année, là, notamment juste pour les
coûts des employés de construction. Ça fait que, si on attend, il va falloir
considérer aussi l'augmentation des coûts réels. Alors, est-ce que vous nous
arrivez demain avec autre chose qu'un engagement, avec un plan? C'est aussi
simple que ça…
M. Dubé : Écoutez...
M. Marissal : …parce que, là,
ce que vous <nous vendez...
M. Dubé :
Écoutez...
M. Marissal :
…parce
que, là, ce que vous >nous vendez, c'est un engagement, puis ce qu'on va
avoir, c'est un stationnement. On est loin de la coupe aux lèvres, là. On est
loin de l'hôpital, là, de 720 lits dans un nouvel environnement.
M. Dubé : Bien, écoutez, M.
le député, là, je ne sais pas ça fait combien de projets de santé que je fais,
d'hôpitaux, au cours des cinq dernières années, là. On a dit que ça prenait des
travaux préparatoires pour être capable d'avoir un échéancier qui est réaliste.
Il faut qu'on l'enlève... Il faut qu'on l'enlève, le cruciforme, là. Ce n'est
pas compliqué. Il va falloir avoir un échéancier qui est réaliste. Moi, je vous
le dis, on en a un qui est mis sur la table. Vous savez c'est quoi, des travaux
préparatoires. J'en ai dans tous les projets. Des fois, c'est... des fois,
c'est un stationnement, des fois, c'est de préparer un autre terrain. On a
38 projets en cours en ce moment. Ça fait que, moi, ce que je vous dis,
aujourd'hui, là, on l'a, ce plan-là. Laissez-moi aller chercher l'autorisation
au Conseil des ministres demain. Ça a été annoncé aujourd'hui, ça a été
informé. J'aurais aimé ça avoir le Conseil des ministres avant de venir ici. On
verra demain ce qu'on va avoir, mais voilà.
M. Marissal : O.K. Par
ailleurs, quand vous l'avez annoncé en 2021...
M. Dubé : …vous vous leviez
en Chambre, dans les prochaines semaines, quand on aura lancé l'appel d'offres
pour le stationnement, par exemple. Ça enverra tout un message. On pourrait
faire ce deal-là ensemble, vous et moi.
M. Marissal : Je vais me
lever en Chambre pour dire que c'est le fun, un stationnement, mais qu'un hôpital,
c'est essentiel.
M. Dubé : Bien, ça vient
ensemble. Ça vient ensemble.
M. Marissal : Je vais me
lever, comme je l'ai fait tantôt, pour dire qu'il est nécessaire, le
stationnement, mais que l'hôpital, il est essentiel. Alors, arrivez-moi pas
juste avec un stationnement parce que, oui, je vais me lever en Chambre, mais
vous n'aimerez pas ça, ce que je vais dire.
M. Dubé : Mais par contre, M.
le Président, si je peux me permettre, parce que j'apprécie cette discussion-là
parce qu'il y a des Québécois qui nous écoutent. Le député sait très bien que,
si on ne fait pas le stationnement, on ne peut pas commencer le projet.
M. Marissal : Oui, oui, je
comprends ça.
M. Dubé : Bien, c'est ça qui
est important à comprendre aujourd'hui.
M. Marissal : Je comprends ça.
Je ne veux juste pas qu'on arrête au stationnement, vous comprenez, puis qu'on
se rende en 2026, puis...
M. Dubé : Bien, pensez-vous,
M. le député, sérieusement…
M. Marissal : Puis je la
connais, la rhétorique, là. Le premier ministre va dire : L'opposition
chiale tout le temps, chiale tout le temps, là, qu'elle arrête de chialer, il y
en a, des pépines, là, il y en a, des pépines. C'est bon, là, je vous l'ai dit,
moi, je veux que les pépines ne s'arrêtent jamais. Quand elles ont fini le
stationnement, elles traversent le boulevard Rosemont puis elles vont
construire l'hôpital. C'est...
M. Dubé : Bien, ça, vous me
l'avez demandé tout à l'heure. Qu'est-ce que je vous ai répondu?
M. Marissal : Bien oui, mais
je n'ai toujours pas... Je n'ai toujours pas la preuve que c'est ça qui va
ressortir demain.
M. Dubé : Bien, O.K.
M. Marissal : Quand vous
l'avez annoncé, en 2021 puis en 2023, l'hôpital, vous avez dit que c'était un
élément majeur, puis là on va être d'accord, sur l'attractivité puis la
rétention du personnel. Là, ce que les gens qui travaillent à
Maisonneuve-Rosemont ont vu, mardi passé, entre autres, et tous les jours, ça
n'a pas un effet d'attractivité et de rétention très, très important, au
contraire, je dirais, mais là il y a autre chose, puis je vous amène un petit
peu ailleurs, là. Il y a autre chose, un gros nuage qui s'en vient à l'horizon
aussi, c'est l'employeur unique, l'employeur unique qui ferait qu'une
infirmière, par exemple, je vais prendre le cas d'une infirmière sans préjudice
pour les autres professions, verrait son ancienneté reconnue partout. Mettons
que vous êtes une infirmière, là, avec 17 ou 18 ans d'expérience, que vous
êtes à Maisonneuve-Rosemont, puis que, tout d'un coup, votre ancienneté est
reconnue partout, puis que vous habitez sur la Rive-Sud, puis que vous êtes
tannée de vous taper le pont-tunnel, puis que vous en avez pour au moins
10 ans de travaux à Maisonneuve-Rosemont, ça se peut que cette femme-là,
en toute logique, se dise : Je vais aller bumper quelqu'un d'autre à Le
Gardeur. Ça inquiète beaucoup, beaucoup les gestionnaires de terrains dans
l'est de Montréal. Est-ce que vous pouvez vous assurer de protéger les emplois
pour que ce ne soit pas l'exode qu'on risque de voir se produire, et qui est
craint par les gestionnaires en ce moment?
M. Dubé : Bien, peut-être que
je demanderais à M. le président, parce que j'en parlais avec M. Paré, au
ministère, à moins que le député a de l'objection, peut-être, de demander à…
M. Marissal : Non, je n'ai
pas d'objection, mais j'ai très peu de temps, par contre. Alors, d'emblée, je
donne mon consentement.
M. Dubé : O.K. C'est gentil.
• (11 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Bonjour.
Bonjour, M. le Président. Daniel Paré, sous-ministre, Santé et Services
sociaux.
La notion d'employeur unique, comme vous
savez, est vue, en tout cas, de notre point de vue, comme un avantage pour nos
employés, et un des éléments, là, qu'il faut... Bien, en tout cas, si je
comprends bien l'essence de votre question, est-ce qu'on va protéger, est-ce
qu'on va limiter ou ségréguer, entre guillemets, là, sur certains
établissements… Ce n'est vraiment pas... Ce n'est vraiment pas l'intention. Et
je pense que, pour Maisonneuve-Rosemont, pour connaître aussi, là, cet
établissement-là, il y a une attractivité. Les gens aiment aller travailler, il
y a une mission, il y a une âme derrière cet établissement-là, et c'est sur ces
éléments-là, là, qu'il va falloir capitaliser, parce qu'encore là on peut voir
des gens qui vont peut-être décider de quitter. Je pense qu'il y en a, des gens
qui vont peut-être <décider d'entrer...
M. Paré (Daniel) :
...peut-être
>décider d'entrer… et c'est cette notion-là, avec l'établissement,
qui... à laquelle ils vont travailler. Ça fait que je ne pense pas... En tout
cas, l'esprit, là, de l'employeur unique n'était pas de cadenasser ou de
limiter. On voulait vraiment avoir comme un avantage, même, ultimement… pour
les gens de Santé Québec.
M. Marissal : Avez-vous eu
des discussions?
Le Président (M. Provençal)
:La réponse a fait en sorte qu'on a
épuisé votre temps.
M. Marissal : Oui, c'est bon,
je comprends. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le député des Îles-de-la-Madeleine,
s'il vous plaît.
M. Arseneau : Merci, M. le
Président. Juste avant, dans le premier bloc, j'avais posé une question que je
n'ai pas eu l'occasion d'obtenir la réponse. Sur la demande qui a été faite, M.
le ministre, à Santé Québec pour calculer ou évaluer la vétusté, le degré de
vétusté des différents hôpitaux, est-ce que, dans votre esprit, on fait le
portrait de la situation en 2025 et puis on conserve ce portrait-là pendant
plusieurs années ou est-ce que c'est un exercice qui devrait être refait à
chaque année et qui permettrait de guider le gouvernement dans la mise à jour
qu'il doit faire à chaque année de son PQI?
M. Dubé : Bien, c'est une
très bonne question parce que je vais vous dire que... Je voudrais faire
attention parce que, si vous jugez bon de reposer la question à Mme Biron, à
qui j'ai posé la même question la semaine passée, je réponds de lui demander
directement. Moi, avant de m'engager pour les autres années, je vais m'engager
pour cette année parce que c'est une demande que j'ai faite à Santé Québec dans
les derniers jours. Là, c'est ce que je vous ai dit tout à l'heure, mais, si
vous pensez que Mme Biron peut répondre à ça pour qu'est-ce qui va être
fait cette année, et comment on pourrait procéder dans les prochaines années,
je n'ai aucun problème.
M. Arseneau : Oui, bien, en
fait, ma demande, c'est pour le ministre.
M. Dubé : O.K., très bien.
M. Arseneau : Dans ses
orientations, est-ce qu'il souhaite obtenir un portrait ponctuel ou un portrait
annuel de la situation?
M. Dubé : Bien, en fait, le
PQI, de la façon dont il est fait en ce moment, la section qu'on appelle PAGI,
hein, que vous connaissez bien, elle est mise à jour annuellement, l'ensemble
de cet exercice-là. Ce qui est peut-être défectueux dans le système, puis je le
dis comme ça, c'est… il faut s'assurer que chacun des établissements est mis à
jour annuellement. C'est ça qui est la grosse...
M. Arseneau : Exact.
M. Dubé : Exactement. Alors,
c'est pour ça que moi, j'ai dit : On peut-tu s'assurer, avec l'arrivée de
Santé Québec, qu'il focusse sur les opérations, dont les infrastructures?
Pouvez-vous vous assurer que chacun des établissements est mis à jour?
Prenons Maisonneuve-Rosemont. Si vous
regardez une carte, là, puis je pourrais vous la montrer, on ne fera pas ça
parce que je ne veux pas prendre trop de votre temps, bien, Maisonneuve-Rosemont,
il y a une dizaine d'édifices sur le site, le député de Rosemont le sait, mais
le cruciforme, il remonte à 1952, puis l'urgence, elle a une dizaine d'années,
puis ces 10 établissements là, ils ont des années de construction
différentes. C'est beaucoup de travail à faire, à dire : Est-ce que c'est
le cruciforme seulement qui est le problème? Alors, je veux juste dire… Je
pense que, maintenant, avec l'arrivée de Santé Québec, il va y avoir un focus
opérationnel.
M. Arseneau : Mais vous
comprenez là-dedans que la question fondamentale, c'est de savoir quel est le
sens des priorités du gouvernement dans les investissements qu'il doit faire,
et qui sont parcimonieux, parce qu'on a une situation financière qui existe,
qui exige qu'on fasse les meilleurs choix. Et, quand on a entendu... Mes
collègues l'ont mentionné tout à l'heure, le premier ministre a suggéré que le
gouvernement avait été élu par les régions, et c'est ce qui expliquait pourquoi
l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, sa modernisation n'avait pas été retenue dans
la priorisation. Bien là, évidemment, on se pose des questions, à savoir si ce
sont des choix qui sont faits en fonction des intérêts partisans du
gouvernement au pouvoir, pour des raisons électoralistes ou pour des
questions... des raisons objectives que l'on décide de mettre des sommes
colossales de l'ordre de 3,6 milliards de dollars dans les
infrastructures.
M. Dubé : Ça, je peux vous
répondre clairement. Je pense que notre proposition, la solution qu'on présente
au Conseil des ministres demain, tient compte de ces priorités-là autant dans
une région comme Montréal que dans les régions du Québec. Je vous ai dit, ce
matin, j'ai été assez transparent, la proposition qu'on dépose au Conseil des
ministres demain parle de HMR spécifiquement, mais parle aussi de tous les
projets qui sont en planification dans les régions. Ça fait que je pense
qu'on... C'est notre gouvernement… d'être un gouvernement de régions, c'est
vrai, mais de prendre les bonnes décisions qui doivent être prises à Montréal,
à Québec, à Sherbrooke.
M. Arseneau : M. le ministre,
qu'est-ce qui explique que cette décision-là, elle soit prise maintenant et non
pas au moment où on devait le faire lors de la mise à jour il y a un mois? Quel
a été le déclencheur? À quel moment vous vous êtes rendu compte que l'exercice,
il était erroné en ce qui concerne Maisonneuve-Rosemont?
M. Dubé : Je ne pense pas
qu'il était erroné, non, pas du tout. Je veux juste être très clair. Je vous ai
dit tout à l'heure que j'ai <plusieurs collègues...
M. Dubé :
...que
j'ai >plusieurs collègues qui ont travaillé à faire des solutions, à
travailler sur une solution depuis l'annonce du PQI, puis, entre autres, entre
autres, puis je vais le réexpliquer… Puis je pense qu'on a un bel exemple de
l'ajout de valeur qu'amène Santé Québec. Quand on leur transfère un programme
de 3,6 milliards pour l'année en cours, qui est une décision
gouvernementale, hein… On respecte p.l. n° 15, de la
façon dont on travaille. Et là moi, je dis à Santé Québec : Est-ce qu'on
est capables de trouver des solutions à l'intérieur du 3,6 milliards pour
faire ce qu'on est en train de faire? Moi, je pense qu'on a un bel exemple de
la valeur ajoutée de Santé Québec, une fois que le budget a été donné, de
trouver des façons créatives, innovantes, avec le même argent, d'en faire plus.
M. Arseneau : Mais est-ce
que vous êtes en train de nous dire, M. le ministre, que, lorsque vous avez
déposé le budget, le PQI, vous saviez que vous alliez devoir y revenir pendant
les semaines qui suivent pour corriger le tir face à la pression justement d'un
peu tout le monde et de la société québécoise concernant Maisonneuve-Rosemont?
M. Dubé : Je pense qu'on
a la chance... non, non, puis moi, je vais vous le dire comme je l'ai dit puis
comment je vais le redire, c'est un exercice qui est excessivement important,
pour le ministre Julien, d'arriver puis de dire : Cette année, après
discussion avec le ministre des Finances, après discussion au Conseil du
trésor, après toutes les pressions qu'on a des agences de crédit, etc., 19 milliards,
c'est le chiffre qui est bon pour cette année, 3,6 en santé, basé sur ce que
vous nous avez demandé, voici le montant qu'on vous donne. Et là, après, nous,
on dit : O.K., vous nous avez donné ça, on peut-tu avoir l'agilité de
trouver des façons innovantes de dire, avec le même argent : Est-ce qu'on peut
en faire plus? Je pense, c'est ça qu'on présente aujourd'hui.
M. Arseneau : Bien,
est-ce que vous avez manqué de temps? Parce que, s'il faut refaire l'exercice à
tous les mois, ça ne tient pas la route. On dit qu'on fait ça une fois par
année. C'est excessivement important, dites-vous. Pourquoi est-ce qu'on n'a pas
fait le travail de façon complète avant le dépôt du PQI? Je prends l'exemple
maintenant d'Arthabaska. Le fait d'inscrire un tiret plutôt qu'un montant
d'argent, c'est une décision que vous avez prise. Aujourd'hui, les gens disent :
Bien, c'est parce qu'une élection partielle s'en vient dans la région.
M. Dubé : Bien, moi, je
vais laisser les gens interpréter ça, mais ce que je vous ai dit puis que je
vais répondre très gentiment, Santé Québec n'est pas arrivée il y a cinq ans.
Santé Québec est arrivée dans les derniers mois. Il y a une équipe qui s'est
mise en place dans les derniers mois. Et, moi, quand j'ai maintenant la
profondeur de cette équipe-là et je leur dis : Mme Biron, pouvez-vous
demander à vos gens, est-ce qu'on pourrait regarder le même 3,6 milliards
de façon différente, elle me dit : On va faire... on va faire l'exercice.
Ils l'ont fait, puis on est arrivés avec la solution. Moi, je ne suis plus...
M. Arseneau :
La
Presse rapporte ce matin, M. le ministre, que la marge de manœuvre que vous
avez dégagée est de l'ordre de 190 millions. On peut imaginer, et on
l'espère, et on le souhaite, que la moitié de cette somme-là ira pour le stationnement
de HMR. Ça laisse un montant notamment pour Arthabaska, et est-ce que vous
pouvez nous dire de combien il s'agit?
M. Dubé : Bien, c'est une
autre façon de poser la question de vos deux prédécesseurs. Je ne ferai aucun
commentaire sur les montants à venir.
M. Arseneau : Bien, est-ce
que vous confirmez que c'est 190 millions que vous avez dégagés?
M. Dubé : Bien là,
gentiment, je viens de vous répondre que je ne mettrai pas de chiffres sur la
table aujourd'hui.
M. Arseneau : Donc, il y
a au moins 85 millions, mais il y a... il peut y en avoir davantage, mais
c'est...
M. Dubé : Vous êtes un
très bon parlementaire, mais vous pouvez poser la question trois fois de façon
différente, vous allez toujours avoir la même réponse.
M. Arseneau : Bien,
justement, parce qu'on est des parlementaires, on s'attend à avoir au moins
autant d'information que les journalistes pour pouvoir…
M. Dubé : Bien, pas avant
le Conseil des ministres.
M. Arseneau : Alors donc,
il y a un privilège qui est accordé aux journalistes.
M. Dubé : Bien, je ne le sais
pas, ce n'est pas moi qui a parlé du chiffre que vous mentionnez.
M. Arseneau : Donc, vous
ne corroborez pas…
M. Dubé : Voilà, c'est
une bonne précision.
M. Arseneau : D'accord,
j'ai bien compris. L'hôpital... Bien, il y a plusieurs projets d'hôpitaux. Vous
avez parlé de 1 100 projets qui sont en attente. Je ne les nommerai
pas tous, mais...
• (11 h 50) •
M. Dubé : Non, non, non,
je n'ai pas dit… Il y a… On a 1 100 établissements, installations. Il
y en a qui vont très bien, je veux dire, le CHUM, le CUSM.
M. Arseneau : D'accord.
Donc, le code de priorité.
M. Dubé : Juste qu'on se comprenne,
là.
M. Arseneau : Parfait,
O.K., je corrige. Donc, sur les 1 100 établissements, il y en a
plusieurs qui sont en manque d'amour ou d'investissements…
M. Dubé : Oui, ça, c'est vrai.
M. Arseneau : …dont des
projets qui ne sont pas encore inscrits au PQI de façon formelle. Je pense à l'Hôpital
Sainte-Croix, pas plus tard qu'hier, il y avait encore un reportage, et, au
moment de l'arrivée du journaliste de Radio-Canada, on a appelé le code
turquoise, fuite d'eau dans l'hôpital, les images sont saisissantes. Elles ne
sont pas nouvelles, on les a déjà vues. Lorsqu'un hôpital comme celui-là n'est
même pas inscrit <en planification…
M. Arseneau :
...pas
inscrit >en planification, comment peut-on espérer, de façon réaliste,
qu'un jour on arrive à faire la modernisation des installations, alors qu'on
n'a même pas planifié de le faire à l'heure actuelle?
M. Dubé : Bien, je suis
content d'avoir la question puis, je pense, vous allez aimer la réponse parce
que, quand vous parlez de Sainte-Croix, là, on parle de l'hôpital de
Drummondville, là, pour les gens qui nous écoutent, parce que, des fois, il y a…
cette terminologie n'est pas connue de toutes les Québécois... de tous les
Québécois, pardon, et, on l'a déjà dit, sur l'hôpital de Drummondville, donc,
l'Hôpital Sainte-Croix, c'est qu'il va être inscrit à l'étude en cours d'année.
Alors, ça, c'est l'engagement qu'on a pris lorsqu'on a déposé le PQI. Ça fait
que, donc, il va être inscrit à l'étude. Donc, il va y avoir les budgets
nécessaires pour commencer cette analyse-là, et, ça, quand on aura le travail
qui aura été fait par les gens de Santé Québec, comme je m'y suis engagé, bien
là on pourra voir quelle est l'urgence de la situation par rapport à
Sainte-Croix versus d'autres.
M. Arseneau : D'accord. Donc,
vous vous dites qu'il va être inscrit dans la planification... dans l'étude,
vous parlez de la planification d'ici la fin de l'année. Est-ce que les sommes
qui vont être accordées pour travailler sur ce projet-là sont à l'intérieur du
3,6 milliards de dollars ou on parle de l'enveloppe centrale?
M. Dubé : Tout à fait, tout à
fait.
M. Arseneau : 3,6 milliards?
M. Dubé : Il va être à
l'intérieur de l'enveloppe qu'on s'est fait allouer cette année comme on l'a
fait pour... on va faire pour Maria dans… plus proche de chez vous, là, en
Gaspésie. Alors donc, c'est pour ça que je reviens toujours au même point. Il
faut regarder, de façon créative, innovante, comment, avec le même argent, on
en fait plus.
M. Arseneau : Bien, la
question que j'aimerais vous poser, puis je pense qu'il y a des gens qui nous
écoutent qui se la posent aussi, si on fait l'exercice, annuellement,
d'inscrire des projets au PQI soit en planification soit de les faire passer de
planification à la réalisation, pourquoi avoir créé cette espèce de catégorie
préalable, de préambule, d'autres pourraient parler de purgatoire, avant d'être
inscrit véritablement dans la planification, avec les bons budgets, dès le
début de l'année?
M. Dubé : Oui, bien, écoutez,
là, je ne referai pas le procès du passé, comment le PQI a été construit ou est
toujours construit…
M. Arseneau : Bien, c'est les
mêmes sommes d'argent. C'est ça que j'essaie de comprendre, pourquoi on ne l'a
pas déjà fait en début d'année.
M. Dubé : Oui, mais c'est
parce qu'encore une fois avec du recul, avec des gens qui viennent nous aider à
faire... Tantôt, je parlais de recommandations. Moi, quand des gens me
disent... Puis on le verra, là, quand on le fera avec HMR, il y a des choses
qui ont été réfléchies, suggérées par Santé Québec, je n'en parlerai pas plus
que ça aujourd'hui, qui ont été... moi, que j'ai trouvé très créatives.
M. Arseneau : J'ai juste une
petite dernière question avant de terminer. J'ai 30 secondes. Le 3,6 milliards,
c'est à la fois pour les projets en réalisation et en planification, n'est-ce pas?
M. Dubé : Oui.
M. Arseneau : Quel est le
pourcentage de ce montant-là qui va à la réalisation par rapport à… aux
montants dévolus à la planification dans la grosse enveloppe?
M. Dubé : Très bon point. Je
pensais qu'on avait déjà répondu. Sur 3,6 milliards, il y a environ 1 milliard
qui est en maintien d'actifs. Ça, c'est important parce que...
M. Arseneau : O.K., c'est ça.
M. Dubé : O.K. Donc, il reste
2,6 milliards. Je pense qu'en termes de nouveaux projets, là, puis là je
ne sais pas comment...
M. Arseneau : Le maintien
d'actifs inclut également la planification de projets. C'est ça?
M. Dubé : Bien, non, le
maintien d'actifs, c'est vraiment...
Le Président (M. Provençal)
:M. le député, votre temps est
terminé. C'est terminé.
M. Dubé : Je pourrai revenir
peut-être plus tard.
M. Arseneau : O.K., oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Vous pourrez revenir sur ce point. Je
vais maintenant céder la parole à la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. Bonjour, M. le ministre. Bonjour à votre... à l'équipe qui vous
accompagne.
M. le ministre, on m'a déjà... En fait, on
essaie de trouver une solution ou on essaie d'avoir des réponses en lien avec
le GMF-U qui est installé à Vaudreuil-Dorion, mais on va dire le GMF-U
Vaudreuil-Soulanges, qui est le groupe de médecine familiale avec un... le «u»,
c'est le partenariat avec l'Université McGill. Depuis juillet 2024 que les
acteurs du milieu, puis, vous le savez, là, ils sont installés, ils ont des
locaux, sont prêts à fonctionner, mais il manque une signature. Il manque un
petit quelque chose pour aller de l'avant, puis on n'est pas capables de savoir
ça vient d'où, puis même que...
Là, je vois que la députée de Soulanges,
elle est présente, là. La députée de Soulanges participe aux mêmes rencontres
mensuelles que moi avec le CISSSMO. Donc, elle pourra vous confirmer que
l'information qu'on a, c'est de l'information divergente pour une raison mystérieuse.
Puis d'ailleurs, quand je dis «pour une raison mystérieuse», c'est qu'il a été
annoncé, le GMF-U, là. Le ruban devait être coupé le 28 février dernier, et le
25 février... puis il devait être coupé par la ministre régionale, et, le 25,
l'annonce a été annulée.
Donc, vous comprendrez qu'avec l'hôpital
qui <s'en vient…
Mme Nichols :
...hôpital
qui >s'en vient, le besoin de médecins… Puis on va le dire aussi, là,
c'est une belle structure qui vise à améliorer l'accès, justement, aux médecins
en première ligne, donc, mais… C'est une voie facile, c'est une voie
nécessaire, mais on ne comprend juste pas, ni les acteurs du milieu ni les élus
de la région, on ne comprend pas qu'est-ce qui manque pour aller de l'avant
avec notre GMF-U. On se fait dire qu'il y a eu des conversations avec le V.P. finances
à Santé Québec. On se fait dire que c'est sur le bureau du ministre de la
Santé, que, woups! non, non, non, c'est au Conseil du trésor. Finalement, ce
serait peut-être à l'Éducation. Donc, moi, je vous demande de nous donner la
réponse pour éclaircir le tout puis nous dire aussi, bien, quand est-ce qu'il
va être coupé, le ruban en lien avec le GMF.
M. Dubé : Bon, alors, c'est
une très bonne question. Je pense, j'avais commencé à répondre à cette
question-là en Chambre un peu plus tôt la semaine dernière. Je ne peux pas vous
dire que je pense que ce dossier-là, il est sur mon bureau pour signature.
J'espère que je ne fais pas erreur ici, là, parce que je ne crois pas que ce...
Alors, je ne sais pas qui vous dit ça, que c'est sur le bureau du ministre pour
signature, parce que je vous dirais... Puis je vais peut-être demander au Dr
Bergeron s'il peut compléter la... quitte à ce qu'on vous revienne cet
après-midi au besoin, mais, personnellement, à chaque fois que j'ai des
demandes pour une nouvelle GMF, habituellement, je les accepte si le dossier a
été bien préparé, etc.
Alors, c'est pour ça que je suis un peu
surpris d'entendre que c'est sur le bureau du ministre pour signature. J'ai ma
cheffe de cabinet à côté de moi qui me donnerait des gros coups de pied si
c'était le cas, là. Ça fait que... mais, peut-être, je ne le sais pas, je peux
demander au Dr Bergeron s'il en sait un peu plus, parce que, vous avez raison,
si... Encore une fois, ici, je vais regarder… Pour que les gens comprennent
qu'est-ce que c'est qu'une GMF-U, c'est qu'en plus d'être une GMF, donc, un
groupe de médecine familiale avec des médecins, c'est une GMF qui s'occupe de
faire la formation des médecins, de jeunes...
Mme Nichols : Oui, tout à
fait, puis ici, c'est un partenariat avec l'Université McGill, puis il y a
des... il y a des... puis ils sont ici, aujourd'hui, la fédération des médecins
étudiants du Québec. Moi, je les ai rencontrés ce matin. Il y a des... On voit,
là, qu'il y a de l'effervescence autour de Vaudreuil-Soulanges justement parce
qu'on a l'hôpital qui s'en vient.
M. Dubé : Bien oui, avec un
nouvel hôpital, en passant, un autre nouvel hôpital, oui.
Mme Nichols : Oui, oui, puis
ça va bien, ça avance.
M. Dubé : Ça avance? Bon,
O.K.
Mme Nichols : Vous l'avez
dit, il y a des belles sommes. Oui, c'est une belle réalisation libérale.
M. Dubé : Ah! et voilà, O.K.,
O.K.
Mme Nichols : Ça m'a fait
plaisir de vous le rappeler, mais en fait le GMF-U, il y a un lien direct à
faire avec, puis là les acteurs du milieu, même McGill, là, sont inquiets.
M. Dubé : O.K., mais je vais
vous demander, si vous permettez, M. le Président, peut-être passer la parole…
Les gens connaissent bien le Dr Bergeron maintenant, là, qui est ici sous la…
Le Président (M. Provençal)
:Avec le consentement.
30 secondes.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Donc, Stéphane Bergeron, sous-ministre adjoint, santé physique
et pharmaceutique, au ministère de la Santé et des Services sociaux.
Tout d'abord, je veux confirmer une chose.
M. Dubé a signé tout ce qu'il devait signer du côté du ministre de la Santé.
Actuellement, les enjeux se retrouvent du côté des immobilisations dans les
opérations. Donc, il a besoin d'autorisations. Je pense que c'est pour des
agrandissements, ce qui est au niveau des exploitations, mais, du côté
ministériel, les autorisations ont été données de ce côté-là.
Mme Nichols : Est-ce qu'on a
un échéancier? Parce que le ruban devait être coupé le 28 février dernier.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée, votre temps est
malheureusement écoulé. Merci beaucoup.
M. Dubé : Je vais y revenir.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, bien, merci, M. le Président. J'aimerais avoir réponse
à la question de la députée de Vaudreuil. Est-ce qu'il y en a un, échéancier?
M. Dubé : Bien là, si vous le
permettez, je vais laisser Dr Bergeron continuer sa réponse.
M. Fortin :Bien sûr.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, personnellement, je ne suis pas en mesure de répondre à
cela. Je vais devoir référer au fait qu'on est dans les opérations,
l'autorisation, notamment, du ministère des Finances pour la location de
locaux. Donc, ce n'est pas une donnée que je... dont je dispose
personnellement.
• (12 heures) •
M. Fortin :O.K., bien, c'est parfait. On a trois heures avant de
se revoir cet après-midi. Alors, je vous le dis tout de suite, je vais vous
reposer la question si la députée de Vaudreuil n'a plus de temps.
M. Dubé : Merci beaucoup.
M. Fortin :O.K. Là, tantôt, on a fini le dernier bloc, là, avec une
discussion sur les projets qui sont en planification puis à savoir est-ce que
les dates qui avaient été annoncées par le gouvernement tiennent toujours. Là,
je veux juste bien comprendre, là, le budget de cette année, là. Si le
gouvernement a été capable d'aller chercher un 85 millions pour
Maisonneuve-Rosemont en grattant les fonds de tiroirs, puis en ayant des façons
différentes de s'organiser, puis tout ça, ça, ça veut dire essentiellement que
c'est le seul projet des projets en planification, là, qui va pouvoir...
12 h (version révisée)
M. Fortin :...que c'est le seul projet, des projets en planification,
là, qui va pouvoir commencer une certaine forme de travaux cette année. Est-ce
que j'ai bien compris?
M. Dubé : Vous avez compris
que j'ai dit que, demain, la demande qu'on va faire au Conseil des ministres, c'est
pour l'ensemble de nos projets. J'ai donné une attention particulière pour des
raisons évidentes sur HMR, mais j'ai bien dit que le détail de ce qui va être
discuté au Conseil des ministres, je vais le garder jusqu'à demain.
M. Fortin :Non, ça, je comprends puis je ne veux pas aller là. Mais ce
que vous me dites, c'est...
M. Dubé : Mais c'est peut-être...
Peut-être, j'ai mal compris votre question, là.
M. Fortin :Mais ce que... si j'ai bien compris, tant dans le journal
que ce que vous dites, là, c'est que les projets qui sont en planification, c'est
le budget de la planification que vous allez demander pour que la planification
continue.
M. Dubé : Bien, c'est là
que... Si vous me permettez, là, je vais répondre ce que j'ai répondu tout à l'heure.
J'en ai déjà dit beaucoup. Vous savez il y a combien de projets qui sont en
planification. J'aimerais ça, être capable de vous revenir quand j'aurai les
autorisations nécessaires. Puis, s'il y a d'autres projets spécifiques, comme
je l'ai mentionné, je l'ai fait pour Maisonneuve-Rosemont, mais, s'il y a d'autres
projets à faire, on le fera.
M. Fortin :Bien, c'est sûr qu'il y a d'autres projets qui attendent
des nouvelles en ce moment. Puis il y a des projets qui attendaient des
nouvelles avant la suspension de l'argent de la planification, il y a des
projets qui attendent depuis un certain temps. Il y a des projets qui sont
supposés être amorcés, hein? L'hôpital de Sept-Îles, entre autres, ça, on a des
écrits qui disent que ça devrait commencer en 2024, et ce n'est pas commencé.
M. Dubé : Bien, O.K., mais
parlons de Sept-Îles. Je vais vous donner un cas concret. Puis vous savez
comment je vous apprécie, là, parce qu'à chaque fois qu'on rentre dans un
projet détaillé... Puis celui de Sept-Îles, je connais bien aussi. Sept-Îles, il
y avait deux étapes. Il y avait une étape où il fallait s'entendre avec la
ville, avec l'Hôtel de Ville pour acheter le terrain de l'hôtel de ville,
démolir l'hôtel de ville qui est à côté de l'édifice actuel et d'y construire
la nouvelle urgence. On a réussi, avec les fonds qu'on avait cette année, puis
je pense que c'est une très bonne nouvelle pour Sept-Îles, d'acheter l'hôpital...
d'acheter l'hôpital, excusez-moi, d'acheter l'hôtel de ville et de faire un
petit peu ce qu'on veut faire avec HMR. La première étape est faite. Puis je l'ai
bien expliqué à la ville, qu'on est très content d'avoir eu l'argent pour être
capable de faire cette première étape-là. On verra quand les fonds seront
disponibles pour la construction de l'urgence elle-même, mais commençons par la
première étape. Alors, c'est dans ce sens que je vous dis : Chaque cas est
un peu un cas d'espèce. Vous savez ce que je veux dire.
M. Fortin :Mais vous le savez, là, qu'en disant : Je passe au Conseil
des ministres mercredi, qu'on va vous revenir avec toutes ces questions-là sur
chacun des projets pour savoir si votre échéancier tient toujours. Parce qu'aujourd'hui,
là, vous êtes incapable, puis peut-être parce que vous n'avez pas l'autorisation,
mais vous êtes incapable de nous dire si ce qui était prévu... puis là je
comprends que, dans le cas de Sept-Îles puis La Malbaie, la construction
était prévue l'année passée, alors vous ne pouvez pas nous dire que ça tient,
mais vous êtes incapable de nous dire si ça tient toujours en ce moment.
M. Dubé : Bien, je vais vous
dire, la première bonne nouvelle qu'on va avoir, puis j'espère, c'est d'être
capable de dire que ces projets-là restent en planification puis qu'ils ont l'argent
nécessaire pour faire les bureaux d'études. Parce que, ces projets-là, la
plupart ont besoin d'argent pour dire : Bien, voici ma recommandation,
voici, je suis prêt à aller en appel d'offres, pis ça coûte tant. C'est à ça
que ça sert, la planification. Ça fait que moi, je voulais être certain,
première étape, qu'on ait les fonds nécessaires pour faire ça.
M. Fortin :O.K. Je vais en prendre un, là, puis vous allez comprendre
pourquoi. Le Centre hospitalier affilié universitaire de l'Outaouais, O.K., la
dernière fois que vous êtes venu dans la région, vous nous avez dit : L'hôpital
devrait ouvrir ses portes avant... en 2034, mais moi, le ministre de la Santé,
je veux que ça ouvre en 2032. J'ai comme objectif 2032. Le temps file, M.
le ministre, là. 2032... Vous voyez combien de temps ça prend, Vaudreuil,
construire un hôpital. Le CHAU, ce n'est pas un petit hôpital de quelques lits,
là, c'est un immense projet. 2032, est-ce que c'est encore réalisable pour
vous?
