(Neuf
heures quarante minutes)
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Bonjour, chers collègues. Veuillez prendre place.
Affaires
courantes
Déclarations
de députés
Nous sommes à la
rubrique Déclarations de députés. Et je cède maintenant la parole au député de
Jonquière.
Féliciter
Mme Élysa Vachon et M. Anthony Vallières pour leur contribution
à la sensibilisation en lien avec les droits des consommateurs
M. Yannick
Gagnon
M. Gagnon :
Merci, Mme la Présidente. Mme la Présidente, en septembre dernier, au cégep
de Jonquière, nous avons vécu un événement
unique. Le gouvernement du Québec, par l'entremise de l'Office de la protection
du consommateur, a eu une vision, une vision, je dirais, fort motivante, une
vision de demander à des jeunes de rejoindre des jeunes pour les informer sur leurs droits en matière de consommation. C'est
pourquoi les étudiants du programme d'ATM du cégep de Jonquière se sont vu
confier la mission de travailler sur une campagne publicitaire de
sensibilisation.
Hier, dans le cadre
du dévoilement du Prix de l'Office de la protection du consommateur, nous avons
souligné particulièrement le travail de deux
étudiants du cégep de Jonquière, soit Élysa Vachon et Anthony Vallières. Bravo!
Votre travail sous forme de capsules sera vu par l'ensemble des jeunes
du Québec.
Élysa,
Anthony, merci pour l'impact de votre collaboration pour les jeunes du Québec à
la sensibilisation en lien avec les droits à la consommation. Merci.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Merci, M. le député. Je cède maintenant la parole au
député de Jacques-Cartier.
Appuyer
le réseau des centres de la petite enfance ainsi
que les familles touchées par les grèves
M. Gregory
Kelley
M. Kelley :
Merci, Mme la Présidente. Je me lève aujourd'hui comme élu mais aussi comme
papa pour donner mon appui au réseau des CPE et aux familles touchées par les
journées de grève qui se poursuivent depuis le début de l'année dans mon comté
de Jacques-Cartier et partout au Québec et pour demander à la CAQ de trouver
une solution rapidement.
Ce sont
13 000 travailleuses des centres de petite enfance qui demandent des
meilleures conditions de travail et d'être
mieux payées pour prendre soin de nos enfants. Il est temps de reconnaître
pleinement l'importance de travail des éducatrices au Québec.
The
ongoing CPE strike is putting 50,000 families across Québec in a difficult
position, as many struggle to meet working
commitments and take care of their children, some dipping into their vacation
days. I'm receiving a flood of emails and calls from concerned parents
in my riding who worry about job security, especially in these troubling
economic times.
The CAQ is enough, is enough. Show
some urgency to make a deal. Parents are tired, day care workers deserve a deal.
Find a solution and end the strike days.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Merci, M. le député. Je cède maintenant la parole à
la députée de Marie-Victorin.
Rendre
hommage aux bénévoles de la circonscription de Marie-Victorin
Mme Shirley
Dorismond
Mme Dorismond : Merci beaucoup, Mme la
Présidente. C'est avec honneur que j'ai célébré une cinquantaine de bénévoles dans Marie-Victorin, une soirée festive
et magnifique prestation des Choeurs de Félix. J'ai remis à chacun d'entre eux
un certificat honorifique de l'Assemblée nationale afin d'exprimer ma plus
grande gratitude.
Chaque bénévole a son
importance. Il incarne l'esprit de solidarité.
Votre
impact est immense et votre contribution sont inestimables à la
circonscription. C'est un privilège de pouvoir compter sur des gens
comme vous et travailler auprès de vous.
Au nom de tous ceux qui ont bénéficié de votre
aide ou à tous ceux dont vous avez changé leur vie, je vous dis un grand merci.
J'aimerais
remercier les deux enseignantes de l'école primaire de Félix-Leclerc et les
30 élèves pour leurs prestations, ainsi que Lyne Déry et son équipe, de La
Croisée de Longueuil, qui ont rendu possible cette soirée inoubliable.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Merci,
Mme la députée. Je cède maintenant la parole à la députée de Sherbrooke.
Demander au gouvernement
d'investir dans les
infrastructures scolaires à Sherbrooke
Mme Christine Labrie
Mme Labrie : Merci, Mme la
Présidente. Ça fait des années qu'on voit le nombre d'élèves augmenter, à Sherbrooke, et que le milieu demande de nouvelles
écoles. Et, pendant un moment, on a cru voir la lumière au bout du tunnel,
on avait obtenu le financement pour une nouvelle école primaire à Ascot, et le
premier ministre lui-même était venu à Sherbrooke
pour annoncer qu'on aurait une nouvelle école secondaire avant 2026. Mais les
années passent, et, malgré les promesses, il n'y en a pas, de nouvelle
école.
Pour l'école primaire, les plans avaient été
faits, ils avaient été présentés à la population, mais le gouvernement a bloqué
les fonds cet hiver, juste avant que les travaux commencent. Les citoyens du
quartier sont tannés d'attendre et ils sont des centaines à avoir signé une
pétition en espérant que ça débloque.
Pour le secondaire, malgré l'engagement du
premier ministre, tout ce qu'on a réussi à avoir, c'est des rallonges
temporaires. Favoriser la réussite et le développement des élèves, là, ça
commence par leur offrir des écoles adaptées à leurs besoins dans leur
quartier.
Alors, ce que je veux dire au gouvernement
aujourd'hui, c'est que ça ne suffit pas, de reconnaître les besoins et de
promettre des écoles, il faut répondre à ces besoins-là aussi. Construire une
école, ce n'est pas une dépense, c'est un investissement, puis c'est le temps
qu'on arrête de pelleter ça par en avant. Merci.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Merci,
Mme la députée. Je cède maintenant la parole à la députée de Prévost.
Souligner la Semaine nationale
du don d'organes et de tissus
Mme Sonia Bélanger
Mme Bélanger : Mme la
Présidente, c'est une semaine importante pour les Québécois et les Québécoises,
aujourd'hui. En effet, du 20 au
26 avril, nous soulignons la semaine nationale de sensibilisation au don
d'organes et de tissus humains.
Le Québec
possède une belle expertise dans ce domaine grâce, notamment, à Héma-Québec et
Transplant Québec. J'aimerais aussi souligner le travail de l'organisme Chaîne
de vie, qui travaille depuis plusieurs années afin de sensibiliser le
milieu de l'éducation, les étudiants ainsi que tous les élèves sur le don
d'organes.
Je tiens
également à souligner la générosité de toutes les personnes qui ont choisi de
faire don de leurs tissus et organes à leur décès, ainsi qu'à leurs
familles, qui ont respecté ce choix ultime.
Un grand merci à tous. Continuons de nous
sensibiliser collectivement à l'importance du don d'organes.
Je vous remercie, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme D'Amours) :
Merci, Mme la députée. Je cède
maintenant la parole... la parole, pardon, à la députée de Vaudreuil.
Souligner la tenue du
20e Salon des vins de Vaudreuil-Soulanges
Mme Marie-Claude Nichols
Mme Nichols : Alors, le Salon
des vins Vaudreuil-Soulanges souligne cette année sa 20e édition,
organisée au profit de la Fondation de l'Hôpital Vaudreuil-Soulanges, un
événement majeur et rassembleur qui aura lieu le 14 mai prochain à l'aréna
de Vaudreuil-Dorion, sous la présidence d'honneur de Mme Isabelle Salvas.
Depuis deux
décennies, les bénéfices amassés par le salon des vins permettent de soutenir
des projets concrets tels l'achat d'appareils médicaux, du matériel pour
les services de soutien à domicile, et même pour satisfaire les besoins
découlant du manque de ressources.
Je tiens à souligner l'implication constante du
fondateur, Franco Donato, du président de la fondation, Denis Lapointe, du
comité organisateur et, bien sûr, le travail indispensable des nombreux
bénévoles qui font de ce rendez-vous une
réussite année après année. Leur engagement contribue à renforcer nos services
de proximité, au bénéfice de l'ensemble de la population de notre
région.
Je lève donc
mon verre pour les 20 années d'engagement et je vous encourage à
participer en grand nombre, le 14 mai prochain, pour y faire de
délicieuses découvertes viticoles, tout en soutenant une bonne cause.
Santé, Mme la Présidente!
La
Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Merci, Mme la députée. Je cède
maintenant la parole au député de Lac-Saint-Jean.
Souligner
la Journée de l'ADN
M. Éric
Girard
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Mme la Présidente, ça me touche particulièrement de
m'adresser à vous dans le cadre de la journée mondiale de l'ADN qui se
déroulera demain. Je fais partie d'une région où la génétique joue un rôle très important dans la vie de nombreuses
personnes, qu'ils soient chercheurs, cliniciens, patients ou proches aidants.
Je souhaite donc célébrer non seulement les
avancées remarquables de la science, mais aussi une institution qui, depuis
25 ans, incarne l'excellence et l'audace québécoise en recherche :
Génome Québec.
Grâce à son
leadership, le Québec s'est hissé parmi les chefs de file mondiaux de la recherche
en génomique, avec des retombées concrètes dans les domaines de la santé, de
l'agroalimentaire, de l'environnement, et bien plus encore.
En
cette année de célébration, je souhaite à Génome Québec un joyeux
25e anniversaire. Que les prochaines années soient encore plus
porteuses d'espoir, de découvertes et de mieux-être collectif.
Merci, et bonne
Journée de l'ADN à toutes et à tous.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Merci, M. le député. Je cède maintenant la parole à
la députée de Châteauguay.
Souligner
la présence de membres du conseil municipal de la
ville de Châteauguay en visite à l'Assemblée nationale
Mme Marie-Belle
Gendron
Mme Gendron :
Merci, Mme la Présidente. Aujourd'hui, j'ai le grand plaisir d'accueillir,
dans les tribunes, le conseil municipal de la ville de Châteauguay : M. le
maire, M. Éric Allard, et les conseillers, M. François Le Borgne,
M. Luc Daoust, de même que Mme Lucie Laberge et Frédéric.
La ville de
Châteauguay est située aux abords du lac Saint-Louis, à proximité de Montréal,
y regroupant un peu plus de
53 000 résidents et résidentes, ce qui fait d'elle la troisième plus
grande municipalité de la Rive-Sud. Riche de plus de 14 000 emplois, d'un parc industriel florissant, et
forte d'un refuge faunique unique dans la province, Châteauguay est une ville de choix pour tant les familles que
pour les entrepreneurs. Bâtie aux abords de la rivière Châteauguay, ayant
inspiré Beau Dommage avec son Harmonie du dimanche soir à Châteauguay,
cette municipalité comporte une grande opulence historique, ayant d'ailleurs
célébré son 350e anniversaire en 2023.
J'aimerais
remercier M. le maire et son conseil municipal pour leur travail extraordinaire
pour les citoyens et les citoyennes de Châteauguay. Et je vous souhaite
la bienvenue à l'Assemblée nationale du Québec.
• (9 h 50) •
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Merci, Mme la députée. Et bienvenue à vos invités,
chère députée. Bienvenue dans votre Assemblée nationale.
Maintenant, je cède
la parole à la députée de Brome-Missisquoi.
Rendre
hommage à Mmes Johanne Coiteux et Louise Gélinas
Mme Isabelle
Charest
Mme Charest : Mme la Présidente, je
suis très fière de rendre hommage à deux bénévoles d'exception, aujourd'hui,
Mme Johanne Coiteux et Mme Louise Gélinas, qui sont présentes
aujourd'hui dans les tribunes.
Pendant
18 et 20 ans, respectivement, elles ont assumé un rôle de premier plan
dans l'organisation de la Marche pour vaincre
tous les cancers, un événement qui a permis d'amasser plus de 1 million de
dollars au bénéfice de la Fondation de l'Hôpital
Brome-Missisquoi—Perkins.
Ce
succès repose en grande partie sur la générosité, la détermination et
l'engagement indéfectible de Mmes Coiteux et Gélinas. Grâce à leur
dévouement, des fonds importants ont été investis dans l'achat d'équipement
pour le département d'oncologie de
l'Hôpital Brome-Missisquoi—Perkins. Pour leur contribution remarquable, elles ont reçu le prix George-Bristol,
décerné par la Fondation BMP, une reconnaissance bien méritée.
Aujourd'hui,
par ma voix, c'est toute la population de Brome-Missisquoi qui vous exprime sa
profonde gratitude pour toutes ces années de contribution à notre
communauté. Merci, mesdames.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Merci, Mme la députée. Et à mon tour de féliciter les
deux personnes qui vous accompagnent
aujourd'hui, Mme la députée. Et bienvenue à l'Assemblée nationale, votre
Assemblée nationale.
Je cède maintenant la
parole au député de Vachon.
Rendre hommage à Mme Louise Martel dans le
cadre de la Semaine de l'action bénévole
M. Ian
Lafrenière
M. Lafrenière :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. À la veille de la 51e édition de la
Semaine de l'action bénévole, je souligne,
aujourd'hui, l'engagement exceptionnel de Mme Louise Martel, une femme de
coeur et de conviction au service de la communauté de Saint-Hubert
depuis plus de 30 ans, Mme la Présidente.
Louise s'investit
avec passion dans le milieu social de Saint-Hubert. Elle a animé des activités
dans les écoles primaires, occupé le poste
de coordonnatrice de paroisse et assure aujourd'hui le recrutement de bénévoles
pour répondre aux nombreux besoins, notamment dans la période des fêtes.
Et ce n'est pas tout,
Mme la Présidente, elle en fait énormément par ses actions, par son engagement
quotidien. Louise incarne des valeurs
d'ouverture, d'amour et de partage, qu'elle cherche aussi à transmettre autour
d'elle. Elle croit profondément au travail d'équipe, et sa phrase
préférée, Mme la Présidente, c'est de dire : Seul, on va plus vite, mais
ensemble on va plus loin, et elle l'incarne au quotidien, une philosophie
qu'elle applique à merveille et qui a permis de bâtir des ponts solides au sein
de notre communauté.