M. Dubé : Oui, moi, je pense
que oui, M. le député. Je vous rappelle, pour Vaudreuil, puis ma collègue ici,
députée, était là quand on a fait l'annonce fin 2012... fin 2012?
M. Fortin :2012?
M. Dubé : 2013 ou 2012? J'essaie
de me souvenir quand on a vraiment lancé le projet de Vaudreuil-Soulanges. Puis
on est à la dernière année de réalisation en ce moment, là. Puis c'était un
projet majeur. Alors, est-ce qu'on est capables maintenant de réaliser des
projets <à...
M. Dubé :
...projet
majeur. Alors, est-ce qu'on est capables maintenant de réaliser des projets
>à l'intérieur de délais qui sont très serrés? Tout le monde s'entend,
là, que Vaudreuil-Soulanges, c'est un projet qui est superbien géré, qui est en
train d'être réalisé dans les délais qui avaient été prévus, parce que c'est un
hôpital qui est sur un site nouveau, c'est un site qui n'avait pas d'installations.
Ils sont capables de le faire... En tout cas, moi, je pense que, jusqu'à
maintenant, on va toucher du bois, c'est un dossier qui va très bien.
Alors, moi, quand je regarde comment s'est
réalisé le dossier de Vaudreuil-Soulanges jusqu'à maintenant et le projet qu'on
a sur un terrain qui est... qui permet de ne pas avoir à déplacer un vieil
hôpital, comme on est ici avec HMR ou avec le cas du CHUM dont je parlais tout
à l'heure, je pense qu'on est capables d'avoir ces dates-là.
M. Fortin :Vous visez encore 2032. Ça, c'est votre objectif.
M. Dubé : Moi, je pense qu'on
a... C'était la date qu'on avait dite pour les premiers patients puis c'est ce
que je vais continuer de défendre. Mais...
M. Fortin :En fait, la date que vous aviez dite, pour les premiers
patients, c'était 2023. Mais ça, c'est la dernière date, là, que vous avez
dite, pour les premiers patients.
M. Dubé : Oui. Mais ce que je
vous dis, c'est que... moi, ce que j'aime beaucoup avec l'équipe de Santé
Québec, qui se concentre maintenant sur ces opérations-là — puis,
quand on dit «opérations», je fais référence, entre autres, aux infrastructures — alors
là, on est en train de finaliser tout le bureau de projets pour l'hôpital de
l'Outaouais, on l'appelle comme ça. C'est une grande priorité pour nous, puis Santé
Québec va le mettre dans ses priorités de réalisation.
M. Fortin :Vous aviez également dit, quand vous étiez en Outaouais,
que, d'un côté, il y a un nouvel hôpital, mais que vous ajoutiez un point de
services au centre-ville qui devait ouvrir en 2026. Est-ce que c'est encore
votre objectif?
M. Dubé : Bien là, vous êtes
en train de me demander de répondre indirectement à ce que nous m'avez demandé.
M. Fortin :Non, mais c'est des services qui devaient être à l'hôpital.
Alors, vous avez dit : On va les mettre ailleurs puis on va les ouvrir en
2026.
M. Dubé : Alors,moi,
ce que je vous dirais, M. le député, si vous permettez, là, tous les
engagements qu'on a pris, on va les réaliser dans les temps qui sont possibles.
Je vous dirais aujourd'hui : Faisons les rencontres pour être sûrs qu'on
peut ajuster ce qu'on est en train de faire avec le Conseil des ministres
demain. Puis, pour le reste, bien, vous poserez vos questions dans les
prochaines semaines.
M. Fortin :
Oui. Est-ce qu'on a besoin de prendre les quatre heures de
crédits prévues cet après-midi puis de les faire jeudi?
M. Dubé : Bien, c'est ça que
vous voulez? Si vous pensez que c'est mieux de faire ça jeudi, on pourrait le
faire jeudi. Moi, je n'ai aucun problème.
M. Fortin :
M. le Président, ça se fait-tu, ça? Parce qu'aujourd'hui on
reçoit la même réponse : Il faut attendre à demain, il faut attendre à
demain.
Le Président (M. Provençal)
:En fait, la réponse qui est donnée
par M. le ministre, si je me fie à l'article 81 et 82, on doit se
contenter de ce que M. le ministre nous donne.
M. Dubé : Je pense que c'est
ça, la bonne réponse. Parce qu'écoutez...
M. Fortin :
Mais...
M. Dubé : M. le député, M. le
député, je pense que vous... je comprends ce que vous faites aujourd'hui, là,
puis je respecte beaucoup ça. Si vous pensez qu'on doit poser encore beaucoup
de... vous devez poser encore beaucoup de questions sur le PQI, moi, je vous
dis, c'est votre choix, il y a ici que ça peut se faire. Vous pouvez décider de
le faire toute l'après-midi, puis je vais vous donner toujours la même réponse.
M. Fortin :
Oui, je sais, on va continuer de tourner en rond parce que
vous êtes incapable de même répéter, là, certains des engagements que vous avez
déjà pris. Puis je vous comprends, là.
M. Dubé : Mais vous pouvez le
qualifier comme ça, puis c'est correct. Vous avez votre rôle à jouer, M. le
député. Je le respecte.
M. Fortin :Mais je veux parler de l'Outaouais pareil. Le premier
engagement ou la première discussion qu'on a eue, vous et moi, quand vous avez
été nommé ministre de la Santé, vous êtes venu me voir puis vous avez dit :
L'obstétrique chez vous, là, je me mets là-dessus. Ça fait combien d'années que
vous avez été nommé ministre de la Santé?
M. Dubé : Ça fait cinq ans.
M. Fortin :Ça fait cinq ans. Qu'est-ce qui se passe avec le projet
d'obstétrique chez nous ?
• (12 h 10) •
M. Dubé : M. le député, je
pense que vous pouvez continuer à poser ces questions-là comme vous le faites,
puis c'est correct, là, je... encore une fois, je le répète, mais vous savez
très bien les enjeux qu'on a en Outaouais, vous les connaissez. Moi, j'ai une
collègue au Trésor qui est en train de nous trouver des solutions avec le projet
de loi n° 100 qu'elle vient de déposer, entre autres, récemment, là, pas
plus tard qu'il y a deux semaines, pour dire comment on peut améliorer, être
plus flexibles en santé pour ne pas toujours être pris avec la parité salariale
du personnel des réseaux. Vous savez que c'est un des gros éléments qu'on doit
régler pour être capable d'avoir... de payer le bon personnel pour réussir à
faire la compétition que vous avez en <Outaouais...
M. Dubé :
...de
payer le bon personnel pour réussir à faire la compétition que vous avez en
>Outaouais avec l'Ontario, vous savez ça.
M. Fortin :Bien, je le sais, mais ça fait des années que vous le
promettez.
M. Dubé : Bien là, M. le
député, on a convenu, dans la dernière convention collective, qu'il y aurait,
un, des montants nécessaires pour faire ça. C'est très difficile, en ce moment,
avec les syndicats parce que les syndicats ne partagent pas notre vision, que
l'argent devrait être consacré sur quelques spécialités. Les syndicats veulent
répartir cet argent-là à l'ensemble des personnes, ce qui veut dire qu'à la fin
il n'y aura pas vraiment des sommes assez intéressantes pour faire une
différence avec l'Ontario.
Alors là, on passe à une autre étape, avec
ce que la présidente du Conseil du trésor a annoncé. C'est qu'elle dit :
Maintenant, quand le projet de loi sera voté, discuté, accepté, on aura plus de
marge de manœuvre en santé pour être capable d'agir sur certaines spécialités,
pour être capable d'avoir les bonnes personnes, être plus compétitif avec
l'Ontario. C'est un gros projet de loi que Mme la présidente du Conseil du
trésor, Mme LeBel, a déposé il y a quelques semaines, très important. Puis j'ai
hâte qu'il soit discuté au cours des prochaines semaines parce que c'est...
M. Fortin :Oui, le problème, c'est qu'on repousse, puis on repousse,
puis on repousse, là. Pendant trois ou quatre ans, votre gouvernement a dit :
Ah! bien, il faut faire ça dans le contexte des négociations. Là, il n'y a pas
de négociation, on ne peut pas faire ça. Vous avez fait le contexte des
négociations, ça n'a pas bougé. Vous nous dites : Le syndicat ne voulait
rien savoir. Mais là vous nous dites : O.K., ça n'a pas marché dans le
contexte des négociations, on va présenter un projet de loi qui va nous
permettre de peut-être aller dans ce sens-là.
Je ne le sais pas, M. le Président, si le
ministre saisit l'urgence de la situation dans ma région, là. Puis, parlant
d'urgence, je vous en donne un exemple de ça : un patient qui a attendu
230 heures à l'urgence, 230 heures sur civière à l'urgence, puis pas
n'importe quel patient, un patient en santé mentale, 230 heures. Je veux
juste comprendre... je veux juste savoir, en fait, si le ministre partage mon
opinion, qu'en 230 heures sur civière à l'urgence pour un patient en santé
mentale on ne met pas pantoute les chances de son bord pour que sa santé
s'améliore.
M. Dubé : Bien, ça, écoutez,
M. le député, je suis d'accord avec vous. Cette situation-là comme... Souvent,
les situations que vous me mettez devant moi sont, pour la plupart du temps,
des choses avec lesquelles je ne suis pas à l'aise, puis on essaie de trouver
des corrections. Je vous dirais... Puis là on passe d'un sujet à l'autre, mais
je veux juste avoir une...
M. Fortin :Non, mais je pense, là, il y a quand même un portrait
général de la région qui se dessine à travers ça.
M. Dubé : Oui, mais je suis
d'accord avec vous, je suis d'accord avec vous parce que je parle... Je parlais
beaucoup avec M. Bilodeau avant. Maintenant, avec la relation que Mme Biron a
développée avec ses équipes, avec le Dr Bilodeau, qui est le P.D.G., on est
très, très conscients de la situation. J'en parlais même, cette semaine, avec
le Dr Oliva, là, qui revenait de l'Outaouais. Il y a une situation qui est
urgente en Outaouais, puis on en est très conscients. Mais il y a un ensemble
de mesures, je vous ai parlé de ce que Mme LeBel fait en ce moment avec son
projet de loi, il y a aussi toute la négociation qu'on a avec nos médecins en
ce moment-là, autant du côté de la FMOQ...
M. Fortin :Oui, mais le 230 heures à l'urgence, là, ce n'est pas
à cause d'un médecin.
M. Dubé : Bien, écoutez, il y
a une foule de facteurs, puis, encore une fois, là, je ne veux pas... je ne
veux pas rentrer dans le détail. Est-ce que c'est au niveau clinique dans ce
cas-ci? Est-ce que c'est un manque d'infirmières? Parce que, justement, il faut
être... mieux ajuster les salaires pour être plus compétitifs avec l'Ontario.
Est-ce que c'est un problème de disponibilité de garde? Je ne rentrerai pas...
M. Fortin :O.K. Moi, je vais vous le dire comme ça, O.K.?
M. Dubé : Oui. Allez-y.
M. Fortin :C'est un problème, si vous parlez aux médecins, là, à
l'urgence de Gatineau... et vous en connaissez, vous connaissez le Dr Bonneville,
hein, qui est venu ici, là, il va vous dire que ça arrive souvent. Là, on parle
de quelqu'un qui est neuf jours — neuf jours — sur civière à
l'urgence. Ça arrive régulièrement à l'hôpital de Gatineau. Moi, je...
Là, vous me dites aujourd'hui : C'est
inacceptable. Mais... On se met d'accord là-dessus, là. Mais la prochaine fois
qu'il va y avoir un patient qui dépasse les... je ne sais pas, moi, là, les
deux jours, trois jours, il n'y a pas de mécanisme que vous pouvez mettre en
place pour dire : Aïe! Ça, ça ne fonctionne plus, là?
M. Dubé : Bien, M. le député,
c'est exactement ce que je viens de vous répondre. Il y a plusieurs de ces
cas-là qui peuvent être réglés par différentes actions. Une de celles-ci, une
de celles-ci, c'est d'être sûr qu'il y a une prise en charge populationnelle,
entre autres par les médecins spécialisés ou les omnis qui sont à l'urgence.
Ça, là, c'est quelque chose qui est en discussion avec les médecins en ce
moment, de s'assurer... comme on a fait dans p.l. n° 15, les
gestionnaires sont maintenant imputables. Maintenant, il faut que nos médecins
soient <imputables...
M. Dubé :
...les
gestionnaires sont maintenant imputables. Maintenant,
il faut que nos
médecins soient >imputables avec des règles très clairement définies.
C'est ce qu'on est en train de discuter en ce moment.
M. Fortin :Pour la question de l'Outaouais, là, le salaire
différencié, vous le savez comme moi, là, que c'est un élément, là, clé, et on
en a parlé il y a quelques instants. Ça peut faire une différence pour les
salles d'opération, ça peut faire une différence à l'urgence, ça peut faire une
différence pour l'obstétrique, ça peut faire une différence pour tous les
dossiers qui n'avancent pas dans la région.
Là, je vous le demande spécifiquement,
c'était un engagement que vous avez pris dans le passé : Est-ce que vous
prenez encore une fois cet engagement-là, que ça va être réglé d'ici la fin de
votre mandat?
M. Dubé : Bien, ce que je
viens de vous dire, c'est que non seulement l'engagement, il est toujours là,
mais là on est en train de prendre des moyens...
M. Fortin :Non, non, non. Les moyens, là, vous... C'est parce qu'au
début on nous disait : Les moyens, c'est la négociation. Après ça, on nous
a dit : La négociation, ça ne fonctionne pas. Là, il y a un autre moyen
qui s'en vient. Moi, c'est le résultat qui m'importe...
M. Dubé : Bien oui, moi
aussi, là. Je veux dire...
M. Fortin :...le résultat des... Est-ce qu'en 2026, lorsque les
députés de la Coalition avenir Québec vont se représenter devant les électeurs,
dans certains cas, est-ce que cet enjeu-là va être réglé?
M. Dubé : Bien, écoutez,
qu'est-ce que je peux vous dire de plus aujourd'hui qu'on a fait des
engagements au niveau des conventions collectives, on a mis des dollars
disponibles, puis, en ce moment, c'est le syndicat qui ne veut pas allouer ces
sommes-là au bon endroit? On a fait ce qu'on avait à faire.
M. Fortin :Non, non, ce n'est pas... Je m'excuse, M. le ministre. Ce
que vous avez à faire, c'est donner un service équivalent à la population de
l'Outaouais. Ce que vous avez à faire, c'est le résultat final. Le moyen, là,
on le connaît tous, mais il faut y arriver, à ce moyen-là.
M. Dubé : Mais, écoutez, M.
le député, là, je fais juste vous répondre ce que je vous réponds. Vous le
savez, comment ça a été difficile. Vous avez mis de l'argent disponible qui n'a
pas été au bon endroit quand vous étiez là, en Outaouais, je me permets de le
rappeler.
Ce que je vous dis aujourd'hui :
Nous, on a posé des gestes. On a voulu s'entendre avec les syndicats. Pour le
moment, ça ne fonctionne pas.
Deuxièmement, on va plus loin, on veut
s'assurer qu'on trouve les moyens de régler, comme on l'a fait pour les
techniciens en laboratoire dans les dernières semaines, on a trouvé des
solutions. Il faut le faire pour toutes les professions, et c'est le projet de
loi que Mme LeBel fait en ce moment.
Le Président (M. Provençal)
:C'est beau. Merci beaucoup. Mme la
députée.
Mme Blouin : Merci beaucoup,
M. le Président. Donc, je vais revenir sur certains choix qu'on a faits, en
fait, pour améliorer l'accès aux soins. Donc, face aux défis auxquels notre réseau
de la santé fait face, notre gouvernement a choisi d'agir de façon ambitieuse
et responsable. Donc, au lieu de maintenir un statu quo qui ne répondait plus
aux besoins actuels de la population, on a fait des changements pour garantir
un accès universel aux soins de première ligne. C'est un nouveau modèle de
soins qui vise à assurer une prise en charge continue et proactive pour
intervenir plus tôt, éviter les détériorations de l'état de santé, et pour
mieux soutenir aussi les personnes qui sont à risque.
Alors, on en a parlé tout à l'heure, mais
je pense que c'est important d'y revenir, le guichet d'accès à la première
ligne, donc le GAP, qui est un pilier essentiel, qui joue un rôle important,
vraiment, dans la modernisation de l'accès à la première ligne, donc, depuis
trois ans, le GAP offre une porte d'entrée qui est simple, qui est rapide pour
les citoyens sans médecin de famille parce que ça leur permet de prendre
rendez-vous en ligne selon leurs besoins. Et je veux aussi prendre le temps
aujourd'hui de souligner les bienfaits du GAP. Parce que, que ce soit par voie
numérique ou par voie téléphonique, on a des agents qualifiés qui accompagnent
les citoyens étape par étape. Et d'ailleurs le délai d'attente pour faire une
demande au téléphone, bien, c'est minime, là, on parle d'environ trois minutes.
Et une fois que le formulaire est transmis, il y a une infirmière qui
communique avec le patient dans un délai moyen de 24 heures. Donc, évidemment,
les cas prioritaires sont traités plus rapidement, on parle d'une moyenne
d'entre 13 et 15 heures.
Mais je veux aussi, surtout, rappeler qu'à
chaque jour on a plus de 10 000 visites dans nos urgences, et un peu plus
de la moitié sont liées à des situations qui ne sont pas urgentes. Alors, c'est
un enjeu auquel on répond directement avec le GAP, le GAP qui permet aux
patients qui ont un problème de santé mineur aussi d'attendre à la maison en
toute sécurité, dans le confort, tout en garantissant un accès qui est plus
rapide pour ceux dont l'état le requiert. Alors, en attendant que chaque
Québécois ait un professionnel attitré, le GAP, évidemment, demeure une
solution qui est efficace, accessible et réactive, qui répond aux besoins
immédiats de la situation.
Donc, en ce sens-là, j'ai deux questions
pour vous, M. le ministre. D'abord, dans un premier temps, combien est-ce qu'il
y a d'appels que le GAP reçoit à tous les jours et aussi combien de rendez-vous
et de visites aux urgences sont évités, donc, à cause de l'effet positif du
GAP?
• (12 h 20) •
M. Dubé : O.K. Bien là, je
vais ressortir ma petite feuille parce que je n'ai pas le temps d'aller dans le
tableau de bord lui-même, là, parce <que...
M. Dubé :
...ma
petite feuille parce que je n'ai pas le temps d'aller dans le tableau de bord
lui-même, là, parce >que c'est quand même assez complet. Mais je vais
commencer par le besoin annuel du GAP, si vous permettez, puis après ça on ira
par jour pour que les gens comprennent bien. Si les gens se posent la question :
Est-ce que c'était nécessaire de mettre ça en place il y a deux ans?, je pense
qu'on se comprend, en attendant d'avoir une solution permanente.
Dans la dernière année, pour 12 mois,
là, on a eu 1 450 000 appels ou demandes par le GAP numérique,
1 450 000. Ça, ça veut dire que c'est des personnes, pour x raison,
qui n'étaient soit pas capables de rejoindre leur médecin, parce que, des fois,
il y en a qui en ont un puis ils ne sont pas capables de le rejoindre, ou ceux
qui se sont inscrits au GAP puis qui ont été pris, ce qu'on appelle, en prise
en charge collective, ou des gens qui ne sont ni l'un ni l'autre, les non-inscrits,
qu'on appelle, et qui ont décidé d'appeler au GAP. Donc, 1,5 million
d'appels. C'est énorme.
Moi, je regarde, là, puis, en ce moment,
on roule à environ 4 000 appels par jour. La bonne nouvelle, c'est
qu'à 4 000 appels par jour on est moins que le 1 500 000.
Ça, ça veut dire qu'il y a de moins en moins de demandes. C'est encore beaucoup
à 4 000 par jour, mais, moi, ce qui me préoccupe le plus, c'est l'accès.
On en a parlé dans votre dernière intervention, mais j'y reviens. C'est beau
que les gens puissent appeler, mais quel est le... quel est l'accès qu'on leur
donne? Est-ce qu'on est capables de leur donner un rendez-vous?
Tout à l'heure, j'ai dit qu'on a coupé des
deux tiers le temps d'attente. C'est énorme, hein? 50 heures à
18 heures. Par contre, j'ai ici une statistique, là, puis là c'est mes
yeux fatigués qui ont de la misère à voir ça, mais ça dit qu'on répond à
85 % des appels dans les délais. C'est énorme, ça, là, là. C'est énorme.
Donc, pour la première... pour votre
première question, je dis 1 500 000 appels. On a peut-être roulé,
à un moment donné, à 5 000, 6 000 appels par jour. Là, on est
revenus à 4 000. Puis, en plus, on a diminué des deux tiers le temps
d'attente. Pour quelque chose qui est temporaire puis qui va nous permettre de
faire la transition avec la prise en charge collective — 100 %
qu'on demande aux médecins en ce moment pour 2026 — je pense que
c'est un mécanisme qui fonctionne très bien en ce moment.
Mme Blouin : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée, allez-y.
Mme Picard : Merci beaucoup,
M. le Président. Bonjour, M. le ministre. Ça fait maintenant plusieurs mois
qu'on observe une tendance à la hausse assez importante dans notre réseau de la
santé. Cette tendance, c'est le nombre de chirurgies que nous faisons au Québec
en ce moment, que plusieurs milliers de chirurgies de plus sont faites à tous
les mois, au Québec, à comparer aux années précédentes.
Un cas de figure important qui parlera à
la population, M. le Président, est 28 000. C'est
28 000 chirurgies de plus qui ont été faites pour l'année 2024-2025,
comparé à l'année 2023-2024. Il se peut que vous demandiez ensuite : Bien,
28 000 sur combien? C'est... 28 000, c'est l'écart entre les
424 000 chirurgies faites en 2023-2024 et les 452 000 pour
l'année 2024-2025.
Pour vous remettre en contexte, M. le
Président, si on se compare à l'année où nous sommes entrés au pouvoir en 2018,
soit avant la pandémie, on était à 462 000 chirurgies réalisées dans
une année. On est à 2 % de notre chiffre prépandémique, soit le plus haut
taux que nous n'avons jamais observé. Ce rattrapage se constate notamment par
la diminution considérable des personnes en attente d'une chirurgie depuis plus
d'un an. Au 31 mars, nous étions autour de 6 300 chirurgies en
attente de plus d'un an au Québec, comparativement à 7 100 le mois
d'avant. Cette tendance est directement liée à des efforts concrets pour
optimiser l'utilisation des salles d'opération et de réduire les annulations.
Ces résultats démontrent que le plan santé et ses 50 mesures portent
fruit. On réalise maintenant plus de chirurgies que de demandes entrantes, et
ce, tout en maintenant une offre de soins gratuite élargie en cliniques
médicales spécialisées, les CMS, avec près d'une vingtaine de nouvelles
spécialités ajoutées.
Ma question pour le ministre, M. le
Président, vise donc à mieux comprendre comment le <gouvernement...
Mme Picard :
...pour
le ministre, M. le Président, vise donc à mieux comprendre comment le >gouvernement
entend poursuivre cette tendance positive tout en soutenant les établissements
qui rencontrent encore des défis
M. Dubé : Bien, merci pour la
question. Puis vous et moi, on en avait parlé. Mais, quand vous présentez ces
chiffres-là, j'aimerais ramener ça à deux niveaux très simples. Premièrement,
d'être revenu très près du niveau prépandémique, pour moi, c'est un exploit,
parce qu'on le sait, que nos salles ne sont pas utilisées à plein escient. Il y
a encore des salles qui tournent à vide, puis etc., puis il y a des médecins
qui se plaignent de ça puis, je dirais, avec raison. O.K.? Mais d'être revenu
au niveau prépandémique ou à peu près, là, à 450000,
460 000 chirurgies par année, incluant les CMS, comme vous dites,
c'est déjà très bien.
Maintenant, si on veut faire le rattrapage
de 150 000 chirurgies en attente, le niveau qu'on vise... puis je
pense que je l'ai déjà dit, mais je vais le répéter, là, je vise qu'on revienne
à 100 000 chirurgies en attente. Puis pourquoi?, vous allez me dire.
Mais pourquoi vous acceptez 100000 chirurgies...
en attente? Parce que, quand on fait 500000 chirurgies
par année, il est tout à fait normal d'avoir une liste d'attente d'à peu près
trois mois. Tu sais, vous embarquez sur la liste d'attente, vous y êtes trois
mois. Vous faites 500 000 chirurgies dans une année, donc votre
bassin de personnes en attente roule à tous les trois mois, ce qui est parfait.
Il a monté jusqu'à 165 000, le nombre de chirurgies en attente. On est
revenus à 150 000. Et, pour être capable de le ramener à 100 000, il
faut faire plus de chirurgies qu'on fait versus celles qui rentrent. En ce
moment, c'est ça, notre défi.
Donc, vous me dites : Qu'est-ce qu'on
fait? Ce qu'on a demandé à Santé Québec, puis qu'ils font très bien en ce
moment, c'est de dire : Est-ce que c'est l'enjeu de nos gestionnaires
d'être capable de dire... On cancelle à peu près 150 chirurgies par jour à
tous les jours, alors qu'on en fait à peu près 1300
par jour. C'est beaucoup, ça, d'en canceller. Des fois, c'est le patient qui ne
se présente pas. Des fois, on n'a pas le bon spécialiste à la bonne heure,
etc., ou notre personnel dit : On va finir plus tôt parce qu'on n'aura pas
le temps de faire l'autre. Alors, Santé Québec est en train de travailler, dans
un certain nombre d'endroits, où on pourrait voir des améliorations plus
rapides pour augmenter le taux d'opération de nos propres salles.
Ça a l'air de rien, mais, si on en fait
100 de plus par jour, c'est 30 000 par année de plus qu'on fait là. C'est
énorme. C'est énorme. Puis, pour être capable de faire ça, bien, on a demandé à
Santé Québec de dire : Maintenant qu'on a commencé à faire du rattrapage,
est-ce qu'on peut accélérer ce rattrapage-là? Et de... Je vous dis, une des
choses, c'est de regarder pour quelle raison, dans certains établissements plus
que d'autres, il y a plus de cancellations de chirurgie. En ce moment, je vous le
dis, le chiffre, c'est 150 par jour. C'est beaucoup, là, pour les raisons que
je viens d'expliquer.
Donc, je vous dirais, en terminant, sur
cette question-là : Est-ce que je suis content de ce qu'on a fait? La
réponse : Non. Mais est-ce qu'on a déjà une tendance qui est à
l'amélioration? Les chiffres que vous me citez sont éloquents, là. On a réussi
à revenir au niveau prépandémique, mais il faut faire juste un petit peu plus
pour être capable de baisser le 150000
à 100000 dans les
prochains mois. Ça va?
Mme Picard : Oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, Mme la...
Mme Dorismond : M. le
Président, il me reste...
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Mme la députée de Marie-Victorin, 1 min 50 s.
Mme Dorismond : Bon. Parfait.
Moi, je vous... Bonjour, tout le monde. M. le ministre, moi, j'aimerais
discuter avec vous de la main-d'oeuvre indépendante. C'était une grande demande
des syndicats, et on a réussi à faire un projet de loi et on a mis fin,
graduellement, au recours aux agences, d'ici 2026, mais on a réussi déjà à
atteindre 96 % le nombre de diminution de la main-d'oeuvre indépendante.
Et, des fois, quand je fais des rencontres avec les CISSS et les CIUSSS, ils
m'annoncent que, tu sais, ils ont mis fin à la MOI. C'est une excellente
nouvelle. Puis, en plus de ça, il y a 5000 employés
qui ont décidé de revenir dans le réseau de la santé. Bien, moi, je voulais
savoir, comme question : C'est quoi, les effets des finances publiques en
lien à la fin de la main-d'oeuvre indépendante?
• (12 h 30) •
M. Dubé : Un très bon point.
Je veux juste donner un pourcentage avant de répondre à votre question parce
que... merci de le soulever, parce que je pense que c'est un des... des belles
réalisations qu'on a faites, projet de loi, changement de comportement, et de
le faire dans un temps réaliste. On s'était donné trois ans pour le faire. On a
à peu près un an et demi de passé puis on est bien en avance, comme vous dites,
sur notre objectif. Il y avait, à peu près, au pire, là...
12 h 30 (version révisée)
M. Dubé : ...en avance, comme
vous dites, sur notre objectif. Il y avait à peu près, au pire, là, de la
pandémie puis des années qui ont suivi, 5 % de toute notre main-d'œuvre de
400 quelques millions d'heures... il y en avait 5 % qui était en main-d'œuvre
indépendante. Je regarde nos dernières statistiques, en ce moment, on a moins
de 1 %. On est passé de 5 % à moins de 1 %, donc très en avance
sur notre objectif. Ça, c'est la première chose.
Je crois que, dans l'année 2023-2024,
puis là je regarde mon collègue... 2024-2025, pardon, l'année qui vient de se
terminer, on a sauvé l'équivalent de 300 millions... plus ou moins
quelques millions de dollars, entre le salaire ou je vais dire l'honoraire qu'on
payait à l'agence versus... il a fallu le remplacer par notre personnel, entre
autres les 5 000 qui sont revenus. La différence de ce qu'on payait pour
une agence versus ce qu'on paie maintenant pour nos employés qui ont eu deux
augmentations de salaire, entre autres, au cours des dernières années... Mais
cette différence là des tarifs trop chers qui nous étaient chargés a fait qu'en
2024-2025 on a sauvé à peu près 300 millions de dollars. Puis ça, c'est
un... ça va avoir un effet récurrent sur toutes les prochaines années, là,
parce qu'à chaque année on va continuer de sauver ça. Et le 1 % qui reste,
bien, on va continuer à faire la même chose. Mais je peux vous dire, c'est
majeur pour les finances publiques, là, ce qui vient d'arriver avec la santé.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup, M. le ministre.
Compte tenu de l'heure, je vais suspendre
les travaux jusqu'à 15 h 30. Merci beaucoup de votre collaboration.
Bon appétit.
(Suspension de la séance à 12 h 32)
15 h 30 (version révisée)
(Reprise à 15 h 45)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Je vous
rappelle que la commission est réunie afin de poursuivre l'étude du volet Santé
des crédits budgétaires du portefeuille Santé et Services sociaux pour l'exercice
financier 2025-2026.
Puisque nous avons débuté nos travaux à 15 h 45,
il y a un 15 minutes additionnel qui risque de s'ajouter. Sinon, j'essaierai
d'ajuster le temps, là, mais je vais vous... on ne devrait pas trop dépasser.
M. Dubé : ...un commentaire?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Premièrement, comme
c'est moi qui est coupable du retard, moi, je serais prêt à le prendre sur
notre <temps...
M. Dubé :
...comme
c'est moi qui est coupable du retard, moi, je serais prêt à le prendre sur >notre
temps, si... plutôt que de rallonger, là.
Le Président (M. Provençal)
:J'avais pris une décision anticipée,
M. le ministre.
M. Dubé : Ah bon! Bien, O.K.
De quoi je me mêle, d'abord?
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Merci...
M. Dubé : J'avais un autre
engagement, là, que j'ai essayé d'écourter.
Le Président (M. Provençal)
:Je considère que j'ai votre
absolution, ça fait que ça va être correct.
M. Dubé : O.K. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Nous en sommes maintenant à un bloc
d'intervention de l'opposition officielle. Alors, M. le député de Pontiac, à
vous la parole.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Rebonjour, tout le monde.
J'aimerais d'abord peut-être juste revenir sur certains... certains trucs qui
sont restés en suspens ce matin, là. Est-ce que le Dr Bergeron a pu identifier
ce qui se passait dans le dossier du GMF-U de Vaudreuil?
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Bergeron (Stéphane) : Oui,
M. le Président. Effectivement, on a fait du travail durant les deux périodes...
entre les deux périodes. Donc, je reconfirme ce que je disais tout à l'heure, à
savoir qu'il n'y a aucun dossier qui traîne, présentement, au niveau du
ministère de la Santé et du ministre de la Santé. Je crois que, pour aller dans
le fin détail des opérations, il appartiendrait probablement à Santé Québec de
nous éclairer sur le sujet de façon opérationnelle, là.
M. Dubé : ...quelqu'un à
suggérer de l'équipe en particulier? Alors, je vous laisse ça... Ça va?
Le Président (M. Provençal)
:M. le député, consentement pour
qu'on...
M. Fortin :Oui, oui, pas de problème.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, madame, je vais vous demander
de vous nommer, votre fonction, et après ça de répondre à la question, s'il
vous plaît.
Mme Dugas (Sonia) : Donc,
bonjour, tout le monde. Sonia Dugas, vice-présidente Finances à Santé Québec.
Donc, effectivement, on a déjà des solutions qui ont été identifiées pour
accueillir quatre des premiers médecins, dès cet été, en récupérant les espaces
existants pour aménager dans le GMF. Santé Québec a reçu la demande
d'amélioration locative pour convertir les locaux d'un GMF à un GMF-U, en
février 2025, donc des travaux d'amélioration vont être requis, et ça pourra
débuter, probablement, d'ici fin 2025. Mais on va travailler avec le CISSS
de la Montérégie-Ouest pour identifier les sources de financement.
M. Fortin :O.K. Mais est-ce qu'on peut nous dire ce qui s'est passé,
là, entre... Au moment du 25 février, où l'annonce a été annulée, est-ce
que quelqu'un sait ce qui se passe? Parce que moi, j'en déduis, là, que tout
était prêt, à ce moment-là, pour faire l'annonce. Ça a été annulé à la
dernière... Une annonce qui devait avoir lieu le 28 février annulée le 25,
d'habitude, c'est parce qu'il se passe quelque chose.
Mme Dugas (Sonia) : Pour
l'annonce, je n'ai pas d'information pour vous, mais je peux vous dire qu'on
s'occupe de faire atterrir le dossier.
M. Fortin :Donc, vous voulez toujours l'annoncer, éventuellement?
Mme Dugas (Sonia) : Bien, je
peux déjà vous dire que, dès cet été, il y a quatre médecins qui vont rentrer
puis qu'on s'occupe d'attacher le montage financier pour la suite.
M. Fortin :O.K. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:...M. le député?
M. Fortin :En partie. Deuxième truc qu'on a laissé en suspend,
l'article de Mme Lévesque, là, de ce matin, qui faisait référence au problème
de planification des projets au PQI. Est-ce que vous avez été en mesure de
savoir un petit peu plus à quoi on faisait référence?
M. Dubé : Je vais répondre.
Moi, je ne le sais pas. Alors, comme je vous dis, moi, je n'ai pas participé à
la discussion avec Mme Lévesque, alors je ne sais pas, je ne sais pas qui a
commenté ou qui n'a pas commenté. Mais ce que je vous dis, c'est qu'on a...
tout le monde a travaillé très fort dans ce processus-là de cette année qui n'a
pas été facile, mais je ne peux pas vous dire qu'est-ce que Mme Lévesque a reçu
comme information pour qu'elle écrive ça. Alors, je n'ai pas vraiment de
commentaire à faire.
M. Fortin :Mais, à votre connaissance, il n'y a pas vraiment de
problème de planification des projets au PQI en ce moment?
M. Dubé : Je vais vous dire,
il y a des enjeux, mais je pense que tout le monde a fait un effort, puis,
comme on a discuté longuement ce matin, il y a eu un deuxième effort qui a été
fait. Alors, ça serait peut-être le commentaire que je vous ferais, M. le
député.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Merci, merci.
• (15 h 50) •
M. Fortin :J'aimerais ça qu'on parle des urgences, parce que vous
n'êtes pas sans savoir, M. le ministre, là, qu'il y a eu quand même beaucoup
d'articles, dernièrement, faisant état des difficultés dans les urgences. Ce
n'est peut-être pas nouveau, mais disons que c'est quand même percutant, là. Le
31 janvier, La Presse titrait : Le pire bilan en cinq ans.