C'est
pour l'ensemble de son implication que je tiens à remercier, aujourd'hui,
Louise. Au nom de tous les citoyens de Vachon, merci.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Merci,
M. le député. Je cède maintenant la parole à Mme la députée de Vimont.
Rendre
hommage aux récipiendaires de la
Médaille de la députée de Vimont
Mme Valérie
Schmaltz
Mme Schmaltz :
Merci, Mme la Présidente. Alors, c'est avec grand honneur que j'ai remis,
le 28 mars dernier, la Médaille de la députée à trois femmes
exceptionnelles de Vimonteuil : Nancy Champagne, directrice générale de la
Maison de Quartier de Vimont, Mirlaine
Dorcé-Breton, coordonnatrice générale de Femmes en emploi, et Lyne Sylvain,
directrice générale du Relais Familial d'Auteuil.
Par leur engagement
remarquable dans les domaines communautaire et social, elles incarnent
l'essence de notre circonscription : la
solidarité, la bienveillance et le leadership au service du bien commun. Leur
parcours témoigne d'un dévouement exemplaire, d'un désir sincère de
bâtir des ponts et de faire avancer notre collectivité.
Cette distinction
symbolise notre reconnaissance envers ces bâtisseuses de lien social, mais
aussi envers tout ceux et celles, familles, collègues et amis, qui les
soutiennent au quotidien.
Je
suis très fière de souligner encore une fois, dans cette enceinte leur
contribution exceptionnelle à la circonscription...
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Merci, Mme la députée. Je cède maintenant la parole à
la députée de Laval-des-Rapides.
Souligner
le 15e anniversaire de La Maison de la Sérénité
Mme Céline
Haytayan
Mme Haytayan : Merci, Mme la Présidente.
Aujourd'hui, je souhaite souligner les 15 ans d'existence de La Maison
de la Sérénité.
Cette maison de soins
palliatifs à Laval offre un milieu de vie apaisant, chaleureux et des soins
personnalisés à des personnes à qui il reste
moins de trois mois à vivre. Accompagnée de Paulette et Rémi, respectivement un
petit chien et un canari, pour la
zoothérapie, la maison assure une dernière étape de vie sereine et empreinte de
dignité. Elle offre également des ateliers sur le deuil pour la famille
et les proches des patients.
Merci à la directrice
générale, aux professionnels de la santé, à toute l'équipe et aux bénévoles
pour leur travail remarquable auprès de ceux et celles qui vivent leurs
derniers moments.
Joyeux
15e anniversaire à La Maison de la Sérénité! Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Merci,
Mme la députée. Cela met fin à la rubrique Déclarations de députés.
Et je suspends les
travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à
9 h 55)
(Reprise à 10 h 06)
La Présidente :
Bonjour, tout le monde. Il y a
beaucoup de monde, ce matin, vous êtes nombreux. Bienvenue chez vous. Le
parlement du Québec, c'est chez vous, messieurs dames.
Messieurs dames les
députés, nous allons nous recueillir quelques instants.
Je vous remercie beaucoup. Veuillez vous
asseoir.
Présence de l'ambassadeur du
Grand-Duché de
Luxembourg, M. Jean Claude Kugener
Et j'ai le plaisir de souligner aujourd'hui la
présence, dans les tribunes, de l'ambassadeur du Grand-Duché de Luxembourg, Son
Excellence M. Jean Claude Kugener, à l'occasion de sa visite officielle.
Présence de membres du Cercle
des ex-parlementaires
de l'Assemblée nationale du Québec
Et j'ai
également le plaisir de souligner la présence, dans les tribunes, de membres du
Cercle des ex-parlementaires, présents à l'occasion de la célébration
soulignant le 85e anniversaire de l'obtention du droit de vote et
d'éligibilité des femmes au Québec.
Présence de M. Geoffrey
Kelley, ex-parlementaire de l'Assemblée nationale
Et je souligne
également la présence, dans les tribunes, de M. Geoffrey Kelley, ancien
député de Jacques-Cartier.
Alors, nous poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a pas de déclarations
ministérielles.
Présentation de projets de loi
À la rubrique Présentation de projets de loi, M.
le leader adjoint du gouvernement.
M. Bonnardel : Mme la
Présidente, je vous demande d'appeler l'article a du feuilleton, s'il vous
plaît.
Projet de loi n° 101
La Présidente : À l'article a du
feuilleton, M. le ministre du Travail présente le projet de loi n° 101, Loi
visant l'amélioration de certaines lois du travail. M. le ministre.
M. Jean Boulet
M. Boulet : Oui. Merci, Mme la
Présidente.
Ce projet de loi a pour objet d'améliorer
certaines lois du travail.
En ce qui concerne la Loi sur les accidents du
travail et les maladies professionnelles, le projet de loi précise qu'aucune
disposition de la loi ne peut empêcher de qualifier un dirigeant de travailleur
lorsque celui-ci exécute personnellement un
travail pour une autre personne que celle pour laquelle il occupe son rôle de
dirigeant. Il revoit certaines règles relatives à la détermination du
revenu brut qui est retenu aux fins du calcul de l'indemnité de remplacement du
revenu d'un travailleur et à sa
revalorisation. Par ailleurs, il introduit une obligation pour la Commission des normes, de l'équité, de la
santé et de la sécurité du travail d'offrir aux parties, dans certains cas, la
possibilité de négocier à la suite d'une demande de révision administrative et
il détermine les règles applicables à la tenue d'un tel processus et celles relatives au contenu de l'entente qui peut en
découler. Il revoit également les montants de certaines amendes afin qu'elles
soient plus sévères lorsque l'infraction a trait à la confidentialité du
dossier d'un travailleur dont la lésion professionnelle résulte de la
violence physique ou psychologique qu'il a subie, incluant la violence à
caractère sexuel.
• (10 h 10) •
En ce qui concerne le Code du travail, le projet
de loi revoit diverses règles applicables en matière de grief, notamment en prévoyant un délai maximal pour la
désignation d'un arbitre ainsi que pour la tenue de la première journée d'audition, en obligeant les parties à considérer
le recours à la médiation, en déterminant les cas dans lesquels une conférence
préparatoire doit être tenue avant
l'audition d'un grief et en déterminant les règles relatives à la communication
de la preuve avant l'audition du
grief. Il modifie par ailleurs ce code, ainsi que la Loi sur les relations du
travail, la formation professionnelle et
la gestion de la main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction, notamment
afin d'exiger des associations syndicales, selon le cas, qu'elles présentent chaque année à leurs membres, lors
d'une assemblée générale, leurs états financiers vérifiés selon les principes comptables généralement
reconnus ou qu'elles remettent gratuitement copie de tels états financiers au
membre qui en fait la demande.
En ce qui concerne la Loi sur les normes du
travail, le projet de loi revoit certaines règles applicables aux absences d'une personne salariée qui est
réserviste afin notamment de réduire la période de service continu requise pour
lui permettre de prendre part à une opération des Forces canadiennes à
l'étranger et afin d'élargir les autres motifs pour lesquels elle peut
s'absenter. Il introduit par ailleurs la possibilité pour toute personne
salariée de s'absenter si elle ne peut pas
fournir sa prestation de travail en raison d'une décision en matière de santé
publique ou en raison d'un sinistre ou de son imminence. Il modifie
aussi les dispositions pénales de cette loi afin notamment d'augmenter les
montants des amendes.
En
ce qui concerne la Loi sur la santé et la sécurité du travail, le projet de loi
prévoit le droit d'un employeur de réclamer à la Commission des normes, de
l'équité, de la santé et de la sécurité du travail une partie du salaire versé
à la travailleuse enceinte ou qui allaite qu'il a affectée à d'autres tâches
ainsi que les règles applicables à l'exercice de ce droit, notamment celles
relatives au recouvrement par la commission d'une somme versée en trop à un
employeur à la suite de sa réclamation. Il ajoute deux membres à la composition
du conseil d'administration de la commission, soit un membre choisi à partir
des listes fournies par les associations syndicales les plus représentatives
ainsi qu'un membre représentant les employeurs des secteurs public et
parapublic. Il habilite la commission à établir des normes de construction et
de sécurité applicables à des bâtiments qu'elle identifie.
Par ailleurs, le
projet de loi prévoit, relativement aux mécanismes de prévention et de
participation, des règles particulières
applicables à des établissements des secteurs de l'éducation et de la santé et
des services sociaux, lesquelles cesseront de s'appliquer à la date que
le gouvernement détermine. Ces règles particulières portent notamment sur le
temps minimal que le représentant en santé et en sécurité peut consacrer à
l'exercice de certaines de ses fonctions ainsi que sur les fonctions du comité de santé et de sécurité et sur celles du
représentant en santé et en sécurité. Enfin, le projet de loi prévoit
que, lorsque la commission détermine, par règlement, le temps minimal que le
représentant en santé et en sécurité en établissement peut consacrer à
l'exercice de certaines de ses fonctions, ce temps doit varier en fonction du
nombre de travailleurs groupés dans cet établissement.
En ce qui concerne la
Loi sur les syndicats professionnels, le projet de loi supprime, entre autres,
les mentions relatives à l'exigence de détenir la citoyenneté canadienne pour
les personnes qui se constituent en association ou en syndicat professionnel ou
qui font partie du conseil d'administration ou du personnel d'un tel syndicat.
Il confie maintenant la responsabilité de cette loi au ministre du Travail.
En ce qui concerne la
Loi instituant le Tribunal administratif du travail, le projet de loi prévoit
que seule une personne autorisée par ce tribunal a droit d'accès à un dossier
de la division de la santé et de la sécurité du travail qui contient des
renseignements relatifs à la santé physique ou mentale d'une personne ou des
renseignements qu'il estime d'un caractère confidentiel et dont la divulgation
serait de nature à porter préjudice à une personne. Il prévoit également que la rémunération d'un membre de ce tribunal
peut être réduite une fois fixée pour tenir compte de la rente de retraite du
secteur public qui lui est versée.
En
ce qui concerne la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du
travail, le projet de loi reporte la date limite à laquelle le gouvernement peut fixer l'entrée en vigueur des
dispositions relatives aux mécanismes de prévention et de participation
de la Loi sur la santé et la sécurité du travail.
En
ce qui concerne la Loi sur les maîtres électriciens, le projet de loi abolit le
comité exécutif et habilite le conseil provincial
d'administration de la Corporation des maîtres électriciens du Québec à former
un forum provincial consultatif ainsi qu'à déterminer la composition de
ce forum et de ses fonctions.
Enfin, le projet de
loi prévoit des modifications de concordance ainsi que des mesures transitoires
et finales. Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente : Et je reconnais M. le leader de l'opposition officielle.
M. Derraji : Oui. Oui, Mme la
Présidente. Nous souhaitons la tenue de consultations particulières en lien
de... avec ce projet de loi.
Mise
aux voix
La
Présidente : Est-ce que l'Assemblée accepte d'être saisie de ce
projet...
Des voix : Adopté.
La
Présidente : Adopté? Adopté. Voilà. M. le leader de l'opposition
officielle.
M. Derraji :
Mme la Présidente, j'aimerais que vous appeliez l'article b du
feuilleton.
Projet
de loi n° 992
La
Présidente : Oui. À l'article b du feuilleton, Mme la députée des Mille-Îles
présente le projet de loi n° 992, Loi
visant à créer un comité chargé de formuler des recommandations sur les
critères de fixation ou de réajustement de loyer. Mme la députée.
Mme Virginie
Dufour
Mme Dufour :
Merci, Mme la Présidente.
Alors,
ce projet de loi prévoit une obligation pour le ministre responsable de
l'Habitation de former, au moins tous les
cinq ans, un comité paritaire ayant pour fonction de formuler des
recommandations relativement aux critères de fixation ou de réajustement
de loyer.
Le projet de
loi prévoit également que les membres du comité sont nommés par le ministre
responsable de l'Habitation parmi des listes de noms fournies par les
organismes et les groupes intéressés. Les membres sont nommés en nombre égal de
représentants de locataires et de locateurs qui possèdent une expérience
pertinente.
De
plus, le projet de loi prévoit que le mandat du comité prend fin au plus tard
le 1er septembre de l'année de sa création. Le comité est dissous suivant
la fin de son mandat.
Enfin, le projet de
loi prévoit des dispositions transitoires et finales.
Merci, Mme la
Présidente.
La
Présidente : Vous avez quelque chose à me dire, je crois.
M. Derraji :
Avec votre permission, je vais demander un vote électronique, Mme la
Présidente.
Mise
aux voix
La
Présidente : C'est votre droit absolu. Vous êtes toutes et tous à votre
place. La période de vote est ouverte.
La période de vote
est terminée. M. le secrétaire général, résultat.
Le
Secrétaire : Pour : 102
Contre :
0
Abstentions :
0
La
Présidente : Alors, cette motion est adoptée.
Dépôt
de documents
Maintenant, à la
rubrique Dépôt de documents, M. le ministre des Finances.
M. Girard (Groulx) : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Permettez-moi de déposer le rapport annuel 2024 de la Caisse de dépôt et placement du Québec,
accompagné des renseignements additionnels. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente :
Ce document est déposé. M. le
ministre responsable des Relations
avec les Premières Nations et les Inuit.
M. Lafrenière :
Bonjour, «hello», «kwe», «shé:kon», «wachiya»,
«ullaakkut». Mme la Présidente,
permettez-moi de déposer, avec beaucoup d'humilité et d'émotion, le
rapport annuel 2024-2025 de la Loi autorisant la communication de
renseignements personnels aux familles d'enfants autochtones disparus ou
décédés à la suite d'une admission en établissement.
Mme
la Présidente, avec les oppositions officielles, nous allons nous déplacer
demain à Mistissini pour présenter ce rapport devant les communautés
autochtones, parce que c'est aussi ça, de faire les choses différemment.
Et,
chers membres de cette Assemblée, on a des invités avec nous aujourd'hui, les
gens qui sont du comité de suivi, la
Direction de soutien aux familles, les gens d'Uashat, qui veut dire «petit être
de lumière», des familles. Mme la Présidente, on les remercie pour leur
courage, leur résilience. Et merci d'aider plus de 122 familles dans leur
quête de vérité.
Pour
toutes ces raisons, merci, «kitchi
meegwetch», «nia:wen kowa»,
«tshinashkumitnau», «tiawenhk», «woliwon», «wliwni», «wela'lin»,
«nakurmiik marialuk». Merci, Mme la Présidente.
• (10 h 20) •
La
Présidente : Et ce document est déposé. M. le leader adjoint du
gouvernement.
M. Bonnardel : Mme la Présidente, je
dépose les réponses aux pétitions déposées en Chambre le 25 février 2025
par la députée de Sherbrooke et le 20 mars 2025 par la députée de
Bonaventure. Merci.
La
Présidente : Ces documents sont déposés.
Pour ma part, je
dépose le rapport de la Commissaire au développement durable faisant partie du
rapport du Vérificateur général du Québec à l'Assemblée nationale pour
l'année 2024-2025, tome du mois d'avril 2025.
Dépôt
de rapports de commissions
À
la rubrique Dépôt de rapports de commissions, M. le président de la Commission
des institutions et député de Richmond.
Consultations
particulières sur le projet de loi n° 98
M. Bachand :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je dépose le rapport de la Commission
des institutions qui, le 23 avril 2025,
a tenu des auditions publiques dans le cadre de consultations particulières sur
le projet de loi n° 98, Loi modifiant la Loi électorale
principalement afin de préserver l'intégrité du processus électoral. Merci.
La
Présidente : Ce rapport est déposé.
Dépôt de pétitions
À la rubrique Dépôt
de pétitions, M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
Uniformiser
les mesures de prévention du suicide dans les
unités de psychiatrie des CISSS et des CIUSSS
M. Arseneau :
Merci, Mme la Présidente. Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à
l'Assemblée nationale, signée par 2 372 pétitionnaires.
Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant qu'à
l'intérieur de nos unités psychiatriques, il y a une disparité entre les
diverses régions du Québec dans
l'application de mesures en prévention du suicide, car chaque CIUSSS ou CISSS
établit individuellement les mesures à mettre en place quant au choix du
matériel ou des équipements;
«Considérant
qu'il est adéquat que l'application de mesures en prévention du suicide tienne
compte des particularités de chaque région, mais doit tout de même
répondre à un minimum dans l'établissement de celles-ci;
«Considérant que
l'utilisation de matériels ou d'équipements fait partie intégrante des mesures
de prévention et n'a rien à voir avec la particularité d'une région;
«Considérant
qu'une personne admise dans une unité psychiatrique est en droit de bénéficier
d'un endroit de soins qui répond à des normes minimales de sécurité, et
ce, partout au Québec;
«Considérant qu'à
l'intérieur de ces unités, les personnes en crise sont souvent vulnérables et
impulsives et qu'il importe de limiter les moyens du passage à l'acte;
«Considérant
que cette pétition est en adéquation avec la Stratégie nationale de prévention
du suicide dont l'une des mesures vise à soutenir les stratégies
permettant de restreindre l'accès aux moyens de s'enlever la vie;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous,
signataires, demandons au gouvernement du Québec, l'établissement et/ou la
révision de mesures de base en
prévention dans les unités de psychiatrie quant au choix et à l'utilisation de
matériels ou d'équipements et d'appliquer ces mesures uniformément à
l'ensemble du territoire québécois.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition.
La
Présidente : Cet extrait de pétition est déposé. M. le député de Jacques-Cartier.
Créer
un programme de financement des services d'interprétation
pour la communauté sourde et malentendante
M. Kelley : Merci, Mme la Présidente.
Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée
par 63 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du
Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Whereas
deaf and hearing-impaired individuals often serve in positions of leadership
requiring them to attend multiple meetings;
«Whereas
interpreters are paid for by the user since non-profit organizations are unable
to offer the [services] themselves; the cost per user is often more than $1,000
per use;
«Whereas
the user must take on the burden and bear the cost of hiring an interpreter;
«Whereas
this creates discrimination and barriers to participation in local democracy;
«Whereas
a new funding program would allow the beneficiary to have increased access to a
wide variety of services, which would permit
them to expand their participation in Quebec society beyond their medical or
professional needs;
«Et
l'intervention réclamée se résume ainsi :
«We,
the undersigned, ask the Government of Québec to urgently intervene by creating
and funding a program to fund interpreter services for the deaf and hard of
hearing community.»
Je
certifie que cet extrait est conforme avec l'original de la pétition.
La
Présidente : Cet extrait de pétition est déposé. Mme la députée de
Chomedey.
Recentrer
l'application de la Loi sur l'hébergement touristique
afin de combattre l'hébergement illégal
Mme Lakhoyan
Olivier : Merci, Mme la Présidente. Je dépose l'extrait d'une pétition
adressée à l'Assemblée nationale, signée par 678 pétitionnaires.
Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant
que l'Association hôtellerie du Québec — l'AHQ — représente
plus de 1 900 établissements hôteliers enregistrés à
travers la province, générant plus de 3 milliards de dollars en retombées économiques
et soutenant plus de 32 000 emplois;
«Considérant que l'AHQ appuie pleinement les
mesures gouvernementales visant à encadrer l'hébergement touristique et
à lutter contre les offres d'hébergement illégales;
«Considérant
que l'application actuelle trop stricte de la Loi sur l'hébergement touristique
entraîne des inspections excessives et des sanctions disproportionnées à
l'encontre d'établissements hôteliers exemplaires;
«Considérant
que plusieurs hôteliers ont reçu des amendes sévères, atteignant
3 000 $, pour de simples erreurs administratives,
n'ayant aucune incidence sur le consommateur et la qualité des
services offerts, comme ne pas avoir retiré leur panonceau;
«Considérant
que ces pénalités injustes affaiblissent une industrie déjà fragilisée et vont
à l'encontre de l'objectif initial de la loi, soit de combattre
l'hébergement illégal;
«Considérant que des
solutions alternatives, comme un système d'avertissements préalables,
permettraient aux hôteliers de corriger les manquements mineurs sans subir
immédiatement de lourdes amendes;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, signataires,
demandons au gouvernement du Québec :
«De
recentrer l'application de la Loi sur l'hébergement touristique en ciblant les
véritables acteurs de l'hébergement illégal, afin d'assurer une concurrence
juste et équitable dans le secteur;
«De privilégier un
mécanisme d'avertissements préalables avant d'imposer des sanctions
financières, afin de permettre aux hôteliers de corriger les erreurs
administratives sans pénalisation excessive;
«D'annuler,
à titre exceptionnel, les amendes infligées aux établissements hôteliers
conformes qui ont été pénalisés pour des irrégularités mineures.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition. Merci.
La Présidente :
Cet extrait de pétition est déposé. M. le député de Jean-Talon.
Assurer une gestion du secteur
est du Mont-Saint-Anne
au bénéfice des Québécois
M. Paradis : Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par 2 281 pétitionnaires.
Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Attendu que le
secteur est du Mont-Sainte-Anne est un bien public appartenant aux Québécois;
«Attendu que Resorts
of the Canadian Rockies (RCR), l'exploitant actuel du secteur est, n'a pas
démontré sa capacité de maintenir la qualité
opérationnelle des activités et n'a effectué aucun investissement afin de
développer son plein potentiel et ce, au détriment des usagers et de
l'industrie touristique régionale;
«Attendu
que le 28 février 2025, la Sépaq annonçait vouloir conclure une nouvelle
entente de gestion avec RCR contrairement
à l'annonce gouvernementale du 20 avril 2021 qui insistait sur le travail
avec les parties prenantes locales pour un plan répondant aux attentes
de la population;
«Attendu que Centre
plein air Mont-Sainte-Anne, un OBNL regroupant plus de 1 100 membres
de la région de Québec, dispose d'un plan
d'affaires solide ancré dans les besoins de la communauté et d'un plan financier
solide appuyé par de nombreuses fédérations nationales de sports et de
plein air;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, signataires,
demandons au gouvernement du Québec :
«De se conformer à
ses engagements d'avril 2021;
«De s'assurer que le
secteur est du Mont-Sainte-Anne soit désormais géré adéquatement au bénéfice
des Québécois, de la santé publique et de l'accès au territoire;
«De donner à cette
fin le mandat à la Sépaq de ne pas confier la gestion du secteur est du
Mont-Sainte-Anne à RCR et de réaliser une
transition harmonieuse vers une solution qui implique les élus locaux et les
autres parties prenantes de la communauté avec Centre plein air
Mont-Saint-Anne comme exploitant.»
Et je certifie que
cet extrait est conforme à l'original de la pétition.
La
Présidente : Et cet extrait de pétition est déposé.
Il n'y a pas de
réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une violation de
droit ou de privilège.
Je
vous avise qu'après la période des questions et réponses orales seront tenus
les votes reportés suivants : le vote reporté sur l'adoption du projet de
loi n° 83 et le vote reporté sur la motion de M. le député de Marguerite-Bourgeoys débattue hier aux
affaires inscrites par les députés de l'opposition.
Questions
et réponses orales
Et
nous en sommes maintenant rendus à la période de questions et de réponses
orales, et, pour ce faire, je cède la parole, en question principale, au
chef de l'opposition officielle.
Gestion
des finances publiques
M.
Marc Tanguay
M. Tanguay : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. On le sait, la CAQ a déposé leur septième budget, leur
avant-dernier budget, un autre budget déficitaire, un budget, Mme la
Présidente, aussi, qui fait montre d'une perte de contrôle totale des finances publiques. La CAQ a gaspillé, gaspillé,
gaspillé, si bien qu'aujourd'hui on n'a plus d'argent, plus d'argent pour faire en sorte, Mme la Présidente, de
faire face aux obligations de l'État, de donner les services. La sanction est tombée
mercredi passé, le Québec a été décoté. C'est ça, l'héritage du premier
ministre, Mme la Présidente.
• (10 h 30) •
Stéphanie Grammond le
disait admirablement bien le 17 avril, très simplement : «La CAQ en
est réduite — et
je la cite — à
reporter des projets de rénovation essentiels dans des hôpitaux qui tombent en
décrépitude.» Je fais référence ici notamment à HMR, Maisonneuve-Rosemont. Ça
tient avec de la broche, littéralement. Il y a des rongeurs, chauves-souris. Il
y a des fourmis, des dégâts d'eau. Il neige dans l'hôpital, Mme la Présidente.
Mardi dernier, le
premier ministre a mis la situation de la façon suivante, à LCN, et je le
cite : «Est-ce qu'on arrête les autres
projets pour Maisonneuve-Rosemont? C'est ça, la question. Est-ce qu'on va prendre
le risque de se faire encore plus
décoter?» Mme la Présidente, c'est le résultat de sa mauvaise gestion en
sept ans. Alors, c'est un faux choix. C'est soit la décrépitude ou la hausse des taux d'intérêt. C'est soit la
honte ou la décote. C'est son choix de ne pas le faire.
On
aimerait savoir, face à cette déchéance-là, quels critères l'a-t-il guidé.
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui, Mme la Présidente,
beaucoup, beaucoup d'inexactitudes dans ce que vient de dire le chef de
l'opposition officielle.
D'abord, je rappelle
que le budget qu'on a déposé il y a quelques semaines présente un déficit de
1,8 % du PIB. Déjà, Mme la Présidente, en
1995‑1996, le Parti québécois déposait un budget avec un
déficit de 2,2 %, et le Parti libéral, en 1994‑1995, un budget
avec un déficit de 3,3 %. Donc, quand le chef de l'opposition officielle
dit que c'est un déficit record, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il
exagère.
Mme la Présidente,
deuxième remarque, concernant les infrastructures, puis on pourrait même
prendre à témoin les anciens députés qui sont avec nous aujourd'hui, que ce
soient les gouvernements du Parti québécois ou du Parti libéral, à l'époque, les infrastructures étaient d'un maximum de
9 milliards par année. Cette année et l'année dernière, le montant des infrastructures, le montant annuel,
est de 19 milliards. Ça montre, Mme la Présidente, que, depuis six ans,
on est en rattrapage. On en fait beaucoup plus que les gouvernements
précédents.
Maintenant, le chef
de l'opposition officielle, aussi, confond finances publiques et économie.
Quand on regarde l'économie du Québec, bien, je pense que les anciens députés
n'ont jamais vu ça, mais on a battu le reste du Canada.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Marc
Tanguay
M. Tanguay :
Le seul record qu'il a battu, c'est le record de déficit. Il est le seul à
ne pas reconnaître que 13,6 milliards de
dollars, c'est un déficit record. En tout cas, Standard & Poor's,
eux autres, ils l'ont vu, puis ils ont décoté le Québec, ce qu'on
n'avait pas vu depuis des décennies. Il faut le faire, de nier la réalité, Mme
la Présidente.