On voit que les temps d'attente, c'est particulièrement difficile dans certains
centres hospitaliers. Et là je m'en voudrais de ne pas le mentionner, là, mais,
votre promesse de 90 minutes, dans plusieurs centres hospitaliers, on est
très loin de ça. Ce matin à l'hôpital chez nous, à Gatineau, c'était 8 h 23 min.
Ce n'est pas 90 minutes, ça, c'est beaucoup plus que 90 minutes.
J'aimerais ça savoir ce qui, selon le ministre, cause ces délais interminables
pour des <patients...
M. Fortin :
... J'aimerais ça savoir ce qui, selon le ministre,
cause ces délais interminables pour des >patients. Et est-ce qu'il
trouve... est-ce qu'il trouve qu'il va être en mesure d'arriver à sa promesse
d'ici la fin de son mandat?
M. Dubé : Je vais commencer
par juste mettre les choses en contexte, vous me connaissez, là, puis après ça
je vais répondre à votre question. Puis je suis content de revenir là-dessus,
parce que vous savez qu'on met des efforts. Puis peut-être préparer les gens de
Santé Québec à peut-être donner un peu plus... si vous êtes d'accord, parce que
je pense que c'est une des mesures d'accès les plus importantes qu'on leur
demande en ce moment, là, d'améliorer.
Je veux juste vous rappeler qu'on est en
augmentation d'à peu près 100 000 personnes, à nos urgences, là, sur
un an, tu sais, si je prends 3,6 millions l'année passée,
3,7 millions cette année. Et non seulement les volumes sont plus élevés,
mais on regarde nos statistiques, mais je vous les résume, il y a un
vieillissement de la population aux urgences. Donc, non seulement il y a plus
de personnes, mais il y a des cas plus complexes, étant donné les maladies
chroniques de ces gens-là. Puis moi, j'entends souvent nos médecins qui nous
disent : On voit plus de têtes blanches aux urgences qu'on en voyait avant
parce que, puis ce n'est pas négatif quand les gens disent ça, là, bien, c'est
la réalité du vieillissement de la population.
Bon, j'aime ça que vous reveniez au
90 minutes, parce que j'ai regardé comment plusieurs de nos pairs, au
niveau canadien, mesurent la prise en charge puis je vais l'expliquer aux
Québécois, parce que souvent on mêle la prise en charge, c'est-à-dire la
première fois que quelqu'un vous dit : O.K., là je comprends c'est quoi,
votre problème, ça, c'est la prise en charge, le PEC, qu'on appelle, là, la
prise en charge, versus quand est-ce que vous allez voir le médecin. O.K.? Mais
c'est de ça dont vous me parlez, vous me parlez du 90 minutes. Puis, vous
savez, je vous ai souvent répondu, en Chambre, puis j'essaie de faire ça court,
là, mais, en ce moment, l'enjeu, dans nos urgences où on a des longs temps
d'attente pour la prise en charge, c'est les P3, P4, P5, vous m'avez entendu
souvent dire ça, parce que nos deux... les deux priorités, priorité 1 et
priorité 2, sont en deçà, pour la moyenne. Là, je ne dis pas qu'il n'y a
pas des exceptions à des endroits, mais la moyenne pour nos urgences, en
général, pour les P1, P2... sont en dessous de 90 minutes.
Alors, moi, ce que j'ai demandé à Santé
Québec, c'est d'être capable de dire quels sont... Bien, en fait, c'est eux qui
m'ont suggéré de l'approcher comme ça, donc je vais... c'est pour ça, au moment,
vous voudrez peut-être leur passer la parole... c'est de dire : Moi, je
regarde, en ce moment... Plutôt que de dire que la moyenne, c'est, je vais
dire, 165 minutes ou comme on faisait avant, là je peux vous dire qu'en ce
moment j'ai 46 % des gens qui sont vus au triage qui sont vus à
l'intérieur de 90 minutes. Donc, c'est moins de... c'est moins de la
moitié qui est vu en dedans. Et ça, on s'est amélioré d'environ 1 % dans
la dernière année, ce n'est pas beaucoup. Mais notre problème, ce n'est pas
tellement le nombre, mais c'est qu'il faut diminuer les P4, P5. Puis vous savez
où il faut diminuer les P4, P5? C'est que ces gens-là aillent voir leur médecin,
plutôt qu'aller à l'urgence, puis qu'ils soient vus par leur médecin ou par le
groupe professionnel.
Ça fait que moi, j'ai beaucoup de doutes,
puis ça, ça devient très clair, encore une fois, dans la négociation qu'on a
avec nos médecins, et c'est pour ça qu'on a refait nos contrats de GMF, etc.,
là, je dis beaucoup de détails... mais pour dire : Si on ne règle pas le
problème en amont de l'urgence, les gens vont continuer d'y aller. Donc, il faut
qu'il y ait une meilleure prise en charge, pas uniquement à l'urgence, mais par
les médecins.
Et ce que j'aimerais, si vous permettez,
M. le député, puis je le demande au président en même temps, j'aimerais ça que
Mme Biron, qui en a fait une priorité avec ses équipes, vous dise où ils en
sont rendus dans cette approche-là.
M. Fortin :Je vais y arriver. Donnez-moi une seconde, si ça ne vous
dérange pas. La deuxième partie de ma question : Allez-vous arriver à
votre objectif, votre promesse, votre engagement de 90 minutes, que vous
aviez faite en 2018, là? Et je vous rappelle Mme McCann qui avait
déclaré : «On va prendre les moyens pour avoir des résultats, pas dans
15 ans, mais dans quatre ans», pour le 90 minutes. Est-ce que vous
allez y arriver d'ici la fin du mandat?
M. Dubé : Bien, moi, il y a
des... puis c'est pour ça que je voudrais que Mme Biron parle. Mais j'ai regardé
mes collègues canadiens, là, les autres réseaux de santé, là, ils varient en ce
moment entre 70 % à 80 % des gens qui sont capables d'être pris à
l'intérieur de 90 minutes.
M. Fortin :Oui, mais je comprends, là, l'enjeu...
M. Dubé : Non, non, mais
c'est parce que...
M. Fortin :Non, mais on peut le mettre en perspective avec les autres
provinces, si vous voulez, mais, au moment de prendre votre engagement, vous
n'avez pas dit : On va regarder ce que l'Alberta fait, on va regarder ce
que le Nouveau-Brunswick fait, puis nous, on va calculer un peu différemment,
puis tout ça. Vous avez dit aux Québécois : 90 minutes à l'urgence.
Alors, êtes-vous... êtes-vous en mesure de tenir cet engagement-là?
M. Dubé : Mais je pense... je
pense... Oui... Non, mais c'est... je comprends très bien ce que vous me
demandez, mais laissez-moi juste répondre une chose, là. Moi, ce que je vous
dis, c'est : Avec les leviers qu'on a en ce moment, je <pense qu'on
est...
M. Dubé :
... chose,
là. Moi, ce que je vous dis, c'est : Avec les leviers qu'on a en ce
moment, je >pense qu'on est... Je vois une progression de 1 % sur
un an, là, ce n'est pas beaucoup, ce n'est vraiment pas beaucoup. Alors, c'est
pour ça qu'on s'est regardé puis on a dit : Où est-ce qu'ils sont, nos
leviers? Puis nos leviers, entre autres, M. le député, puis c'est ce que je
vais vous dire aujourd'hui... quand je regarde que ceux qui ont... qui sont
meilleurs que nous à l'échelle canadienne sont alentours de 70 %, 80 %,
d'à l'intérieur de 90 minutes, alors moi, je suis content d'avoir les P1,
P2 à l'intérieur de 90 minutes.
Je vous dis, mon défi, notre défi, tout le
monde ensemble, c'est d'être capables de travailler... de ne pas amener ces
cas-là à l'urgence. Et c'est pour ça que, je reviens, on a pris l'engagement
populationnel, on veut que les médecins les prennent en charge dans leurs GMF,
etc. Alors donc, je vous dirais, en ce moment, on va continuer de mesurer ça.
Je pense que c'est ça que... les Québécois nous le demandent. Mais moi,
j'aimerais plutôt vous dire comment l'équipe de Santé Québec le prend en
priorité, puis, si vous voulez les entendre, ça va me faire plaisir de leur
passer la parole.
M. Fortin :Je n'ai pas de problème à ce que Mme Biron nous réponde.
Juste une chose, je ne suis pas d'accord avec vous quand vous dites que les
Québécois vous demandent de mesurer ça. Les Québécois vous demandent
d'améliorer la chose, s'attendent à ce que vous répondiez à votre engagement,
là. Mesurer, c'est une chose, on est contents d'avoir des données, mais ce
n'est pas ça que les gens s'attendent.
M. Dubé : Oui, mais là, je ne
le dirai pas en anglais, là, mais ce qui se mesure arrive, alors... Puis je ne
veux pas le dire en anglais. Alors, si on mesure, on va être capables de faire
arriver les choses. Là, on a identifié que le problème, il n'est pas uniquement
l'urgence, il est dans les P4, P5 qui ne se prennent pas en charge à l'endroit
où ils devraient être. Donc, il faut se donner les leviers pour être capables
de le faire, mais... Voilà.
M. Fortin :Mme Biron.
Le Président (M. Provençal)
:...Mme Biron, vous allez vous nommer,
votre titre, et après ça on va vous entendre.
Mme Biron (Geneviève) : Merci,
M. le Président. Alors, Geneviève Biron, je suis présidente et cheffe de la
direction de Santé Québec. Alors, parlons d'urgence mais parlons aussi de plan
intégré d'accès à court terme. Donc, les équipes ont travaillé très fort, dans
les derniers mois, pour faire des gestes ciblés : six trajectoires, 12 établissements
ciblés, 18 gestes clés, dont six établissements et six gestes clés
spécifiques à l'urgence. L'objectif était vraiment d'adresser la situation.
Donc, je vais prendre juste quelques
exemples, là. Si on regarde, par rapport à la prise en charge dont on parlait
tout à l'heure, évidemment, on a de la difficulté avec la fluidité
hospitalière, là, que vous connaissez, on a des gens qui sont en attente de
d'autres milieux de soins, on les appelle les NSA, là. Mais ce qui est important,
c'est de comprendre qu'on a des gens qui doivent aller dans d'autres milieux.
Donc, c'est des éléments sur lesquels on travaille. Également, on a des projets
pilotes pour lesquels on doit mieux utiliser nos ordonnances collectives. Ça
permet, dans le fond, plus rapidement à un usager d'aller tout de suite, là,
vers des examens et autres tests qui lui permettent, dans le fond, d'avoir une
meilleure... un meilleur service.
Alors, tout ça pour dire que la durée
moyenne de séjour sur civière, là, c'est un indicateur, on est... on a une
petite amélioration. On doit évidemment faire mieux. Mais je dois aussi vous
dire qu'on a... En fait, c'est ça, il y a eu un petit changement, mais je dois
quand même vous dire que c'est sensiblement similaire, et on a 28 600 visites
supplémentaires dans les urgences.
M. Fortin :Oui, mais ça, Mme Biron, je m'excuse de vous interrompre,
là, ça vient peut-être, entre autres, avec le plus de têtes blanches auxquelles
le ministre faisait référence, là, mais, au moment de l'engagement, vous aviez
quand même une idée du vieillissement à venir de la population. Alors, parce
que la cible, la cible officielle du gouvernement, là, demeure 90 minutes,
pour 2026-2027, est-ce que vous pensez, Mme Biron, que vous allez être en
mesure d'y arriver?
• (16 heures) •
Mme Biron (Geneviève) : Bien,
je pense qu'on ne peut pas nécessairement donner un résultat uniforme, là, dans
l'ensemble des établissements. Puis une des choses qu'on fait, c'est vraiment
un accompagnement personnalisé. Alors, chaque établissement a des enjeux
particuliers. En Outaouais, c'est des enjeux que vous connaissez,
particulièrement au niveau de la main-d'oeuvre, dans d'autres établissements,
c'est autre chose, mais ça reste un objectif, certainement, une belle cible à
atteindre, je vous dirais. Les Québécois méritent d'avoir un accès, et il y a
plusieurs facteurs. On en parlait tout à l'heure, on a certaines personnes qui
se retrouvent à l'urgence, qui devraient être vues dans d'autres milieux.
Alors, il y a beaucoup de choses qu'on va devoir continuer à faire mieux, mais
certainement une cible à garder en tête.
M. Fortin :O.K. Là, je comprends que ni le ministre, là, ni à Santé
Québec on n'est en mesure de dire qu'on va arriver aux 90 minutes d'ici la
fin du mandat. Ça va. Quand on parle d'accompagnement personnalisé, là, pour les
différents établissements, on en a parlé ce matin, là, 230 heures
d'attente à l'urgence, pas une fois, là, de façon répétée, à l'urgence de
Gatineau, pour des patients atteints de santé mentale... Moi, je ne connais pas
grand monde...
16 h (version révisée)
M. Fortin :...30 heures d'attente à l'urgence, pas une fois, là,
de façon répétée, à l'urgence de Gatineau, pour des patients atteints de santé
mentale. Moi, je ne connais pas grand monde qui va mieux après avoir passé 230 heures
sur une civière à l'urgence quand l'enjeu, c'est un enjeu de santé mentale. C'est
quoi, l'accompagnement personnalisé? Parce que c'est une situation qui semble
se répéter, et se répéter, et se répéter.
Mme Biron (Geneviève) :
Bien, je ne parlerai pas... Est-ce que la question... juste m'assurer que…
M. Dubé : Oui, à moins
que vous auriez...
M. Fortin :Bien, quiconque veut y répondre, là.
M. Dubé : Si elle peut continuer,
moi... C'est votre choix, M. le député.
M. Fortin :Oui, Mme Biron, vous pouvez y aller. Merci.
Mme Biron (Geneviève) : Oui.
Alors, je crois que c'est une situation, là, qui est évidemment déplorable, là,
puis ce n'est pas un résultat qu'on veut donner, mais je ne veux pas parler
spécifiquement d'une personne, de son état de santé spécifique, mais, de façon
générale, là, depuis l'arrivée de Santé Québec, c'est vraiment une approche qu'on
a pris de ne pas faire du mur-à-mur et de pouvoir vraiment s'assurer que, dans
chacun des établissements, on regarde, avec le P.D.G. et avec son équipe, quels
sont les besoins et de faire un accompagnement avec l'équipe opérationnelle.
M. Fortin :Mais je vous demande c'est quoi, cet accompagnement-là que vous
faites avec l'Hôpital de Gatineau, où ça se répète, et là ce n'est pas un cas d'un
usager, là, c'est plusieurs usagers différents qui ont vécu ces situations-là.
Mme Biron (Geneviève) :
Bien, je peux vous donner, exemple, justement, dans l'Outaouais, tu sais, la
chirurgie élective, c'était un endroit où il y avait des grands besoins. Donc,
on a fait...
M. Fortin :
On parle de l'urgence puis des patients en santé mentale.
Mme Biron (Geneviève) : Oui,
bien, alors, je ne peux pas vous donner un exemple spécifique. Là, vous m'avez
donné un cas très, très spécifique, là. Je pourrais... Je ne peux pas commenter
sur ce cas-là, mais ce que je souhaitais, dans le fond, ramener, là, c'est le
fait que notre approche, elle est vraiment très personnalisée avec chacun des P.D.G.
M. Fortin :Bien, il y a un problème, là. Il y a un problème pour l'urgence
en santé mentale à l'Hôpital de Gatineau spécifiquement. Puis moi, je… C'est une
chose, là, qu'il y a un patient qui a été médiatisé dans les dernières
semaines, qui a attendu 230 heures, mais, quand on parle aux médecins, ils
nous disent : Ça arrive occasionnellement… et différents patients, là.
Alors, si c'est pour arriver... Si c'est arrivé à répétition par le passé, ça
va arriver encore. Alors, dans l'accompagnement personnalisé qu'on fait avec l'hôpital,
il me semble qu'il doit y avoir un processus en place pour dire : O.K., là,
on a un problème, là, nos problèmes... nos patients de santé mentale, ils n'ont
nulle part où aller, ça fait trois jours qu'ils sont là, qu'est-ce qu'on fait
pour que ça ne dure pas neuf jours?
M. Dubé : Peut-être… Mme Biron,
avec l'arrivée de votre collègue à votre droite, est-ce qu'on pourrait peut-être
lui donner la parole aussi? Parce que je pense qu'à titre de P.D.G. qui en a
fait beaucoup sur le terrain elle serait peut-être plus en mesure d'expliquer
en détail qu'est-ce que veut dire des mesures personnalisées dans nos nombreux
établissements. Alors, si vous permettez, M. le Président, puis en se
présentant, elle va expliquer...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que j'ai le consentement?
M. Fortin :
Oui, oui.
M. Dubé : Je pense que ça
va aider beaucoup à expliquer...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, madame, vous allez vous nommer,
votre fonction, et, après ça, essayer de nous donner des éléments de réponse, s'il
vous plaît.
Mme Poupart (Maryse) : Absolument.
Alors, je suis Maryse Poupart. Je suis la vice-présidente Opérations et coordination.
Je suis arrivée le 14 avril. Alors, bien, je vais tenter de répondre en fonction
de mon expérience…
M. Dubé : ...quoi avant dans
la vie?
Mme Poupart (Maryse) : Oui,
oui, c'est ça, bien, avant, j'ai été P.D.G. dans deux organisations dans
Lanaudière et en Montérégie-Centre.
Alors, quand on parle d'accompagnement particulier
avec les P.D.G., bien, ce qu'on fait, là, c'est qu'on voit où est-ce que se
situe le problème puis on évalue avec eux, là, comment on peut soit s'inspirer
des meilleures pratiques ou dénouer un certain nombre d'enjeux. Ça peut varier
d'un établissement à l'autre. Parfois, c'est qu'on va avoir des enjeux de
disponibilité de lits. Parfois, on va avoir un enjeu de regroupement important
de patients qui devraient être ailleurs. Parfois, on va avoir aussi des enjeux
de disponibilité d'effectifs.
Et donc, là, ce qu'on fait de façon
précise pour la situation de l'Outaouais, je dois vous dire, là, en toute
honnêteté, là, que je n'ai pas regardé cette situation-là avec le Dr Bilodeau,
mais j'ai eu l'occasion, là, dans les derniers jours, là, dès mon entrée en
fonction, de discuter avec d'autres P.D.G. sur des situations particulières.
Puis, à ce moment-là, bien, on regarde comment on peut mettre à contribution
aussi la compétence collective.
Ça fait que, de façon plus spécifique,
pour cette situation-là, je ne suis en mesure de vous répondre, mais vous dire
que les actions sont en marche pour parfois changer des pratiques, parfois voir
comment on applique certains protocoles qui sont appliqués dans d'autres
organisations, mais pas dans celle-ci. Donc, c'est mettre à contribution la
force du réseau puis c'est, en fait, la mission que je me suis donnée, là, en
venant à Santé Québec, de travailler avec les collègues P.D.G. qui sont au cœur
des opérations, avec leurs équipes respectives, puis faire en sorte de faire
émerger le meilleur pour le bénéfice de tous au Québec.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais maintenant céder la
parole au député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Merci beaucoup,
M. le Président. M. le ministre, j'aimerais vous parler de désaffiliation des
médecins. On a travaillé <sur le...
M. Arseneau :
...on
a travaillé >sur le projet de loi n° 83, dans le cadre duquel on a
instauré un nouveau régime d'autorisation chapeauté par Santé Québec pour la
désaffiliation des médecins. Une note circule, au sein de la fédération des
médecins en pratique privée du Québec, qui dit ceci, qu'il semble y avoir une
ouverture temporaire du ministère d'accepter certaines demandes de sortie de la
RAMQ avant l'instauration d'un régime officiel d'autorisation par Santé Québec
et qu'une vingtaine de demandes auraient déjà été autorisées. Est-ce que vous
pouvez nous confirmer cette information-là ou l'infirmer?
M. Dubé : Je ne sais pas le
nombre qui a été autorisé. J'ai eu une discussion hier avec le Dr Oliva, Dr
Oliva étant le président de la Fédération des médecins spécialistes, qui a eu
des discussions, entre autres, avec Santé Québec, et je pense qu'on a eu une
très, très bonne conversation avec lui. On avait des médecins qui se donnaient
le choix, au cours des dernières semaines, suite à l'adoption du projet de loi,
de dire que, s'ils avaient le choix entre rentrer… ne plus être capables de
ressortir, étant donné qu'il y avait des clients, des patients d'avance qui
avaient été préparés… bien, de dire : Je n'aime mieux pas rentrer puis ne
pas aller faire... vous aider au niveau public.
Alors, on a dit : Qu'est-ce qu'on
fait avec ça? Qu'est-ce qu'on fait avec ça? Vous comprenez un peu le point,
c'est que j'ai des spécialistes qui pratiquent en ce moment au privé puis qui
disent : Bien, si vous me forcez tout de suite à rentrer... On ne force
pas personne, mais, si vous me forcez à rentrer au public puis que je ne suis
pas capable de ressortir voir des patients envers lesquels je me suis engagé
dans les prochains mois, bien là on fait mal à deux types de personnes, des
personnes qui sont déjà cédulées au privé…
Ça fait que ce qu'on a dit… Puis moi, je
suis très transparent avec vous, quand j'ai appris ça, j'ai dit : Combien
de temps que ça va prendre pour régler le problème? On m'a parlé de semaines.
On a dit qu'on avait fait une mesure temporaire. M. Paré était avec moi quand
on a eu cette discussion-là pas plus tard qu'hier. J'ai dit : Donnez-moi
un délai raisonnable pour qu'on soit capables de répondre à l'objectif du
projet de loi qu'on a fait ensemble.
Puis ce que je comprends, là… Vous me
dites que c'est 20. Moi, je ne connaissais pas le nombre. Alors donc, ce que
j'ai demandé : Donnez-moi le temps pour que Santé Québec puisse avoir...
parce qu'on avait... On avait besoin de mettre en place... Je ne me souviens
pas… Mme Biron, est-ce que c'est... Qui est responsable au niveau de Santé
Québec? Est-ce que c'est...
Une voix : …
M. Dubé : Oui, c'est Mme
Biron, non, mais, je veux dire...
Une voix : …
M. Dubé : …avec M. Thibodeau,
l'ancien P.D.G. de la Capitale-Nationale. Ça fait que, ce que je vous dirais,
je n'ai pas de surprise de ce côté-là, j'ai dit : Donnons-nous quelques
semaines pour arranger tout ça.
M. Arseneau : Vous n'avez pas
de surprise. Vous comprendrez notre surprise. Lorsque les amendements ont été
déposés, c'était justement à partir du 1er avril qu'on disait : Vous ne
pouvez plus quitter — et rétroactivement, en fait, on avait fait ça
rétroactivement — parce qu'on veut vous conserver tous et on
choisira, au cas par cas, de vous accorder la permission de sortir.
M. Dubé : Ce qu'on est en
train de faire, mais je veux juste que vous compreniez bien…
M. Arseneau : Bien, je veux
juste compléter ma question.
M. Dubé : Oui, excusez-moi.
M. Arseneau : C'est parce
qu'à ce moment-là on avait posé des questions, à savoir : Est-ce qu'on
pourrait s'assurer qu'il y ait une justification de la part de ces médecins-là,
qu'il y ait un processus de transparence et de reddition de comptes? Et là on
apprend un peu par la bande que, suite au dépôt du projet de loi et son
approbation, son vote, bien là il y a plusieurs médecins qui frappent à la
porte en disant : Nous voulons quitter, pour toutes sortes de raisons
qu'on ne connaît pas trop, qu'on ne comprend pas trop, pour une période d'un
certain nombre de semaines.
M. Dubé : Savez-vous la bonne
nouvelle?
M. Arseneau : Ça semble aller
à l'encontre de ce qu'on voulait faire.
M. Dubé : Non, non, mais je
suis très transparent avec vous, là, ce que je vous dis, la bonne nouvelle, c'est
que c'est des gens qui veulent revenir. Ils veulent revenir servir dans le
public. Alors, eux autres, ils me disent : Si tu me forces, à très, très
court terme, dans les prochaines semaines, à revenir au public, puis… ne pas
avoir trouvé une façon que je peux aller finir la liste de clients que j'avais
au privé, bien, je ne reviendrai pas parce que je ne peux pas servir ces
gens-là. Ça fait qu'on essaie de trouver un accommodement de semaines. On n'est
pas en train de parler de mois, d'années. On est en train de regarder comment
va se faire cette discussion-là dans les prochaines semaines.
• (16 h 10) •
M. Arseneau : On ne parle
peut-être pas de la même chose. Vous, vous me parlez de médecins qui seraient
désaffiliés et qui veulent revenir à condition de pouvoir ressortir.
M. Dubé : Le va-et-vient, les
conditions...
M. Arseneau : Nous, on parle
des sorties.
M. Dubé : Bien, c'est ça, c'est
exactement ce que je vous explique. Quand on a fait le projet de loi, la
deuxième section qu'on a faite, c'est qu'on avait besoin d'avoir des
justifications pour dire : Est-ce qu'on vous laisse partir pour deux
semaines, pour un an, pour deux ans? Puis là ces gens-là nous disent :
Bien, moi, je voudrais que vous me laissiez partir un certain temps, si je
reviens... laissez-moi partir un certain temps pour que je puisse aller finir
ma clientèle. C'est exactement ce qui a été discuté. Puis moi, je vous dis… Bien,
je pense qu'il est tout à fait normal, de gros bon sens, si on veut inciter ces
gens-là à revenir plus souvent dans notre système public pour opérer dans nos
salles d'op, de trouver cet arrangement-là, puis c'est ça qu'on fait en ce
moment.
M. Arseneau : Sauf que le
message qu'on... sur lequel on a pu mettre la main, essentiellement, ils <semblent
dire...
M. Arseneau :
...essentiellement,
ils >semblent dire : Il y a urgence, si vous voulez pouvoir sortir
du réseau, de l'affiliation à la RAMQ avant l'instauration d'un processus
rigoureux, vous êtes... si vous êtes concerné, nous vous recommandons de
soumettre votre demande rapidement, comme s'il y avait une espèce de
passe-droit en attendant qu'il y ait une procédure rigoureuse. Alors, moi, je
veux juste m'assurer…
M. Dubé : Il y a un ordre de
grandeur que… O.K.
M. Arseneau : Pour terminer,
en fait, est-ce qu'on peut s'attendre... Est-ce qu'on pourrait avoir votre
engagement que l'on révèle les chiffres sur ceux qui ont effectivement eu ce
que j'appellerais un passe-droit, malgré le régime qui a été adopté, et qu'on
puisse faire preuve de transparence à cet égard-là?
M. Dubé : J'aime moins le mot
que vous utilisez, «passe-droit», parce qu'on avait dit que, s'il y avait une
justification, on pourrait l'autoriser, hein, rappelez-vous de ça.
M. Arseneau : On se rappelle
aussi que le ministre... seul le ministre peut demander de l'information
là-dessus.
M. Dubé : Oui, oui, mais moi,
je vais vous la donner, là.
M. Arseneau : Oui, bien,
c'est ça.
M. Dubé : Dans les dernières
semaines, il y a eu 75 demandes puis il y en a seulement 15 qui ont été
autorisées. Alors, c'est probablement 75 demandes qui auraient juste eu à
envoyer, à la RAMQ, un avis, puis elles seraient parties. Là, il y en a 75 qui
l'ont demandé puis il y en a juste eu 15 qui ont eu l'autorisation. Ça fait que
je veux juste vous dire… Je m'étais engagé à publier ces chiffres-là. On va le
faire. Alors là, ce qu'on veut, c'est montrer une certaine agilité pour que
ceux qui veulent revenir puissent revenir puis trouver une façon de faire cette
transition-là.
M. Arseneau : Merci des
chiffres. C'est ce qu'on voulait obtenir. Est-ce qu'on va aussi savoir pourquoi
il y a eu des demandes qui sont acceptées et pour quels motifs d'autres
demandes ont été refusées?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
pense que la principale raison que je viens de vous dire, c'est que ces
gens-là, ils avaient des arrangements déjà planifiés avec des patients au
privé. Je pense que, si on s'entend bien...
M. Arseneau : …avaient pas, ça
aurait été refusé, présumément?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
vous dis, c'est 15 sur 75. C'est quand même une grosse proportion qui ont été
refusés. Moi, je... Puis, connaissant M. Thibodeau, là, pour ceux qui le
connaissent, ça a été un excellent P.D.G. à la Capitale-Nationale, c'est lui
que Mme Biron a mis en charge de ce processus-là pour faire ça de façon
rigoureuse.
M. Arseneau : Pour conclure,
vous dites que vous vous êtes engagé à rendre publics ces chiffres-là. Donc,
vous êtes informé régulièrement quand on parle de Santé Québec. De quelle
façon, disons, le public ou les parlementaires peuvent-ils suivre le dossier?
M. Dubé : Bien, on avait dit,
avec... On avait dit, avec Santé Québec, là… puis c'est pour ça… Quand j'ai su
que c'était M. Thibodeau qu'on avait mis en charge, là... Je suis très confiant
qu'on va avoir l'information. Moi, comme vous savez, je rencontre les deux
présidents de fédérations à toutes les deux semaines, toutes les deux semaines,
puis, je vous dis, ça, c'est un sujet qu'on a discuté hier, qui leur tient à
cœur.
M. Arseneau : …vous poser la
question à toutes les deux semaines : Où on en est rendus?
M. Dubé : Comme vous voulez.
Vous savez... vous savez où me rejoindre.
M. Arseneau : Excellent.
Merci. Je vais aborder un autre thème, en fait, Santé Québec, quels sont les
coûts d'opération par année de l'agence?
M. Dubé : Bien, écoutez,
quand on... On a été très transparents dans le budget… Puis là j'essaie de me
souvenir de l'année. Quand on a fait la création de Santé Québec, on s'est fait
donner un budget, à moins que je me trompe, de 40 millions. La première
année, c'était 20 millions, 20 millions, puis on se disait… En pleine
opération, là, le coût de l'organisation de Santé Québec, incluant les loyers,
les salaires, etc., on parle de 40 millions sur un budget de
60 milliards.
M. Arseneau : 40 millions,
mais est-ce qu'on inclut les frais de lancement, de mise en place de l'agence?
M. Dubé : Il y a des frais de
mise en place. Vous voulez dire comme par exemple les études de faisabilité,
les groupes de consultation? Là, je demanderais à M. Paré, parce que moi, je
vous parle, là... quel est le budget qui a été donné pour qu'on puisse engager
l'équipe… l'équipe de direction de Mme Biron, mais, sur les frais de mise en
place, si vous permettez, moi, je ne les connais pas. Alors, je vais laisser...
Le Président (M. Provençal)
:...à M. Paré de nous discuter… M.
Paré.
M. Paré (Daniel) : Oui, bien,
un peu comme notre ministre, M. Dubé, mentionnait, la première année, là, 2023‑2024,
considérant que la loi avait été adoptée en décembre, c'était 20 millions,
puis c'était principalement, les dépenses de cette année-là… principalement en
lien avec la mise en place d'un comité de transition et les dépenses là-dessus.
Et, pour l'année 2024‑2025, c'était 40 millions pour, justement, soit des
loyers, soit, encore là, au niveau de transferts, gestion de changement, etc.
Et, par rapport à ça, puis là je sais que les états financiers ne sont pas
compliqués... complétés, là, mais...
M. Dubé : Ils sont
compliqués.
M. Paré (Daniel) : Ils sont
compliqués, oui oui, je vous rassure, mais, encore là... Ça fait que ça a servi
carrément, là, à faire <tout le...
M. Paré (Daniel) :
...à
faire >tout le... Exemple, les transferts d'employés, etc., ça, ce
n'était pas inclus là-dedans.
M. Arseneau : Parfait, O.K. Merci
pour cette réponse. On vient de parler de transferts d'employés. Selon des
coupures de journaux qu'on a pu consulter à un moment donné, ça ne fait pas si
longtemps, là, on parle d'aux alentours de la mi-mars, on disait que le
ministère de la Santé comptait encore quelque 1 084 employés et que Santé
Québec en avait 911. Où en sommes-nous aujourd'hui? Est-ce que ces
proportions-là, ces chiffres-là correspondent à la réalité d'aujourd'hui et des
prochains mois ou est-ce que ces chiffres-là doivent être corrigés?
M. Dubé : Pour la partie
ministère, M. le Président, si vous êtes d'accord, je passerais à...
Le Président (M. Provençal)
:Vous acceptez? Oui, allez-y,
M. Paré.
M. Dubé : Puis, après ça, on
verra pour la partie Santé Québec si vous êtes d'accord.
M. Paré (Daniel) : Oui, bien,
dans le fond, en réponse à votre question, lorsqu'on a transféré la première...
je dirais, les 860... voyons, les 894 employés vers Santé Québec, on
arrivait au chiffre que vous mentionnez, là, qui était à plus de 1 080, c'est
ça, employés. Je peux vous dire qu'en heures de… je dirais, des deux
dernières semaines, on est rendus plus à l'ordre de 978. Juste un...
Une voix : ...
M. Paré (Daniel) : On a
baissé. Juste un élément… ce qui était vraiment important, on a beaucoup de... on
appelle ça des heures consommées, puis là on peut avoir des gens qui sont soit
en congé de maternité ou soit, là, avec certains congés x ou y, mais, en termes
d'heures consommées de travail en équivalent temps plein, c'est 978 présentement
pour le ministère de la Santé et Services sociaux.
M. Arseneau : Et pour Santé
Québec?
M. Dubé : Bien, peut-être,
avant, parce que vous aviez une question aussi… Est-ce qu'on va rester à 978?
Peut-être que M. Paré pourrait répondre à ça aussi, puis, après ça...
M. Arseneau : Vos projections
à cet égard.
M. Paré (Daniel) : Bien là,
il m'a fait une belle courbe, mais, de façon plus... de façon plus sérieuse,
c'est certain que le ministère de la Santé et Services sociaux s'est engagé,
encore là, à avoir un ministère 2.0, travailler différemment, etc., et on
est en train de, justement, se réorganiser, travailler différemment, et c'est
certain, là, qu'on s'attend encore aux chiffres que je vous mentionne là,
d'avoir une diminution près de 20 % au cours des prochaines années.
M. Arseneau : 20 %.
Combien d'années?
M. Paré (Daniel) : Bien, ça
se passe beaucoup avec les conditions de travail, les remplacements de retraites.
On sait, là, que les gens dans la fonction publique québécoise ont une sécurité
d'emploi. Vous comprendrez, là, qu'on va prendre les opportunités et les
occasions, là, pour... mais, encore là, on va être fermes sur la réorganisation
du ministère pour reconcentrer aussi...
M. Arseneau : …on manque de
temps si on veut passer à Santé Québec pour faire le tour de la question.
M. Paré (Daniel) : Ah! excusez.
M. Arseneau : Est-ce que vous
avez les chiffres également pour Santé Québec?
M. Dubé : Si vous avez le...
Mme Biron, voulez-vous nous parler un peu de l'organisation actuelle de
Santé Québec versus ce que vous voyez dans les prochains mois?
M. Arseneau : Moi, je ne veux
pas parler de l'organisation. Je veux savoir combien d'employés vous avez
actuellement à Santé Québec.
M. Dubé : Ah! O.K., parfait.
Mme Biron (Geneviève) : Oui,
d'accord, avec plaisir. Alors, vous savez, je ne veux pas qu'on compare des
pommes avec des oranges, là, mais Santé Québec, c'est une fusion de l'ensemble
des établissements du réseau. Donc, on accueille... On a accueilli des gens du
ministère, mais on accueille aussi des gens du réseau. Alors, dans l'ensemble
du réseau, là, on est à 830... Alors, en fait, les gens qui ont été transférés,
et dont il y a des postes vacants, là, c'était 894 postes, mais c'est
790 personnes qui ont été transférées du ministère, mais je pense que...