Je
reviens à ma question. HMR, il a décidé, il a décidé de ne pas le faire, malgré
la déchéance, malgré la décrépitude, c'est son choix. Sur quels critères
s'est-il basé pour dire que, HMR, il ne le fait pas? Quels critères?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
Oui, bien, Mme la Présidente, c'est beau de dire qu'il faudrait ajouter un
projet de milliards de dollars, mais, ce que devrait nous dire le chef de
l'opposition officielle, est-ce qu'il pense qu'on devrait augmenter le 19 milliards par année, qui est déjà le
double de ce que faisait le gouvernement libéral? Veut-il qu'on retire les
travaux sur l'Hôpital Pierre-Le Gardeur
à Terrebonne, les travaux sur l'Hôpital Vaudreuil, sur l'Hôpital du
Haut-Richelieu à Saint-Jean, sur l'Hôpital Anna-Laberge à Châteauguay, sur
l'Hôpital Dolbeau-Mistassini, sur l'Hôpital Enfant-Jésus, sur le Pavillon
Sainte-Marie à Trois-Rivières, Fleurimont à Sherbrooke?
On fait du travail...
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Marc
Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente, ce
n'est pas un choix pour le premier ministre, de dire : On ne fera pas HMR.
Ça tombe en ruine, littéralement.
C'est une honte, HMR, c'est une honte. Puis on demande aux
550 000 usagers, patients, Québécoises, Québécois, de se
rendre là, de côtoyer les rongeurs, Mme la Présidente, la neige. C'est une
honte, ce qui se passe.
N'a-t-il
pas honte? Ne priorise-t-il pas HMR... Pour quelle raison? Je veux savoir les
critères, là. Pour quelle raison ce n'est pas une priorité? Il attend
quoi? Que ce soit pire encore?
La Présidente : La réponse du
premier ministre.
M. François Legault
M. Legault :
Oui, bien, Mme la Présidente, dans sa première question, le chef de
l'opposition officielle nous dit : Le
Québec a vu sa cote baisser d'AA- à A+. Pourquoi? J'invite le chef de
l'opposition officielle à lire le rapport, parce qu'on a trop augmenté les
infrastructures, parce que, quand des agences de notation examinent les
finances publiques, elles ajoutent
aux dépenses courantes les dépenses d'infrastructures. Mais le chef de
l'opposition officielle ne nous dit toujours pas quels projets il
retirerait du 19 milliards actuels. Donc, il doit être constructif.
La
Présidente : Troisième complémentaire.
M. Marc
Tanguay
M. Tanguay : Donc,
il ne le fera pas. Contrairement à ce que son ministre a affirmé, qu'il allait
le faire, il vient de nous le dire, il ne le fera pas, il va attendre
que l'hôpital tombe de lui-même, Mme la Présidente.
Ne
réalise-t-il pas, en termes de gaspillage, que chaque année de retard, c'est
300 millions de plus? En pelletant en avant, il coûte aux
Québécoises et Québécois 300 millions de plus. Il doit faire HMR.
Là, je vais parler un
langage qu'il comprend, Mme la Présidente. Aujourd'hui, on parle du «Go, Habs,
go». Go, Legault, go!
Des voix :
...
La Présidente :
Bon, M. le chef... M. le leader
adjoint, je vais vous écouter, mais... Je sais ce que vous allez dire et
je peux trancher tout de suite, ça va aller plus vite. M. le chef de
l'opposition officielle, vous savez très bien qu'on s'interpelle par son propre
nom. Je vous invite à retirer ce que vous venez de dire. Vous le retirez?
Des voix :
...
La
Présidente :
Article 32, conservez le silence. Et on se doit le respect, on
s'interpelle par notre nom. Il s'agit du premier ministre.
Des voix :
...
La Présidente :
Silence! C'est bon des deux côtés. M. le premier ministre, votre réponse, je
vous prie.
M. François
Legault
M. Legault : Oui. Bien, Mme la
Présidente, je pense qu'on vient de voir, le chef de l'opposition officielle, ce n'est pas pour rien que certains
l'appellent Ti-Gus, parce que c'est comme... une joke n'attend pas l'autre,
avec...
Des voix : ...
La Présidente :
M. le leader, je vais trancher
également, tout comme... On s'interpelle par son titre. M. le premier
ministre, ce qui est bon pour pitou, c'est bon pour minou.
Des voix : ...
La
Présidente : On n'applaudit pas. Article 32. On garde le silence,
je vous prie. On ne s'invective pas. On s'appelle par son propre titre. Il
s'agit du chef de l'opposition officielle, tout comme il s'agit du premier
ministre. Gardez le silence. Respectons-nous, je vous prie. Il y a des gens qui
vous écoutent, ici.
Retirez ce surnom.
Vous retirez? Vous retirez, M. le premier ministre?
M. Legault :
...Mme la Présidente, hein, on va faire attention à minou et pitou.
Moi,
j'aurais une question à poser au chef de l'opposition officielle :
Pourquoi il n'a pas fait l'Hôpital de Vaudreuil, hein? Pourquoi la
députée de Vaudreuil est rendue assise ailleurs qu'au Parti libéral? Pourquoi
il n'a pas fait HMR? Ils ont été là pendant
15 ans, 15 ans. Mme la Présidente, il y a plein d'hôpitaux qui sont
vétustes, qu'on est en train de faire. Les libéraux ne l'ont pas fait.
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant la
députée de La Pinière.
État
de vétusté du parc immobilier dans le réseau des CHSLD
Mme Linda
Caron
Mme Caron : Mme
la Présidente, La Presse nous apprenait, la semaine dernière, que la CAQ reporte 32 projets
d'immobilisations, des projets qui étaient en planification dans son fameux PQI
record. Huit sont des projets de transformation, reconstruction, modernisation de CHSLD que
la CAQ voulait faire en mode maison des aînés. Ils ont tous été mis sur
pause.
La réalité, c'est que la CAQ a fait le mauvais
choix de mettre toutes ses billes dans les maisons des aînés, à près de 1 million de dollars la porte, et se
retrouve aujourd'hui sans le sou pour les places existantes en CHSLD. Si nous
sommes rendus là aujourd'hui, c'est à cause
des mauvais choix de la CAQ, et des aînés en font les frais. La preuve, près
de 3 200 aînés attendent encore une place en CHSLD.
La ministre est-elle... est-elle consciente des
conséquences de ses mauvais choix?
La Présidente : La réponse de la
ministre responsable des Aînés.
Mme Sonia Bélanger
Mme Bélanger : Oui,
Mme la Présidente. Vraiment, ce matin, j'ai l'impression de revoir un mauvais
film, le film des libéraux, pendant des années, qui n'ont pas investi
dans les CHSLD, qui ont désinvesti les CHSLD.
• (10 h 40) •
Depuis que nous sommes là, Mme la Présidente, on
nous reproche d'avoir construit des maisons des années. 41 maisons des
aînés sont ouvertes aujourd'hui, elles sont occupées à 90 %, de taux
d'occupation. Ils veulent rénover les anciens CHSLD. Ce matin, c'était de toute
beauté de lire l'article, dans Le Devoir, signé par Pablo
Rodriguez, par Linda Caron... excusez-moi,
par la députée de La Pinière et la députée de D'Arcy-McGee. Puis ce qu'ils nous
disaient, c'est : Ah! on va mettre en place un ministère des Aînés.
Aïe! Bravo! Un ministère des Aînés. Puis on va... on ne fera plus de maisons des aînés, nous, on va rénover des
CHSLD. Bonne chance d'aller dans les anciens couvents de religieuses qui
sont des CHSLD actuels puis que vous voulez rénover. Vous serez incapables de
faire ça, Mme la Présidente.
Des voix : ...
La Présidente : Oui, j'allais vous
dire, Mme la ministre, vous vous adressez directement à moi et non pas à la
collègue. Première complémentaire.
Mme Linda Caron
Mme Caron : Mme la Présidente,
en 2022, le gouvernement a annoncé la reconstruction complète du CHSLD
Saint-Augustin, qui n'était plus aux normes. Les travaux devaient débuter en
novembre 2023. Un article de l'époque évoquait un milieu de vie inadéquat, mal
adapté aux approches cliniques, des chambres trop petites, des fuites d'eau,
précarité en cas de séisme.
Un an et demi
après la date prévue de début des travaux, la ministre confirme-t-elle que ce
projet est maintenant sur la glace? Et pour combien de temps?
La Présidente : La réponse de la
ministre.
Mme Sonia Bélanger
Mme Bélanger : Mme
la Présidente, on accélère nos travaux en lien avec la construction des maisons
des aînés. Ce matin, là, je suis en train de vous dire qu'on a 42 maisons
des aînés sur 46 qui sont livrées. On doit se réjouir de ça. C'est de la
qualité de vie pour nos aînés. Et puis je vais inaugurer toutes les maisons des
aînés. Les aînés qui sont là sont heureux
d'être là, les proches aidants sont contents que leurs personnes chères soient
là, les employés sont heureux d'être dans les maisons des aînés. On est en
train de transformer le modèle d'hébergement au Québec, Mme la Présidente,
ça ne prend pas six mois, faire ça.
On a aussi
19 CHSLD parmi les plus désuets au Québec... Ah oui, certains trouvent ça
drôle. C'est très drôle pour les aînés, au Québec, de vivre dans des
CHSLD désuets. On va continuer de rénover...
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
Mme Linda Caron
Mme Caron : Mme la Présidente,
c'est à cause des mauvais choix de la CAQ qu'on en est là, des...
Des voix : ...
La Présidente : Article 32.
Je vous rappelle de conserver le silence, tout comme nous écoutions
attentivement la...
Des voix : ...
La
Présidente : Monsieur, je ne veux pas vous nommer. Tout le
monde, conservez le silence. Article 32. Et je veux entendre votre
question, madame.
Mme Caron : Des
maisons à près de 1 million de dollars la porte. La CAQ a plongé dans ce
projet sans regarder à la dépense et, après avoir tant dépensé, elle n'a plus
d'argent pour mettre aux normes les places existantes dans les huit CHSLD mis
sur la glace.
Que répond la
ministre des Aînés aux aînés hébergés dans ces huit CHSLD et aux
3 200 qui attendent une place sur la liste d'attente? Meilleure
chance la prochaine fois?
La Présidente : La réponse de la ministre.
Mme Sonia Bélanger
Mme Bélanger : Mme la
Présidente, écoutez, franchement, c'est un peu décourageant d'entendre la
collègue de La Pinière. Honnêtement, on est
fiers de ce qu'on est en train de faire pour les aînés au Québec. Il faut être
fiers de vieillir au Québec. Il faut redonner de la fierté. Il faut
élever le débat. Puis, les CHSLD, on est en train de les rénover. On n'est plus à l'époque, là, Mme la Présidente, des
bains à la débarbouillette puis des patates en poudre des libéraux, qui n'ont rien
fait pour les aînés au Québec. On a ramassé
ce réseau de façon lamentable, on est en train de le redresser, puis on
travaille pour les aînés, au Québec, qui ont construit le Québec
d'aujourd'hui, Mme la Présidente.
La Présidente : En question...
Des voix : ...
La Présidente : On ne va pas rejouer
dans le film d'il y a deux semaines. On conserve le silence.
En question principale, je reconnais la députée
de Jeanne-Mance—Viger.
Aide aux petites et moyennes
entreprises
Mme Filomena Rotiroti
Mme Rotiroti : Merci, Mme la
Présidente. La CAQ continue son marathon dans les coupures d'aide aux
entreprises. Après une décote historique, un déficit record et une productivité
anémique, il faut créer de la richesse. Comment, Mme la Présidente? En
soutenant nos PME. Mais la CAQ, elle, choisit de larguer cinq organismes qui
faisaient exactement ça.
Parlons de La Ruche. Depuis 2013, cet organisme
a permis de financer 2 200 entrepreneurs et recueillait près de
43 millions en sociofinancement. Chaque dollar investi par le gouvernement
générait trois fois plus de retombées. Et aujourd'hui on coupe le levier
efficace, régional, ancré dans son milieu. Le P.D.G. de La Ruche, Frédéric
Auger, le dit clairement : «C'est une
décision qui affaiblit le Québec d'un point de vue socioéconomique et qui
affaiblit l'entrepreneuriat.»
Comment la
CAQ peut-elle encore prétendre être le parti de l'économie tout en sabrant dans
les organismes qui créent la richesse?
La
Présidente : La réponse de la ministre... la ministre des
Ressources naturelles et des Forêts. Pardonnez-moi.
Mme Maïté Blanchette
Vézina
Mme Blanchette Vézina : Merci,
Mme la Présidente. C'est important de venir clarifier puis rectifier certains éléments qui ont été nommés par la collègue. On a
un plan qui a été annoncé, le Réseau accès PME, là, dans le fond, qu'on est venus bonifier. On vient recentrer certains...
certaines actions du gouvernement en lien avec le soutien aux PME, mais on est là pour l'entrepreneuriat, pour soutenir
les gens qui veulent être en affaires. Ce qu'on est venu faire comme
recentrage, c'est, bien sûr, de
continuer de soutenir l'innovation, l'augmentation de la compétitivité, Mme la
Présidente, mais on veut prioriser la croissance, la productivité,
l'innovation et le repreneuriat.
Mme la
Présidente, dans les prochaines années, d'ici 2029, il y aura
50 000 entreprises qui vont changer de main, et c'est important
d'en prendre soin, s'assurer que ce transfert d'entreprise se passe bien, et
c'est pour ça qu'on recentre nos priorités.
On va continuer d'accompagner les partenaires qui sont sur le terrain pour
atteindre ces objectifs-là. C'est important dans nos régions, Mme la
Présidente, le repreneuriat. Les PME, elles sont importantes, c'est pour ça
qu'on va continuer de les accompagner en ce
sens-là, mais on va accompagner les partenaires qui sont dans le milieu, en
contact avec nos PME, pour pouvoir poursuivre cette croissance,
poursuivre ce repreneuriat-là, pour être là à continuer de faire du développement
économique dans nos régions au Québec, Mme la Présidente.