En fait, il y a une image que j'aimerais
vous faire, c'est qu'aujourd'hui, là, si je regarde dans l'ensemble du réseau,
parce que Santé Québec, c'est l'ensemble du réseau, c'est cette fusion-là, nous
avons essentiellement, là, à quelques… près, là, 12 500 personnes, et
l'année passée à la même date… gestionnaires, l'année passée, à la même date,
nous avions le même nombre de gestionnaires, et ça, ça inclut le siège social
de Santé Québec puis ça inclut les gens qui sont transférés du ministère.
• (16 h 20) •
M. Arseneau : Moi, j'essaie
de réconcilier les chiffres qui avaient été amenés par le ministre en 2023 en
annonçant sa réforme. Vous aviez dit, M. le ministre, que, pour créer Santé
Québec, vous envisagiez un transfert de 30 % à 40 %... dit
l'information qu'on a recueillie, 30 % à 40 % des
1 200 employés du ministère, qui devront migrer. Là, on est rendus à
2 000 employés. Comment expliquer la disparité de chiffres comme ça?
M. Dubé : Bien, premièrement,
il faut regarder... Est-ce que vous regardez des employés ou vous regardez des
ETC? O.K., tu sais, il y a une très, très grande différence. Puis,
deuxièmement, je pense que, lorsqu'on a fait l'analyse détaillée de tous les
services du ministère, que les gens soient en consultation, etc., on s'est
rendu compte qu'on était beaucoup plus dans l'ordre de
2 000 personnes que de 1 200, quand je parle… sur la même base
d'ETC. Ça fait qu'il y avait quand même une différence <très importante...
M. Dubé :
...une
différence >très importante.
Où il y avait... Un des segments où il y
avait une grande différence, c'est au niveau des TI, donc, des ressources en
technologies de l'information, parce que, bien souvent, la ligne est très fine
entre un employé qui est considéré comme un employé versus un consultant, et,
juste ça, on parle de 400 personnes, juste ça, là, on parle de
400 personnes. Alors, ce sont des personnes parce que je n'aime pas ça,
dire que c'est des ETC qui ont été transférés, mais c'est des personnes qui ont
été transférées du ministère à Santé Québec.
Puis ce que je vous dirais aujourd'hui,
avec le travail qui est fait, c'est d'être capable de dire : Bon, est-ce
que ces personnes-là sont bien allouées, puis etc.? Mais le résultat des
courses, là, si je peux dire, en date d'aujourd'hui, c'est qu'on a transféré
beaucoup plus de personnes qu'on pensait, notamment en TI, en technologies de
l'information, parce que, selon nos gros dossiers, là, on a réalisé… Puis là je
dis un chiffre qu'on a discuté, Mme Biron et moi, plusieurs fois au cours
des dernières semaines. Il y avait plus de 600 projets, 600 projets
de TI, à l'intérieur du réseau, dans nos 36 établissements. Alors là, ce
qu'on est en train de regarder, c'est de dire comment on peut avoir une
meilleure synergie dans ces différentes personnes-là.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Merci beaucoup.
M. Dubé : Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on revient avec le député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, merci. Merci, M. le Président. Je veux juste
peut-être conclure sur cette question-là, là, parce que Mme Biron nous
disait : Il y a 12 500 personnes dans des… disons, des dirigeants,
là, du réseau, là, des professionnels en administration, disons, là, mais ça,
c'est tant dans les établissements qu'à la maison mère, chez vous, à Santé
Québec, et au ministère, c'est si on regroupe tout ce monde-là. Bien, moi, ce
qui m'intéresse, là, c'est la combinaison du ministère et de la maison mère de
Santé Québec parce que, dans les établissements, j'ose croire qu'il y en a
moins qu'il y en avait, mais est-ce qu'il y en a plus qu'il y en avait, chez
Santé Québec et au ministère?
M. Dubé : Bien là, moi, je ne
veux pas répondre pour madame. Alors, si vous voulez lui poser la question, puis,
au besoin, je viendrai compléter, parce que je fais juste vous rappeler qu'on
est en période de transition, là. On a fait ces transferts-là. C'est quand même
assez récent, là, c'est l'automne dernier. Puis là on est en train de
regarder... mais je vais laisser Mme Biron répondre, puis, après ça, je
pourrai revenir au besoin.
Mme Biron (Geneviève) : C'est
ça, c'est parce qu'on ne peut comparer exactement parce que, dans les personnes
qui ont été transférées du ministère, il y a des gens qui occupent des postes
opérationnels, donc, des gens qui sont des inspecteurs ou qui sont aux
technologies de l'information. Alors, c'est pour ça que c'est important. Et
aussi il y a des gens qui sont dans le réseau, qui y travaillaient depuis
longtemps, et qui travaillent avec l'équipe administrative. Donc, c'était
important de commencer à regarder les choses autrement et de regarder
l'ensemble, dans le fond, des gestionnaires du réseau.
M. Fortin :Oui, je comprends, mais parce que vous avez... Dans le
fond, là, les établissements de santé, quand il y avait quelqu'un qui était
recruté par Santé Québec, ils ne pouvaient pas les remplacer, là, ces gens-là.
Mme Biron (Geneviève) : Non. En
fait, on crée des synergies.
M. Fortin :
Alors, bien, évidemment, il y a moins de monde dans les établissements de santé
puis il y en a...
Mme Biron (Geneviève) : En
fait, pas nécessairement, parce que les gens peuvent rester aussi, physiquement,
où ils sont attachés, mais...
M. Fortin :Oui, mais ils sont... O.K., ils ne sont peut-être pas dans
les établissements de santé, mais ils sont rattachés à la maison mère de Santé
Québec, là.
Mme Biron (Geneviève) : Oui,
où ils combinent leurs fonctions. Au siège social, le total, c'est
832 personnes qui sont assignées, si on veut, à l'unité administrative, le
siège social. Je pense que c'était ça, votre question.
M. Fortin :Oui, O.K. Donc, est-ce que dans... les gens rattachés aux
établissements, il y en a moins qu'il y en avait au moment du lancement de
Santé Québec?
Mme Biron (Geneviève) : Oui.
M. Fortin :O.K. M. le ministre, je ne sais pas si vous voulez vraiment
vous lancer dans cet exercice-là, mais vous m'avez un peu mis au défi d'essayer
d'avoir un rendez-vous tantôt. Est-ce que vous voulez vraiment qu'on fasse ça?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
suis prêt à faire toutes les simulations que vous voulez faire.
M. Fortin :Non, mais c'est… Est-ce que vous pensez que ça s'est
amélioré? C'est ça, ma question.
M. Dubé : La réponse, c'est
oui. Est-ce que d'où en partait, c'était très difficile? Tantôt, je vous ai
dit, M. le député, qu'il y a un enjeu de régions puis il y a un enjeu de :
Est-ce qu'on s'est améliorés de façon générale? Moi, les statistiques que j'ai,
là, puis je ne les invente pas, au niveau du temps de réponse qu'on a pour un
appel, il s'est amélioré sensiblement, mais, si vous me prenez une région qui
est en dehors de la moyenne, bien, on va peut-être avoir des résultats
différents. Et d'ailleurs, je vous dirais, M. le député, puis je pense que
c'est... Moi, j'entends ce discours-là de Mme Biron, auquel je souscris,
parce que j'ai été dans les opérations pas mal longtemps, là, pour savoir que
ça se tient, ce discours-là. Quand on regarde les endroits où on doit
améliorer, là… Puis, tout à l'heure, on a très bien répondu qu'est-ce que c'est,
qu'une approche ciblée, c'est de <dire : Est-ce qu'il
y a...
M. Dubé :
...c'est
de >dire : Est-ce qu'il y a des gens qui ont un écart de plus que
20 % à travers la moyenne? Alors, si le temps moyen de réponse, en ce
moment, est de 18 heures…
M. Fortin :Bien là, vous parlez du GAP, là?
M. Dubé : Oui, dans le GAP, c'est
ça que je vous dis, mais, si, en ce moment... Moi... C'est comme ça que Mme
Biron puis son équipe travaillent… puis avec son équipe d'opération, ils disent :
Si le temps moyen, en ce moment, c'est 18 heures, puis que le temps moyen
en Outaouais, il est à 30 heures, ça, c'est plus que 20 % d'écart, et
c'est là que je devrais mettre mes efforts, de dire : Avez-vous besoin
d'aide, qu'est-ce qu'on peut faire pour vous aider? Parce que ceux qui sont
dans...
M. Fortin :Ça, c'est si on accepte que le temps moyen est bon, là,
parce que, honnêtement, vous pouvez mettre un effort sur les... pardon, sur les
30 heures, mais, à 18 heures de temps d'attente pour avoir un rappel,
si j'ai bien compris la statistique, là, pour avoir un rappel du GAP, pour,
après ça, potentiellement, avoir un rendez-vous, 18 heures... Moi,
j'appelle mon garagiste, là, j'ai une réponse instantanée, là.
M. Dubé : Oui, mais, en même
temps, je vous dirais…
M. Fortin :Si mon auto est malade, je vais avoir une réponse
instantanée. Si moi, je suis malade, c'est 18 heures pour le GAP si ça va
bien dans ma région.
M. Dubé : Mais, en même temps,
c'est bon, vous posez des bonnes questions. Où on s'est beaucoup améliorés avec
l'an dernier, quand vous avez fait votre démarchage, là, c'est qu'une fois
qu'il y a eu un... qu'il y a eu le rappel, dans 85 % des cas, il y a un
rendez-vous qui est pris. Ça, c'est le gros changement, c'est-à-dire que la
personne a placé une demande de rendez-vous soit de façon électronique, par ce
qu'on appelle le GAP numérique, soit par un appel. Maintenant, à... Puis,
encore une fois, c'est quoi, la statistique que je vous ai dite tantôt? Dans le
cas des cas urgents, c'est 12 heures. Si quelqu'un dit : C'est un cas
urgent, là, son rappel se fait à l'intérieur de 12 heures, et ça, ça
compte le temps des fins de semaine
M. Fortin :
Oui, mais le…
M. Dubé : Ça veut dire qu'il y
a des journées que le rappel se fait à l'intérieur de la journée. Ça fait qu'on
s'est améliorés, et, dans 85 % des cas, il y a une prise de rendez-vous. Ça
fait que…
M. Fortin :Mais ça, c'est pour des gens qui n'ont pas de médecin de
famille, là. Le GAP, c'est pour des gens...
M. Dubé : C'est des gens...
M. Fortin :Moi, j'en ai un, médecin de famille. Alors, si je refais
l'exercice puis je vais sur le site du GAP avec vous, là, ça va me dire :
Vous avez un médecin, vous ne pouvez pas...
M. Dubé : Oui, bien, et voilà,
et voilà, ça, c'est... Puis je suis content que vous le souleviez parce que,
des fois, vous ne voulez pas que je vous parle de la négociation avec les
médecins, et je ne le ferai pas.
M. Fortin :Non, non, mais...
M. Dubé : Et je ne le ferai
pas, mais il y a une chose, c'est que, quand on dit qu'on a besoin d'une prise
en charge populationnelle par les médecins pour s'assurer qu'ils vont répondre
à l'engagement qu'ils ont pris de prendre 500 patients, 800 patients,
1 000 patients, il y a un nombre de rendez-vous qui va avec ça, et,
quand on parle d'avoir des cibles pour ces rendez-vous-là, bien, c'est de ça
dont on parle. Alors donc, je me dis : Malheureusement... Puis moi, je
l'entends souvent encore de plusieurs Québécois, qui disent : J'ai un
médecin de famille, mais je ne suis pas capable de le voir. Alors, moi, ça, je
peux vous dire que c'est un enjeu.
M. Fortin :Bien, il y a un enjeu plus grand que ça, M. le ministre, je
vous le soumets, là, parce qu'on l'a refait, l'exercice, là, à l'instant, puis
vous savez comment ça marche, Rendez-vous santé Québec, on l'a fait, là.
M. Dubé : Oui. Vous le faites
pour quelle région, là?
M. Fortin :Pour ma région à moi, comme patient, là.
M. Dubé : En Outaouais? O.K.
M. Fortin :Alors, mon médecin de famille, si je demande un rendez-vous
pour une consultation semi-urgente, là, et je prends toutes les plages horaires
disponibles, le matin, après-midi, soir, peu importe, là, on me dit qu'il n'y
en a pas, de plage horaire, et là on me dit : Est-ce que vous voulez voir
quelqu'un dans la clinique? Là, ça peut être quelqu'un d'autre. On dit oui encore.
On nous dit : Il n'y a pas de plage horaire. Et là on vient à :
Est-ce qu'il y a une clinique dans le rayon de votre choix, là? On prend
100 kilomètres, puis ça nous dit encore : Dans 100… à
100 kilomètres de chez vous, il n'y a pas de rendez-vous de disponible.
Alors, il est là, l'enjeu.
M. Dubé : Mais, M. le
député...
M. Fortin :Tantôt, quand vous nous parliez des urgences, là, le
patient qui vient de faire ça, puis qui va sur le GAP, puis qui se fait dire :
Bien non, tu n'es pas éligible au GAP, tu as un médecin de famille, il va se
pointer à l'urgence, il va y aller.
M. Dubé : Oui, mais vous êtes
en train de corroborer ce que je dis depuis longtemps.
M. Fortin :Que le système ne fonctionne pas?
• (16 h 30) •
M. Dubé : Non, je suis en
train de vous dire : Dans certaines régions, il fonctionne très bien, et,
dans d'autres régions, si le médecin ne se rend pas disponible pour donner des
rendez-vous, on peut bien appeler 12...
M. Fortin :Bien, ce n'est pas le médecin, c'est le médecin, la
clinique et l'ensemble des cliniques dans 100 kilomètres, là.
M. Dubé : La région, la
région… Moi, on peut demander… Est-ce que… est là? Oui, elle est là. J'aimerais
ça qu'on regarde… Puis vous demanderez si vous voulez... Vous allez finir par
tout connaître les gens de Santé Québec, M. le député. Vous allez être
impressionné par la qualité de ces gens-là. Et je vous dirais… Et c'est ça,
notre défi avec la négociation des médecins en ce moment, c'est qu'il y a des
endroits où on a cette prise en charge là qui est faite, puis, pour d'autres
raisons, bien, des rendez-vous ne sont pas disponibles. Puis je vous fais une
comparaison que je vous ai déjà faite, mais donnez-moi juste une petite minute
pour répondre. Quand on prenait rendez-vous avec... Dans ce temps-là, c'était
SAAQclic, pour la vaccination, on contrôlait...
Une voix : …
M. Dubé : Non, non, vous allez
voir…
Une voix : ...
M. Dubé : Qu'est-ce que j'ai
dit? SAAQclic? J'ai dit «SAAQclic»? Ah mon Dieu! Là, je ne peux pas dire que
j'ai été mal cité...
16 h 30 (version révisée)
M. Dubé : ...Ah mon Dieu! Là,
je ne peux pas dire que j'ai été mal cité, hein?
M. Fortin :Je ne suis pas sûr que vous voulez vous lancer là-dedans,
mais bon.
M. Dubé : Aïe, aïe, aïe! Ah!
c'est parce qu'on a parlé de SAAQclic ce matin en Chambre.
Une voix : C'est ma faute,
c'est ma faute.
M. Dubé : C'est votre faute?
Une voix : C'est ma faute.
M. Dubé : Ah oui? Excusez-moi.
Là, je ne peux pas dire que j'ai été mal cité. Excusez-moi, là.
Une voix : Clic Santé.
M. Dubé : Clic Santé, excusez-moi.
Je donne cet exemple-là parce que c'était le ministère, M. Paré, à ce
moment-là, qui disait : Moi, je vais mettre des rendez-vous disponibles, si,
les gens, on n'est pas capables de répondre, je vais augmenter le nombre de
rendez-vous disponibles. On contrôlait l'offre. Vous vous souvenez de ça? 100 000
rendez-vous par jour. On contrôlait l'offre. En ce moment, j'ai des endroits où
j'ai une bonne offre de médecins pour des rendez-vous, mais j'ai des endroits
où je n'ai pas d'offre, alors...
M. Fortin :O.K., mais ça, vous le saviez. L'an passé, on l'a fait, l'exercice,
puis vous m'avez dit à peu près la même affaire : Vous êtes une région
particulière.
M. Dubé : Pas exactement, pas
exactement. Mais demandez à madame... Robin Marie, pardon. C'est parce que je
ne sais pas encore tous vos noms. Mais, moi, je vous parle quand même
quelquefois, là, dans nos rencontres, seriez-vous en mesure de donner des
exemples d'où ça va mieux puis où ça va moins bien?
M. Fortin :Bien, moi, ce que... ce n'est pas tant l'exemple d'où ça va
bien puis où ça ne va pas bien qui m'intéresse, c'est : Les endroits où ça
ne va pas bien, là, il y a quand même des Québécois qui paient leurs impôts
dans ces régions-là, et qu'est-ce qu'on fait dans ces régions-là? Parce que,
tantôt, on nous a parlé de solutions adaptées à la réalité, là, je ne me
souviens plus du terme exact, mais, moi, c'est ça qui m'intéresse, là.
M. Dubé : Avec raison. Alors,
c'est pour...
M. Fortin :Si ça ne marche pas, là, qu'est-ce qu'on fait?
M. Dubé : Non, mais... O.K. Allons-y
avec... si, M. le Président...
M. Fortin :Il n'y a pas de clinique disponible à 100 kilomètres
de chez nous. Qu'est-ce qu'on fait?
Le Président (M. Provençal)
:M. le député, consentement pour
permettre à madame?
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, madame, je vais vous demander
de vous nommer, votre fonction, et de répondre à la question du député, s'il
vous plaît.
Mme Coleman (Robin Marie) : Excellent.
Donc, Robin Marie Coleman. Je suis gestionnaire dans l'équipe de la
vice-présidence opération, coordination, donc Mme Poupart, qui vient de parler.
Je vais juste prendre, si je peux me
permettre, 30 secondes, là, pour faire la distinction entre le GAP, le
8-1-1 puis RVSQ, parce que c'est vraiment trois, en fait, plateformes
différentes, puis je vais arriver à répondre concrètement à votre question.
J'aurais bien aimé ça que vous regardez la
ligne 8-1-1 aujourd'hui parce qu'il y a quand même des nouveautés, depuis
les dernières semaines, là, qui sont très intéressantes pour la population,
notamment le temps d'appel qui est annoncé, là, aux 15 minutes, là, qui est
quelque chose qui est très, très apprécié par les citoyens.
RVSQ, c'est vraiment les... pour les
patients, comme vous avez mentionné, puis on est très sensibles à cette
situation. Lorsqu'un patient n'a pas... a un médecin de famille et souhaite
appeler, en fait... ou utiliser l'outil RVSQ pour prendre un rendez-vous, c'est
un défi actuel dans certaines régions qui a peu ou pas de rendez-vous de
disponible. Heureusement, le nouveau cadre GMF, qui a été adopté par le
ministère et en... mis en vigueur depuis le 1er avril, nous permet, au cours de
la prochaine année, de déployer un outil d'intelligence artificielle dans tous
les GMF, et on a un plan de déploiement sur la prochaine année. Et, dès que cet
outil-là est déployé, il y a l'obligation de rendre accessible à la population,
via RVSQ, l'entièreté des rendez-vous qui sont disponibles, et non pas
seulement pour les médecins, mais aussi pour des professionnels en GMF.
Alors, ce que vous décrivez, c'est un
enjeu réel, mais il y a un plan concret, et ça devrait... en fait, au cours des
prochains mois, parce que le plan de déploiement est sur la prochaine année,
dans toutes les régions, au niveau provincial, pour être en mesure de vraiment
rendre le maximum de rendez-vous disponibles pour la population. Puis on a
commencé dans certaines régions, mais ça va... ça va être vraiment mis en
vigueur au cours de la prochaine année, parce que c'est un vrai défi, puis il y
a vraiment l'obligation de rendre l'entièreté des rendez-vous disponible pour
la population. Donc, c'est vraiment ça qui va venir chercher l'offre, tel que M.
Dubé a précisé.
M. Fortin :C'est en place où en ce moment?
Mme Coleman (Robin Marie) : Pardon?
M. Fortin :C'est en place où?
Mme Coleman (Robin Marie) : En
fait, on a...
M. Fortin :Parce que ce que vous nous dites, à moi, comme patient,
puis aux gens de ma région, là, c'est : Ressayez l'année prochaine, là, on
a un an, puis, si on refait l'exercice l'année prochaine, ça va fonctionner. Mais
là, aujourd'hui, j'aimerais ça savoir où est-ce que ça fonctionne.
Mme Coleman (Robin Marie) : Bien,
on a commencé le plan de déploiement... le cadre GMF est entré en vigueur le 1er avril.
Donc, on est dans nos premiers... premiers territoires. Il y a un plan sur les
prochains 12 mois. Puis, à l'intérieur de quatre à huit semaines du
déploiement de Vitr.ai, là, de l'outil d'intelligence artificielle dans une
région, devient l'obligation de rendre accessibles les rendez-vous pour la
population. Donc, il y a plan de déploiement, là, de toutes les régions, en
fait, qu'on pourrait... pourrait vous partager plus en détail, là, pour
connaître ce plan de déploiement, mais c'est vraiment ça qui va venir bonifier
l'offre accessible à la population actuellement par RVSQ.
M. Fortin :Est-ce que vous pouvez le déposer, ce document-là? Vous
vouliez le partager, là, il y a quelques instants.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : Je vais laisser ça
à la discrétion...
Mme Coleman (Robin Marie) : Moi,
j'ai...
M. Fortin :Bien, on nous a offert de le partager. Moi, j'accepte l'offre.
Mme Coleman (Robin Marie) : Oui,
oui, j'ai...
Le Président (M. Provençal)
:Donc...
M. Dubé : Robin Marie, moi,
je laisserais à Mme Biron la discrétion.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que... Est-ce que vous...
Est-ce que... Mme Biron, vous me faites signe que oui, le... Il n'y a pas de problème?
Mme Coleman (Robin Marie) :
Oui, il n'y a pas de... il n'y a pas de...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, le document sera <envoyé...
Le Président (M. Provençal)
:
...il n'y a pas
de problème?
Mme Coleman (Robin Marie) :
Oui, il n'y a pas de... il n'y a pas de...
Le Président (M. Provençal)
:
Alors, le document sera >envoyé au
secrétariat pour être partagé aux membres de la commission. Merci beaucoup.
Mme Coleman (Robin Marie) : Il
n'y a pas de problème. C'est un plan qui est connu.
M. Dubé : ...une précision,
Robin Marie, si vous... M. le député...
Le Président (M. Provençal)
: Il reste quatre minutes.
M. Fortin :
Ah! O.K.
M. Dubé : Excusez-moi.
M. Fortin :Non, allez-y.
M. Dubé : Juste une précision...
parce qu'encore une fois, là, on ne fera pas de négociation sur la place
publique, mais, en ce moment, c'est le choix du médecin de rendre ses
rendez-vous disponibles ou pas dans ces plateformes-là. Ce qu'on veut, c'est
qu'il y ait un nombre minimum de rendez-vous qui soient mis sur les plateformes
dans les différentes régions.
Alors, je comprends votre question, mais
ce qu'on ne vous dit pas, poliment : En ce moment, il y a des négociants
qui sont en cours pour être capable d'avoir un nombre minimum de rendez-vous
qui sont mis par les médecins, parce que, quand vous appelez... vous avez
raison. C'est pour ça, tantôt, je souscris avec votre exemple, mais le
problème, il n'est pas dans la communication, il n'est pas dans l'informatique,
il est dans la disponibilité de rendez-vous qui sont donnés par le médecin, et
c'est exactement ce qu'on négocie en ce moment.
M. Fortin :O.K. Juste... Tantôt, on a parlé des urgences, là, puis on
a fini... on a fini un peu... un peu plus rapidement que je pensais, là. Juste
une question, là : Le fameux comité d'experts pour l'accès à la première
ligne, là, qui avait été mis en place, il devait donner un rapport au 31 mars.
Est-ce que... Est-ce que vous l'avez, ce rapport-là? Nous, on ne l'a pas vu.
Des voix : ...
M. Dubé : Vas-y donc, si vous
êtes d'accord à donner la... oui.
M. Paré (Daniel) : M. le
Président?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y, M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Oui,
effectivement, on l'a reçu, et j'ai... encore là, avec M. le ministre, on a eu
même la chance d'avoir une présentation pas plus tard que la semaine passée. Ça
fait que c'est très récent, là, qu'on a reçu le cadre de leurs travaux. Et,
comme vous savez, il y a déjà, là, des... une...
M. Dubé : ...première ligne?
Est-ce qu'on parle de la bonne chose, là?
M. Paré (Daniel) : La
première ligne.
M. Fortin :Les urgences.
M. Dubé : Hein?
M. Fortin :Le comité d'accès à la première ligne, là, le comité d'experts
qui se penchait sur la première ligne.
M. Dubé : Ah! O.K. O.K. J'ai
entendu le mot «urgence»...
M. Fortin :Non. O.K. Ça va.
M. Dubé : ...puis là je me
suis dit : Est-ce qu'on parle de la même chose? Alors, excuse-moi, Daniel.
M. Paré (Daniel) : Non, non,
il n'y a pas de souci. Ça fait qu'encore là... Ça fait que... Ça fait que, oui,
le rapport, je vous dirais qu'on l'a reçu. Justement, je regarde Dr Bergeron,
on est en train, là, de l'analyser, parce que, vous savez, ultimement, nous,
c'est un outil qu'on veut pour développer notre première... une première québécoise,
là, notre première politique en première ligne.
M. Fortin :Et, le rapport, est-ce qu'il va être rendu public? Est-ce
qu'on va y avoir accès?
M. Paré (Daniel) : Moi, je
vous dirais que oui. Et, lorsqu'on l'a... Parce que, comme je dis, on l'utilise
pour développer notre politique de première ligne, puis, bien sûr, ça va être,
entre guillemets, un rapport qui va être en annexe parce qu'on va s'avoir basé
sur beaucoup de leurs recommandations.
M. Fortin :O.K. Puis votre stratégie, elle va être publique quand?
Est-ce que c'est pour bientôt, ça?
M. Paré (Daniel) : Encore là,
je vous dirais que ça devrait être fin d'été, septembre...
M. Fortin :Fin d'été cette année?
M. Paré (Daniel) : ...oui, ou
début automne, encore là, si c'est octobre, mais c'est dans cette fenêtre-là.
M. Fortin :Vous n'aviez pas parlé de l'été prochain, initialement,
pour la politique d'accès à la première ligne?
M. Paré (Daniel) : M. le
Président, si vous êtes d'accord... parce que vous comprendrez que Dr Bergeron
est responsable, ultimement, de ces grands travaux là.
M. Fortin :Ce n'est pas une mauvaise nouvelle, là, on... Tant mieux si
ça vient plus tôt que tard, mais...
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Dubé : Bien, ils ont
travaillé fort pour nous remettre un projet. Mais allons-y avec le Dr Bergeron,
parce que c'est lui qui suit ce dossier-là.
Le Président (M. Provençal)
:Il reste 1 min 30 s
pour votre réponse.
M. Bergeron (Stéphane) : Oui,
merci, M. le Président. Je vais être bref. Effectivement, les choses vont bon
train. Notre objectif, c'est de déposer au ministre et au gouvernement une
politique sur la première ligne avant la fin de cette année, donc cet
automne-ci. Et donc les consultations, celles du groupe d'experts, les
consultations externes menées par le ministère, et autres, tout ça s'imbrique.
Rédaction au cours de l'été puis dépôt au niveau du ministre et du gouvernement
à l'automne.
M. Fortin :
O.K.
• (16 h 40) •
M. Dubé : Le groupe, M. le
député... excusez-moi, si je peux reprendre...
M. Fortin :
Non, allez-y.
M. Dubé : ...le groupe est
constitué — c'est pour ça que je pense qu'on est très satisfaits du
travail qui a été fait — de Dr Groulx, dont on a déjà parlé que... Mme
Perron... madame...
Des voix : Breton.
M. Dubé : ...Breton, pardon,
Mylaine Breton, et une autre médecin de famille, Mme Boulanger, hein, Dre
Boulanger, mais il y avait un groupe sous la gouverne du Dr Groulx qui ont fait
je ne sais pas combien de rencontres de... de rencontres pour demander aux
patients qu'est-ce qu'ils s'attendaient et... En tout cas, moi, j'ai vu un
rapport préliminaire, là, il y a peut-être une semaine de ça, vous allez aimer.
Ils ont fait une analyse de ce qui se fait, pas juste au Canada mais dans
plusieurs pays, pour arriver à dire : Bien, dans la situation où on est
aujourd'hui, qu'est-ce que devrait être une première ligne de... efficace? Ça
fait que, pendant qu'on finalise nos différentes négociations, qu'on finalise
nos nouveaux contrats de GMF, etc., je pense que tout ça arrive au bon moment.
Ça fait que merci pour la question. Je
pense qu'on pourra rendre ça public le plus rapidement possible.
Le Président (M. Provençal)
:...de Rosemont.
M. Marissal : Merci, M. le
Président. Bon, on... je pense qu'on avait fait à peu près le tour de Maisonneuve-Rosemont
ce <matin...
M. Marissal :
...bon,
on... je pense qu'on avait fait à peu près le tour de Maisonneuve-Rosemont ce
>matin, à peu près.
M. Dubé : Excusez-moi, j'ai
failli cracher mon café quand je vous ai entendu dire ça.
M. Marissal : Bien non, ne
faites pas... ne faites pas ça.
M. Dubé : Excusez-moi. Vous
ne devez pas faire ça quand j'ai... je suis en train de boire du café.
M. Marissal : C'est vrai, ce
n'est pas charitable de ma part, j'en conviens.
M. Dubé : Ce n'est pas
charitable de votre part.
M. Marissal : Vous vous souvenez
du cas de M. Meunier? Il y a une enquête, en ce moment, du coroner.
M. Dubé : Oui, oui.
M. Marissal : Il y a eu un
autre cas récemment au même hôpital, une dame qui n'a pas demandé l'aide
médicale à mourir, puis techniquement elle n'est pas morte de sa plaie de
pression, mais elle a souffert le martyre avant, puis c'était totalement
évitable, là.
De un, sans présumer des conclusions,
est-ce que vous vous engagez à établir un protocole, un vrai, qui sera suivi
partout pour qu'on arrête d'avoir ce genre d'histoires là? Puis je vous pose la
question en rafale, là.
De deux, là, moi, j'ai rencontré la fille de
cette dame-là puis j'ai été assez outré d'apprendre que, quand elle est allée
chercher le document... le dossier de sa mère à l'hôpital de Saint-Jérôme, on
lui a mis toutes sortes de bâtons dans les roues. Puis la première question
qu'on lui a posée quand elle s'est pointée avec des documents notariés, là,
pour venir chercher le dossier médical de sa mère, la première question que la
préposée lui a posée, c'est : Pourquoi vous faites ça? C'est-tu pour une
poursuite? Là, je vais vous demander de prendre ma parole parce que c'est
réellement ce qu'elle m'a dit, là. Je présume que vous trouvez ça aussi
inacceptable que moi. Puis qu'est-ce qu'on fait avec ça?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
pense, vous avez déjà donné la réponse à votre question.
M. Marissal : Ah! mais je ne
suis pas ministre, moi, je ne peux pas envoyer de directive partout, à Santé
Québec, dire : Qu'est-ce que c'est que cette question?
M. Dubé : Non, non, non.
Mais, dans ces cas-là, surtout dans des cas où il y a un coroner qui est en
place, là, je vais... je vais faire attention de mes commentaires, parce que,
malheureusement, je ne connais pas tous les détails de ce cas-là, que je
trouve... de... pour ce que j'en ai lu puis qui a justifié d'avoir un coroner,
je ne ferai pas d'autre commentaire, mais je ne sais pas si... je ne serais
vraiment pas surpris qu'avec la qualité des coroners qu'on a puis avec un cas
aussi difficile... qu'ils vont faire des recommandations très claires. Puis ce
qui va être normal pour Santé Québec, c'est de s'assurer que non seulement cet
établissement-là fait des corrections, mais, si... besoin de repasser le
message à tout le monde à l'échelle du Québec, on va le faire, parce que, tu
sais, M. le député, je ne peux pas vous dire autrement que ce n'est pas
acceptable ce qui s'est passé là, là.
M. Marissal : Est-ce qu'il
serait envisageable de... Je pose vraiment la question ouvertement, là, je ne
le sais pas. Est-ce qu'il serait envisageable d'inclure l'autre cas ou s'il
sera inclus d'office dans l'enquête du coroner puisque c'est le même hôpital?
M. Dubé : Ah! c'est une bonne
question. Je ne sais pas s'ils sont... C'est une bonne question. Puis peut-être
ce que je demanderais... je vais le demander à Maryse. Je ne sais pas, hein,
c'est peut-être à vous que je dois demander ça, ou en tout cas... de voir la
question du député, là : Est-ce qu'il est possible de combiner les deux
cas? Mais, pour moi...
Une voix : ...
M. Dubé : Oui. Ça pourrait
être une décision du coroner aussi de dire : Bien, écoutez, je vais
m'occuper des deux cas. Mais j'aimerais ça... j'aimerais ça vous revenir, parce
qu'on... comme je dis souvent, on se rencontre souvent dans les corridors. Ce
cas-là me préoccupe énormément.
Mais on a mis quand même, M. le député, en
place... puis je ne pense pas qu'on s'en est servi beaucoup encore, mais du
commissaire national aux plaintes. Puis rappelez-vous qu'un des... Puis je suis
content que vous me posiez la question, même si c'est un cas difficile, là, que
j'ai un petit peu de misère avec, là, mais le commissaire aux plaintes, là,
national aux plaintes, pas juste le commissaire qui est dans l'établissement,
mais celui qui se rapporte au conseil d'administration de Santé Québec, il doit
aller porter ces cas-là, il doit aller porter ces cas-là au conseil
d'administration.
Ça fait que moi, je dirais à ces gens-là,
en ce moment... je sais qu'il n'y a rien de bien agréable à faire une plainte,
là, mais j'aimerais ça que ces cas-là montent au commissaire national aux
plaintes pour que Santé Québec puisse en discuter avec le conseil. Ça fait que,
Mme Biron, vous connaissez les deux cas dont on parle, là. Ça fait que, moi,
c'est ça que je dirais aujourd'hui, M. le député.
M. Marissal : J'ai suggéré
fortement à la dame en question...
M. Dubé : D'aller là?
M. Marissal : ...la fille de
la dame de déposer plainte, effectivement, là. C'est le moins qu'on puisse
faire, dans un bureau de député, que d'accompagner les gens dans ce genre de
chose.
M. Dubé : Tout à fait. Tout à
fait.
M. Marissal : Ça, c'est pour
le protocole, notamment, le fameux matelas adapté, et tout ça, mais la façon
dont cette dame-là a été reçue aux archives, je ne vous ai pas entendu
là-dessus.
M. Dubé : Bien, écoutez, moi,
je... on a toujours dit qu'on était transparents dans l'information, puis c'est
pour ça que je demande à... je vais demander Mme Poupart, là, parce que...
Encore une fois, je sais que vous... votre arrivée est récente, là, mais, vous
voyez, vous ne serez pas surprise de cette question-là du député. Je pense qu'on
rappelle l'accès qu'on veut avoir à l'information pour des cas comme ça. Je
pense que...
M. Marissal : O.K. Ça...
M. Dubé : O.K. Bien, merci de
le ramener de la façon dont vous le ramenez. Moi... On est là pour ça, là.
M. Marissal :
Ça me va pour ça. Autre sujet totalement : l'arrivée
de l'intelligence artificielle dans le triage de <patients...
M. Marissal :
...ça
me va pour ça. Autre sujet totalement : l'arrivée de l'intelligence
artificielle dans le triage de >patients.
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : C'est
sérieux, ça? On s'en va là-dessus?