La Présidente : Première
complémentaire. Je reconnais la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Madwa-Nika Cadet
Mme Cadet : Mme la Présidente,
la CAQ retire 17 millions au total à La Ruche, OSEntreprendre, le
Réseau Mentorat, Espace-inc, le Think Tank en entrepreneuriat. Ces coupures
sonnent le glas de ces organismes qui, ensemble, soutiennent
plus de 8 000 entrepreneurs. Ils sauvent des entreprises de la
faillite, les aident à la commercialisation et, justement, soutiennent la relève entrepreneuriale. Pendant que la CAQ
gaspille ailleurs, elle coupe dans les vraies priorités.
Est-ce que la ministre s'engage à renverser ces
coupures?
La Présidente : La réponse de la
ministre.
Mme Maïté Blanchette
Vézina
Mme Blanchette Vézina : Mme la
Présidente, je viens d'expliquer qu'on continue d'investir pour les PME dans nos régions, au Québec. Mon collègue Christopher Skeete, ma collègue Christine
Fréchette, également, accompagnent les
PME à travers...
La Présidente : Mme la ministre, je
vous rappelle qu'on s'interpelle par nos titres.
Mme Blanchette
Vézina : La ministre de l'Économie et le ministre délégué à
l'Économie, pardon, accompagnent, donc,
les PME partout au Québec. On va continuer de prioriser nos PME, prioriser la
croissance. Et mes collègues ont rencontré ces organismes. On va les
aider, les accompagner dans la transition vers ces nouvelles actions, ces
priorités qui sont importantes pour le Québec, pour l'économie du Québec, de
nos régions.
Alors, Mme la Présidente, le repreneuriat,
c'est... je viens d'une région et je suis dans une région qui comprend
l'importance que ça a, avec le vieillissement de la population. Alors, on va
continuer d'accompagner les partenaires sur le terrain pour faire ce
changement.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
Mme Madwa-Nika Cadet
Mme Cadet : Mme la Présidente,
la ministre nous dit qu'elle continue l'accompagnement, mais, en fait, ce
qu'elle fait, c'est continuer les coupures. Il y en a déjà eu, des coupures,
dans les organismes qui soutiennent les PME, l'automne
passé. Là, en voilà cinq autres. Ça n'a absolument pas de bon sens. Toutes ces
coupures démontrent l'absence complète de vision de la part de la CAQ.
Au lieu de
s'attaquer au vrai gaspillage, là, la CAQ s'attaque à ceux qui créent la
richesse. La ministre devrait s'engager à renverser ces coupures. Est-ce
qu'elle va le faire et accompagner nos entreprises?
La Présidente : La réponse du
ministre des Finances.
M. Eric
Girard
M. Girard
(Groulx) :
Oui.
Bien, Mme la Présidente, j'écoute le Parti libéral puis j'ai de la
misère à les suivre, O.K., parce que Standard & Poor's
a dit que nous avions trop de dépenses en infrastructures et trop de dépenses
d'opération, et là les questions,
c'est quoi, Mme la Présidente? Pouvez-vous augmenter les infrastructures?
Pouvez-vous augmenter les dépenses d'opération? Alors, c'est difficile à
suivre, là. Il va falloir que vous... faites un exercice de cohérence.
Alors, nous, on a investi 5,4 milliards
pour l'économie du Québec dans le dernier budget. On sait exactement où on s'en va. Il y a l'urgence, la transition, la
destination. On a des mesures précises pour aider les entreprises québécoises.
La Présidente : En question
principale, je reconnais la cheffe du deuxième groupe d'opposition.
Mesures de redressement des finances publiques
Mme Ruba Ghazal
Mme Ghazal : Merci,
Mme la Présidente. «Non, rien de rien. Non, je ne regrette rien.» Ça, c'est la
chanson que le premier ministre nous a chantée pour essayer de nous
endormir en justifiant sa décote, mais on a tous compris...
La Présidente : Oui, M. le leader
adjoint. Quelle est votre question...
M. Bonnardel : ...commence mal
la question. On prête des intentions, là, quand même.
La Présidente : Oui, je vais vous
reconnaître, M. le leader — silence! — du
deuxième groupe d'opposition.
M. Cliche-Rivard : Il
n'y a aucun appel au règlement, de l'autre côté. Je laisse... On doit laisser
la collègue poursuivre.
La
Présidente : Alors, nous tranchons ici. Demeurons respectueux.
C'est une façon de parler, la population jugera. Poursuivez, Mme la
cheffe, en demeurant respectueuse.
• (10 h 50) •
Mme Ghazal :
Merci, Mme la Présidente. La mauvaise gestion et le gaspillage de la CAQ
nous ont mis dans le trou. Et, pour colmater
le trou, le premier ministre a deux choix : regarder la colonne des
dépenses ou regarder la colonne des
revenus. Jusqu'à maintenant, il a fait le choix de couper dans les services
publics, qui sont déjà amochés. Il coupe en santé, il coupe en
éducation, il coupe dans les infrastructures. Bref, il fait payer les Québécois
pour son échec.
Nous,
à Québec solidaire, on a décidé de regarder la colonne des revenus. Entre faire
payer une infirmière ou un multimillionnaire, le choix, pour nous, est
clair. Alors qu'on a un déficit caquiste historique, il y a une manne d'argent
qui dort. C'est pour ça que Québec Solidaire propose de taxer les actifs nets
de plus de 50 millions de dollars. Ça, c'est seulement 4 000 ménages. Savez-vous combien d'argent ça nous
permet de rapporter dans les coffres de l'État? 3 milliards de dollars. On serait fous de s'en passer. C'est
une proposition raisonnable, c'est une proposition qui a du bon sens, beaucoup
plus que de couper dans nos hôpitaux et dans nos écoles.
Est-ce
que le premier ministre du Québec va avoir le courage d'aller chercher l'argent
là où il se trouve, c'est-à-dire chez les 4 000 ménages les
plus riches?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui, Mme la Présidente,
l'ancien cochef, qui est député de Gouin, là, je sais qu'il a la tête penchée,
actuellement, avait demandé à Québec solidaire de faire un virage pragmatique.
Or, la preuve, ce matin, que tout ça est oublié, c'est la question de la nouvelle cocheffe de Québec solidaire,
qui nous dit : Il ne faut pas regarder pour réduire la colonne des
dépenses, il faut regarder pour augmenter la colonne des revenus.
Donc, Mme la
Présidente, on revient aux taxes orange. On s'est rendu compte que l'ancien...
bien, le député de Gouin, l'ancien cochef,
avait arrêté de parler des taxes orange, mais là la nouvelle cocheffe vient
nous dire : Il faudrait
taxer plus les riches, c'est comme ça qu'on va relancer l'économie du Québec,
qu'on va attirer des investissements au Québec.
Donc, arrêtons de couper dans les dépenses, arrêtons de couper dans la bureaucratie,
concentrons-nous à augmenter les impôts et les taxes.
Donc,
le plan de Québec solidaire, c'est un Québec qui serait plus riche en pauvres
et plus pauvre en riches. C'est ça que propose Québec solidaire. Nous, on
pense que ce n'est pas une bonne idée, un peu comme le député de Gouin,
d'ailleurs.
La
Présidente : Première complémentaire.
Mme Ruba
Ghazal
Mme Ghazal :
Franchement, Mme la Présidente, 50 millions de dollars, savez-vous
combien ça prendrait à un Québécois moyen, sans
faire aucune dépense, pour accumuler 50 millions de dollars? Ça va lui
prendre 1 300 ans. 50 millions de dollars, ça, c'est
0,1 % des Québécois, c'est 4 000 ménages.
Moi, je demande au
premier ministre d'être raisonnable, d'être... d'arrêter d'être dogmatique puis
de tout le temps couper dans les écoles et
les hôpitaux. Je lui demande d'aller chercher l'argent chez les
4 000 ménages. Est-ce qu'il a le courage de le faire?
La Présidente :
La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui, bien, Mme la
Présidente, depuis six ans et demi, on a augmenté le budget de la santé de
52 %, on a augmenté le budget de l'éducation de 55 %, on a doublé le
montant annuel des infrastructures. Mme la Présidente, le parti des
taxes orange, là, on va laisser ça à Québec solidaire.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
Mme Ruba
Ghazal
Mme Ghazal : Mme la Présidente, le
premier ministre nous a mis dans le trou : 13 milliards de dollars de
déficit. C'est quoi, l'option? Il n'y a pas 36 000 solutions.
Soit il coupe, comme il est en train de faire, dans les services publics, donc il fait payer les Québécois. Moi, ce que je
lui demande, c'est de regarder la colonne des revenus puis de faire payer
4 000 ménages seulement.
La
Suisse, l'Espagne, la France, la Norvège, c'est des pays de l'OCDE qui ont de
bonnes réputations. Est-ce qu'eux aussi, ils font une taxe orange?
Pourquoi il n'a pas le même courage que ces pays-là?
La Présidente :
La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui,
bien, Mme la Présidente, le parti des taxes orange nous propose, ce matin, des
revenus additionnels de
3 milliards. Bon, on sait que le déficit est plus que 3 milliards.
Donc, probablement que, la semaine prochaine, ça va être tous ceux... tous les riches qui gagnent plus de
50 000 $ par année, donc tous les enseignants, toutes les
infirmières, c'est à eux autres qu'on va mettre des nouvelles taxes orange pour
tout enlever le déficit. On n'est pas d'accord avec Québec solidaire.
La Présidente : En question
principale, je reconnais la députée de Verdun.
Mesures de redressement des finances publiques
Mme Alejandra Zaga Mendez
Mme Zaga Mendez : Merci, Mme la
Présidente. Au Québec, les grandes fortunes augmentent pendant que les travailleurs se font ramasser par le coût de
la vie. Depuis 2019, la fortune des milliardaires québécois a augmenté de
46 %. 46 %, Mme la Présidente, ça
n'a aucun bon sens. Pendant ce temps-là, ça fait la file dans les banques
alimentaires, il y a une crise de l'itinérance, il y a des
chauves-souris et des écureuils dans nos hôpitaux.
Nous, à Québec solidaire, là, ce qu'on propose,
c'est un impôt sur les multimillionnaires qui permet d'aller chercher
3 milliards par année de plus. Et 3 milliards, c'est le déficit
structurel que le ministre des Finances ne sait pas comment combler. Puis, cet argent-là, on peut aller le chercher chez le
0,1 % le plus fortuné de notre société, chez ceux qui ont plus de
50 millions.
La seule
solution pour éviter l'austérité, c'est de regarder du côté de la colonne des
revenus. On vous arrive avec une solution concrète. Est-ce que le
ministre peut aujourd'hui s'engager à l'étudier?
La Présidente : La réponse du
ministre des Finances. On l'écoute.
M. Eric Girard
M. Girard
(Groulx) : Oui, Mme la Présidente. Merci pour la question. Et
puis, bien, j'ai beaucoup de sympathie pour
plusieurs causes de Québec solidaire, mais vraiment pas celle-là, la lutte des
classes, et puis faire fuir les riches, et puis voilà. Bon.
Les Québécois sont déjà les citoyens les plus
taxés en Amérique du Nord. Le 1 % au Québec contribue déjà 19 % des revenus de l'impôt sur le revenu.
Nous avons un régime d'impôt qui est progressif, et, selon différentes mesures,
on est soit la première ou la deuxième mesure, avec l'impôt le plus
progressiste.
Alors, nous, on veut créer de la richesse et non
la faire fuir. Puis on a déjà, au Canada puis au Québec, un impôt sur le gain de capital. Et notamment, au décès, on
présume une disposition complète, ce qui fait qu'il y a une imposition sur le
capital, déjà. C'est comme ça, le régime qu'on s'est donné. Il fonctionne. Et
puis ce qui est proposé, ce serait une double imposition du capital, et
puis, non, on ne va pas l'étudier, parce que ce n'est pas une bonne idée.
La Présidente : Première...
Des voix : ...
La Présidente : Première complémentaire.
Mme Alejandra Zaga Mendez
Mme Zaga
Mendez : Si le régime que le ministre vante fonctionnait,
on ne serait pas dans le trou fiscal auquel on se trouve.
On va regarder de qui on parle. Ça, là, c'est la
majorité des Québécois, 99,9 % des Québécois. Nous, on parle du 0,1 % les plus fortunés. Puis, pour le
trouver là, j'ai dû zoomer au top de la pyramide, pour voir les 0,1 % de
la fortune, pas de revenus, de la fortune, des gens qui accumulent
50 millions de plus, et c'est là qu'on est capable de chercher
3 milliards...
La Présidente : La réponse du
ministre des Finances.
M. Eric
Girard
M. Girard
(Groulx) :
Oui.
Bien, Mme la Présidente, tout ce que ça va faire, c'est faire fuir ce
0,1 %, et puis, donc, après vous allez
devoir taxer le 0,1 % suivant, qui, lui, va fuir, puis là vous taxerez le
1 % qui paie déjà... qui paie déjà 19 % de l'impôt sur le
revenu.
On a déjà un régime d'impôt progressif, on a
déjà une imposition sur le gain de capital. Et, dans l'ensemble, lorsqu'on
regarde tout ça, les Québécois sont trop taxés, notamment ceux à faibles
revenus, moyens revenus, hauts revenus,
hauts patrimoines, petits patrimoines. Nous, on veut réduire le fardeau fiscal
des Québécois. Et je vous remercie pour la suggestion, mais on ne la
mettra pas en place.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
Mme Alejandra
Zaga Mendez
Mme Zaga
Mendez : Merci, Mme la Présidente. C'est toujours la même
histoire : Les riches vont partir, les riches vont partir. L'impôt
qu'on propose, là, ça existe déjà, en Norvège, en France, en Suisse. Est-ce que
c'est des pays pauvres, ça? Les riches, les ultrariches sont-ils partis?