M. Dubé : Oui. Oui, oui,
c'est très sérieux. Fort... Puis, Dr Bergeron, là, vous levez la main
quand vous voulez prendre le relais, parce que... mais je vais vous donner le
principe, M. le député. Si on veut être capables d'aider les médecins à faire
une meilleure prise en charge, la pertinence, la pertinence des rendez-vous est
très importante, et le filtre de pertinence peut se faire par intelligence
artificielle. La raison pour laquelle on est très confortables, puis là je vais
passer la parole au Dr Bergeron, c'est qu'on le teste depuis longtemps
dans environ 70, 75 GMF, et les résultats sont très concluants. Ça fait
que je vais le laisser...
M. Marissal : Avant
d'aller au...
M. Dubé : Je ne sais pas
combien qu'il vous reste de temps, là, mais...
M. Marissal : Avant
d'aller au sous-ministre Bergeron, puis je vais vous demander de faire
rapidement — vos explications sont toujours limpides, mais je vais vous
demander quand même d'accélérer un petit peu le pas — les résultats
des études dont vous parlez, est-ce que c'est public? Est-ce que c'est
publiable? Est-ce que c'est partageable aux parlementaires?
M. Dubé : Non, il n'y a pas
eu... il n'y a pas eu de... Mais, Dr Bergeron, allez-y donc, parce que
moi, je n'ai pas vu d'étude là-dessus comme tel, mais, peut-être, si vous
permettez...
M. Marissal : Non, non,
quand vous dites que les résultats sont concluants, c'est donc que vous êtes
arrivés à certaines conclusions.
M. Dubé : Bien, une des
conclusions, c'est qu'on sauve en moyenne... puis là je ne veux pas prendre son
temps, là, mais entre 10 % et 15 % des rendez-vous qui sont redirigés
ailleurs, à la satisfaction des médecins, dans les 70 ou 80 GMF qu'on a
faits.
M. Marissal : Je
m'inquiète plus des patients que des médecins, à vrai dire.
M. Dubé : J'ai dit quoi?
Une voix : Des usagers.
M. Dubé : Et des usagers
aussi, excusez-moi, là, des... Voilà. Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) :
M. le Président, effectivement, ici, on parle d'un filtre de pertinence, à
savoir : il est difficile, de nos jours, avec tous les champs de pratique,
de savoir qu'est-ce qui est de la responsabilité du pharmacien, et de
l'infirmière, et autres. Souvent, les gens vont appeler en disant : J'ai
besoin d'un docteur, mais ce filtre de pertinence là identifie les cas où ce
n'est pas nécessairement le médecin qui est la meilleure personne ou la
personne requise pour y répondre, ça peut être quelqu'un d'autre. Donc, c'est
un filtre de pertinence qui a été déployé déjà dans près de 70 GMF
aujourd'hui. C'est en utilisation depuis un an et demi. Il y a eu des centaines
de milliers de cas qui sont passés au travers de ce filtre-là. Et, comme M. le
ministre l'indiquait, c'est à la satisfaction à la fois des usagers et des
médecins à l'intérieur de ces cliniques-là. Et les trajectoires qui sont
implantées dans les GMF le sont avec les médecins, qui déterminent : Pour
tel, tel genre de cas, dans votre GMF, vous voulez qu'on les réoriente comment?
Est-ce que vous voulez les voir ou est-ce que vous pensez que c'est votre
pharmacien qui devrait les voir?
M. Marissal : O.K. On
n'arrête pas le progrès, là, puis je ne veux pas avoir l'air d'un dinosaure,
là, mais il y a des médecins qui disent : Ce système-là, il est limité, et
l'interaction humaine reste importante dans les soins prodigués aux patients.
L'intelligence artificielle va en manquer. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est
les médecins sur la première ligne, qui disaient : On ne capte pas tout
avec ça, là.
M. Bergeron (Stéphane) :
Bien, je répondrais deux choses. De un, on a... on a discuté de ça même avec le
Collège des médecins, dernièrement, pour l'utilisation du filtre, puisqu'ils
sont une bonne voix pour les patients. Par ailleurs, il faut reconnaître aussi
qu'il y a des gens qui ne sont pas... pour lesquels la technologie est un peu
plus rébarbative ou difficile d'approche. Donc, le contact humain reste important.
Et c'est toujours un outil dans lequel il y a une possibilité de passer avec un
contact humain, et il n'y a pas une obligation d'utilisation de... soi-même,
là, sur l'ordinateur, de passer à travers l'outil.
M. Marissal : O.K.
Sachez, je présume que vous le savez, qu'on commence à recevoir des courriels,
des téléphones de citoyens, dans nos bureaux de comté, qui s'inquiètent de ça,
qui... C'est normal, peut-être que le changement, parfois, fait un peu peur,
mais il faut aussi considérer les considérations... «considérer les
considérations», c'est beau, ça, considérer les craintes et les inquiétudes des
gens qui manifestent en ce moment une certaine... certaines... de certains
doutes, je devrais dire. Alors, voilà, pour ça.
• (16 h 50) •
Là, je vais être vraiment très technique :
protonthérapie, traitement pour les enfants. Moi, j'ai appris avec une certaine
stupéfaction récemment qu'on ne fait pas ça au Québec parce qu'on n'a pas la
machine. Apparemment qu'on n'est pas capable de s'entendre où est-ce qu'on va
mettre la machine. Vous me corrigez si je me trompe. Puis on envoie donc les
enfants qui ont besoin de ce traitement contre le cancer à l'étranger,
notamment à Philadelphie, certains revenant avec des factures de 700 000 $
à 800 000 $. Tant mieux si on les soigne et puis qu'on les sauve, en
passant. Ce n'est pas une question de coûts, c'est juste une question que pourquoi
qu'on ne fait pas ça ici.
Moi, on me dit qu'en 2019, dernière année
disponible, là, pour les chiffres, c'était 13 millions qu'on avait mis
là-dedans. La machine, elle coûte 40 millions. Puis, là encore,
corrigez-moi si mes chiffres ne sont pas... ne sont pas exacts, mais, faites le
calcul, en trois ans, on la repaie, la machine. Honnêtement...
puis je ne ferai pas de politique avec ça, mais, en ce moment, en plus, envoyer
nos enfants aux <États-Unis...
M. Marissal :
...honnêtement...
puis je ne ferai pas de politique avec ça, mais, en ce moment, en plus, envoyer
nos enfants aux >États-Unis, je trouve ça moyen, je trouve ça... puis on
est capables de faire ça ici, là. Alors, pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas
ici?
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, deux choses. De un, pour les coûts exacts, je ne peux vous
répondre.
M. Marissal : Bien, ça vient
de chez vous, en fait, là, donc...
M. Bergeron (Stéphane) : À ce
que vous... À ce que vous mentionnez, à savoir : Quand il y a des
indications de protonthérapie, ce qui est quand même limité mais qui existe,
est-ce que les gens reçoivent le traitement? Oui. Est-ce qu'ils le reçoivent
ailleurs qu'ici? Oui. Il n'y en a pas ni au Québec ni au Canada, de machine de
traitement de protonthérapie. Pour être capables de se positionner, notamment
sur les indications de cette thérapie émergente, on a mandaté... le Programme
québécois de cancérologie a mandaté l'INESSS pour répertorier les indications
cliniques de la protonthérapie puis donc nous faire une tête scientifique sur c'est
quoi, la place, puis, à partir de ça, on va être capables de voir les volumes
et de réaliser est-ce qu'il est bénéfique de l'avoir ici ou pas. Mais je dirais
que la situation que vous avez décrite n'est pas seulement l'apanage du Québec,
elle est celle du Canada au complet.
M. Marissal : Bien, moi, ce
qu'on me dit, c'est qu'en 2017, là, on avait... on avait presque procédé à
l'achat de l'appareil, là, c'est juste qu'il y avait apparemment une chicane de
clochers à savoir où est-ce qu'on allait mettre la machine.
Des voix : ...
M. Marissal : Vous voulez que
je répète?
M. Dubé : Excusez-moi, j'ai
dérangé le docteur pendant que vous posiez... Excusez-moi, là, c'est mon
erreur.
M. Marissal : Non, non, c'est
correct. Je répète. Moi, ce qu'on me dit, c'est qu'en 2017 il était fortement
question d'acheter la machine puis qu'on était presque rendu là mais qu'il y
aurait eu apparemment une chicane de clochers pour savoir où est-ce qu'on met
la machine.
M. Dubé : Ça, ça arrive... 2017?
Ça arrive à toutes les années. Je ne peux pas répondre pour 2017, là, mais ça
peut arriver.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
peux...
M. Dubé : Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, à ma connaissance, effectivement, il y a des établissements
de santé qui ont levé la main pour dire : S'il y en a une, je serais
intéressé à l'avoir. Et, comme je le dis, on travaille les choses d'une façon
ordonnée. Donc, la première brique que l'on met, c'est le positionnement
scientifique avec l'INESSS sur le... les indications qui doivent être... qui
doivent être là. À partir de ça vont être les volumes, le reste va en découler.
M. Marissal : O.K. Question
paramédics. Il y a certains coins au Québec où on revient aux horaires de
faction, au grand, grand déplaisir des paramédics. Ça, ça revient chaque année,
là, la situation des paramédics. Vous aviez pris un engagement de ne plus
recourir aux horaires de faction. C'est de retour. Pourquoi? Puis est-ce qu'on
n'est pas en train de s'acheter encore plus de trouble avec des paramédics qui
vont quitter parce qu'ils ne veulent pas de ce genre d'horaire?
M. Dubé : Bien, moi, je
suis... je vais vous avouer que je ne suis pas dans le détail, là, surtout de
savoir si... bien, je sais parce que j'ai entendu un cas de retour à un système
de faction plutôt qu'un système horaire, puis là je ne me souviens pas dans
quelle région, je vais vous dire, là, que... C'est-tu à Saint-Tite? Oui, c'est
ça. Mais je ne sais pas si c'est généralisé, je ne pense pas, là. Est-ce que
c'est un cas d'espèce? Est-ce que vous êtes au courant, monsieur... Dr Bergeron,
ou...
M. Bergeron (Stéphane) : Très
peu, M. le Président. Donc, je suis au courant qu'il y a eu un seul cas et que
c'est un cas de retour temporaire.
M. Marissal : O.K. La
décision, de ce que je comprends, viendrait de Santé Québec. Là, on va
s'habituer à travailler ensemble, là, vous êtes... vous êtes nouvelle, puis ce
n'est pas toujours superclair qui fait quoi. Alors, est-ce que c'est de votre
chef, le retour des horaires de faction? Et est-ce que c'est quelque chose que
vous envisagez comme un retour dans les opérations quotidiennes?
Mme Coleman (Robin Marie) :
On va changer de place.
M. Dubé : Changer de micro.
Mme
Coleman (Robin Marie) : Oui. Mais, en fait, les... évidemment, les
budgets sont octroyés par le ministère, et on travaille avec les établissements
pour la répartition budgétaire. Pour le cas spécifique de ce matin de... qui a
été publicisé concernant les horaires de faction pour Saint-Tite, ce n'était
pas un retour, c'était la fin, en fait, d'un plan de contingence. Il y avait eu
une mise en place d'un plan de contingence de changer temporairement, en fait,
des heures... horaires de faction à des heures... à heures... heure en heure,
et il y a eu un retour, en fait, à la base budgétaire, avec ce qui était prévu
auparavant aujourd'hui. Donc, il n'y a pas de décision systématique de changer
les heures régulières, là, pour des heures de faction, c'était un retour
spécifique dans ce territoire-là par rapport à ce qui était déjà convenu.
M. Marissal : Ce sera
strictement limité à Saint-Tite?
Mme Coleman
(Robin Marie) : Aujourd'hui, oui. Avec le budget, c'est le seul qui a
été apporté à notre tension... à notre attention.
M. Marissal : O.K. Il ne doit
pas me rester beaucoup de temps, moi, hein?
Le Président (M. Provençal)
:25 secondes.
M. Marissal : Bien, je n'aurai
pas le <temps...
M. Marissal :
...il
ne doit pas me rester beaucoup de temps, moi, hein?
Le Président (M. Provençal)
:
25 secondes.
M. Marissal : Bien, je
n'aurai pas le >temps en 25 secondes. Je peux-tu le reporter sur tout à
l'heure? Ou, sinon... Je n'ai pas le temps de relancer une ronde.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, ça va être fait, ça va être
fait, M. le...
M. Marissal : Merci. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça. Alors, M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Bon, effectivement, là, tantôt, on
a... on a touché sur les urgences, puis ça a fini plus tôt que je pensais, puis
je veux y revenir, là, quand même, parce qu'on nous a dit qu'il y avait des
approches personnalisées pour... encore là, pour chacune des urgences peut-être
plus difficiles.
Parlant d'urgence difficile... de
Lakeshore. Vous avez... 2023, vous avez reçu un rapport de gens que vous aviez
mandatés pour vous pencher sur le rapport du Lakeshore, puis je vous... je n'ai
pas besoin d'aller bien loin dans ma mémoire, là, vous pensiez énormément de
bien des gens qui travaillaient là-dessus, et donc j'ose croire que le rapport
a été pris au sérieux. Il y avait 135 recommandations dans ce rapport-là. Est-ce
que... Est-ce qu'elles sont toutes en place? Est-ce que, de façon majoritaire,
elles sont en place? Est-ce qu'il y en a quelques-unes qui sont en place?
Qu'est-ce qu'on a fait du rapport?
M. Dubé : Bien, je me
souviens très bien. Ce que je pourrais faire, M. le député, c'est demander à...
comme on est dans la transition... je sais que je le dis souvent ces temps-ci,
mais, à un moment donné, cette transition-là, bien... je commencerais avec M.
Paré sur ça et, au besoin... transférer à l'équipe de Santé Québec, là, pour
l'implantation, mais...
M. Fortin :Pas de problème avec ça, M. le ministre, mais en n'oubliant
pas qu'il y a une personne, une responsabilité qui reste dans la transition,
puis, effectivement, elle est là.
M. Dubé : C'est moi.
M. Fortin :C'est ça.
M. Dubé : C'est moi. Je me
souviens très bien parce qu'on a envoyé un P.D.G. qui nous venait du Jewish,
hein, vous vous souvenez? La dame qui avait fait, entre autres, le rapport,
elle était l'ancienne P.D.G.A. du Jewish, très compétente... et qui avait fait
un rapport... Mme Dupuis.
M. Fortin :Rapport étoffé, là, 46 pages, 135 recommandations.
M. Dubé : Et que le P.D.G. a
suivi. Moi, je me souviens être allé sur place. Maintenant, il y a... comme
vous savez, ça en est un, des urgences, où on a investi, on a mis des unités
mobiles — c'est un très, très beau succès là-bas aussi — pour
améliorer les conditions de travail des gens qui étaient là. C'en est un qu'on
a bien réussi aussi.
Ça fait que, peut-être, M. Paré peut donner
un petit peu plus de détails, puis, au besoin, Mme Biron, là, ou peut-être
Maryse, si jamais vous avez l'information, mais je pense que les... je vais
commencer par M. Paré, si vous permettez.
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Oui, mais...
premier élément, comme vous avez souligné, il y avait plus de 135 recommandations,
il y en a déjà 134, des recommandations, qui ont été mises en place. Ça fait
qu'on est dans le 99,9 %... 99,2 %, pour être plus exact, ça fait
que... Et notamment on voit aussi des résultats au niveau de la durée moyenne
de séjour, là, déjà, là, d'année sur année, là, c'est plus...quand je regarde,
c'est plus, à peu près, de trois heures de différence. Ça fait qu'il y a déjà
des actions sur le terrain. On sait quand même qu'il y avait des enjeux au
niveau des ressources humaines et des lieux physiques, ça fait qu'ils ont eu
des modulaires, qui a été aussi quelque chose, là, qui a été... qui a été
ajouté, ça fait que... en mai, en mai cette année, en mai 2024. Ça fait qu'il y
a aussi...
M. Dubé : 2024.
M. Paré (Daniel) : 2024.
M. Dubé : L'an dernier.
M. Fortin :Oui, parce que le projet de... parce que le projet de
construction a été reporté de 2025 à 2028, si je comprends bien.
M. Dubé : C'est ça. Ça fait
qu'on avait une solution temporaire pendant que la solution permanente était
mise en place. Mais c'est mars 2024 qu'on a mis les unités modulaires, c'est-tu
ça?
M. Paré (Daniel) : Oui, mais,
encore là, déjà, le déménagement a eu lieu en mai 2024.
M. Dubé : En mai 2024, excuse-moi,
excuse-moi.
• (17 heures) •
M. Paré (Daniel) : Mais,
encore là, votre mois de mars était bon, là, c'était vraiment... on a... on
continue de faire nos... on a continué de faire nos suivis jusqu'en mars...
jusqu'en mars dernier, là, parce que, comme je vous dis, vous voyez, la grande
majorité des recommandations a été mise en place, et notamment, encore là,
guide de gestion médicale, réorganisation de l'aire ambulatoire de l'urgence.
Ça fait que ça vous donne quand même une idée, là, que c'est, oui, un beau
rapport, très complet, des grands défis, mais je pense que les gens ont pris,
entre guillemets, le taureau par les cornes, là.
M. Fortin :O.K. Je change... Merci. Je change... Mais 2028, ça tient
encore, ça, pour l'instant, pour la reconstruction, en théorie? Bien,
aujourd'hui, vous m'avez dit qu'en Outaouais ça tient encore pour 2032. Donc, vous
pouvez me dire que ça tient encore pour 2028.
M. Dubé : Oui. Je vous avoue
que je ne connais pas par cœur l'échéancier du Lakeshore. Je sais qu'on a mis
des unités mobiles qui fonctionnent très bien, mais de vous dire... J'aimerais
mieux vérifier la réponse avant de vous la donner.
M. Fortin :Y a-tu quelqu'un autour... Y a-tu quelqu'un autour qui le sait?
M. Dubé : Ça, ce n'est pas...
M. Fortin :
Parce que ça demeure une solution temporaire, là.
M. Dubé : Non... M. Kik n'est
pas là aujourd'hui, hein? Est-ce qu'on peut peut-être envoyer un petit message...
17 h (version révisée)
M. Dubé : ...je ne sais pas.
M. Fortin :Parce que ça demeure une solution temporaire, là.
M. Dubé : Non. M. Kik n'est
pas là aujourd'hui, hein? Est-ce qu'on peut peut-être envoyer un petit message,
Maryse, à M. Kik pour... O.K. Alors, peut-être juste vérifier, puis on
pourra vous donner une réponse, parce que je ne voudrais pas m'engager un... Ça
va, Maryse, oui? O.K., c'est beau.
M. Fortin :O.K. Merci. Laval, là, ce matin, on a parlé de la
rénovation, là, à la Cité de la santé. Mais au-delà de l'infrastructure, là, il
y a des moyens enjeux à la Cité de la santé, là, ces jours-ci. Tantôt, vous m'avez
parlé que... Ah! vous savez, il y a beaucoup des patients qui se pointent aux
urgences qui sont des P3, P4, P5, nos délais sont pas pires pour les P1, P2. J'espère,
parce que c'est des gens pour qui il y a un danger imminent, là, entre autres
de vie et de mort.
Là, vous avez vu, vous avez vu ce qui s'est
passé le 28, 29 avril à la Cité de la santé, quatre heures, quatre heures
pour des patients P2, là, pour voir... pour passer au triage. Est-ce qu'on
peut, un, nous expliquer ce qui s'est passé? Et, deux, c'est quoi, l'accompagnement
qui est offert aux gens de la Cité de la santé?
M. Dubé : Mais ça, c'est une
belle question, puis ce n'est pas parce que je ne veux pas répondre, soit
Maryse ou Mme Biron, là, mais est-ce que... On l'a tous vu, là, le cas qui
est arrivé à... santé de Laval. Ça fait que peut-être, M. le... si vous êtes d'accord,
M. le député.
M. Fortin :Oui. Puis là je vous sauve des autres détails, là, je parle
des patients P2, mais il y avait des choses assez graves, là, qui se
tramaient, là.
M. Dubé : Oui, oui. Oui, oui.
Il faut... Mais, si ça va, M. le Président, peut-être Mme Poupart pourrait
commencer.
Le Président (M. Provençal)
:...en autant que le député soit en
accord. Oui? Allez-y, madame.
Mme Poupart (Maryse) : ...
Une voix : ...
Mme Poupart (Maryse) : C'est
bon? Pour le dossier de la Cité de la santé à Laval, là, j'ai eu l'occasion,
ça, d'en discuter directement avec la P.D.G. concernée. Évidemment, les
urgences, hein, ça fluctue chaque jour, on... parfois il y a des concours de
circonstances qui se croisent puis qui font en sorte qu'ils ont un achalandage
qui est accru, un nombre important d'ambulances qui arrivent, puis, bon, il y a
une conjoncture qui fait qu'on est en surdépassement.
L'urgence de Laval, c'est 49 civières,
et, dans les journées dont on a vécu des grandes pressions, évidemment, on est
monté à des taux, là, jusqu'à 200 %, qui ont oscillé plus bas aussi à 170 %,
mais aussi, ces journées-là, on a eu une recrudescence de nos ambulances.
Alors, en discussion, rapidement, la
P.D.G. puis son organisation, ils se sont mobilisés pour mettre en place des
actions pour améliorer la fluidité, pour dégager la salle d'urgence puis faire
en sorte qu'on donne les meilleurs soins aux patients qui s'y trouvaient.
Donc, ces mesures-là sont toujours en
place dans l'ajustement des lits, que ce soit en surcapacité, pour faire en
sorte, là, de dégager nos salles pour garder notre mission première en urgence,
qui est de traiter ce dont notre ministre traitait tout à l'heure, c'est-à-dire
des P1, des P2 et ultimement des P3. Donc, le suivi est toujours en cours avec
l'équipe de la Cité de la santé, les équipes médicales se sont mobilisées, les
équipes de cliniciens.
Je dois aussi dire... On parlait de
soutien particulier. Alors, notre direction des soins est en collaboration avec
la direction des soins de la Cité de la santé. Alors, il n'y a rien de parfait
dans ces situations-là, mais on nous a assuré que l'équipe est toujours
mobilisée. Là, on voit, dans les derniers jours, qu'on a retrouvé une
volumétrie plus habituelle en fonction des visites. La Cité de la santé roule à
peu près autour de 250 visites par jour, par 24 heures. Donc, dans
ces journées-là, on a eu des pics d'affluence importants.
Donc, ça se poursuit, et l'ensemble des
déclarations qui ont été faites — les employés étaient préoccupés — ont
été traitées pour s'assurer, là, que les mesures correctrices soient mises en
place si c'était nécessaire.
M. Fortin :O.K. Mais quatre heures pour un patient P2, là, pour
voir un médecin, c'est dangereux, hein, il y a un vrai enjeu, là. Donc, ce n'est
pas... il n'y a quand même pas juste des hauts... des sommets puis des vallées,
là, dans...
Mme Poupart (Maryse) : Absolument.
M. Fortin :...il y a plus que ça en arrière de ça.
Mme Poupart (Maryse) : L'important,
là, quand on est dans ces situations-là, puis vous avez raison de le nommer,
là, c'est des situations qui... qu'on ne peut pas valoriser puis qu'on ne peut
pas... dont on ne peut pas être fier, l'important, c'est de s'assurer que
pendant ces périodes-là, bien, qu'il y ait de la réévaluation des patients, que
les patients soient revus, qu'il y ait une surveillance, et ça a été le cas
dans ces journées-là.
M. Fortin :Bien, on ne peut pas dire que ça a été le cas, ils n'ont
pas été vus, justement, pendant quatre heures.
Mme Poupart (Maryse) : Bien,
dans une salle d'urgence, il y a un certain cycle pour réévaluer les patients.
Donc, ils ont certainement été vus une première fois puis, ensuite de ça, ils
ont été revus au cours de la trajectoire de soins.
M. Fortin :Effectivement, ils ont été vus, ils ont été classés P2,
puis ça a pris quatre heures avant qu'ils voient un médecin.
Mme Poupart (Maryse) : Avant
d'être pris en charge.
M. Fortin :Ça, ça veut dire : danger imminent.
Mme Poupart (Maryse) : Bien,
c'est des situations, comme je vous dis, là, qu'on ne peut pas dire... dont on
est fier de ça, puis qu'on veut corriger. Mais ce qu'on nous dit, c'est que
vraiment, le suivi a été fait. Puis ce qu'on cherche, c'est mettre en place les
conditions pour ne pas que ça se <produise...
Mme Poupart (Maryse) :
...le
suivi a été fait. Puis ce qu'on cherche, c'est mettre en place les conditions
pour ne pas que ça se >produise puis que les patients soient vus dans
les délais acceptables selon les délais de prise en charge.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : M. le député... M.
le Président, je voudrais lui donner la réponse pour Lakeshore, parce qu'on
vient de me la donner, pour la date, là.
M. Fortin :Oui. Oui.
M. Dubé : C'est un des
dossiers qui va passer demain au Conseil des ministres pour finaliser une date
de DA puis d'être capable d'avoir un échéancier. Alors donc...
M. Fortin :Mais c'était ça qui était prévu, c'était... avant que
vous... avant tout ce qui...
M. Dubé : C'est ce qu'on me
dit, mais, là, le DA va faire partie des dossiers dont on parlait ce matin.
M. Fortin :O.K., non, on verra. O.K.
M. Dubé : Voilà, c'est bon.
M. Fortin :Dernier dossier d'urgence, je ne surprendrai pas mes
collègues, là, tout le monde est passé par là en fin de semaine, là, vous avez
vu les articles, là, Fortierville, vous avez un député local, là, qui... qui,
disons, sème un peu de panique, entre autres, chez le personnel et les élus
locaux à Fortierville. Vous avez officiellement un CIUSSS qui dit : Nous,
on veut que ça fonctionne à Fortierville puis nous... En fait, je vais vous le
mettre en contexte comme ça, O.K.? Nous, on est allés faire le tour un jeudi,
c'était ouvert, donc on fait le tour de l'urgence, on voit les gens, on voit
que ça fonctionne, là, c'est un jeudi pendant le jour, l'urgence est ouverte de
jour la semaine, et on se fait expliquer par des gens du CIUSSS qui nous
accompagnent que : Ah! bien, vous savez, on a mis... on a mis un groupe
là-dessus pour... avec la communauté pour essayer de recruter des médecins,
parce que c'est les médecins, l'enjeu, à Fortierville, il en reste une,
médecin. Et on fait le tour de l'urgence, on... et là on nous dit : Bien
non, on essaie vraiment fort de recruter. Et là on croise la médecin en
question qui reste à Fortierville, puis elle vient nous voir, puis elle dit :
Oui, moi, j'essaie d'en recruter, des médecins, j'en ai convaincu une, médecin,
de venir s'établir à temps plein à Fortierville, et le CIUSSS lui dit :
N'allez pas là, on va le fermer, allez donc à Nicolet ou à Maskinongé à la
place.
C'est quoi, le plan pour Fortierville?
Est-ce que vous voulez le fermer ou pas, l'urgence?
M. Dubé : Maryse, je vous
laisse faire le point, puis après ça on verra si on a besoin d'intervenir.
Mme Poupart (Maryse) : Bien
sûr. Ça va?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
Mme Poupart (Maryse) : Alors,
pour l'urgence de Fortierville, l'intention, ce n'est pas de cesser l'offre de
services, donc il n'y a pas d'intention de ne plus offrir de services à la
communauté. C'est une urgence qui a son niveau, là, qui est, dans notre jargon,
1B, là, qui fait en sorte qu'il y a une couverture sur un certain nombre
d'heures par semaine, qui est aussi cumulée à différentes autres offres de
services. Puis ce qu'on cherche à faire actuellement avec l'équipe du CIUSSS de
la Mauricie—Centre-du-Québec, ça, c'est un autre dossier, là, dans lequel j'ai
eu l'occasion de m'impliquer dans les derniers jours, ce qu'on cherche, c'est
mettre en place vraiment une offre de services qui soit adaptée aux besoins de
la population, justement, pour ne pas qu'il y ait un trou de services, ça,
c'est notre grande préoccupation, mais en complémentarité avec les services qui
existent dans l'environnement, dans le réseau local, notamment avec le GMF
intra-muros sur place. Donc, on est vraiment en train de regarder avec l'équipe
du CIUSSS, comme vous le soulevez, là, avec justesse, les meilleurs scénarios
pour être en mesure de répondre à la population. Et cette stratégie-là va se
déployer dans les prochaines semaines.
• (17 h 10) •
M. Fortin :O.K. Mais, s'il y a un médecin qui a été... Il y a un
groupe, là, il y a un groupe avec la municipalité, la MRC, des élus locaux,
avec... qui est supposé d'être là pour recruter des médecins. Si eux
identifient des médecins, pourquoi est-ce que le CIUSSS redirige, disons, ces
médecins-là qui, eux, seraient prêts à s'engager à temps plein à Fortierville?
Mme Poupart (Maryse) : Bien,
en fait, on est en train, là, ça fait partie de toute l'information que je suis
en train de capter, de voir comment l'ensemble des médecins aussi peuvent
couvrir l'ensemble des territoires. Ça fait qu'il y a cet élément-là, là, dans
l'analyse qui est en train d'être faite, mais...
M. Fortin :Mais là vous parlez des médecins qui sont déjà au GMF.
Mme Poupart (Maryse) : Qui
sont déjà installés.
M. Fortin :Mais donc est-ce que j'en comprends que vous n'essayez pas
de recruter d'autres médecins?
Mme Poupart (Maryse) : Bien
sûr, il y a... Bien, bien sûr que le recrutement est en cours, est en cours
depuis quand même un bon nombre d'années. Au CIUSSS de la Mauricie—Centre-du-Québec,
il y a des défis de recrutement médical, là, qui datent de plus longtemps que
cette année. Ça fait que c'est sûr que la communauté s'est mobilisée, puis ça,
je pense qu'on peut le saluer, la communauté est au rendez-vous dans la gestion
de proximité pour offrir des services de proximité, ce qui est au cœur de nos
intentions. Mais on continue dans cette voie-là. Puis, s'il y a, effectivement,
des médecins qui seraient disponibles, bien, ça va me faire plaisir, là, d'en
discuter avec l'établissement.
M. Fortin :On leur donne votre numéro à ces médecins-là? Comment on
fait ça? Parce que l'établissement, lui, dit : Allez à <Maskinongé...
M. Fortin :
...votre numéro à ces médecins-là? Comment on fait
ça? Parce que l'établissement, lui, dit : Allez à >Maskinongé,
allez à Nicolet.
M. Dubé : ...le numéro de
Mme Poupart, là, peut-être pas publiquement, le numéro.
M. Fortin :
Non, mais on ne dira pas son numéro de téléphone ici à la caméra, mais...
Mme Poupart (Maryse) : Mais
ça va nous faire plaisir. Puis je pense que pour avoir, encore une fois,
discuté avec l'établissement, et la P.D.G., et son équipe, ils sont à pied
d'oeuvre, là, pour arriver à des solutions. Je le répète, le choix, là, c'est
de ne pas créer de trou de services. Il y a... toute la population mérite
d'avoir accès à un service, là. Ce qu'on cherche à faire, c'est de trouver la
meilleure organisation de soins et de services pour que cette population-là ait
de l'accès. Maintenant, s'il y a un élément particulier entourant la présence
médicale, soyez assuré que je vais y jeter un oeil attentif.
M. Fortin :
Bien, en voici un, élément particulier, dans ce cas-là. M. le ministre, les
gens de Fortierville, là, vous ont demandé à répétition d'avoir accès au
médecin dépanneur. Et habituellement, le médecin dépanneur, c'est pour les
urgences 24/7. Là, celle-ci, il y a quelques années, vous avez réduit les
heures d'ouverture, donc ce n'est pas ouvert la nuit, ce n'est pas ouvert la
fin de semaine, donc ils sont inéligibles au médecin dépanneur. Et ils vous
demandent de faire brèche, disons, pour qu'ils puissent assurer une couverture
à ce GMF-là... à cette urgence-là, pardon. Alors, pourquoi est-ce qu'on leur
refuse quelque chose qui viendrait leur donner l'opportunité d'attirer des
médecins, ne serait-ce que de façon ponctuelle?
Mme Poupart (Maryse) :
En fait, là, ce qu'on... on est en train de regarder toutes les dimensions.
M. Fortin :
Mais vous venez de la refuser, leur demande, par exemple, elle a été refusée, là,
il y a quelques semaines, là.
Mme Poupart (Maryse) : Bien,
en fait, ce qu'on regarde, c'est l'ensemble de la couverture médicale pour la Mauricie—Centre-du-Québec.
Donc, les critères sur lesquels ils ont... la demande a été refusée, là, je ne
suis pas en mesure de vous les donner cet après-midi, mais ce que je peux vous
assurer, c'est que ça va être considéré. Et l'ensemble... Ce qui est surtout
considéré, là, c'est vraiment d'avoir une organisation de soins et de services
qui répond à l'ensemble de la population de la Mauricie—Centre-du-Québec, parce
que c'est de ça dont il est question, quand il y a plusieurs sous-territoires
dans une grande région, puis c'est vraiment à ça qu'on s'affaire, je peux vous
en assurer. Et on va regarder l'ensemble des dimensions que vous mettez sur la
table cet après-midi. Actuellement, là, les scénarios sont en cours pour
s'assurer qu'on a une couverture pour la population, qui sera probablement
variable, mais les discussions sont vraiment à chaque jour, là, pour trouver
des pistes.
M. Fortin :
Mais il y en... il y en a une, couverture, qui est variable, là. Pour la
période estivale qui s'en vient, là, ils ont des périodes où il n'y en aura pas,
de couverture. Il y a des jours où il n'y en aura pas, en ce moment, de
médecin, là. Alors, la solution du médecin dépanneur, c'est quelque chose qui
peut venir aider, puis ce n'est pas une solution qui est juste CIUSSS Mauricie,
là, il y a beaucoup de gens qui viennent de Chaudière-Appalaches ou de Québec
pour aller à Fortierville, tant des patients, que des professionnelles de la
santé qui seraient prêtes à donner un coup de main s'il y avait cette
possibilité-là. Parce que... Je vous le dis, parce que le premier ministre l'a
dit, M. le ministre, là, apparemment, vous êtes un gouvernement de région. Ça,
c'est le genre de dossier, là, qui... en région, s'assurer qu'il y a une
urgence dans une petite municipalité, j'en ai dans ma circonscription, je suis
convaincu qu'il y a des députés ici qui en ont dans la leur, là, qui met la
population en confiance par rapport à la couverture du réseau de la santé. Il n'y
a rien qu'une ambulance sur ce territoire-là. Si elle n'est pas là parce qu'elle
est en train de faire un transfert, parce qu'on ferme l'urgence à 20 heures,
bien, c'est une population qui se dit : Mon urgence est fermée, je ne suis
pas sûr qu'il y a une ambulance sur le territoire à proximité non plus. C'est
un enjeu de confiance envers la couverture des soins de santé.
M. Dubé : Et vous avez
raison, mais je pense que... Puis je veux laisser Mme Poupart, si vous
voulez continuer.
Le Président (M. Provençal)
: Il reste peu de temps.
M. Dubé : Mais vous voyez que
les cas dont vous parlez, malgré le fait que Mme Poupart est rentrée il
n'y a même pas un mois, elle a déjà pris connaissance de plusieurs dossiers
chauds, dont c'est le rôle de s'assurer qu'on va faire un suivi.
Sur la question des médecins dépanneurs,
je reviens souvent avec ça, je dis souvent que notre négociation avec les
médecins est importante en ce moment parce que la prise en charge
populationnelle, puis ça, c'est important de revenir avec ça, parce que vous le
savez, là, qu'on va en parler beaucoup dans les prochaines semaines, c'est
d'être capable de dire : Dans cette... dans cette région-là, comme dans
votre région, lorsqu'on tombe en région, est-ce qu'on a la bonne couverture
médicale autant des médecins que des spécialistes? Alors, oui, on peut faire un
exercice avec les médecins dépanneurs, mais c'est un peu comme mes rendez-vous,
tout à l'heure, est-ce qu'on... nombre de médecins qui est là pour faire cette
couverture populationnelle là?
Alors, quand je vous dis que, dans les prochaines
semaines, puis vous l'avez vu, on a mis les mandats publics il y a quelques
semaines, c'est notre vision, c'est de s'assurer qu'il y a une prise en charge
populationnelle de 100 % de la population. Alors, si on peut trouver une
façon de s'entendre avec les médecins pour faire cette prise en charge là, elle
est encore plus importante dans certaines <régions...
M. Dubé :
...s'entendre
avec les médecins pour faire cette prise en charge là, elle est encore plus
importante dans certaines >régions, parce que le nombre absolu de
médecins est petit, souvent c'est binaire, c'est zéro ou un...
M. Fortin :...par exemple, là, ce n'est pas une prise en charge, on
parle d'une urgence.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Merci beaucoup pour cet échange.
M. Dubé : Non, mais... non,
mais, pour être à l'urgence, ça prend le bon nombre de médecins.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup... ce premier bloc-là.
Ce bloc-là est terminé. Je vais céder maintenant la parole au député de
Saint-Jérôme.
M. Chassin :Combien de temps?
Le Président (M. Provençal)
:Vous avez 4 min 30 s,
M. le député.
M. Chassin :Merci beaucoup. Bonjour, M. le ministre. Bonjour au cabinet.
Bonjour à tous. Je ne prends pas trop de temps évidemment pour vous saluer. Je
salue quand même la présence de Mme Biron, donc, la P.D.G. du plus grand
employeur au Québec, hein, vous engagez encore plus que la fonction publique, à
peu près quatre fois la fonction publique.
Donc, j'ai très peu de temps, mais c'est
un énorme ministère. On a quelques minutes pour passer à travers ces quelques
feuilles. Et puis je voudrais m'intéresser à peut-être ce qui n'est pas
là-dedans. Il y a des règles, il y a des directives, il y a des contraintes
assez nombreuses, parfois avec des raisons tout à fait légitimes, mais qui se
sédimentent, qui donnent, à un moment donné, un résultat sur les coûts et
potentiellement même sur les résultats de santé.
Puis je vous pose une question toute
rapide, mais, par exemple, les URDM, est-ce qu'il est possible pour un
établissement de choisir, par exemple, d'aller en impartition pour son unité de
retraitement des dispositifs médicaux?
M. Dubé : Allez-y, vous êtes
là pour ça, si vous pouvez répondre, on se comprend bien, là, sur l'impartition
des...
Le Président (M. Provençal)
:Mme Biron, je vous cède la
parole.
Mme Biron (Geneviève) : Oui.
Bien, écoutez, je pense qu'on va aller par le principe que j'ai déjà répété
plusieurs fois, tu sais, on est là pour faire fonctionner nos établissements
dans un réseau public de santé. Ceci dit, je ne crois pas qu'on peut être fermé
à une idée de sous-traitance. C'est ce qui se passe avec les CMS actuellement.
Donc, dans certains cas, je dis... puis c'est un mauvais jeu de mots, mais on
ne peut pas nécessairement se priver du privé. Mais, toutefois, je veux
réitérer le fait que c'est nos installations publiques, là, qu'on doit, d'abord
et avant tout, privilégier.
M. Chassin :Bien, je pense que c'est un jeu de mots très révélateur et
tout à fait adapté, on ne va pas se priver du privé. Est-ce que ce serait la
même chose, par exemple, avec les buanderies? Ou la question alternative :
Comment ça va à la Buanderie centrale de Montréal?
Mme Biron (Geneviève) : Bien,
écoutez, je vais rester juste sur le principe. Encore la même chose, tu sais, je
crois que les établissements ont des services au sein de leurs installations.
D'abord et avant tout, je pense que c'est notre rôle de s'assurer qu'on puisse
voir à ce que ça fonctionne bien et qu'on ait, dans le fond, les ressources. Et
évidemment, tu sais, là, vous parlez de buanderie, donc, ça prend tout ce qui
est literie, serviettes et autres et, évidemment, à la disposition de notre
personnel. Donc, je vais avec le même principe, là, d'abord et avant tout,
c'est ça qui est la priorité, mais ça ne veut pas dire que l'établissement n'a
pas opté pour d'autres solutions.
M. Chassin :Puis permettez, parce que j'ai très peu de temps, hein, ça
inclut les réponses. Ça a l'air pointu, mais, par contre, c'est un petit peu
ça, effectivement, il y a une question de principe. D'ailleurs, on ne va pas se
priver d'une concurrence, d'appels d'offres, par exemple, qui pourraient
générer des économies substantielles. Moi, mon problème, c'est ça, c'est qu'il
y a des règles qui demeurent dans le système, qui ne sont jamais prioritaires,
parce que c'est tout le temps des petites dépenses, à première vue, puis
finalement il y a plein de systèmes comme ça qui sont, malheureusement, un peu
passés date.
Alors, moi, je pense qu'on a une
ouverture, j'espère que ça va s'articuler aussi en... Puis parfois c'est... on
a tendance à rajouter des règles ou envoyer des directives, peut-être en
retirer. Et on a eu une présentation du Dr Dubrovsky qui parlait de
simplifier. Moi, je pense que c'est peut-être une bonne avenue.
Puis là j'ai envie de poser la question au
ministre : Est-ce que cette simplification, c'est une avenue pour donner,
finalement, de la marge de manœuvre à des gens qui sont sur le terrain,
capables de prendre des décisions?
• (17 h 20) •
M. Dubé : Oui. Bien, j'aime
ça quand vous revenez sur l'exemple... Pardon?
Le Président (M. Provençal)
:30 secondes pour répondre.
M. Dubé : 30 secondes?
O.K. Je vais faire ça rapidement. On a eu la chance d'avoir le Dr Dubrovsky
ici, dans cette commission-là, qui est venu nous parler justement de la
clinique pédiatrique UP, là. Et je pense que cette formule-là où les Québécois
sont capables de présenter leur carte santé, mais que l'efficacité...
M. Chassin :La simplification, même.
M. Dubé : La simplification,
je pense que je pourrais en parler pendant des heures, tout le monde... Puis je
pense, Mme Biron, vous êtes... si ce n'est pas vous qui y êtes allée, il y
a quelqu'un qui est allé, récemment, de vos équipes. Dr Bergeron, je
pense, vous êtes allé visiter la <clinique UP...
M. Dubé :
...récemment,
de vos équipes. Dr Bergeron, je pense, vous êtes allé visiter la >clinique UP.
Il y en a deux, là, il y en a une à Brossard puis il y en a une à
Saint-Eustache. Je suis d'accord avec vous, M. le député, si on est capable de
combiner cette efficacité-là, mais... parce que les patients peuvent présenter
leur carte soleil, moi, je pense qu'on est dans le meilleur des deux mondes,
puis c'est ça qu'il faut continuer de faire pour améliorer l'accès.
M. Chassin :
Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup.
M. Dubé : Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée d'Argenteuil.
Mme Grondin : Merci, M. le
Président. M. le ministre, bonjour.
M. Dubé : ...excusez-moi.
Bonjour, Agnès.
Mme Grondin : J'ai envie de
vous parler de points de service locaux. Depuis 2023, on a développé, hein, des
points de service locaux. Moi, je regardais dans la région des Laurentides, il
y en a une dizaine, dont un à Lachute, dans ma ville centre de ma
circonscription. Je trouve ça intéressant. C'est des modèles, je le rappelle,
là, point de service local, en fait, c'est soit des installations ou une équipe
mobile. L'objectif, c'est d'améliorer l'accès aux services de prévention de
première ligne. Chez nous, c'est plus la vaccination. Dans des endroits, il y a
du dépistage. Donc, c'est surtout aussi, on se concentre sur les personnes qui
n'ont pas de médecin de famille.
Moi, je trouve que le modèle, il est très
intéressant parce que, d'une part, ça va être... c'est un modèle qui utilise du
personnel qui est retraité, qui est réembauché. Donc, on n'est pas en train de
canaliser... de cannibaliser les ressources existantes. Puis en plus, bien,
moi, je salue, là, l'apport de ces personnes-là qui reviennent travailler et
qui contribuent, là, à améliorer les services, notamment de proximité.
On le voit, M. le ministre, depuis le
déploiement des premiers points de service locaux, il y a plusieurs bénéfices
qu'on est capable d'identifier : la réduction de l'attente en vaccination
pour les enfants, vaccination globale, la réduction de l'attente pour les
prises de sang et un accès à du dépistage sans passer par un médecin.
La question que j'ai pour vous, en fait,
vous l'avez annoncé, le ministère de la Santé a récemment recentré sa mission
vers la prévention, est-ce que vous pouvez nous expliquer comment on va mettre
en valeur ces points de service locaux là, dans l'avenir, dans une mission qui
va être plus préventive?
M. Dubé : Oh que c'est une
grande question. Puis là je regarde le Dr Boileau, je vais lui donner une
petite minute pour se préparer, parce que, comme vous savez, puis ça, c'est
quelque chose dont je suis très fier, de faire la connexion avec une discussion
qu'on a eue un peu plus tôt aujourd'hui, comment on va transformer le ministère,
hein? On a dit... On a envoyé les gens qui s'occupaient des opérations à Santé
Québec pour améliorer les opérations. Maintenant, comme l'a dit M. Paré,
il y a un ministère 2.0, dont une des grandes vocations va être la
prévention. Bon. Là, Dr Boileau est en train de conduire un exercice, là,
assez important pour arriver à une politique nationale de prévention qui va
venir mettre à jour, là, ce qu'on appelle la PGPS, là, la politique
gouvernementale en santé. Et j'aimerais ça qu'il vous en parle quelques
minutes, parce que je pense qu'il y a eu tellement d'intérêt lorsqu'on a lancé
cet exercice-là, puis là je ne me souviens pas quel mois exactement, mais
j'aimerais ça qu'il vous en parle quelques minutes. Puis après ça on viendra
situer les points de service dans ça, si vous permettez. Ça fait que Dr Boileau...
M. le Président, si vous permettez.
Le Président (M. Provençal)
: Avec le consentement de la députée puis des collègues.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Consentement.
M. Dubé : C'est un bon forum,
si vous permettez, de dire qu'est-ce qui s'en vient avec la politique de
prévention.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, Dr Boileau, s'il vous plaît, votre nom et
votre titre.
M. Boileau (Luc) : Oui, mon
nom est Luc Boileau, je suis le directeur national de la santé publique et
le sous-ministre adjoint pour la santé publique au ministère de la Santé et
Services sociaux. Donc, si vous me permettez, à l'invitation qui est formulée,
de dire qu'il y a deux, trois éléments. D'abord, M. le ministre a effectivement
demandé, le 1er novembre dernier, que nous puissions élaborer hâtivement
une stratégie nationale de prévention qui va porter sur l'ensemble des
dispositions, à peu près, de la société qui touchent la prévention. Donc, ça
dépasse le cadre des services de santé et des services sociaux, mais ça vient
chercher un horizon gouvernemental plus large. Et, il le mentionnait, il y a
une politique gouvernementale de prévention en santé, actuellement, mais elle
sera aspirée dans cette grande <stratégie...
M. Boileau (Luc) :
...politique
gouvernementale de prévention en santé, actuellement, mais elle sera aspirée
dans cette grande >stratégie là. D'ailleurs, vendredi de cette semaine,
il y aura un forum important ici qui va récupérer certainement au-delà de
500 personnes ou organismes à Québec pour faire le point sur cette
stratégie-là que M. le ministre souhaitera avoir dans les très prochaines
semaines pour en faire... en donner une impulsion significative, là, au niveau
québécois, mais qui va porter dans le temps et qui va aller chercher plusieurs
dimensions qui sont, pour un certain nombre, déjà en route, mais d'autres
surtout pour les intensifier. Parce qu'on a une... on a un potentiel, au
Québec, de faire en sorte que la route de chacune des personnes puisse
s'améliorer pour qu'il y ait une meilleure santé puis qu'ils, progressivement,
soient moins affectés, là, par différents problèmes de santé, à tout âge, et
consomment moins de services.
Les points locaux de service, dont la
question a été posée, sont actuellement sous la dimension de Santé Québec, bien
sûr, et ils ont été développés dans le cadre de... les remarquables campagnes
de vaccination qui ont eu lieu à la période covidienne. Et cette... ce
service-là a été maintenu et élargi, comme vous le disiez, dans plusieurs
endroits, sur des dimensions touchant le dépistage. Donc, il y a des programmes
qui ont été annoncés par M. le ministre, au fil des récentes années, et il y a
d'autres dimensions qui s'ajoutent, le dépistage, etc., mais bien sûr aussi de
suivi pour des dispositions de maladies infectieuses, là, dans les périodes de
risque pour aller vérifier : C'est-tu une influenza, COVID... Je ne veux
pas rentrer dans les détails. Ces services-là font partie de l'arsenal de
services de prévention, et ils seront très certainement considérés dans cette
stratégie nationale de prévention.
Et ce ne sont pas les seuls. Il y a
beaucoup d'autres dimensions à considérer, mais c'est une pièce qui existe et
qui est en train d'être réfléchie du côté des équipes de Santé Québec pour voir
comment, justement, leur évolution pourrait coïncider dans cette évolution, là,
de services qu'on souhaite pour l'ensemble des citoyens. Mais ça pose un
certain défi aussi, parce que, des fois, ça demande des dispositions
technologiques ou des compétences particulières pour faire des services
préventifs. Donc, il reste un certain cheminement à faire, mais l'initiative
portante en ce moment donne de très bons résultats. Faites juste de regarder
les résultats de la campagne... des campagnes de vaccination que nous faisons,
je prends juste ça, là, qui est... qui est... je néglige les autres aspects qui
sont faits, là, mais les résultats sont très bons. Puis avec la contribution,
maintenant, de Santé Québec, bien, on atteint nos objectifs au niveau de
plusieurs de ces campagnes-là.
M. Dubé : Dr Boileau, si
vous permettez, Mme la députée, c'est parce que, dans votre coin, dans votre
coin de pays, on n'a pas peut-être le même nombre d'hôpitaux ou de GMF, c'est
un peu ça, vous... Je pense qu'on s'est rendu compte que les points de service
qui avaient été... par les centres de vaccination qu'on avait partout au
Québec, qui sont venus combler un certain besoin régional fort, où on avait
moins de GMF, où on avait moins de CLSC, etc. Et c'est dans ce sens-là que, moi,
je trouve votre question très à propos. Mais, Dr Boileau, dans votre
politique... Puis rappelez-moi quand est-ce que vous allez l'annoncer, parce
que vous êtes là-dedans en ce moment...
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Je m'excuse, le temps est écoulé pour votre parti.
M. Dubé : Déjà?
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je cède la parole maintenant
au député de Pontiac.
Une voix : ...
M. Fortin :Mais ça... ça, ça fait partie du temps que vous avez offert
de couper tantôt. Alors, je suis désolé, malheureusement.
M. Dubé : Ah! mais, si vous
voulez continuer sur cette question-là.
• (17 h 30) •
M. Fortin :Bien, oui, en fait, j'ai une question pour vous là-dessus.
Les points de service, la députée dit : C'est bon, ça marche bien, c'est
un succès. Puis je vous ai entendu dire la même chose. Dans les derniers mois,
là, il y a des P.D.G. d'établissement qui ont dit : Oui, si on me demande
de couper plus, c'est les points de service qui vont y passer. Moi, je me
souviens de les avoir entendus dire ça sur la place publique. Alors, est-ce que
les points de service, que tout le monde semble vanter aujourd'hui, là, vous
vous engagez à les maintenir?
M. Dubé : Bon, moi, ce que je
comprends, puis on aura sûrement des discussions avec Mme Poupart, parce
que ça va faire partie de son analyse, là, qu'elle fait pour Santé Québec...
M. Fortin :Bien, ça va faire partie de son analyse, mais c'est un peu
vos bébés, par exemple, là, c'est...
M. Dubé : Oui, mais j'ai...
je suis encore responsable du réseau de la santé, là, je pense qu'on s'entend
que... Mais ce que j'allais vous dire, c'est qu'il faut regarder qu'est-ce
qu'on fait de différent dans les régions que dans les grands centres. Puis ça,
je pense, c'est important. Puis ça, vous me le dites souvent, puis, moi, je
veux que cette sensibilité-là... Puis c'est pour ça que j'étais content
d'accueillir la question de la députée, parce qu'on ne peut pas dire qu'on a
besoin peut-être de tous nos points de service, quand ils sont en ville, au
Stade olympique...
17 h 30 (version révisée)
M. Dubé : ...on ne peut pas
dire qu'on a besoin, peut-être, de tous nos points de service, quand ils sont
en ville, au Stade olympique.
Prenons un exemple, hein? Quand on était
en vaccination, on avait besoin de vacciner 100 000 personnes par jour.
Les besoins en région sont très différents. Ça fait que c'est sûr que les gens
qui ont connu un point de service, comme vous, en région, disent : Ne
touchez pas à ça parce que, là, non seulement vous faites de la vaccination
maintenant, mais vous faites du dépistage, vous faites... Et là on commence à
faire le lien avec la prévention, parce que plus on est en amont, plus on est
en prévention.
Ça fait que je veux juste vous dire :
Si vous avez entendu ces commentaires-là... puis je ne le sais pas, là, vous
les avez entendus, je le sais, que vous n'inventez pas ça, mais je vous dirais
qu'il faut regarder. Puis c'est ça qu'on va demander à Santé Québec, d'avoir
cette rigueur-là, dans le questionnement, de dire : Est-ce qu'on a besoin
de tous nos points de service qu'on avait la journée qu'on a fini la
vaccination en région versus en grands centres? Moi, c'est un petit peu ça.
Puis, si Mme Poupart veut commenter... Mais
c'est parce que je ne sais pas où vous êtes rendus dans votre examen de tout,
Maryse. Ça fait que je ne veux pas vous...
M. Fortin :Est-ce que... Je vais vous poser la question comme ça, parce
que vous avez quand même...
M. Dubé : Mais vous comprenez
mon point. Régions, pour moi, grands centres, c'est très différent.
M. Fortin :O.K., mais je vais vous la poser comme ça : Est-ce que
vous vous engagez à maintenir tous les points de service en région? Parce que c'est
ça qui semble vous intéresser, là. Puis je n'ai pas de problème avec ça. Mais
est-ce que vous vous engagez à maintenir les points de service qui sont en
région?
M. Dubé : Bien, moi, ce que j'aimerais,
c'est entendre les recommandations de Santé Québec quand ils auront fait cette
analyse-là, parce que c'est certain qu'il y a des endroits où le principe va
être important de les conserver. Mais j'aimerais ça, les entendre, un peu comme
on faisait... Puis je vais travailler beaucoup comme ça avec Santé Québec, plus
ils prennent possession des lieux, pour dire : C'est quoi, votre
recommandation? Après ça, nous, au ministère, avec M. Paré, avec Dr Bergeron,
on prend ces recommandations-là, puis c'est le ministère qui est responsable. Mais
je pense que, si on prend cette approche-là, d'avoir des recommandations de Santé
Québec...
Ça fait que je ne sais pas, Maryse, si...
où vous en êtes rendus dans votre examen, mais...
Le Président (M. Provençal)
:...à madame, il faudrait voir. Est-ce
que... Parce que, M. le député, je ne veux pas... Il y a... Il y a peut-être d'autres
questions, là. Alors...
M. Fortin :Non, non, je n'ai pas de problème à... Mme Poupart, est-ce
que Santé Québec va recommander de fermer des points de service en région?
Le Président (M. Provençal)
:Alors, madame.
Mme Biron (Geneviève) : Je
pourrais prendre la question, si j'ai la permission, si j'ai le consentement.
M. Fortin :Très bien.
Mme Biron (Geneviève) : Alors,
bien, écoutez, je pense que, d'abord et avant tout, on partage, là, que les
points de service locaux, c'est des installations qui sont importantes, là,
dans l'ensemble du réseau. C'est 7 millions d'activités,
approximativement, qui sont faites à chaque année. Vous avez donné des exemples
tout à l'heure, mais qui étaient possiblement reliés au plan d'équilibre budgétaire
ou du redressement du déficit. Et chacun des P.D.G. avec ses équipes sont venus
avec des propositions. Je pense que, les points de service locaux, on ne peut
pas faire une généralité comme... on ne peut pas non plus dire qu'il n'y aura
pas de points de service locaux qui seront affectés, mais ça va se faire de
façon intelligente, en tenant compte des besoins locaux. Puis évidemment on
apprécie qu'on puisse émettre des recommandations et on pourra discuter avec le
ministère sur les décisions.
Ceci dit, les services sont importants
dans une région. Est-ce que c'est éventuellement dans un service local ou un
autre type d'installation? Mais on comprend très bien qu'on a besoin de
services.
M. Fortin :Alors, il y a des P.D.G. d'établissement qui vous ont fait
des recommandations pour fermer certains points de service.
Mme Biron (Geneviève) : Je n'ai
pas... Je n'ai pas le détail actuellement, mais, lorsqu'on a reçu les... dans
le fond, les plans de chacun des P.D.G., on avait catégorisé. Lorsqu'on est
arrivés avec des services, là, qui étaient affectés à la population, c'est à ce
moment-là qu'on a voulu prendre un petit moment de réflexion et de ne pas
nécessairement aller dans cette voie-là. Donc, on est très sensibles aux services
de la population.
M. Fortin :Alors là, cette réflexion, elle se maintient, elle se
poursuit, parce que, les plans de retour à l'équilibre budgétaire, là, ce n'est
pas tous les établissements de santé qui sont de retour à l'équilibre budgétaire.
Il y en a qui ont du travail à faire encore cette année. Alors...
Mme Biron (Geneviève) : On va
travailler autrement, et donc...
M. Fortin :Ça veut dire quoi, ça?
Mme Biron (Geneviève) : Je ne
sais pas si vous souhaitez aller sur... j'ai la permission d'aller sur les
plans... sur la façon qu'on va travailler?
M. Dubé : ...vous voulez, Mme
Biron.
Mme Biron (Geneviève) : D'accord.
Ça, va, oui. En fait, pour l'année prochaine, puis on commence l'année
financière, là, c'est un 1er avril, on veut travailler par le coût moyen par
centre d'activités, et je pourrais laisser ma collègue, là, Sonia, l'expliquer...
Mme Dugas l'expliquer vraiment plus en détail, mais je vais parler de façon
générale. Lorsqu'on regarde les centres d'activités, le coût moyen, ce qu'on se
rend compte, c'est qu'on a plusieurs établissements, et ce n'est pas uniforme.
En fait, c'est vraiment... Il faut... Il faut que ce soit personnalisé. Mais,
lorsqu'on regarde le coût moyen de certains établissements, il se retrouve bien
supérieur à la moyenne. Alors là, on a un travail qu'on peut faire avec ces
établissements-là <pour...
Mme Biron (Geneviève) :
...on
a un travail qu'on peut faire avec ces établissements-là >pour... de
rapprocher la moyenne sur ces centres d'activités là, et c'est de cette
façon-là, en tenant compte de cette performance-là, demandée. Et on signe
plusieurs autres critères autour. Évidemment, on ne demandera pas à tout le
monde de récupérer dans la première année, là. On va laisser un petit peu de
temps aux établissements de pouvoir s'ajuster. Mais c'est en tenant compte de
ça et aussi des volumes, donc commencer à s'éloigner d'un financement
historique qui est basé sur autres aspects pour pouvoir, dans le fond, mieux
équilibrer nos budgets dans l'ensemble du réseau.
M. Fortin :Bien, ça, ça tient la route, là, de dire : On va
passer d'un financement historique à quelque chose qui est plus représentatif
des services qu'on veut donner à la population. Mais ce qui ne tient pas la
route, par exemple, c'est de donner exactement la même... de demander la même
performance à tous les réseaux. Ça ne coûte pas la même chose d'offrir des
services aux Îles-de-la-Madeleine ou sur la Côte-Nord que ça... ou dans le Pontiac
que ça coûte, offrir des services en ville, disons. Alors, j'espère qu'il y a
quand même une certaine réflexion autour de ce que ça veut dire pour certains
établissements puis que leur coût va être différent, nécessairement.
Mme Biron (Geneviève) : Effectivement.
M. Fortin :O.K. Puisqu'on a Santé Québec et qu'on leur parle, là,
votre plan stratégique, il ne devait pas sortir au mois de mars, si je ne
m'abuse?
Mme Biron (Geneviève) : Nous
sommes dans les dernières ficelles, je vous dirais, là, du plan stratégique ou
du plan d'action, le plan qui nous permet d'établir notre vision des trois
prochaines années, qu'est-ce qui sera le succès de Santé Québec et évidemment
des services à la population, les soins à la population. Donc, ça s'en vient
prochainement.
M. Fortin :O.K. Prochainement, dans les prochains mois? Dans les...
Mme Biron (Geneviève) : Bien,
en fait, c'est parce que, là, les prochaines étapes, je pourrais peut-être...
M. Fortin :Je ne pense pas... Ce n'est pas une grande annonce du
gouvernement que vous allez scooper, là, je ne pense pas. Un plan stratégique, on...
M. Dubé : Mais je pense
que... moi, je vais être transparent, Genevière, parce que je comprends que
vous respectez votre conseil d'administration, puis c'est correct, là, je pense
que vous avez présenté récemment à votre conseil d'administration. Puis, comme
c'est fait habituellement, le projet de... le plan d'action... moi, j'aime bien
appeler ça comme Geneviève vient de le dire, Mme Biron vient de le dire,
c'est un plan d'action, là, et qui va nous être présenté pour approbation,
c'est une question de semaines et de jours, même, je dirais — parce
que je pense que c'était jeudi dernier que ça a passé au conseil? Ça fait qu'on
est là-dedans. Puis on respecte les échéanciers, parce qu'après ça, c'est de
déployer ça aux établissements. Parce qu'on est encore en début d'année, on est,
quoi, le 6 mai aujourd'hui, ça fait qu'on est à la bonne place. Mais, moi,
je... On devrait, Daniel, regarder ça, nous, dans les prochains jours, là. Ça
va.
M. Fortin :O.K. il y a des choses pour lesquelles les Québécois sont
d'accord de payer. Ils sont bien, bien, bien corrects de payer des taxes puis
des impôts pour des services s'ils obtiennent les services en retour. Il y a
des choses pour lesquelles les Québécois veulent s'arracher les cheveux quand
ils voient certaines dépenses du gouvernement. Mandat : Soutien
stratégique au processus consultatif de la planification stratégique, Santé
Québec a mis 100 000 $ là-dedans. Est-ce qu'on peut nous expliquer ce
que ça veut dire, ça?
M. Dubé : Absolument.
Mme Biron (Geneviève) : En
fait, oui, absolument. Vous savez, Santé Québec est constitué, là, mis en œuvre
le 1er décembre. Moi, je suis arrivée en fonction le 6 mai — vous
remarquerez la date d'aujourd'hui — et donc on se retrouvait à bâtir
quelque chose... Je dis souvent, tu sais, la première action que j'ai dû faire
ou presque, c'est d'ouvrir le compte de banque, là. Alors, on se rend compte à
quel point qu'on partait de construire une organisation. Et on n'avait pas
d'équipe à ce moment-là. Et donc les choses ont suivi leur cours, et on a dû
avoir recours, dans le budget, là, qu'on a mentionné tout à l'heure de 40 millions,
recours à des services externes pour nous appuyer.
Et c'est le cas aussi avec le plan
stratégique. On a besoin d'avoir des expertises et des gens qui nous
accompagnent qui ont une vue de ce qui se passe dans le monde, une vue externe
et aussi pour faire arriver les choses rapidement. Le temps est... Le temps est
vraiment, vraiment important. Moi, je dis souvent que mon plus grand défi et
notre plus grand défi, c'est l'urgence du temps. Les gens veulent des résultats
rapidement. Et on devait agir, et, à ce moment-là, bien, il faut prendre les
moyens pour y arriver.
• (17 h 40) •
M. Fortin :Est-ce que vous aviez besoin d'embaucher un consultant pour
vous trouver une mission? Il y en avait une dans le projet de loi.
Mme Biron (Geneviève) : Bien,
en fait, c'est... Là, vous parlez de la description, mais, évidemment, ce n'est
pas la seule chose que les gens qui nous accompagnent font, là. Vous prenez
juste une petite partie de la description.
M. Fortin :O.K. Donc, c'est quoi d'autre qui a été fait?
Mme Biron (Geneviève) : Bien,
en fait, une planification stratégique ou un plan d'action comporte énormément
de composantes. Alors, ce n'est pas juste ça.
M. Fortin :O.K. C'est les contrats pour le <plan...
Mme Biron (Geneviève) :
...de composantes. Alors, ce n'est pas juste ça.
M. Fortin :
O.K. C'est les contrats pour le >plan stratégique,
là. Parce qu'il y avait...
Mme Biron (Geneviève) : Bien,
en fait, je n'ai pas le document que vous avez devant vous, mais tantôt, quand
vous l'avez nommé, j'ai présumé que c'était ça.
M. Fortin :Ah! c'est juste... c'est la page qui était dans Le
Journal de Montréal qui identifiait des contrats que vous avez donnés dans
les deux derniers... bien, les deux derniers, de janvier à mars, là, si je ne
m'abuse, ou de décembre à février, et effectivement, là, il y avait de l'argent
qui a été octroyé pour définir la mission.
Mme Biron (Geneviève) : En fait,
là je pense que... puis là je déduis, là, mais probablement qu'on a pris une
petite partie d'une description, là. Parce que, quand on contractualise quelque
chose, c'est... c'est quand même des grands descriptifs, là. On ne fait pas
juste quelques mots. Alors, je ne pense pas qu'on peut arriver nécessairement à
cette conclusion-là, mais je n'ai pas le détail, là, avec moi.
M. Fortin :O.K. Mais c'était quand même un cas qui a été assez
discuté, assez médiatisé, là. Je pense que le ministre a eu à répondre à des
questions en période de questions là-dessus aussi. Ça, c'est le genre de choses
que, si on ne l'explique pas, si on fait juste voir des contrats passer comme
ça... Puis, encore là, aujourd'hui, là, je pense qu'on aimerait ça, avoir les
explications. Ça rassure les Québécois. Parce que ça, c'est le genre de chose
qui fait capoter bien du monde. Honnêtement, les gens voient ça passer puis ils
disent : On dépense des dizaines, des centaines de milliers de dollars.
M. Dubé : Mais je peux
prendre la balle au bond, M. le député. Puis je comprends que vous soulevez le
point, là, puis j'ai effectivement intervenu. Ce que Mme Biron explique, là, il
faut voir la différence entre une équipe qui est complètement rodée puis versus...
comme disait Mme Biron, qui a ouvert le compte de banque, qui a engagé du
personnel, qui... et, pendant ce temps-là, qui avait besoin d'aide externe pour
arriver à certaines choses.
Et il y a une grande différence, puis vous
me permettrez ce commentaire-là, entre une mission que l'on définit dans un
projet de loi versus comment on crée l'attachement des employés envers la
mission de l'entreprise, d'une entreprise, d'une organisation de 350 000
employés. Ça fait qu'aujourd'hui, avec une équipe, là, qui se renouvelle, parce
qu'il y a eu des changements qui ont été apportés, on le voit avec le cas de
Mme Poupart, je pense que Mme Biron a maintenant, avec elle, l'équipe
nécessaire pour être capable de faire ces travaux internes.
Moi, je suis content, là, d'être capable
d'arriver au 6 mai avec un projet de plan d'action qui nous a été
présenté. Puis on est en train de discuter les dernières composantes. Moi, je
suis très satisfait du travail qui a été fait jusqu'à maintenant, là, avec
maintenant l'équipe qui a été constituée, dont on voit la qualité aujourd'hui
de par la qualité des réponses.
M. Fortin :Mais, M. le ministre, M. le ministre, vous avez... Santé
Québec a donné un contrat de 52 800 $ pour comprendre la mesure de
confiance en la population. Une mesure de confiance en la population du réseau
de la santé, là, il y a des données à peu près partout là-dessus. Ça fait des
années que c'est mesuré. Dans le contexte, là, où on coupait des postes à peu
près partout, où on réorganisait, où les budgets ne sont probablement pas à la
hauteur de ce que vous voulez, 52 000 $ là-dessus, je me permets de
le questionner, bien honnêtement.
M. Dubé : Bien, ça, ça, M. le
député, vous avez le droit de le questionner. C'est votre rôle puis c'est à ça
que ça sert, les crédits. Mais, moi, quand je regarde l'importance d'avoir des
barèmes bien définis pour mesurer le taux de satisfaction de nos patients, je
pense que d'avoir affaire à des experts qui nous disent : Bien, pour être
certains qu'on est capables de se fier sur ça, au moment où on n'avait
peut-être pas toutes les ressources internes pour être capable de faire ça,
moi, je pense qu'il était normal...
Maintenant, comme je vous dis, au fur et à
mesure que l'équipe est constituée, moi, je pense que ces choses-là vont
devenir de... Mais j'ai très hâte qu'on puisse avoir, justement... puis on a
discuté, Mme Biron, très souvent, je ne sais pas si vous voulez commenter
là-dessus, mais il y a l'engagement des employés qui est une chose, mais aussi
la satisfaction des patients. Alors...
M. Fortin :Non. Ça va, M. le ministre. Je ne pense pas qu'on va
s'entendre sur la nécessité de telles dépenses, mais ça va.
M. Dubé : O.K. O.K. Très
bien.
M. Fortin :Dernière chose dans cet avant-dernier bloc de notre part,
là, on vous pose la question à chaque année parce qu'il y a des gens qui nous
en parlent à chaque année puis à... On est la seule province qui fonctionne
comme ça. Et c'est difficile à comprendre, surtout quand on essaie de sauver
des visites à l'urgence, quand on essaie de faire en sorte que les gens...
quand on parle de prévention, de faire en sorte que les gens ont les ressources
à leur disposition. Les pompes à insuline, là, à chaque année, vous nous dites :
On travaille, on espère le faire l'année prochaine, on espère le faire l'année
prochaine. Ça, honnêtement, il y a tellement de gens qui vont vous le dire, ça
sauve des visites à l'urgence. Pas sûr que le gouvernement va finir par débourser.
Je pense qu'ils vont finir par sauver de l'argent avec ça. Est-ce que cette
année, c'est la bonne?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
l'ai dit souvent, en ce moment, ce qui est... ce qui est couvert, là, c'est
pour les moins de 18 ans, hein? Je pense que <c'est...
M. Dubé :
...en
ce moment, ce qui est... ce qui est couvert, là, c'est pour les moins de 18
ans, hein? Je pense que >c'est... c'est ça. Est-ce qu'on aimerait
pouvoir augmenter la couverture? Je vais vous dire, la réponse, c'est oui. Moi,
je suis content de voir qu'il y a peut-être une ouverture du fédéral. Puis je
l'ai... puis je vous ai donné la même réponse l'an dernier. Je n'ai pas changé.
En ce moment, là, avec les budgets qu'on a, là, les nouveaux...
M. Fortin :Vous voyez ça comme une dépense, là. Est-ce que... Est-ce que
vous considérez que c'est une dépense? Parce qu'il y a quand même beaucoup,
beaucoup de gens qui nous disent... Il y a des gens qui travaillent dans ce
milieu-là qui disent : Allez donc mesurer le taux de gens, de diabétiques
qui se présentent à l'urgence, voir si vous ne sauveriez pas bien des visites
avec ça.