Arrêtons avec les histoires de peur, arrêtons
avec les excuses. C'est le temps de regarder la colonne des revenus. Allons
chercher l'argent là où il se trouve.
La Présidente : La réponse du
ministre.
M. Eric Girard
M. Girard (Groulx) : Oui, bien,
Mme la Présidente, nous, on fait un travail rigoureux, réfléchi, ce n'est pas doctrinaire, là, il y a 270 mesures fiscales,
au Québec. On a pris un an pour réviser 120 d'entre elles. On est arrivés avec
des propositions qui vont resserrer des crédits d'impôt qui avaient mal
vieilli, parce qu'ils ont été créés il y a plus de 30 ans. Et, lorsque vous consultez la page F.62 du budget,
vous voyez qu'en excluant la mesure de gain de capital, là, qui risque de disparaître après l'élection fédérale,
il y a 2 milliards de revenus en modifiant ces crédits d'impôt, en les
modernisant. Alors, ça, c'est un travail rigoureux.
La Présidente : En question
principale, je reconnais maintenant le député de Laurier-Dorion.
Mesures pour limiter la hausse
du prix des loyers
M. Andrés Fontecilla
M. Fontecilla : Merci, Mme la
Présidente. La ministre de l'Habitation avait un mandat, une mission :
modifier le règlement de fixation des loyers pour éviter les hausses
extraordinaires de ces loyers. Malheureusement pour les locataires du Québec,
elle a raté son coup, et pas à peu près.
La semaine dernière, la nouvelle est tombée, et
son nouveau règlement a augmenté, là, encore plus les loyers dans les années à
venir. Et le journal de... Le Devoir a produit un tableau : «en
réalité», l'ancien calcul; le nouveau, les augmentations du nouveau calcul. Le
résultat est clair, les hausses des dernières années auraient été encore plus
fortes avec la proposition de la ministre.
Ce que les locataires lui demandent, ce n'est
pas compliqué, c'est de limiter les hausses de loyer. C'était ça, sa mission.
Et là elle fait exactement le contraire, elle facilite les augmentations de
loyer.
La ministre doit corriger sa copie, Mme la
Présidente. Elle doit retirer son projet de règlement et présenter une nouvelle
mouture afin de faire la seule chose qui s'impose en ce moment, soit limiter...
• (11 heures) •
La Présidente : La réponse de la ministre
responsable de l'Habitation.
Mme France-Élaine
Duranceau
Mme Duranceau : Oui.
Bonjour, Mme la Présidente. Écoutez, la méthode de fixation de loyer, là,
personne n'a osé toucher à ça depuis
40 ans, depuis 1981. Alors, quand on décide d'y toucher, là, on
aborde ça de manière très prudente, très rigoureuse, dans l'équilibre
aussi, Mme la Présidente. C'est explosif, ce dossier-là. Alors, est-ce que vous
pensez vraiment que ce qu'avance le député de Laurier-Dorion, c'est vrai? Non,
Je suis dans l'équilibre...
La Présidente : Là, je vais me
lever, ici.
Une voix : ...
La Présidente : Voilà.
Une voix : ...
La Présidente : Attendez, attendez.
Des voix : ...
La Présidente : Alors, alors, on
retrouve notre sérieux. Je voulais juste m'assurer, ici, qu'on ne vous prête
pas d'intentions. Poursuivez.
Mme Duranceau : Alors,
j'approche ce dossier-là dans une perspective d'équilibre, et l'objectif des
modifications qui ont été... qui ont
été proposées, c'est d'amener plus de simplicité, plus de transparence et
surtout plus de prévisibilité de part et d'autre, autant du côté des
locataires que du côté des propriétaires. Alors, on est venu simplifier la
méthode. Et, s'il y a une meilleure compréhension de
cette méthode de calcul là, bien, il y aura moins de cas qui vont se retrouver
devant le Tribunal administratif du logement.
La Présidente : Première
complémentaire.
M.
Andrés Fontecilla
M. Fontecilla : ...prévisibilité,
exactement encore plus de hausses, ce que tout le monde analyse en ce moment,
là. Sa nouvelle méthode, entre
autres, récompense les mauvais propriétaires en leur permettant de réclamer des
hausses de loyer planchers, même
s'ils n'ont pas investi une cent dans leurs bâtiments. C'est une récompense aux
mauvais propriétaires. Tout ce que la
ministre fait, c'est ouvrir la porte à un transfert de richesse jamais vu au
Québec d'une population moins riche à une population mieux nantie.
Est-ce vraiment... est-ce vraiment ça que la
ministre...
La Présidente : La réponse de la
ministre.
Mme France-Élaine
Duranceau
Mme Duranceau : Oui, bon, Mme
la Présidente, écoutez, encore une fois on voit le dogmatisme, là, du député de
Laurier-Dorion et de son parti sur l'approche... la relation
locataire-propriétaire. 88 % du monde s'entend bien, là, dans cette
relation-là. Donc, on est encore dans... à vouloir attiser la haine entre les
deux groupes. Moi, ce que je veux...
La Présidente : Oui, M. le leader du
deuxième groupe, je vous écoute.
M. Cliche-Rivard : ...sincèrement,
là, dire que le collègue attise la haine... Je pense qu'elle devrait retirer
ses propos.
La Présidente : Moi, je vous
demanderai de faire attention aux propos. Demeurez respectueux. Et on ne s'en
va pas là. Poursuivez.
Mme Duranceau : ...dans mes
termes, alors...
Une voix : ...
La Présidente : J'ai
fait mon rappel au règlement. Je vous demande d'être respectueux. On perd du
temps. Il y a des questions pour le Parti québécois, je veux les
entendre. Poursuivez, Mme la ministre.
Mme Duranceau : Parfait.
Donc, Mme la Présidente, donc, je réitère qu'on a simplifié la méthode. On
passe de 13 indicateurs à quatre indicateurs. On parle de l'IPC Québec
moyenne mobile trois ans, on parle des taxes foncières et scolaires, et on parle des assurances et des
travaux majeurs, donc des choses qui sont bien concrètes, faciles à comprendre
pour tout le monde, qui vont permettre de régler les cas plus facilement.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
M.
Andrés Fontecilla
M. Fontecilla : C'est très
concret, et la ministre de l'Habitation ne veut pas le reconnaître, là, mais le
nouveau règlement, un, va appauvrir
davantage les locataires; deux, va récompenser les propriétaires négligents; trois,
va faire payer l'intégralité des
travaux majeurs aux locataires. Avec ce nouveau règlement, la ministre organise
et normalise le dépouillement des locataires.
Est-ce que la
ministre va retirer son projet de règlement pour faire ce qu'on lui demande de
faire, limiter les hausses de loyer?
La Présidente : La réponse de la
ministre.
Mme France-Élaine
Duranceau
Mme Duranceau : Mme la
Présidente, je ne veux pas prêter, là, de bonnes ou de mauvaises intentions au député de Québec solidaire, mais, les chiffres,
là, je les connais. Quand on... Comme j'ai dit, quand on aborde ce dossier-là, il
faut l'aborder dans l'équilibre. J'ai fait... L'équipe du tribunal a fait les
calculs : sur 30 ans, 3,28 $ par mois de différence, pour tous les dossiers qui seraient allés devant le
tribunal; sur 10 ans, quelques sous de différence; sur trois ans, pas de différence. J'aborde ça dans l'équilibre,
Mme la Présidente, la simplicité, la prévisibilité pour tout le monde et la
transparence. On n'est pas dans des guerres de classes, là, ici.
La Présidente : En question
principale, je reconnais maintenant...
Des voix : ...
La Présidente : Article 32,
gardez le silence. En question principale, je reconnais le chef du troisième
groupe d'opposition.
Création de Santé Québec
M. Paul
St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : Mme la
Présidente, cette semaine, on a appris des choses importantes dans ce livre, L'indomptable
mammouth — De
l'assurance maladie à Santé Québec. On a appris notamment que le ministre
de la Santé ne se serait pas présenté en 2022 si le premier ministre ne lui
avait pas laissé créer Santé Québec. Pourtant, dans le même livre, on y
confirme que le premier ministre est, et là je cite, «d'emblée allergique à
tout ce qui ressemble à un brassage de structures». De l'aveu de Joanne
Castonguay, Commissaire à la santé et au bien-être, à nouveau je cite, «on
vient de créer un monstre, avec Santé Québec». Fin de la citation.
Donc, en clair, on vient de faire des déficits
historiques, on vient de se faire décoter, le système de santé va mal, et on se rend compte que ce qui guide les
décisions du gouvernement n'a rien à voir avec la recherche de l'intérêt
public.
Est-ce que le
premier ministre peut nous confirmer que Santé Québec est bel et bien le
résultat d'une négociation pour ramener son ministre de la Santé, qui a
d'ailleurs fait le choix de ne pas défendre son bilan lors des prochaines
élections, en 2026?
La
Présidente : M. le chef, je vous rappelle que vous n'avez pas
le droit d'exhiber d'objets, un livre est un objet, uniquement des
tableaux, ne plus le refaire. La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui, Mme la
Présidente, j'ai lu, effectivement, avec beaucoup de plaisir le livre de
Mme Sioui et de M. Mailhot, qui explique un peu l'évolution du réseau
de la santé depuis Claude Castonguay jusqu'à aujourd'hui. Et, bien, il y a beaucoup de choses à faire
pour améliorer le réseau de la santé, entre autres rendre les dirigeants des
différents établissements plus imputables. Il y a plusieurs façons de le
faire. La façon qui a été proposée par l'actuel ministre de la Santé, c'est de
séparer les orientations, les laisser au ministère de la Santé, et de mettre
dans un Santé Québec, donc, l'équivalent
d'un Hydro-Québec... nous, contrairement au chef du Parti québécois, on ne veut
pas privatiser Hydro-Québec, mais être capables, donc, d'avoir une
agence où tout le monde est imputable, d'en haut jusqu'en bas, donc qu'il y ait
une liste d'indicateurs de performance,
c'est ce que le ministre de la Santé a mis en place, et s'assurer que les
présidents, les P.D.G. des CISSS ou
des CIUSSS soient imputables, au point que, s'ils ne font pas bien le travail,
bien, qu'ils laissent leur place à quelqu'un d'autre. Donc, pour être
capable de bien atteindre cet objectif, le ministre de la Santé a mis en place
Santé Québec.
Maintenant,
c'est une étape, on doit aussi rendre les médecins imputables. Et là on est
dans une étape où on va voir où se situe...
La Présidente : En terminant.
M. Legault : ...le Parti
québécois.
La Présidente : Première
complémentaire.
M. Paul
St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : Mme la
Présidente, ma question est pourtant simple : Est-ce qu'on a réellement créé Santé Québec simplement pour s'assurer que le
ministre de la Santé se représente en 2022? C'est... C'est simple, la question.
Je cite le
premier ministre sur ce qu'il pense réellement de la santé : «Le problème
qu'on a, en santé, c'est qu'on a trop de bureaucratie, trop de personnes
dans la bureaucratie et pas assez de personnes dans les services directs.»
Est-ce que le
premier ministre peut nous confirmer qu'il a laissé de côté ce qu'il pense,
laissé de côté ses principes pour plaire et ainsi ramener le ministre de
la Santé?
La Présidente : La réponse du
premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui,
Mme la Présidente, l'idée d'avoir un Hydro-Santé, là, ça a été proposé par
plusieurs ministres, dont des ministres péquistes, comme
Michel Clair. Et, Mme la Présidente, ce qui est prévu, c'est que les gens
soient imputables, mais on ne peut pas
seulement avoir les dirigeants qui sont imputables, il faut aussi avoir des
médecins qui sont imputables.
Actuellement, les médecins
de famille prennent en charge 7,1 millions de Québécois. Ça veut dire
qu'il y a 1,9 million de Québécois qui ne sont pas pris en charge.
• (11 h 10) •
La Présidente : En terminant.
M. Legault : Donc, dans la
négociation actuelle, la présidente...
La Présidente : Deuxième
complémentaire. Et, pour ce faire, je reconnais le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Joël
Arseneau
M. Arseneau : Mme
la Présidente, moi, je vais m'adresser directement au ministre de la Santé. On
rapporte, dans ce livre-là, que le ministre a essentiellement exigé l'aval du
premier ministre pour lui permettre de créer Santé Québec, sans
quoi il ne serait pas sur les rangs de l'élection de 2022.
Est-ce que le ministre de la Santé peut nous
confirmer que ce qui est écrit dans le livre est juste et qu'en fait la
création de Santé Québec était une condition non négociable à sa candidature,
même s'il savait pertinemment que le premier ministre n'en voulait pas?
La Présidente : La réponse du
ministre de la Santé.
M.
Christian Dubé
M. Dubé : Bien, moi, je suis
très content pour les deux auteurs d'avoir autant de publicité sur le livre qui
va sortir la semaine prochaine. On doit les
remercier. Je pense que c'est très gentil de la part du PQ de le soulever
aujourd'hui, parce que je pense que c'est un excellent ouvrage qui
relate les 50 années du système de santé.
Mais
j'aimerais dire aussi, Mme la Présidente, exactement ce que le premier ministre
vient de dire : Il y a plusieurs premiers ministres qui n'ont pas
eu le courage de faire ce qui a été fait avec la création de Santé Québec. On
parle, entre autres, de Michel Clair, mais
il y a une citation dans le livre que j'ai hâte que les Québécois voient :
Enfin, enfin un premier ministre qui a le courage de faire ce qu'on
attendait depuis 25 ans...
La Présidente : En terminant.
M. Dubé : ...c'est de séparer,
justement, les orientations des opérations. Merci, M. le premier ministre.
La Présidente : En question
principale, je reconnais maintenant le député de... Jean-Talon.