M. Dubé : Vous avez
raison, là. Je ne contredis pas ça, M. le député, là. Ce que je vous dis en ce
moment, pour s'engager à en faire plus qu'on en fait déjà... On le fait déjà
pour les 18 ans et moins. Ça donne des bénéfices. Est-ce qu'on est
capables, à court terme, en ce moment, de faire plus que ça? La réponse, c'est
non. Est-ce qu'on en aurait des bénéfices additionnels? La réponse :
j'espère. On a de la chance, oui, Mme de Guise, aujourd'hui, elle est
là-bas, à l'INESSS, on a ces discussions-là avec elle. Mais, en ce moment, il y
a une question de coûts, et j'espère, je le souhaite fortement, qu'il y aura
des discussions avec le fédéral sur... de transferts additionnels de montants
qui devraient être payés au Québec dans... qui pourraient nous aider au niveau
des médicaments. Mais c'est...
M. Fortin :
...tout le monde fait ces revendications-là. Tout le monde, ici, est d'accord
qu'on devrait aller en chercher plus du fédéral. L'INESSS, par exemple, vous le
savez, là, a déjà fait sa recommandation sur les pompes à insuline, et elle est
positive. Puis l'INESSS ne regarde pas ça juste du point de vue médical, il
regarde ça du point de vue sociétal.
M. Dubé : Je cite Mme de Guise
parce que c'est elle qui est présidente de l'INESSS, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député, je vous...
M. Dubé : On est conscients de
ça. Mais je vous dirais...
Le Président (M. Provençal)
:...je vous suggère, dans le
prochain... le prochain bloc, de recommencer où on en est rendus présentement.
M. Dubé : D'accord.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Pour le moment, je vais céder la
parole au député de Rosemont.
M. Marissal : Merci.
Merci, M. le Président. C'est le dernier bloc en ce qui me concerne, ça fait
que je vais avoir un florilège de sujets. On va essayer d'y aller assez
rapidement, là. Maisons de... Maisons des naissances. On nous indique qu'il y a
une dizaine de projets qui sont soit à l'arrêt, soit ralentis fortement. On est
bien, bien en dessous de la cible qu'on s'était donnée, d'offrir à peu près
10 % de prise en charge par les sages-femmes au Québec. On est à 4 %.
Où est-ce qu'on en est avec ça?
M. Dubé :
M. Bergeron, est-ce que je vous laisse commencer là-dessus, si vous
permettez?
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) :
Oui, M. le Président. À ma connaissance, j'y vais de mémoire, vous comprendrez,
les sages-femmes sont impliquées dans 9,4 % des suivis de grossesse.
Cependant, au final, il y a 4,8 % des femmes qui débutent leur
accouchement ou qui ont accouché sous les soins d'une sage-femme. Donc,
effectivement, notre cible était à 10 %. Nous sommes en amélioration. Nous
n'avons pas atteint la cible, mais les chiffres que l'on parle sont de 9,4 %.
Pour la deuxième partie, maisons des
naissances, est-ce que vous avez des... Je me souviens plus de la question
précise, M. le député. Désolé.
M. Marissal : Oui. Il y a
une liste des projets en danger : Montérégie-Ouest, Montérégie-Est, Pointe-Saint-Charles
à Montréal, ville de Québec, Nord-de-l'Île-de-Montréal, Laval et Côte-Nord. La Côte-Nord,
ça fait 20 ans qu'ils attendent leur maison des sages-femmes, maison de
naissances, je devrais dire.
M. Dubé : Ce que je
pourrais faire, là, c'est... Je vous avoue que le détail de ces projets-là, je
ne vous ferai pas perdre de temps...
M. Marissal : Bien oui,
j'apprécie.
M. Dubé : ...je ne peux
pas vous répondre tout de suite.
M. Marissal : J'apprécie.
M. Dubé : Je vais faire
la recherche, M. le député, puis je vais vous revenir.
M. Marissal : Oui, parfait.
J'apprécie ça. Comme ça, on gagne du temps puis... Mais il y a des gens qui
attendent ces réponses-là, vous l'aurez...
M. Dubé : ...vous suis puis
je viens de demander à M. Paré de me revenir avec ça. Je vous donnerai la
réponse quand je vais l'avoir.
• (17 h 50) •
M. Marissal : O.K. Un
contrat des établissements avec les CMS. Coût total prévu des contrats conclus
entre les établissements avec des CMS en 2024‑2025, on est à 213 millions
et des poussières. Est-ce que c'est un chiffre qui va tendre à augmenter dans
vos prévisions?
M. Dubé : Bon, ça,
c'est... J'ai très hâte de voir, là, comment on va être capables de... Puis
peut-être, Mme Biron, là, ça va être un élément qu'on va discuter, vous et moi,
dans les prochaines semaines parce que lorsqu'on va avoir réglé des éléments,
là, entre autres de négociation, est-ce qu'on est capables de transférer des...
Tantôt, je parlais des médecins au privé
versus revenir au public. C'est évident qu'à chaque fois qu'on est capables de
faire ça pour les raisons... Parce qu'avec le projet de loi n° 83 on a
maintenant des outils qu'on n'avait pas avant. C'est <sûr...
M. Dubé :
...le
projet de loi n° 83 on a maintenant des outils qu'on n'avait pas avant.
C'est >sûr qu'on devrait être capables de voir une certaine base du côté
des CMS. Par contre, j'ai un objectif très clair, c'est de baisser la liste
d'attente. Ça fait qu'il va falloir trouver cet équilibre-là. Si on trouve les
solutions à des interruptions qui sont dues pour les raisons que je discutais
ce matin, j'aimerais ça, qu'on voie une baisse.
Mais, en même temps, M. le député, on a
une priorité, c'est d'être capable de baisser les listes d'attente. Ça fait que
je veux juste être certain... puis j'aurai la chance d'en parler avec Mme Biron
parce que c'est... c'est un équilibre, en ce moment, dans cette période-là,
qu'on est, là.
M. Marissal : Je poserais la
question à Mme Biron, d'ailleurs, là-dessus. En vertu du projet de loi
n° 83 qu'on a... qu'on a adopté ici, vous aurez... bien, «vous», Santé
Québec aura le... la possibilité d'accepter ou non une demande de
désaffiliation d'un médecin qui irait donc pratiquer. Par contre, vous avez
aussi l'objectif, très clairement exprimé ici par le politique, de baisser les
listes d'attente. Dans le cas d'un médecin qui peut aller baisser rapidement
les listes d'attente ou qui pourrait retourner travailler dans une salle d'op
dans un hôpital public, est-ce que vous n'êtes pas un peu coincé de devoir
choisir la baisse de la liste d'attente, puisque c'est là-dessus qu'on va vous
juger, vous étant le gouvernement?
Mme Biron (Geneviève) : Bien,
en fait, vous avez tout à fait raison, c'est la priorité, la baisse de la liste
d'attente, mais c'est... le choix, c'est d'utiliser nos installations
publiques. On a... On utilise 70 % de nos salles de chirurgie actuellement,
alors on peut faire mieux.
Ce n'est pas si simple que juste d'ouvrir
une salle de chirurgie. Quand on fait une chirurgie, on a plusieurs composantes :
on a l'anesthésiste, le chirurgien, l'infirmière, l'infirmière auxiliaire, le
matériel. C'est une... Cette combinaison-là fait que, souvent, on peut se
retrouver avec un chirurgien disponible, mais qui n'a pas le reste, bon, et qui
peut, à ce moment-là, vouloir opter pour un autre milieu de soins, et on peut
le comprendre.
Mais, d'abord et avant tout, coordonnons
davantage mieux nos chirurgies. C'est ce qu'on fait déjà depuis plusieurs mois.
Ça donne des résultats. Nos chirurgies, qui sont en attente depuis d'un an,
sont rendues à 6000 patients.
C'est le plus bas niveau depuis plusieurs années. Et on fait ça en faisant des
gestes clés concrets, en travaillant avec les équipes de soins. Donc, la
priorité, c'est d'utiliser nos salles de chirurgie dans les hôpitaux.
M. Marissal : Est-ce que ce
n'est pas plus rapide, pour atteindre vos objectifs, de faire du volume avec
des cas faciles, des chirurgiens qui seront en CMS, qui peuvent faire six
hanches par jour?
Mme Biron (Geneviève) : Bien,
il peut y avoir...
M. Marissal : Voire plus?
Mme Biron (Geneviève) : Il
peut y avoir une réflexion. Tu sais, il y a d'autres systèmes de santé qui organisent
justement des appels d'offres de certaines... types de chirurgies pour
justement les voir à moindres coûts dans certains milieux de soins. Je pense
qu'on a, d'abord et avant tout, l'objectif d'organiser nos hôpitaux, puis
essayons de travailler de façon plus optimale à l'intérieur de nos
établissements de santé.
M. Marissal : O.K. pour ça.
On va suivre, hein? De toute façon, tout ça est nouveau et vos outils aussi.
Puisque je vous ai devant moi puis que
j'ai... je vous pose la question, votre collègue n° 2,
M. Abergel, n'a fait que passer. Il est parti, je présume, avec une indemnité
de départ.
Mme Biron (Geneviève) : L'entente
est confidentielle.
M. Marissal : L'entente est
confidentielle. Vous ne pensez pas que, des fonds publics, ça mériterait d'être
publicisé pour publier, pour...
Mme Biron (Geneviève) : Moi,
je ne peux pas... je ne peux pas répondre à cette question. Je pense que notre
rôle, c'est de respecter la confidentialité de nos ententes, là. C'est ça qu'on
doit faire.
M. Marissal : O.K. Donc, on
ne saura jamais à quelles conditions il est parti.
Mme Biron (Geneviève) : Je
pense qu'il y a des outils qui sont utiles, là, ou que vous pouvez faire des
demandes, là.
M. Marissal : Ah! c'est déjà
fait, c'est déjà fait. Mais je comprends que, de votre côté, vous ne publierez
pas cette information.
Mme Biron (Geneviève) : Bien,
on va sur le cours de la demande, là, dans les bonnes... dans la bonne
méthodologie.
M. Marissal : O.K. Ça va bien.
On continue. M. Kobrynsky, j'ai une question complètement champ gauche pour
vous, pour ne pas que vous pensiez qu'on a... qu'on vous a oublié.
M. Kobrynsky (Marc-Nicolas) : ...
M. Marissal : Vous auriez
souhaité? Je comprends que c'est ce que vous auriez souhaité, mais... mais non,
mais non, on a travaillé ensemble sur des projets de loi. J'ai une question
champ gauche, mais c'est parce que ça m'a... ça m'a frappé, tout à l'heure. Je
présume que vous avez lu les journaux de Québecor ce matin? Peut-être pas.
M. Kobrynsky (Marc-Nicolas) : Je
crois que oui.
M. Marissal : O.K. Vous,
avez-vous travaillé, de près ou de loin, dans vos fonctions, avec un dénommé
Yan Ouellet?
Le Président (M. Provençal)
:Deux choses. Consentement pour que monsieur
puisse répondre?
M. Marissal : Bien sûr.
Le Président (M. Provençal)
:Et je vais lui demander de se nommer
avec sa fonction. Merci, M. le député.
M. Kobrynsky (Marc-Nicolas) : Marc-Nicolas
Kobrynsky, sous-ministre adjoint à la performance. Et, non, en fait, le monsieur....
le monsieur au courant... je n'ai jamais <travaillé...
M. Kobrynsky (Marc-Nicolas) :
...
performance. Et, non, en fait, le monsieur.... le monsieur au courant... je
n'ai jamais >travaillé avec lui.
M. Marissal : Jamais?
M. Kobrynsky (Marc-Nicolas) : Non.
M. Marissal : Parce que
l'ex-ministre de la Sécurité numérique, lui, donnait l'exemple de rendez-vous
chez le médecin avec identité numérique, qui semblait être un petit peu dans
vos plates-bandes.
M. Kobrynsky (Marc-Nicolas) : Vous
avez raison, mais... En fait, j'ai été... Puis j'ai lu l'article puis je ne
savais pas c'était qui, le nom de la personne, ça fait que vous me l'apprenez
là. Mais je ne l'ai jamais rencontré.
M. Marissal : Bon, ça me
rassure. Un cas de réglé. M. le ministre ou un de vos sous-ministres, COVID
longue. Il y a beaucoup d'agitation ces temps-ci parce que, là, ça fait comme
cinq ans. Il y a des gens qui sont vraiment mal pris. Vous en avez sûrement
rencontré. Moi, j'en ai rencontré encore récemment. Ils se sentent un peu
abandonnés avec leur COVID longue et puis ce qu'ils demandent, et c'est la
question que je vous pose : Est-ce que c'est éventuellement... Est-ce que
ce serait éventuellement considéré comme une maladie et avec ce qui vient avec?
C'est ce qu'ils demandent.
M. Dubé : J'hésite entre
demander la parole à Dr Boileau ou Dr Bergeron parce que je ne sais
pas qui est le plus confortable à donner un premier élément de réponse.
M. Marissal : Bien, celui qui
sera le plus confo.
M. Dubé : Bien, c'est ça.
M. Marissal : Ça me va.
M. Dubé : Je suis chanceux, on
en a deux.
M. Marissal : Bien oui.
M. Boileau (Luc) : ...les
deux en même temps.
M. Dubé : Allez-y, Dr Boileau.
M. Marissal : Tant que vous
dites la même chose!
M. Dubé : Oui, allez-y.
Le Président (M. Provençal)
:Le temps s'écoule.
M. Boileau (Luc) : En fait,
Luc Boileau, directeur de la santé publique... nationale de la santé publique,
sous-ministre adjoint. Moi, je vais prendre la deuxième. La COVID longue est un
syndrome en ce moment, ce n'est pas nécessairement une maladie documentée,
mais, là-dessus, il y a des repères internationaux qui varient. En ce qui nous
concerne, on le voit plus comme une affection qui n'a pas encore une définition
parfaite puisque c'est difficile de cibler exactement ce à quoi ça correspond.
Il n'y a pas de test biologique qui confirme : Voici une COVID longue. Il
y a des travaux qui se mènent. On a des groupes d'expertise de très haute
réputation ici, au Québec, sur un volet non seulement québécois, mais
internationaux... sur des volets internationaux qui documentent ça, et on
s'attend à des publications prochaines qui pourraient apporter des précisions
quant au diagnostic. Mais ça reste un syndrome qui va varier selon les études
en termes de pourcentage, le nombre de personnes qui vont en être affectées. Ça
ne dure pas non plus le même temps pour chacune des personnes, ça ne se
présente pas toujours de la même manière, donc c'est difficile de le circonscrire
comme étant une maladie.
M. Marissal : Vous y
travaillez. C'est ce que je comprends.
M. Boileau (Luc) : Bien oui.
Bien, en fait, le ministère ne travaille pas expressément là-dessus, mais il y
a des expertises au Québec et dans le monde qui travaillent là-dessus. Mais, au
Québec, on a une richesse solide de ce côté-là.
M. Marissal : O.K. Autre...
M. Dubé : ...que Dr Bergeron
complète?
M. Marissal : Non, je n'aurai
pas le temps.
M. Dubé : Non, ça va? O.K.
O.K.
M. Marissal : Je suis désolé.
Je suis désolé.
M. Dubé : Il n'y a pas de problème.
M. Marissal : La réponse du Dr
Boileau était claire et précise.
M. Dubé : Parfait. Très bien.
M. Marissal : Ça me convient.
Là, je vais être très, très, très niché,
là. Traitement pour la lipodystrophie, ça devait être en place l'an dernier,
c'est... ça devait être en place maintenant, en janvier puis avril. Où est-ce
qu'on en est là-dessus, s'il vous plaît?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, est-ce que c'est
vous qui répondez?
M. Bergeron (Stéphane) : Le
dossier, effectivement, pour le traitement de la lipodystrophie, qui nécessite
un agencement particulier, a été transféré récemment sous Santé Québec afin
d'offrir une réponse aux besoins de la population.
M. Dubé : ...en 10 secondes
qu'est-ce que c'est pour que les gens comprennent de quoi on parle?
M. Bergeron (Stéphane) : Oui,
la lipodystrophie dont on fait... dont il est fait question ici, c'est la
lipodystrophie qui est reliée à certains médicaments qui étaient autrefois
utilisés pour le traitement du VIH et qui entraînait certains effets à
prédominance esthétique importante au niveau facial.
• (18 heures) •
M. Marissal : Donc, on attend
une décision de Santé Québec. C'est dans la cour de Santé Québec. C'est ça que
je comprends?
M. Bergeron (Stéphane) : L'organisation,
effectivement, est demandée à Santé Québec.
M. Marissal : O.K. Je ne suis
pas sûr qu'elles étaient au courant, là, nos... Enfin, si vous pouvez me
revenir avec une réponse... C'est une question qui ne touche pas tant de monde,
mais des gens qui souffrent beaucoup, beaucoup, là.
M. Dubé : Mais je pense que
c'est... je pense que c'est tout récent, de ce que je comprends, M. le député,
là, ça fait que c'est pour ça que je voulais que Dr Bergeron réponde. Mais,
comme c'est récent, j'aimerais ça, donner la chance à Santé Québec, Maryse,
entre autres, de nous revenir, s'il vous plaît.
M. Marissal : O.K. Merci pour
ça.
M. Dubé : Ça fait qu'on va
prendre bonne note... Il y a deux choses que je dois vous revenir, là, ça fait
que je vais...
M. Marissal : Oui. Il me
reste très peu de temps. M. le ministre, j'en ai une pour vous. Vous vous étiez
engagé, il y a déjà au moins deux ou trois ans, à ne plus faire facturer les
chambres simples, là, dans le cas où on est dans un hôpital où on a le choix,
puisque, dans les nouveaux hôpitaux, ce ne sont que des chambres simples, là,
ce qui est une magnifique avancée, d'ailleurs. Vous en êtes où? Parce que vous
aviez dit : J'ai dit oui puis je ne changerai pas d'idée...
18 h (version révisée)
M. Marissal : ...d'ailleurs,
vous en êtes où? Parce que vous aviez dit : J'ai dit oui puis je ne
changerai pas d'idée. À ce que je sache, ce n'est pas fait. Puis là je vois, à
ma grande surprise, qu'il y a des chambres, dans nos hôpitaux, qui coûtent
jusqu'à 290 $ par jour.
M. Dubé : Écoutez, j'ai
toujours le même objectif, là, d'être capable d'en venir... Je ne vois pas... Mais
c'est une question, là, de budget dans chacun de nos établissements, là. Ça
fait partie des discussions qu'on va avoir dans la réalisation de nos budgets,
avec les contraintes qu'on a. Mais c'est sûr que j'ai encore le même objectif d'être
capable d'enlever la charge pour les chambres privées, alors que quelqu'un qui
est hospitalisé au CHUM ou au CUSM n'a pas à payer pour une chambre privée,
alors que, dans certains hôpitaux, j'ai encore le même désaccord avec ce
principe-là. Mais ce que je demande aux établissements, c'est d'être capable d'enlever
cette pratique-là tout en respectant leur budget. Ça fait qu'on est là-dedans à
ce moment, là.
M. Marissal : ...
M. Dubé : Pardon?
M. Marissal : C'est une
question d'argent?
M. Dubé : Bien, c'est une
question d'argent, oui, parce qu'en ce moment j'ai des contraintes budgétaires
à respecter. Mais est-ce que les gens de Santé Québec qui sont à regarder le
besoin populationnel pour être capables de livrer les budgets qu'on leur
demande... est-ce qu'on sera capable de mettre ça dans cet exercice cette année?
J'espère que oui. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Une minute, M. le député.
M. Marissal : Oui, il y a
comme une double injustice là-dedans, là.
M. Dubé : Ah! je suis d'accord.
M. Marissal : Déjàque
vous ne choisissez pas nécessairement l'hôpital où vous êtes, vous vous
retrouvez à Jean-Talon plutôt qu'au CHUM, puis en plus il faut payer pour une
chambre.
M. Dubé : Ah! mais je n'ai
pas changé d'opinion là-dessus. Moi, je vous dis : Le plus rapidement possible,
on va être capables de faire ça. Parce que, je ne sais pas si c'est une
question d'injustice, mais une question d'équité, d'équité, d'équité, puis vous
avez raison de le soulever. Mais il y a une contrainte budgétaire que je veux...
M. Marissal : C'est combien d'argent?
Combien d'argent par année?
M. Dubé : Ah! ce n'est pas...
bien, ce n'est pas tant que ça...
M. Marissal : Ce n'est pas
grand-chose, là.
M. Dubé : Chaque million est
important. Je pense qu'on parle d'une quarantaine de millions de services qui
sont facturés.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député c'est presque terminé, il vous reste 20 secondes.
M. Marissal : Bien, juste le
temps de vous remercier, de remercier l'équipe du ministre aussi, nombreuse, les
gens de Santé Québec. À une prochaine. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député des Îles.
M. Dubé : Puis merci pour la
qualité de vos questions, M. le député, merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député des Îles, c'est à vous.
M. Arseneau : Merci, M. le
Président. C'est aussi mon dernier bloc. J'ai plusieurs questions, j'aimerais
ça les faire en rafale puis essayer d'avoir des réponses courtes et précises
aux questions que je vais tenter de faire courtes et précises également.
Lors de l'étude des crédits provisoires, j'ai
posé la question sur la commande du ministre envers Santé Québec pour aller
chercher 1,5 milliard de dollars avant la fin de l'année 2024-2025.
On nous a dit que c'était en fait 2,2 milliards qu'il fallait aller
chercher, qu'on était plutôt allé chercher 800 millions. J'ai deux
questions. Pour cette année, c'est quoi, l'objectif de compressions budgétaires
fixé à Santé Québec? Puis, deuxièmement, quand est-ce qu'on va savoir de quelles
compressions il s'agit, lorsqu'on parle de 800 millions de dollars
qui ont été retranchés dans les budgets de la santé au cours des derniers mois?
Parce qu'on nous avait dit qu'il fallait finir l'exercice budgétaire; l'exercice
budgétaire est fini depuis un mois. Quand est-ce qu'on peut s'attendre à voir,
en toute transparence, l'information sur ce qui a été fait?
M. Dubé : Parce que vous n'avez
pas beaucoup de temps, je vais vous faire parler aux bonnes personnes. Pour 2024-2025,
l'année qui vient de se terminer, Mme Dugas va vous donner la réponse du
800 millions... mais qui n'est pas encore tout à fait terminée. M. le
Président, vous êtes d'accord? Puis on reviendra sur 2025-2026.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député, ça vous va?
M. Arseneau : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Dubé : Sonia.
Mme Dugas (Sonia) : Merci.
Donc, Sonia Dugas, VP Finances à Santé Québec. Donc, pour le... Vous avez bien
mentionné, là, le 800 millions. Donc, ce qu'il faut comprendre, c'est que
les résultats financiers vont être clôturés d'ici la fin du mois de juin. O.K.?
Donc, on est encore à colliger tout ça, mais effectivement c'étaient nos
meilleurs estimés. Sur le 800 millions, on avait identifié quatre
catégories, O.K. : la première catégorie, c'était la réduction
administrative; la deuxième catégorie, c'était le taux d'encadrement, qu'on a
revu; la troisième catégorie, c'était de revoir nos façons de faire, sans
impact sur les services, autant que faire se peut, donc de l'efficience
clinique, c'est-à-dire faire plus de volume, mais pas en augmentant nos coûts; et
la quatrième catégorie, c'étaient des mesures qui pourraient avoir des impacts
sur les services, et on n'est pas allés là. Donc, dans le 800 millions, la
catégorie 3, qui était, dans le fond, faire plus de volume en n'augmentant
pas nos coûts, a généré 75 % de cette enveloppe-là. Le 25 % restant
est allé sur de l'administratif, de <l'encadrement...
Mme Dugas (Sonia) :
...
de cette enveloppe-là. Le 25 % restant est allé sur de l'administratif, de
>l'encadrement et une diminution de coûts.
M. Arseneau : Donc, pour
l'année courante, le ministre avait mentionné qu'une augmentation du budget de
3 %, bien, c'est là que les coupures commençaient parce que les coûts de
système sont plus élevés.
M. Dubé : ...vous donner,
c'est pour 2024-2025, l'année qui est terminée.
M. Arseneau : Oui,
effectivement, c'est pour ça que moi, je me tourne vers 2025-2026.
M. Dubé : Ah! O.K. O.K. Je
comprends. O.K.
M. Arseneau : Maintenant,
c'est quoi, l'objectif de compressions budgétaires à atteindre, compte tenu
qu'on n'a pas les moyens de suivre les coûts de système?
Mme Dugas (Sonia) : Bon, en
fait, il y a beaucoup de chiffres qui ont circulé, là, dans l'espace public,
donc je peux peut-être prendre le temps de recadrer ça.
M. Arseneau : ...s'il vous
plaît.
Mme Dugas (Sonia) : Pas de
trop de temps, mais je vais essayer d'aller rapidement, pour qu'on se comprenne.
O.K.? Donc, il y a trois enveloppes : la première enveloppe, c'est
l'exploitation, donc, le budget des opérations courantes, donc ça, il y a un
chiffre qui a circulé qu'on avait un défi de 1,4 milliard; ensuite, on a
le PQI, dont on a assez parlé, puis on a le PQRI. O.K.? Donc, si on se focusse
sur l'exploitation, donc, Mme Biron en a parlé tout à l'heure, donc notre
objectif est vraiment de travailler sur l'efficience clinique, sur la
mutualisation puis de revoir les façons de faire pour ramener nos
établissements à des coûts moyens et de l'efficience. O.K.?
Donc, quand on regarde, si on ramenait
tous nos établissements à la moyenne provinciale, ce qu'on ne veut pas faire, bien,
c'est quand même un potentiel de gain de 3 milliards. Donc, on doit
vraiment... Vous l'avez dit, là, 3 %, ça représente des défis, donc la
solution ne peut pas être que d'injecter de l'argent, donc on va devoir penser
différemment pour maintenir le service à la population, et c'est une des choses
qu'on va regarder. On a déjà 162 centres d'activité qu'on a analysés. Un
centre d'activité, c'est, par exemple, la pharmacie, le bloc. Donc, on veut
éliminer le gaspillage.
Une voix : ...
Mme Dugas (Sonia) : Exactement.
M. Arseneau : C'est bon, ça
va me suffire pour l'instant, parce qu'on manque de temps. J'aimerais savoir,
puisqu'on parle de Santé Québec — ce n'est peut-être pas vous qui
pouvez répondre, peut-être Mme Biron — les conseils d'administration
ont-ils été formés, ont-ils tenu leurs premières rencontres à ce jour?
Mme Biron (Geneviève) : Le
conseil d'administration de Santé Québec...
M. Arseneau : Non, non, des
établissements, pardon, j'ai oublié de préciser, les conseils d'administration
d'établissement. C'est comme ça qu'on les appelle.
Mme Biron (Geneviève) : Oui,
en fait, bien, il y a beaucoup de discussions autour des conseils
d'administration d'établissement, et malheureusement je ne peux pas vous dire
exactement qui a tenu telle rencontre, mais tout ça suit son cours. Puis on est
en train de regarder aussi la constitution, parce qu'il y a des représentants
de différents groupes, là, qui étaient prévus. Mais on pourra vous revenir avec
les détails.
M. Arseneau : Parce que
plusieurs ont déploré, durant la réforme, que la population était exclue
maintenant des décisions et qu'on allait centraliser les décisions. Le seul
rempart, c'est le conseil d'administration d'établissement. Est-ce que vous
vous attendez à ce que, d'ici l'été, l'ensemble des conseils d'établissement
aient été formés et qu'ils se soient réunis au moins une fois d'ici l'été?
Mme Biron (Geneviève) : Oui,
puis je pense que là il y a une façon... Il y a le conseil d'administration
d'établissement, puis son fonctionnement, puis la consultation publique, là, il
y a des réflexions. Je sais que les P.D.G. nous ont amené la réflexion, à
savoir que... comment ça se passerait avec la consultation publique. Donc,
c'est encore à définir, là, avec les différents conseils d'administration
d'établissement.
M. Dubé : Je ne sais pas si
moi, je...
M. Arseneau : Je vais être
obligé de changer de thème, M. le ministre, je suis vraiment désolé...
M. Dubé : O.K. Bien, je vous
donnerai la réponse plus tard, parce que j'avais un élément à apporter, mais
allez-y, allez-y.
M. Arseneau : Oui, mais je
suis désolé, parce je veux aborder la question de la main-d'oeuvre
indépendante. Vous avez parlé tout à l'heure de l'objectif qui était atteint
pour les grands centres. Est-ce que vous vous attendez à pouvoir atteindre
l'objectif fixé pour l'automne prochain, pour les régions mitoyennes, et pour
les régions éloignées l'année suivante?
M. Dubé : Vous voulez une
réponse rapide?
M. Arseneau : Oui.
M. Dubé : À moins d'avis
contraire, oui.
M. Arseneau : Alors, c'est
l'objectif qu'on se donne. Maintenant...
M. Dubé : Il y a eu un
excellent travail qui a été fait par les établissements là-dessus.
• (18 h 10) •
M. Arseneau : Bien, en fait,
on le souhaite. La question que je veux vous poser, la sous-question, à cet
égard, c'est concernant le fait que plusieurs régions éloignées nous disent, essentiellement :
On nous a donné jusqu'à 2026 pour se sevrer de la main-d'oeuvre indépendante,
mais les budgets ne viennent pas pour assurer le paiement de la main-d'œuvre
indépendante jusqu'à cette date-là, parce qu'on doit arriver à l'équilibre
budgétaire, et, si on n'est pas capables d'adopter un budget équilibré, c'est
parce qu'il faut payer la main-d'œuvre indépendante à coups de millions.
Comment on peut exiger d'avoir un budget équilibré, tout en disant : Vous
avez jusqu'à 2026 pour vous départir de la main-d'oeuvre indépendante?
M. Dubé : Bien, ça, je
regarde... Bien, on en a parlé cette semaine, ça fait que, pour ne pas vous
faire perdre de temps, Mme Dugas, si vous permettez...
Mme Dugas (Sonia) : Donc, une
des grandes ambitions de Santé Québec, puis ça va être fait dès cette année,
c'est d'éliminer les bases historiques qui créaient ces distorsions-là. Donc,
les établissements vont avoir des budgets basés, en fait, sur leur volumétrie
et non pas sur des composantes, où, effectivement, ils étaient pénalisés deux
fois. Donc...
M. Arseneau : ...la
volumétrie, le volume...
Mme Dugas (Sonia) : Donc, c'est-à-dire
qu'on va y aller sur les besoins de la population puis on élimine des bases
historiques dans lesquelles il y avait des distorsions.
M. Arseneau : D'accord.
Merci. Les IPS, le ministre avait annoncé la création de sept cliniques, un certain
moment <donné, avec...
M. Arseneau :
... Les
IPS, le ministre avait annoncé la création de sept cliniques, un certain moment
>donné, avec l'objectif d'en créer 16 autres, je pense, d'ici 2028.
On en est où dans la création de... On en a combien puis c'est quoi,
l'objectif? Est-ce qu'il est maintenu pour 2028?
M. Dubé : ...la première
partie, notre objectif était de 23.
M. Arseneau : 23, c'est ça.
M. Dubé : Au dernier
recompte, on est rendus à 16.
M. Arseneau : On est rendus à
16 sur 23, et l'objectif est toujours, d'ici 2028, de compléter?
M. Dubé : Ça n'a pas changé.
M. Arseneau : Excellent. Mais
pourtant le nombre d'IPS qu'on devait atteindre pour 2025, c'était 2 000
dans le réseau. Aux dernières nouvelles, selon les chiffres que moi, j'ai, le
5 octobre, on en aurait 1 424. Est-ce que c'est réaliste de garder
cet objectif-là d'atteindre 2 000 IPS, au stade où on en est, dont
265 qui sont actuellement en pratique privée?
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : Oui, voilà. Merci,
M. le Président.
M. Bergeron (Stéphane) : Oui,
je vais y aller de mémoire, désolé, je ne suis pas sûr du chiffre de
1 400, si ça représente juste les IPS en première ligne ou les IPS, total.
À ma connaissance, donc, au niveau des IPS, on va plus être autour de
1 700. Puis la question... Puis j'y vais de mémoire, là, prenez-moi pas
sur le chiffre granulaire. Et parmi les choses, c'est qu'il y a eu l'attrition,
durant la formation, il y a des gens qui sont en absence, maternité et autres,
de sorte qu'il y a moins de personnes sur le plancher. Puis, comme vous l'avez
mentionné, certaines IPS ont travaillé dans... sont allées du côté du système
privé.
M. Arseneau : ...qu'on est
aux alentours de 1 700, mais l'objectif de 2 000 pour 2025 ne sera
pas atteint, vraisemblablement.
M. Dubé : ...la formation qui
est en cours, là? C'est ça... Ça, je ne le sais pas, là.
M. Arseneau : On en forme environ
une centaine par année. Mais, si vous avez la réponse, vous reviendrez
là-dessus...
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
la réponse que j'ai, M. le député, donc, c'est 1 627, actuellement, et il
y en a quelques centaines qui sont en formation.
M. Arseneau : D'accord,
merci. Quelques centaines, vous dites?
M. Bergeron (Stéphane) : Oui.
M. Arseneau : C'est plus
proche de 300 que de 100?
M. Dubé : ...du 2 000
assez rapidement, là.
M. Bergeron (Stéphane) : Nombre
de diplômés estimé, 297.
M. Arseneau : D'accord, merci
beaucoup. On en a parlé, on l'a évoqué tout à l'heure...
M. Dubé : ...qu'on voulait
avoir.
M. Arseneau : ...Fortierville,
c'est une des... c'est une urgence que les gens voient comme étant menacée dans
ses services. Ce n'est pas le seul endroit. À peu près toutes les deux
semaines, il y a une pétition qui était déposée, discutée en commission,
Trois-Pistoles, Forestville, Pohénégamook, Fortierville, et sans compter les
coupes de services un peu partout, Port-Cartier, Baie-Comeau, Les Escoumins,
Thetford Mines, Mont-Joli. Et le cas de Rivière-Rouge, lui, se distingue dans
la mesure où on est allé en cours et, finalement, on a obtenu un règlement.
L'année passée, je vous ai posé la question sur combien le ministère avait
dépensé pour aller empêcher les citoyens de défendre les services d'urgence
24 heures. Est-ce qu'on a ces chiffres-là? Vous nous aviez dit que le
dossier était judiciarisé. Maintenant, il est réglé. Ça a coûté combien?
M. Dubé : Je ne le sais pas.
Pour être honnête avec vous, je ne le sais pas. Je pourrais m'informer puis
vous donner la réponse, là, mais...
M. Arseneau : Est-ce que vous
pouvez vous engager à verser la réponse?
M. Dubé : Bien, je n'ai pas
de problème. Mais je n'ai pas la réponse aujourd'hui.
M. Arseneau : Merci beaucoup.
Je m'en voudrais de ne pas... et je suis certain que vous seriez vraiment déçu
si je n'abordais pas la question de la politique de déplacement des usagers,
pour les gens qui habitent en région et qui ont besoin de se déplacer pour
aller chercher des services spécialisés ou surspécialisés. Ça touche la
Gaspésie, les Îles-de-la-Madeleine, bien entendu...
M. Dubé : Tout à fait.
M. Arseneau : ...la Côte-Nord
et également l'Abitibi. Lors du dépôt d'une pétition, justement, on nous a
rapporté que vous aviez donné un mandat pour réviser la politique de
déplacement des usagers. Qu'en est-il?
M. Dubé : Daniel, est-ce
qu'on a eu des développements sur ça? Parce que... Ou peut-être Dr Bergeron? Bien,
je vous rappelle que, contrairement à ce qui se faisait avant, au moins, il y a
maintenant l'indexation des coûts qui est faite. Ça, vous vous souvenez de ça?
Avant, il fallait toujours rattraper ça. Mais je ne sais pas où est rendu
cette...
M. Arseneau : On nous a
rapporté en commission qu'un mandat avait été donné avec l'objectif de...
justement, de réviser de fond en comble la politique en 2025. Est-ce que
l'objectif, c'est toujours d'arriver à des résultats d'ici la fin de l'année?