Apparence de conflit
d'intérêts concernant certains membres de la Commission
d'enquête sur la gestion de la modernisation des systèmes informatiques
de la Société de l'assurance automobile du Québec
M. Pascal
Paradis
M. Paradis : C'est bien ça,
Jean-Talon.
La commission d'enquête sur le scandale SAAQclic
commence aujourd'hui. Les médias ont déjà révélé des apparences de conflit d'intérêts pour certains membres de la commission
d'enquête. C'est le cas du commissaire Gallant, qui a des liens avec la présidente du Conseil du trésor, le directeur
des enquêtes de la commission, qui, lui aussi, a des liens avec la présidente du Conseil du trésor. La
secrétaire générale de la commission a travaillé avec l'ex-P.D.G. de la SAAQ, Denis
Marsolais, jusqu'à tout récemment.
En conséquence, les trois partis d'opposition
demandent la récusation du juge Gallant et continuent à le faire encore
aujourd'hui. La confiance du public est ébranlée, et les trois partis d'opposition
pensent que la crédibilité du processus est entachée. Quel gâchis! On aurait pu l'éviter par
une simple consultation. Il y a des dizaines de juristes qui auraient pu
faire ce travail-là avec grande compétence. Il suffisait de nous appeler.
La question est simple : Pourquoi le
gouvernement n'a pas consulté les oppositions?
La Présidente : La réponse du
ministre du Travail.
M. Jean
Boulet
M. Boulet : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Comme mon collègue de Jean-Talon vient de la mentionner, le
commissaire Gallant commence ses travaux aujourd'hui, il met en place toutes
les conditions favorables à un travail rigoureux, indépendant, de manière
objective. Une commission d'enquête, comme mon collègue le sait, ça implique
l'assignation de témoins et ça écoute... ça porte énormément d'attention à ce
qui va être révélé, qui va être divulgué. Il
faut faire confiance à Denis Gallant. Il a une réputation extraordinaire dans
la communauté juridique. Il est un expert des commissions d'enquête.
Tout ce que j'aurais à dire : Laissons-le travailler. Merci, Mme la
Présidente.
Des
voix : ...
La
Présidente : Pas de bravo. Première complémentaire.
M. Pascal Paradis
M. Paradis :
Le collègue connaît très bien la différence entre la question fondamentale
des apparences de conflit d'intérêts et de
partialité et celle de la compétence. Ici, il y a des apparences de conflit
d'intérêts. Et, en plus, les règles de la commission font en sorte que,
et le juge Gallant l'a réitéré, les personnes qui sont dans telle situation de
conflit d'intérêts ou d'apparence de conflit d'intérêts ne pourront pas
entendre, ne pourront pas regarder la preuve.
Voulez-vous
me dire comment cette commission-là va pouvoir faire son travail si c'est le
cas du commissaire, de l'enquêteur en chef puis de la secrétaire
générale?
La
Présidente : M. le ministre. La réponse.
M. Jean Boulet
M. Boulet :
Oui, Mme la Présidente. Encore une fois, je réitère que le commissaire
Gallant commence son travail. C'est une commission d'enquête, les travaux vont
se faire de manière publique, de façon transparente. Le juge Denis Gallant va
établir les règles qui sont favorables, qui sont propices à ce que tout se
déroule normalement. C'est une commission d'enquête qui a été déclenchée
rapidement par le gouvernement du Québec. Je le répète, laissons la commission
d'enquête travailler, faisons confiance à Denis Gallant et voyons comment se
déroulent les travaux. Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Pascal Paradis
M. Paradis :
Transparence. Les règles de la commission prévoient aussi que toutes les
questions relatives à l'apparence de conflit d'intérêts vont se... vont se
gérer à l'intérieur de la commission, sans publicité publique. Alors, il y a un
problème d'apparence de conflit d'intérêts.
Est-ce
que le gouvernement va finalement faire la seule bonne chose pour la crédibilité
de l'exercice et demander la récusation du juge Gallant, qu'il a lui-même mis
en place? Quel gâchis! C'est le temps de le réparer, parce que, sinon, les
Québécois n'auront pas confiance en cet exercice.
La
Présidente : La réponse du ministre.
M. Jean Boulet
M. Boulet :
Mme la Présidente, les Québécois, les Québécoises ont confiance en un
gouvernement qui a agi avec diligence dans le dossier de SAAQclic, ce qui n'a
pas été le cas de tous les gouvernements qui nous ont précédés. Je le dis, faisons confiance à Denis Gallant. Au-delà
de l'expertise, il a une réputation extraordinaire dans le milieu. Il va s'assurer
que toutes les règles soient mises en place de manière à ce que les travaux se
déroulent de manière objective, rigoureuse. Il
va finir son travail, on va obtenir un rapport d'ici le 30 septembre.
Alors, je répète encore une fois, à mon collègue, laissons-le
travailler. Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente : Alors, voilà. Cela met fin à la période de questions et
de réponses orales.
Demeurez
en place pour la tenue de votes reportés. Et, pour ce faire, je cède la place à
la deuxième vice-présidente de l'Assemblée nationale. Je vous souhaite
bonne journée, tout le monde, et bon retour en circonscription.
Votes reportés
Adoption du projet de loi n° 83
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Comme annoncé précédemment, nous allons maintenant
procéder au vote reporté sur la motion de M.
le ministre de la Santé proposant que le projet de loi n° 83, Loi favorisant l'exercice de la médecine au sein du réseau public de la santé et des services sociaux,
soit adopté. Alors, le vote est maintenant ouvert.
Le vote est
maintenant terminé. M. le secrétaire général, pour le résultat du vote, s'il
vous plaît.
Le
Secrétaire : Pour : 72
Contre :
30
Abstentions :
0
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : La
motion est adoptée. Donc, en conséquence, le projet de loi n° 83, Loi favorisant l'exercice de la médecine au sein du réseau public de la
santé et des services sociaux, est adopté.
Motion proposant que l'Assemblée dénonce la dégradation des
finances publiques sous la gouverne du premier
ministre et du ministre des Finances
Nous allons maintenant procéder au vote reporté
sur la motion de M. le député de Marguerite-Bourgeoys débattue hier aux
affaires inscrites par le député de l'opposition et qui se lit comme
suit :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte que sur les sept budgets déposés par le
gouvernement caquiste, six d'entre eux
étaient déficitaires;
«Qu'elle
constate que selon les prévisions de son propre gouvernement, à la fin de son
mandat, le premier ministre aura été responsable d'un ajout de
96 milliards de dollars sur la dette du Québec;
«Qu'elle
prenne acte que cette mauvaise gestion financière a résulté en une baisse de la
cote de crédit du Québec auprès de l'agence Standard & Poor's
qui entraînera des coûts supplémentaires en matière de service de la dette;
«Qu'elle
constate que cela a pour effet de limiter sévèrement la capacité du Québec à
répondre adéquatement aux nombreux défis auxquels il fait face;
«Qu'elle reconnaisse qu'il s'agit d'un triste
legs pour les générations futures;
«Qu'enfin,
l'Assemblée nationale dénonce cette dégradation des finances publiques du
Québec sous la gouverne du premier ministre et du ministre des
Finances.»
Le vote est maintenant ouvert.
• (11 h 20) •
Le vote est maintenant terminé. M. le secrétaire
général, pour le résultat du vote.
Le
Secrétaire : Pour : 30
Contre :
72
Abstentions :
0
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
la motion est rejetée.
Motions
sans préavis
Nous serions maintenant rendus à la... la
rubrique, pardon, Motions sans préavis. En fonction de nos règles et de l'ordre
de présentation des motions sans préavis, je reconnais maintenant un membre du
groupe formant l'opposition officielle. M. le leader, la parole est à vous.
M. Derraji : Oui,
merci, Mme la Présidente. Je sollicite le consentement de cette Assemblée afin
de présenter la motion suivante conjointement avec le député de
Taschereau et la députée de Vaudreuil :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte du rapport de la coroner Geneviève Thériault
au sujet du décès, en 2020, d'un motocycliste lors d'une collision
frontale avec le véhicule d'un conducteur dont l'alcoolémie se situait entre
50 mg/100 ml et 99 mg/100 ml;
«Qu'elle prenne acte que ce rapport conclut que
"si des sanctions administratives comparables à celles existant ailleurs
au pays avaient été en vigueur au Québec au moment de l'accident survenu en
2020, les policiers auraient pu procéder à
la suspension immédiate du permis de conduire et à la saisie du véhicule lors
de l'interception du conducteur qu'ils ont effectué dans l'heure
précédant la collision, ce qui aurait permis d'éviter le décès.";
«Qu'elle constate aussi que ce rapport indique
que "le Québec est désormais isolé sur la question des sanctions administratives car il semble que tous les
provinces et territoires du Canada ont adopté de telles sanctions afin de
réduire le nombre de décès et d'accidents liés à la conduite avec les
facultés affaiblies";
«Qu'enfin,
elle demande au gouvernement d'agir immédiatement en instaurant des sanctions
administratives dès l'atteinte d'un taux d'alcoolémie de 0,05 afin de
sauver des vies innocentes.»
Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) :
Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion? Il n'y a pas de
consentement.
Je reconnais maintenant un membre du deuxième
groupe d'opposition. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Oui.
Mme la Présidente, je sollicite le consentement de cette Assemblée pour
présenter la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte que, selon les données du Tribunal administratif du logement, la hausse de loyer annuelle suggérée par la nouvelle méthode de calcul aurait été
systématiquement plus élevée que celle réellement appliquée entre 2010
et 2024, étant jusqu'à deux fois plus élevée certaines années;
«Qu'elle constate qu'en cumulant ces hausses,
l'augmentation totale des loyers aurait été de 38,2 % avec le nouveau
calcul, comparativement à 23,8 % en réalité, soit une différence de plus
de 14 points de pourcentage.» Merci.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Merci.Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
Une voix : ...
La Vice-Présidente (Mme
D'Amours) : Pas de consentement.
Nous sommes
maintenant rendus aux membres du troisième groupe d'opposition. M. le député
des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Merci, Mme la
Présidente. Je sollicite le consentement des membres de cette Assemblée afin de
présenter, conjointement avec le député de Pontiac, le député de Rosemont, le
député de Saint-Jérôme et la députée de Vaudreuil, la motion suivante :
«Que l'Assemblée
nationale se rappelle que le projet d'agrandissement de l'Hôtel-Dieu
d'Arthabaska a été annoncé en juin 2022 pour que les travaux commencent
à l'automne 2025;
«Qu'elle
prenne acte qu'à la suite du budget 2025-2026 le chantier a été mis sur
pause en raison du manque de financement;
«Qu'elle constate les inquiétudes des élus, de
la fondation et du personnel face à l'arrêt du chantier;
«Qu'elle reconnaisse que l'incertitude est
néfaste pour attirer et retenir le personnel dans la région;
«Qu'en conséquence, elle exige que le
gouvernement fournisse un échéancier clair pour le début des travaux
d'agrandissement de l'hôpital de l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska.»
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) :
Merci. Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion? Il n'y a pas de
consentement.
Finalement, je reconnais un membre du groupe
formant le gouvernement. Mme la députée de Saint-Hyacinthe, la parole est à
vous.
Souligner
le 85e anniversaire de l'obtention du droit de
vote et d'éligibilité des femmes au Québec
Mme Soucy : Merci. Au nom du
Cercle des femmes parlementaires, je sollicite le consentement de cette
Assemblée pour déposer la motion suivante conjointement avec la députée de Robert-Baldwin,
la cheffe du deuxième groupe d'opposition, la députée de Terrebonne, le député
de Saint-Jérôme et la députée de Vaudreuil :
«Que
l'Assemblée nationale souligne le 85e anniversaire du droit de vote et
d'éligibilité des femmes au Québec, le 25 avril 1940, et qu'elle
reconnaisse l'importance historique de cet événement;
«Qu'elle reconnaisse que cette date a marqué un
tournant décisif dans la lutte pour l'égalité des sexes et la participation des
femmes à la vie démocratique`
«Qu'elle
souligne que l'égalité entre les hommes et les femmes est une valeur
fondamentale et un pilier de la société québécoise;
«Qu'elle
rende hommage aux militantes déterminées et passionnées qui ont mené cette
lutte et aux femmes qui, par leurs accomplissements, ont contribué à
l'avancement de la condition féminine au Québec;
«Qu'elle
prenne acte de l'apport indispensable des femmes dans les grandes réformes qui
ont façonné le Québec comme nous le connaissons aujourd'hui;
«Qu'elle reconnaisse
l'implication politique remarquable des femmes dans les milieux politiques et
qu'elle salue leur dévouement, leur courage et leur professionnalisme et
qu'elle reconnaisse l'importance de la zone paritaire;
«Qu'enfin,
l'Assemblée nationale réitère son engagement à promouvoir la participation
pleine et entière des femmes en politique, notamment au sein des
instances décisionnelles.»
Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme D'Amours) :
Merci, Mme la députée. Est-ce
qu'il y a consentement pour débattre de cette motion?
M. Bonnardel : ...il y a
consentement pour un débat de deux minutes de rigueur par intervenant dans
l'ordre suivant : la députée de Saint-Hyacinthe, la députée de Robert-Baldwin, la cheffe du deuxième groupe d'opposition et la
députée de Terrebonne.
La
Vice-Présidente (Mme D'Amours) :
Merci. Donc, je vous rappelle,
c'est une intervention de deux minutes de rigueur. Et je cède la parole
à la députée de Saint-Hyacinthe.
Mme Chantal
Soucy
Mme Soucy : Le
18 avril 1940, le Québec a franchi un pas décisif vers une société plus
juste, les femmes obtenaient enfin le droit de vote. Mais cette avancée
n'aurait jamais été possible sans l'audace et la détermination de ces femmes qui ont refusé de baisser les bras. Rendons
hommage à toutes ces femmes qui nous ont précédées. C'est grâce à leur combat
que je me tiens ici aujourd'hui, aux côtés de 57 députées brillantes qui,
chaque jour, façonnent notre société.
En 85 ans, beaucoup de chemin a été
parcouru, de la première députée à siéger dans cette Assemblée jusqu'aux femmes
qui occupent aujourd'hui les plus hautes fonctions. Leur présence a transformé
notre démocratie et enrichi notre législation.
Mais un droit, c'est fragile, les avancées
peuvent reculer. Il suffit de regarder ce qui se passe chez nos voisins du Sud,
où même le droit des femmes à disposer de leurs corps est remis en question.
Les
reculs observés ailleurs nous rappellent que les conquêtes d'hier exigent notre
vigilance aujourd'hui et notre action résolue pour demain.
Surtout, gardons à
l'esprit que les droits acquis ne sont jamais définitifs. Ils doivent être
défendus, chéris et étendus. Alors qu'en
1940 nos prédécesseures se battaient pour le droit de vote, notre
responsabilité, aujourd'hui, elle est de renforcer et de préserver la présence
et la place des femmes dans nos institutions démocratiques. Rien n'est jamais
acquis.
À
celles et ceux qui pensent parfois que le féminisme appartient à une autre
époque, je dirai ceci : En 2025 comme en 1940, défendre l'égalité,
c'est toujours d'actualité.
Pour
que notre société demeure un reflet fidèle de notre... notre Assemblée demeure
un reflet fidèle de notre société, engageons-nous
à mettre en place des mesures concrètes qui garantiront aujourd'hui et pour les
générations futures une représentation équilibrée des femmes et des
hommes dans ces lieux de pouvoir. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Merci, Mme la députée. Je cède maintenant la parole à
la députée de Robert-Baldwin.
Mme Brigitte B. Garceau
Mme Garceau :
Merci, Mme la Présidente. Il y a 85 ans, un vent de changement
soufflait enfin sur le Québec. Le
25 avril 1940, sous un gouvernement libéral, après des décennies de
lutte, les femmes québécoises obtenaient le droit de vote et
d'éligibilité. Ce n'était pas un cadeau ni une faveur. C'était un droit arraché
avec force, courage et grande détermination.
Pendant
trop longtemps, les femmes ont été écartées des décisions qui façonnaient leur
propre destin, mais elles n'ont
jamais cessé de se battre. Des femmes comme Marie Gérin-Lajoie, Idola
Saint-Jean et Thérèse Casgrain ont refusé le silence. Elles ont organisé,
marché, parlé, écrit, mobilisé, refusant d'abandonner leurs convictions.
• (11 h 30) •
Mais cette victoire
ne marquait pas la fin du combat mais le point de départ, car voter, ce n'est
qu'une étape. L'égalité, la vraie, c'est elle, on doit la construire à tous les
jours. Et, malgré les avancées depuis, des défis importants demeurent. Les
femmes ne sont toujours pas représentées à égalité dans nos institutions. Elles
sont encore victimes de violence, de
discrimination, d'inégalités salariales. Les femmes autochtones, racisées,
trans, en situation de handicap vivent ces
injustices avec une intensité encore plus grande. Mais, si l'histoire nous a
appris quelque chose, c'est que rien ne résiste longtemps à une voix qui
se lève, et que, lorsque des milliers de voix s'unissent, elles peuvent changer
le monde.
Célébrer ce
85e anniversaire, c'est bien plus que se souvenir, c'est remercier les
pionnières, les militantes du mouvement féministe et de leur rendre hommage, mais
c'est surtout poursuivre leur oeuvre. C'est d'encourager les jeunes filles de prendre toute leur place dans
notre société. C'est d'ouvrir la porte encore plus grande pour toutes celles
qui viendront après nous. C'est un
rappel vivant que la démocratie ne se vit pleinement que quand tous et toutes y
participent à égalité dans la...
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Merci,
Mme la députée. Je reconnais maintenant la cheffe du deuxième groupe
d'opposition.
Mme Ruba Ghazal
Mme Ghazal :
Merci, Mme la Présidente. C'est un honneur pour moi de prendre la parole
sur cette motion à titre de seule femme cheffe parlementaire d'un parti
politique au Québec.
Le combat des femmes
pour le droit de vote a été long et ardu, comme tous les combats pour les
femmes. Au Québec, entre 1922 et 1940,
13 projets de loi pour le droit de vote des femmes ont été présentés à
l'Assemblée nationale, puis après ça ils ont été rejetés. 13. C'est
finalement en 1940 que les Québécoises ont obtenu le droit de vote. Pour les
femmes des Premières Nations et des Inuits, elles n'ont obtenu ce droit de vote
rien qu'en 1969.
C'est bien de se
rappeler des avancées des femmes, mais ce qui est encore plus important,
aujourd'hui, c'est d'avoir de nouvelles
avancées. Face à la montée de l'extrême droite et des discours masculinistes
qui font reculer les droits des femmes, on a besoin de bonnes nouvelles
pour les femmes et pour toute la société. Et ça va passer par des gains concrets, l'équité salariale complète, un projet
de loi sur la parité en politique, l'accès complet et gratuit à la
contraception, et plusieurs autres bonnes nouvelles dans l'avenir, on se
le souhaite.
Je rappelle qu'en
2025, c'est-à-dire aujourd'hui, ce n'est encore jamais arrivé qu'il y a eu
50 % de femmes à l'Assemblée nationale. Donc, c'est un plafond de verre
qu'on n'a pas encore brisé.
Nous pouvons être
fiers, au Québec, de vivre dans une des sociétés les plus ouvertes au monde,
mais ne restons pas assis sur nos lauriers,
continuons la lutte pour inspirer les jeunes générations et les femmes de
partout à travers le monde. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Merci,
Mme la cheffe du deuxième groupe. Maintenant, je reconnais la députée de
Terrebonne.
Mme Catherine
Gentilcore
Mme Gentilcore : Merci,
Mme la Présidente. En page 6 du Devoir, le 19 avril
1940, juste après La page féminine, on pouvait lire : «J'ai toujours été contre le suffrage féminin.
Les femmes ont des qualités éminentes, et il ne s'agit pas de discuter
l'intelligence féminine, qui est d'un ordre élevé. Mais le suffrage féminin va
contre l'économie de notre législation fondamentale, législation qui est
bonne et qui a subi l'épreuve de plusieurs siècles.»
Ces paroles de M. Duplessis, alors chef de
l'opposition, ne doivent pas nous surprendre. Ce sont évidemment, dans le langage de l'époque, les mêmes arguments
qu'encore aujourd'hui certains opposent à l'émancipation et à la pleine
participation des femmes à la vie sociale, économique et démocratique de nos
nations.
Les femmes, prétend-on, ne seraient pas
intéressées par ces postes. Ce n'est pas qu'elles seraient incapables ou moins
intelligentes, mais le système traditionnel a toujours bien fonctionné, alors
pourquoi le changer?
Il a fallu aux femmes du Québec des décennies de
lutte pour surmonter ces arguments et obtenir la reconnaissance de leurs droits
démocratiques fondamentaux. Ce qu'il a fallu de courage aux Marie Gérin-Lajoie,
Mme Walter Lyman, Thérèse Casgrain et Idola Saint-Jean pour obtenir le
droit de vote en 1940 doit nous servir d'inspiration,
de même que la détermination, voire l'acharnement dont a dû faire preuve
Mme Pauline Marois pour devenir notre première femme première
ministre.
Parce qu'il y a encore aujourd'hui des obstacles
à la pleine participation des femmes à notre société, des remarques qui les
visent directement, des rencontres qui les mettent à l'écart de certaines
décisions, comme le rappelle Jocelyne Richer dans son livre Le sexe du
pouvoir, parce que certains courants de pensée dans notre société veulent ramener les femmes au foyer ou les invisibiliser
sur la place publique, je nous invite donc, en ce jour du 85e anniversaire
du droit de vote des femmes, à nous souvenir du courage de ces pionnières, et à
leur rendre le vrai hommage qui leur est dû
en poursuivant leur combat et en luttant contre toutes les formes d'exclusion
des femmes, et de tout faire pour que les femmes prennent toute la place
qui leur revienne. Merci, Mme la Présidente.
Mise aux voix
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Est-ce
que cette motion est adoptée? Adopté.
Avis touchant les travaux des
commissions
Nous serions maintenant rendus à la rubrique
Avis touchant les travaux des commissions. M. le leader du gouvernement.
M. Bonnardel : Mme la
Présidente, la Commission des relations avec les citoyens poursuivra les
consultations particulières et les auditions publiques sur le projet de loi
n° 95, Loi favorisant l'équité dans l'accès aux services de garde éducatifs à l'enfance subventionnés
dispensés par les titulaires de permis, aujourd'hui, après les avis touchant les travaux de commission
jusqu'à 12 h 50 et de 14 heures à 16 h 25, à la salle
Pauline-Marois;
La Commission de la culture et de l'éducation poursuivra
les consultations particulières et les auditions publiques sur le projet de loi
n° 94, Loi visant notamment à renforcer la laïcité dans le réseau de
l'éducation et modifiant diverses dispositions législatives, aujourd'hui, après
les avis touchant les travaux des commissions jusqu'à 12 h 50 et de
14 heures à 16 h 25, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission de l'économie et du travail poursuivra
l'étude détaillée du projet de loi n° 89, Loi visant à considérer davantage les besoins de la population
en cas de grève ou de lock-out,
aujourd'hui, de midi jusqu'à 13 heures et de 14 heures à
16 h 30, à la salle du Conseil législatif;
La Commission des finances publiques poursuivra
l'étude détaillée du projet de loi n° 82, Loi concernant l'identité
numérique nationale et modifiant d'autres dispositions, aujourd'hui, après les
affaires courantes jusqu'à 13 heures et de 14 heures à
16 h 30, à la salle Marie-Claire-Kirkland;
La Commission des transports et de
l'environnement poursuivra l'étude détaillée du projet de loi n° 81, Loi modifiant diverses dispositions en matière
d'environnement, aujourd'hui, après
les affaires courantes jusqu'à 13 heures et de 14 heures à
16 h 30, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission des relations avec les citoyens procédera
à l'étude des crédits budgétaires 2025-2026 du volet Condition féminine du
portefeuille Relations internationales et Francophonie le mardi 29 avril,
de 9 h 30 à 12 heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission de la culture et de l'éducation procédera
à l'étude des crédits budgétaires 2025-2026 du volet Enseignement
supérieur du portefeuille Enseignement supérieur le mardi 29 avril,
de 9 h 45 à 12 h 30, à la salle Louis-Hippolyte-La
Fontaine;
La Commission des transports et de
l'environnement entreprendra l'étude des crédits budgétaires 2025-2026 du
volet Environnement et Lutte contre les changements climatiques du portefeuille
Environnement et Lutte contre les changements climatiques, Faune et Parcs le
mardi 29 avril, de 9 h 45 à 12 h 30, à la salle
Pauline-Marois;
La Commission des finances publiques procédera à
l'étude des crédits budgétaires 2025-2026 du volet Infrastructures du
portefeuille Conseil du trésor et Administration gouvernementale le
mardi 29 avril, de 9 h 30 à midi, à la salle
Marie-Claire-Kirkland;
La Commission des institutions procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2025-2026 du volet Lois professionnelles du
portefeuille Conseil du trésor et Administration gouvernementale le
mardi 29 avril, de 10 h 30 à 11 h 15, à la salle
du Conseil législatif;
Et, finalement, la Commission des institutions
procédera à l'étude des crédits budgétaires 2025-2026 du volet Relations canadiennes du portefeuille Conseil
exécutif le mardi 29 avril, de 11 h 30 à 12 h 30,
à la salle du Conseil législatif. Merci.
La Vice-Présidente (Mme
D'Amours) : Merci, M. le leader.
Pour ma part, je vous avise que la Commission
spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le
développement des jeunes se réunira en séance de travail aujourd'hui, de
13 heures à 14 heures, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine, ainsi qu'en séance de travail virtuelle le
vendredi 25 avril 2025, de 8 heures à 9 h 30, afin
d'organiser les travaux de la commission.
Renseignements sur les travaux
de l'Assemblée
Avis de sanction du projet
de loi n° 83
Nous serions maintenant rendus à la rubrique
Renseignements sur les travaux de l'Assemblée. Je vous informe qu'il y aura une
sanction du projet de loi n° 83, Loi favorisant l'exercice
de la médecine au sein du réseau public de la santé et des services sociaux,
aujourd'hui, à 14 h 45, au bureau de Son honneur la
lieutenante-gouverneure.
Nous serions maintenant rendus... Renseignements
sur les travaux de l'Assemblée. Je vous rappelle que, lors de l'interpellation
prévue demain, le vendredi 25 avril 2025, M. le député de
Jean-Talon s'adressera à M. le ministre responsable des Relations canadiennes
sur le sujet suivant : L'impasse à la troisième voie caquiste face au
refus du Canada de donner suite aux demandes historiques du Québec.
Affaires du jour
La période des affaires courantes étant
terminée, nous allons maintenant passer aux affaires du jour.
Et je vais suspendre jusqu'à 11 h 46
pour le délai de débats de fin de séance. C'est suspendu. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 40)
(Reprise à 11 h 47)
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. M. le leader adjoint du gouvernement.
Ajournement
M. Bonnardel : Mme la
Présidente, je vous demande d'ajourner nos travaux au 29 avril 2025, à
13 h 40.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Nos
travaux sont maintenant...
Une voix : ...
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Est-ce
que c'est adopté? Oui, c'est vrai, c'est une motion. Est-ce que c'est adopté? Adopté.
Donc, nos travaux sont ajournés à 11 heures...
à 13 h 40, pardon, mardi prochain. Merci, tout le monde.
(Fin de la séance à 11 h 48)