M. Dubé : Bien, peut-être,
Maryse... Si je peux me permettre de poser la question ouverte, là, j'aimerais
ça qu'on en discute. Mais peut-être, Maryse, juste le prendre en note, parce
qu'étant donné qu'on va le regarder sur une base provinciale, tout ça, je pense
que... Ou voulez-vous commenter là-dessus, Dr Bergeron?
M. Arseneau : Bien, le temps
que vous... Oui.
M. Bergeron (Stéphane) : ...prendre
deux secondes. Donc, effectivement, au mois de mai, on indexe annuellement,
maintenant, dans ça. Puis à votre question sur la révision de la politique, la
révision complète de la politique, quant à nous, c'est à notre échéancier,
automne 2025.
M. Arseneau : Automne 2025.
Bien, je vous remercie beaucoup de garder le cap là-dessus, parce que je vous
dis que le <problème, il est...
M. Arseneau :
...
remercie beaucoup de garder le cap là-dessus, parce que je vous dis que le >problème,
il est réel. Et vous le savez peut-être, mais il y a deux députés du Parti
québécois qui s'étaient engagés à verser l'augmentation salariale du député à
des causes communes, à des causes communautaires...
Le Président (M. Provençal)
:...1 min 30 s.
M. Arseneau : Une minute?
Et mon collègue de Matane-Matapédia et moi-même, nous l'avons versée pour
compenser une partie des dépenses qui ne sont pas compensées par le
gouvernement du Québec. Alors, on a hâte que ce problème-là soit réglé à plus
long terme.
M. Dubé : Puis merci...
M. Arseneau : C'est tout
le temps que j'ai? Est-ce que c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
: Une minute.
M. Arseneau : Une minute!
Bien, l'autre sujet récurrent. En 2019, on a amené la proposition de rembourser
les CPAP, les appareils à pression positive pour les personnes qui vivent avec
l'apnée du sommeil. On a eu une annonce, en 2023, comme quoi il y avait
1,8 million de dollars, qui ne s'est finalement jamais matérialisée.
Est-ce que vous avez l'intention de revenir à la charge pour aider ces 5 %
à 15 % de la population du Québec qui sont aux prises avec ces
problèmes-là et qui ont souvent de la difficulté à se payer l'instrument?
M. Dubé : Pas pour le
moment, avec les contraintes budgétaires qu'on a, pas pour le moment. C'est ça,
ma réponse.
M. Arseneau : Et pour ce
qui est, dernier sujet... je ne voudrais pas ne pas aborder les urgences. On
est à 2 h 46 min de temps moyen d'attente, là, sur le
90 minutes qui est fixé pour 2026‑2027. Il faudrait couper une heure
d'attente en moyenne, d'ici la prochaine année, pour atteindre l'objectif.
Comment on fait ça?
M. Dubé : Bien, on a
répondu un petit peu à ça ce matin, mais je vais juste vous rappeler que le
volume est une chose. C'est les P3, P4, P5 qui sont problématiques, on en a
parlé ce matin. C'est en amont de l'urgence, notamment, qu'il faut faire les
travaux...
M. Arseneau : Mais on
maintient l'objectif de 90 minutes, l'année prochaine?
M. Dubé : Moi, ce que
j'ai dit, lorsque j'ai comparé avec... puis des débats qu'on a en finalisation
du plan d'action, dont on parlait tout à l'heure, le 90 minutes, il faut
le regarder par priorités : P1, P2, P3, P4, P5. J'ai regardé d'autres
établissements de santé au Canada, je pense qu'il faut regarder quel
pourcentage peut se faire à l'intérieur de 90 minutes, à l'intérieur des
cinq priorités, puis c'est ça, le travail que l'équipe de Mme Biron est en
train de faire.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup, M. le ministre.
M. Arseneau : Merci
beaucoup. Merci à vous tous...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, dernier bloc, qui appartient à l'opposition
officielle. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Merci. Merci, M. le Président. Moi aussi je vais y aller avec quelques
questions assez rapides, là. Mais d'abord une suggestion pour vous, qui nous
est venue... Ça fait du bien de faire du comté, des fois, il y a des gens qui nous
arrivent avec des problèmes, mais il y a des gens qui vous arrivent avec des
suggestions aussi. Je vous en présente une : M. Pierre Lafontaine qui est
passé à notre bureau de circonscription nous demander pourquoi le registre de
vaccination ne se retrouve pas dans son dossier Santé Québec.
M. Dubé : Oh! Marco...
Bien, M. Thibault, voulez-vous commencer? Parce que je veux juste être sûr
qu'on...
Une voix : C'est chez vous,
c'est au ministère, la prise de décision.
M. Dubé : O.K. Alors donc,
M. Bergeron? Bon...
Le Président (M. Provençal)
:Chicanez-vous pas, là!
M. Dubé : Non. Mais, O.K...
M. Fortin :
Mais, de un, c'est-tu une bonne chose? Et, de deux, ça peut-tu se faire? De
trois, moi, je ne vois pas... Tu sais, on est dans un contexte de restrictions,
ça ne coûte pas grand-chose, ça, là, d'après moi.
M. Dubé : Non, mais même,
je vous avoue honnêtement, quand je... Bien, ça fait longtemps que je ne suis
pas allé voir mon carnet de santé, là, mais ils n'y sont pas. Donc, excusez-moi
si je ne le sais pas, là. Puis là moi, je pensais que c'était la RAMQ qui
s'occupait de ça, mais, voilà, je vais...
M. Fortin :
O.K. Bien, je vous le mets... je vous le... C'est une suggestion. C'est une suggestion.
• (18 h 20) •
M. Dubé : Non, mais je
trouve que c'est une très bonne... Si ce n'est pas déjà fait, je trouve ça une
très bonne suggestion, parce que... Je veux juste vous donner ma réponse, parce
qu'on vient... O.K. Merci pour la suggestion. On vient de faire un test, dans
les derniers mois. Puis je le fais avec beaucoup de plaisir, de vous dire qu'on
a transféré le dossier du carnet de santé, il est passé de clicSEQUR au service
d'authentification, le SAG, puis personne n'en a entendu parler. Il n'y a eu
aucun problème, comme l'autre dossier dont on ne veut pas parler.
M. Fortin :
Bien, celui qui ne fonctionne pas aujourd'hui, là, SAAQclic, là, celui qui ne
fonctionne pas tout l'après-midi?
M. Dubé : Bien, celui
qu'on ne peut pas nommer, là.
M. Fortin :
Oui, O.K., oui.
M. Dubé : Mais je peux
vous dire qu'on a plus de...
M. Fortin :
Bien, vous, vous ne voulez pas le nommer. Moi, ça ne me dérange pas.
M. Dubé : Vous, ça ne
vous dérange pas. Mais il y a plus de 500 000 Québécois qui, dans les
derniers mois, ont passé de leur carnet de santé à clicSECUR, où il fallait
aller chercher son numéro de ligne dans la déclaration de revenus...
M. Fortin : O.K. Mais je
ne veux pas... je ne veux pas reprendre le processus au complet, je vous
demande juste...
M. Dubé : Non, non, mais
ce que je veux vous dire... J'aimerais ça, avec votre suggestion, de dire :
Ça fonctionne tellement bien, le carnet de santé, puis surtout avec l'arrivée
de Votre Santé, donc, la plateforme qui est en... développement, Mme Biron?
On peut-tu prendre ça en délibéré...
M. Fortin :O.K. <Parfait. Merci...
M. Dubé :
...
plateforme qui est en... développement, Mme Biron? On peut-tu prendre ça
en délibéré...
M. Fortin :
O.K. >Parfait. Merci.
M. Dubé : ...puis regarder comment
on pourrait faire ça? C'est une très bonne...
M. Fortin :Prenez-le en délibéré. J'ai deux questions sur le cancer.
Une sur le dépistage, le VPH versus le Pap test, là. C'est un engagement que
vous avez pris en 2022. Là, tranquillement, mais très tranquillement, là, il y
a quelques régions qui s'ajoutent, là, il me semble que j'ai vu l'Abitibi ou la
Côte-Nord, dernièrement, là, s'ajouter...
M. Dubé : Oui, très vrai.
M. Fortin :...mais il en reste beaucoup où ce n'est pas disponible
encore, le test VPH, là. Alors, pourquoi, trois ans après votre annonce, ce
n'est encore pas disponible dans beaucoup de régions?
M. Dubé : Rapidement, est-ce
que le docteur Boileau pourrait vous donner des éléments de réponse, s'il vous
plaît? O.K.? S'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
: ...s'il vous plaît.
M. Boileau (Luc) : Oui. Merci.
Est-ce que je dois me représenter?
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, non.
M. Boileau (Luc) : Écoutez, c'est
plutôt un déploiement qui se passe très vite, dans les circonstances des
provinces nord-américaines, là, tous les États nord-américains. Au Québec, on
va plutôt très vite. Les motivations qui forcent à prendre un certain temps,
c'est l'installation des capacités technologiques pour faire ça. Parce qu'on
change de technologie complètement, c'est un test qui ne se fait pas avec les
mêmes bases du tout. Et ça progresse très vite, mais c'est essentiellement lié
à ça, d'une part. D'autre part, je veux vous dire que le projet prévoit que
tout va être installé, tout le Québec, avant la fin de l'exercice budgétaire
actuel. Donc, c'est d'une région à l'autre, alors il faut juste mentionner ça.
L'autre...
M. Fortin :Donc, l'an prochain, quand on va être ici, ça va être
partout?
M. Boileau (Luc) : Le plan
prévoit que ça va être fait partout. Et il y a une addition, aussi, qui se fait
avec l'idée d'avoir des autotests, là, ce qui se fait déjà dans l'Ouest
canadien, mais on cherche à innover ça ici aussi, puis les experts travaillent
là-dessus pour mettre toutes les conditions nécessaires. C'est plutôt un projet
qui va très bien et qui va passablement... énormément économiser de temps et
très certainement, nous le croyons, sauver beaucoup de vies grâce à la
vaccination sur le VPH. Parce qu'il y a une question de tests, mais c'est
surtout la vaccination, et, ça aussi, les efforts sont tous là.
M. Fortin :O.K. Le Pluvicto, qui est... pour le cancer de la prostate,
est un médicament que l'INESSS a déjà recommandé en 2023, est-ce que... C'est
sur votre bureau, là, ce n'est pas ailleurs que sur votre bureau, ça, là. Ça a
été recommandé en 2023, c'est disponible dans les autres provinces. Il y a des
patients qui vous interpellent régulièrement pour dire : Ça pourrait faire
une immense différence dans ma vie. Mais en fait, oui, il n'y a pas juste les
patients, il y a des spécialistes qui le crient haut et fort aussi, là.
Qu'est-ce qui traîne dans ce dossier-là, M. le ministre?
M. Dubé : Dr Bergeron, je
vous laisse aller là-dessus, s'il vous plaît.
M. Bergeron (Stéphane) : Oui,
certainement, M. le Président. Donc, pour le Pluvicto, la décision, en fait, va
être prise au cours des prochaines mises à jour de la liste des médicaments.
Donc, c'est un sujet...
M. Dubé : ...
M. Bergeron (Stéphane) : Qui
se fait environ aux six semaines, je crois, là.
M. Dubé : Aux six semaines. Je
dirais à peu près à tous les mois, oui.
M. Bergeron (Stéphane) : Donc,
c'est un sujet qui va être considéré pour les prochaines mises à jour de la
liste.
M. Fortin :Oui, sauf que ça fait deux ans que c'est considéré pour les
prochaines mises à jour, puis ce ne l'est pas, alors...
M. Dubé : On est en discussion
avec M. Bélanger là-dessus, je pense, en ce moment, dans nos équipes, là,
Dominic Bélanger, qui est à l'intérieur du groupe.
M. Fortin :Bien, j'essaie d'interpréter vos propos. Est-ce que vous
donnez de l'espoir à ces patients-là qui aujourd'hui attendent, là? Est-ce que
vous leur... Le signal que vous envoyez, c'est-tu qu'il y a une
possibilité ou pas tant?
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
je vais redire que, comme pour les autres mécanismes ou les autres médicaments,
il y a possibilité d'y avoir accès via nécessités médicales particulières,
entre-temps, mais la reconnaissance dans la liste des médicaments doit faire
l'objet d'une décision du ministre au cours des prochaines mises à jour de la
liste.
M. Fortin :Oui. O.K. Vous savez comme moi que ce n'est pas simple, là,
ce que vous dites là, mais ce serait... que ça ferait une différence, quand
même, dans la vie de bien du monde, si c'était un médicament qui était déjà
listé? O.K.
Période des questions, là, il n'y a pas
très longtemps, là, vous vous en souviendrez, on a fait état du cas de M.
St-Georges, M. St-Georges qui a vécu avec une sonde urinaire pendant des mois,
et des mois, et des mois. Moi, j'ai une petite mise à jour pour vous. Hein, vous
vous souvenez, le premier ministre avait dit : Je ne peux pas connaître
tous les dossiers, là, mais je m'engage à mieux le comprendre. J'imagine qu'il
s'est tourné vers vous et vos équipes, à ce moment-là. M. St-Georges a passé
huit mois avec une sonde urinaire, hein? C'est un retraité qui est, outre ça,
là, en grande forme puis qui pourrait voyager, il pourrait jouer avec ses
petits-enfants autant qu'il voudrait, etc. Après huit mois, il a dit : Je
vais aller au privé. Et je ne peux pas le blâmer. Il a pris 23 000 $
de ses économies, là, et il a dit : Je vais aller au privé.
Première <question...
M. Fortin :
...Il a pris 23 000 $ de ses économies,
là, et il a dit : Je vais aller au privé.
Première >question. Ça fait
plusieurs mois, là, ça fait un an et demi, en fait, là, qu'on a étudié
ensemble, là, le projet de loi qui faisait en sorte que vous rembourseriez des
dépenses comme celle-là. Parce que moi, je la juge excessive, là, le huit mois
d'attente pour une chirurgie comme celle-là, là, pour enlever sa sonde urinaire.
Il a payé 23 000 $. Les gens continuent à débourser des sommes comme
ça en ce moment. Quand est-ce que votre règlement va être en place?
M. Dubé : Mme Biron, on a
discuté ça, pas plus tard que la semaine passée, quand est-ce qu'on va avoir le
règlement final pour publication?
Mme Biron (Geneviève) : Nous
sommes dans... quelques semaines, là, de pouvoir, là, vous le soumettre pour,
après ça, les prochaines étapes.
M. Fortin :Mais vous... C'est parce qu'il y en a eu un premier,
règlement, M. le ministre, vous avez dit : Je n'étais pas satisfait, je
les ai renvoyés faire leur travail. Alors là...
M. Dubé : Ah! oui, oui, oui,
il y a eu...
M. Fortin :Mais là plus ça... plus il y a de délais, plus il y a de
gens qui paient de leurs poches, essentiellement.
M. Dubé : Non, non, mais je
suis d'accord, M. le député, je suis content que vous le rameniez, là. Je
n'étais vraiment pas satisfait, la première fois. On a eu ces discussions-là.
Ça n'a rien à voir avec Mme Biron puis son équipe. On l'a, maintenant, on a vu
une version qui satisfait le Dr Bergeron. Parce qu'orientation versus
opération, c'est un très bel exemple de ça. Donc, ça, c'est fait. Maintenant,
on va le publier dans les prochaines semaines, puis il y aura toute la période
que vous connaissez.
Mais, dans mon sens à moi, là, le travail
est fait pour qu'on puisse dire... Ce qu'on va faire avec les Québécois, là, on
va prendre... pour être capables de respecter cet échéancier-là qu'on s'est dit,
cette année, on va prendre un nombre limité de services, on ne fera pas ça «at
large» avec tout le monde, là, on va le faire puis on va dire : Commençons
avec une ou deux chirurgies ou une ou deux spécialités, puis faisons ça pour
voir comment ça fonctionne, puis quand ça fonctionne bien, bien, on va
l'étendre. C'est ça qu'on est en train de faire. Donc, il y a une portée.
M. Fortin :O.K. Mais il y a un... Mais c'est parce que votre
engagement, c'était pour les chirurgies, là, qui excèdent un certain temps.
Donc là, ce que vous nous dites : On va le faire pour une ou deux
chirurgies, mais, toutes les autres, on ne le fera pas tout de suite, on va
attendre?
M. Dubé : Bien, écoutez, moi,
je veux juste être certain que, quand on prend l'engagement de dire : Le règlement
fonctionne comme ça, bien, c'est ce qu'on a décidé avec l'équipe médicale qui
va être capable de bien placer ces gens-là. Moi, je vous dirais :
Commençons par regarder le règlement, et, quand on... Toujours pareil : on
fait le règlement, on regarde la portée; s'il y a un temps de réalisation sur
une certaine période, comme on l'a fait... Moi, j'ai très hâte qu'on puisse
vous le... En tout cas, je pense qu'on en parle toutes les semaines à nos
réunions du lundi matin, là...
M. Fortin :Je veux juste vous remettre en perspective l'importance de
ça, parce qu'on a fait un suivi... En fait, on ne l'a pas demandé, M.
St-Georges a fait un suivi avec nous, il nous a dit... Il a eu son opération,
c'est un succès, mais il pensait pouvoir reprendre sa vie rapidement,
simplement, après l'opération. Vous savez ce qui se passe quand quelqu'un
attend huit mois avec une sonde urinaire? Le muscle arrête de fonctionner.
Qu'est-ce que ça donne, quand le clapet de votre... arrête de fonctionner, là?
Ce n'est pas chic, là. Alors, il vit des situations difficiles, alors...
M. Dubé : Mais, M. le député,
je suis d'accord avec votre point et...
M. Fortin :Non, mais je vous encourage à ce que votre «une ou deux
chirurgies», là, soit accéléré le plus rapidement possible. Je connais votre
contexte budgétaire, vous connaissez votre contexte budgétaire, mais c'est un
engagement que vous avez pris, puis il y a des patients qui attendent
aujourd'hui de façon complètement démesurée.
M. Dubé : Oui. Mais on va le
respecter parce que c'est un élément clé. On dit : On réduit nos listes
d'attente puis, pour les réduire plus rapidement, si on a besoin d'aller au
privé puis de rembourser les frais, après un certain délai, on va le faire.
C'est exactement... c'est pour ça que j'ai hâte de le publier. C'est une
question de semaines.
M. Fortin :Puis je vous soumets deux choses. Il y a un impact économique à
ce que ces gens-là puissent également contribuer, là, plus rapidement possible
et il y a un impact sur le système de santé. Parce que M. St-Georges, là, il va
être obligé de faire de la thérapie... de la thérapie, là, pour ça.
M. Dubé : Et je suis content
que vous l'ayez soulevé, parce qu'on n'en avait pas parlé aujourd'hui, puis
c'est un élément clé de ce qu'on a fait dans p.l. n° 15.
Alors, l'équipe de Mme Biron le sait, puis on pousse beaucoup, les deux
ensemble, pour trouver des solutions. Je vous remercie pour la question.
• (18 h 30) •
M. Fortin :O.K. Avez-vous lu le rapport de l'observatoire de
l'Outaouais qui est sorti il y a quelques semaines? Parce que l'observatoire de
l'Outaouais, là... Vous savez, en 2019, vous avez voté, comme tout le monde ici
à l'Assemblée, une motion pour dire : Ça nous prend un rattrapage, entre
autres au niveau du financement, dans la région de l'Outaouais, en santé, O.K.?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Et là j'entends, là, on va y arriver, là, à... on va procéder
par volumétrie plutôt que par financement historique, là. Mais l'année passée,
là, l'écart avec le reste de la province, il a augmenté en Outaouais, selon le
rapport de l'observatoire. Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi cet
écart-là, il a augmenté?
Ce qu'on comprend, là, c'est que les gens
de l'Outaouais... Et c'est ça que les gens disent chez nous, là. Nous, on
reçoit à peu près 2 998 $ par patient, par résident de la région, en
termes de soins de santé. La moyenne québécoise, c'est 4 105 $ et l'écart
a augmenté. Les gens, ils disent, là : Nous autres, on finance les soins
de santé du monde de la Mauricie, de la Côte-Nord puis d'ailleurs. C'est ça
qu'ils disent. Alors, pourquoi ça a augmenté plus ailleurs qu'en Outaouais?
Pourquoi l'écart s'est agrandi?
M. Dubé : ...lorsque Mme Dugas
vous a dit qu'on passait d'un système historique à passer à un système où
c'était le besoin de la population...
18 h 30 (version révisée)
M. Fortin :...en Outaouais. Pourquoi l'écart s'est agrandi?
M. Dubé : Bien, écoutez, tout
à l'heure, lorsque Mme Dugas vous a dit qu'on passait d'un système historique à
passer à un système, où c'était le besoin de la population...
M. Fortin :Oui. Ça, c'est l'avenir, par exemple. Mais cette année, ça
a augmenté, l'écart.
M. Dubé : Non, non, je
comprends. Mais on était jusqu'à maintenant sur une base historique, jusqu'à
maintenant, là, jusqu'à la fin de l'exercice, qui s'est terminé le 31 mars
2025.
M. Fortin :Oui, mais non, M. le ministre. Là, vous aviez une base
historique, mais dans l'année qui vient de se terminer, vous avez augmenté de
262 $ par patient en Outaouais, vous avez augmenté de 478 $ par
patient ailleurs. C'est... C'est ça. Je vous demande d'expliquer.
M. Dubé : Oui. Mais est-ce
que... est-ce que c'est parce qu'il y a eu des fluctuations? Tu sais, la
moyenne dont vous parlez, est-ce qu'elle vient d'une variation de certains
coûts, est-ce qu'elle vient d'une variation de volumes? Moi, j'aimerais mieux
vous dire que, l'objectif qu'on a — puis c'est ça que Santé Québec va
faire — c'est d'avoir un meilleur rapprochement du besoin avec les
budgets. Moi, je veux juste regarder en avant, c'est juste ça que je vous dis,
là. Je suis très, très conscient de la situation.
M. Fortin :Bien, si vous voulez... si vous voulez regarder en avant, j'ai
une question pour vous. Là, vous nous dites : On va se baser sur la
volumétrie des établissements, c'est-à-dire ce qui se fait dans les
établissements, plutôt que sur la base historique. Il y a...
M. Dubé : Bien, ce n'est pas
exactement ça, il n'y a pas juste la volumétrie dans l'établissement. Il y a le
besoin de la population. Est-ce qu'il y a eu une augmentation? On se comprend,
l'augmentation de volumétrie, dont Mme Dugas parle...
M. Fortin :Alors, moi, ce que je veux confirmer...
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :
Dans ce cas-là, ce que je veux confirmer avec vous, c'est que, dans le calcul
pour l'Outaouais, c'est que le 94,4 millions, là, qui a été envoyé en
Ontario, là, il va être calculé.
M. Dubé : Bien, moi, j'ai
hâte de voir le calcul qui va être fait, là, parce que c'est exactement ce que
Santé Québec fait en ce moment. Puis ce qu'elle vous a expliqué tout à l'heure — puis
je veux juste reprendre ma compréhension — c'est qu'on va le faire
par étapes. Est-ce qu'on va être capables de combler totalement la différence
entre le besoin et le budget dans la première année, j'en doute, j'en doute.
M. Fortin :Non. Je comprends, un changement, ce n'est pas d'un coup.
M. Dubé : Bien, voilà. Alors,
merci.
M. Fortin :Mais je vous demande — c'est ma demande pour
vous, M. le ministre — de considérer, là, les dépenses qui sont
faites en Ontario, qui devraient être faites chez nous au Québec.
M. Dubé : Je comprends votre
point. Puis je pense que Mme Dugas vous entend parce qu'elle fait un excellent
travail. Je comprends très bien votre demande. En fait, là, c'est ce qu'on va
faire.
M. Fortin :Très bien.
M. Dubé : O.K. C'est un très
bon point. Merci de le rappeler.
M. Fortin :Il y a... Rapidement, là, vous vous en souvenez du cas, j'en
suis convaincu, on les a rencontrés ensemble. En 2023, vous m'avez dit : C'est
une priorité. En 2024, dans l'étude des crédits, vous m'avez dit : Il y en
a beaucoup, des priorités, ce n'est pas facile. Là, cette année, j'aimerais
avoir votre réponse pour le cas de Sarah-Émilie Hubert.
M. Dubé : Pour le quoi?
Pardon...
M. Fortin :Sarah-Émilie Hubert, qui est décédée et qui... Et sa
famille demande depuis son décès, là, une clinique d'allergie en Outaouais.
M. Dubé : Que j'ai rencontrée...
Que j'ai rencontrée d'ailleurs. Je me souviens très bien.
M. Fortin :Vous avez rencontré sa famille. Vous avez dit : J'en
fais une priorité pour la région. On en est où?
M. Dubé : Oui, oui. Bien, ça,
écoutez, il faudrait que je demande au Dr Bergeron, là. Ce n'est pas un
dossier que j'ai suivi régulièrement. Je ne peux pas vous donner ma réponse
là-dessus. On en a quelques-unes, de ces cliniques-là, comme vous savez. Je ne
pense pas qu'on l'ait en Outaouais, vous le sauriez, mais...
M. Fortin :Non, bien, il n'y en a pas en Outaouais, mais c'est un...
bien, vous avez dit que c'était une priorité pour la région.
M. Dubé : Bien oui. Et voilà.
Je suis... Je suis d'accord avec ça. Je vais demander au Dr Bergeron. Mais
je ne suis pas capable de vous... je ne suis pas capable de... Mais je me
souviens très bien avoir rencontré la famille avec vous, là.
M. Fortin : O.K. Dr Bergeron?
M. Bergeron (Stéphane) : Dans
le temps qui nous reste, je n'ai pas d'information suffisamment précise à vous
fournir.
M. Fortin :
O.K.
M. Dubé : Ça fait que ce
serait un élément de suivi que j'aimerais faire avec le député de Pontiac, là,
dans les deux autres éléments qui ont été demandés, là, s'il vous plaît.
M. Fortin :Très bien. Je comprends... Je comprends, M. le ministre,
là, qu'il ne me reste presque plus de temps, je veux quand même... je veux
quand même vous demander de faire des suivis sur ces questions-là, qu'on vient
de faire, là, pour l'Outaouais, là. Et on en a parlé ce matin, on en reparle
encore, j'en fais une mission personnelle, vous le savez. Mais je ne pense pas
que les gens ici, à Québec, les gens du ministère, les gens de Santé Québec
comprennent l'étendue de la disproportion des soins de santé que les gens chez
nous reçoivent. Et, ça, il n'y a pas de raison valable pour ça aujourd'hui.
M. Dubé : Oui. Je pense, M.
le député... Puis vous savez que je respecte beaucoup votre rôle comme député,
là. Je pense que Santé Québec a été saisie de ça. Moi, j'ai... j'en ai parlé plusieurs
fois avec Mme Biron, là. Il y a quelques régions qui sont problématiques, là. La
vôtre est vraiment problématique. Et je vous dirais que l'équipe de Santé
Québec en est très consciente. D'ailleurs, c'est pour ça que la question des
répartitions de budget va faire une différence, j'espère, à très court terme. Mais,
toutes les autres initiatives qu'on a parlé, dont le p.l. n° 100 ce matin,
j'aimerais ça qu'on fasse un suivi ensemble vous et moi, parce que, ça, c'est
un élément clé qu'il faut mettre sur la <table...
M. Dubé :
...j'aimerais
ça qu'on fasse un suivi ensemble vous et moi, parce que, ça, c'est un élément
clé qu'il faut mettre sur la >table. J'espère qu'on pourra le passer à
travers cette session-ci pour que ça avance plus vite.
M. Fortin :
Je vous remercie de l'exercice, M. le ministre.
M. Dubé : Bien, merci pour les
questions de qualité que vous avez posées aujourd'hui.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup, M. le député. Oui, Mme la députée de
Bonaventure.
Mme Blouin : Merci beaucoup,
M. le Président. Donc, bien, comme tout le monde le sait ici, le
1er décembre dernier, Santé Québec a vu le jour, finalement, à la suite
d'une longue réflexion, à la suite des travaux aussi liés au projet de loi n° 15,
dont tout le monde se souvient, et plusieurs mois de préparation, également.
Puis, en se fiant sur les avis de
plusieurs experts et en évaluant les cas de figure de succès en matière de
dépolitisation de la santé, mon collègue a lancé une opération majeure qui
porte fruit déjà à peine six mois après sa création. Que ce soit par la
réduction presque totale de la main-d'œuvre indépendante dans certains centres
urbains, le rattrapage en chirurgie qu'on a parlé tout à l'heure pour des
dizaines de milliers de Québécois ou encore les équipes volantes aussi qui
prêtent main forte à travers le Québec, Santé Québec se dévoue à améliorer
l'accès aux soins de santé. Ça commence à paraître aussi.
Alors, M. le ministre, est-ce que c'est
possible pour vous d'abord, pour les gens qui nous écoutent, de nous rappeler
en premier lieu pourquoi est-ce qu'on a eu besoin de créer Santé Québec?
M. Dubé : Ah! mon Dieu! C'est
une question qui revient à chaque fois. Puis mon collègue, entre autres, celui
qui est en face de vous, député de Pontiac, pose beaucoup cette question-là. Puis
je l'ai posée aussi lorsqu'il y a eu la fameuse publication du livre sur L'Indomptable
mammouth. Et j'aimerais ça vous dire que, moi, ma réponse, c'est... est
elle est simple : Je pense qu'il y avait un objectif premièrement de mieux
opérer puis, je l'ai dit souvent, de mieux s'occuper des opérations.
Et je me souviens puis j'ai eu la chance,
je l'ai dit un peu plus tôt ce matin, de rencontrer entre autres
M. Couillard, hier soir, dans un panel qui portait justement sur la
création de Santé Québec, qui regardait les 50 dernières années. Puis, je
pense, tout le monde s'attendait qu'il était devenu impératif de séparer les
orientations des opérations. Et je ne le dis pas pour faire de la flagornerie,
mais quand je regarde la qualité des réponses qu'on a eues aujourd'hui de
l'équipe de Santé Québec, je pense que les gens comprennent de plus en plus
qu'est-ce qu'on veut dire par opération, pour un, mais, deux, la coordination.
Parce que, l'opération, c'est une chose,
mais d'avoir quelqu'un comme Mme Poupart, qui arrive du réseau depuis je
ne dirai pas ça fait combien de temps, mais ça fait quand même un bout de
temps, qui a un bagage en ressources humaines, qui est venue nous dépanner dans
Lanaudière quand on a eu nos gros enjeux... Elle était avant ça responsable des
ressources humaines en Montérégie-Centre, hein? On l'a nommée après tous les
événements qu'on a eus avec Mme Echaquan. Je pense qu'elle a fait une job
extraordinaire. Et on a décidé de la ramener comme P.D.G. à Montérégie-Centre.
Et là, tout d'un coup, est arrivé le défi, qu'elle a accepté de relever, de
devenir le bras droit de Mme Biron. Et je regarde la qualité des réponses,
mais la connaissance du réseau qu'elle a, mais de la connaissance opérationnelle.
Alors, d'être capable... Puis c'est pour ça que je pense que, quand on dit les
opérations, ça veut dire quoi, bien, c'est d'être capable de parler à un autre
P.D.G. puis de dire : Les problèmes que tu vis en ce moment, je les ai
déjà eus moi-même, et, si je peux t'aider à trouver des solutions avec toi... Parce
qu'on en a, là, qui vont très bien. Puis je dirais, Mme Poupart me le
dirait, il y a des gens qui vont dire : Regarde, moi, ça va bien, là, va
aider ceux qui en ont plus besoin. Et c'est ça qu'elle est en train de faire,
se concentrer sur ceux pour... qui ont des problèmes.
Donc, c'est ça, le rôle de Santé Québec,
le premier. Il y en a d'autres. Mme Biron me l'a dit. Puis les ressources
humaines, les ressources humaines, là — puis on a eu beaucoup de
questions aujourd'hui là-dessus — on a quand même
350 000 employés. Puis j'aimerais ça qu'elle vous dise, pour conclure...
parce que vous êtes tannés de m'entendre aujourd'hui, puis moi, je n'ai plus de
voix, j'aimerais ça qu'elle vous parle d'engagement, qu'est-ce qu'elle entend
par l'engagement qu'elle s'attend des employés. Puis j'aimerais ça finir... Il
nous reste quelques minutes?
• (18 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
: Une minute.
M. Dubé : Une minute.
Mme Biron, je vous laisse conclure sur l'engagement des employés, s'il
vous plaît.
Mme Biron (Geneviève) : Oui.Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Mme Biron. La conclusion vous
appartient.
M. Dubé : Et voilà.
Mme Biron (Geneviève) : D'accord.
Merci beaucoup. Oui, en fait, je parle de ce sujet-là parce qu'évidemment je le
trouve extrêmement important. C'est important. Tu sais, ce qui se mesure se
gère, on le dit souvent, mais c'est important. Parce que nos équipes sont sur
le terrain, parfois, le télétravail dans leur groupe, et tout ça, alors c'est
important de pouvoir mesurer comment, dans le fond, l'équipe fonctionne,
comment chaque personne se sent au sein de son <organisation...
Mme Biron (Geneviève) :
...le
télétravail dans leur groupe, et tout ça, alors c'est important de pouvoir
mesurer comment, dans le fond, l'équipe fonctionne, comment chaque personne se
sent au sein de son >organisation. Et ça donne un très bon outil aussi
pour mesurer comment les gestionnaires se comportent et quelle est
l'appréciation des équipes de leurs gestionnaires. Donc, pour l'ensemble, 350 000
employés, ce n'est pas simple à mettre en place, ça va nous prendre un petit
bout de temps, mais c'est un élément que je tiens beaucoup pour être en mesure,
dans le fond, d'offrir un environnement de travail pour que les gens se sentent
bien. Et, évidemment, bien, si on se sent bien, on donne des bons soins, des
bons services, ça va de soi.
Le Président (M. Provençal)
:Il vous reste 50 secondes pour
conclure. M. le ministre.
M. Dubé : Ah! je ne voudrais
pas gâcher la fin d'une session qui a bien été. Si vous permettez, je donnerais
mes secondes à qui de droit. M. le Président, voulez-vous conclure? Ou
peut-être Marilyne. Voulais-tu dire quelque chose?
Mme Picard : J'aimerais bien,
M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Vas-y.
Mme Picard : C'est la
première fois qu'on a la chance d'avoir Santé Québec avec nous, donc je voulais
les remercier. Mais surtout les remercier : ce n'est que des femmes en
arrière de nous. Et je trouvais ça vraiment beau et intéressant, d'avoir des
femmes à la tête de Santé Québec ici avec nous, donc je voulais juste le
mentionner. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup.
M. Dubé : C'est pour ça que
ça va aller de mieux en mieux. Voilà.
M. Marissal : ...
M. Dubé : Je n'ai rien dit. J'ai
juste dit que ça va mieux à Santé Québec, puis il y a beaucoup de femmes.
Le Président (M. Provençal)
:Avant de conclure, le temps alloué à
l'étude du volet Santé des crédits budgétaires du portefeuille Santé et Services
sociaux étant presque écoulé, nous allons maintenant procéder à la mise aux
voix des crédits.
Le programme 1 intitulé Fonctions de
coordination est-il adopté? Sur division.
Le programme 2 intitulé Services
dispensés à la population est-il adopté? Sur division.
Le programme 3 intitulé Office des
personnes handicapées du Québec est-il adopté? Sur division.
Le programme 4 intitulé Régie de
l'assurance maladie du Québec est-il adopté? Sur division.
L'ensemble des crédits du portefeuille
Santé et Services sociaux sont-ils adoptés? Sur division. Très bien.
En terminant, je dépose les réponses aux
demandes de renseignements de l'opposition.
Je tiens à vous remercier pour la qualité
des échanges que nous avons eus tout au cours de la journée. Merci beaucoup aux
équipes du ministère et à l'équipe de Santé Québec d'avoir été présentes et
d'avoir donné des réponses extrêmement intéressantes et pertinentes.
Compte tenu de l'heure, la commission
ayant accompli son mandat ajourne ses travaux, sine die. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 18 h 44)