(Quinze heures trente minutes)
La Présidente (Mme Poulet) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Alors, nous allons reprendre nos travaux.
La commission est réunie afin de procéder à
l'étude du volet Jeunesse des crédits budgétaires du portefeuille Culture et Communications pour l'exercice
financier 2025‑2026. Une enveloppe d'une heure a été allouée pour
l'étude de ces crédits.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
La
Secrétaire : Oui, Mme
la Présidente. Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac), qui est
remplacée par Mme Blouin (Bonaventure); Mme Prass
(D'Arcy-McGee), par Mme Cadet (Bourassa-Sauvé); M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve), par Mme Zaga Mendez (Verdun); et M. Bérubé
(Matane-Matapédia), par Mme Gentilcore (Terrebonne).
Jeunesse
Discussion générale
La
Présidente (Mme Poulet) :
Merci. Alors, nous allons procéder à une discussion d'ordre général par
blocs, incluant les questions et les réponses. La mise aux voix de ces crédits
sera effectuée à la fin du temps qui leur est alloué, soit cet après-midi, vers
16 h 30.
Je suis
maintenant prête à reconnaître une première intervention de l'opposition officielle
pour un bloc d'échange. Mme la députée de Bourassa-Sauvé, la parole est
à vous.
Mme Cadet : Merci, Mme la Présidente. Bonjour, M. le
ministre. Bonjour, messieurs mesdames du Secrétariat à la jeunesse et
madame du cabinet du ministre.
Nous disposons de peu de temps, donc je vais
procéder directement. On va commencer avec le budget total du Secrétariat à la
jeunesse. Donc, on sait que cette année, en 2025‑2026, il s'élève à
57 250 800 $, soit une baisse de 7 millions de dollars par
rapport à 2024‑2025. Ces coupures représentent une baisse de 11,6 % du
budget total. En ce qui concerne, maintenant, les transferts totaux planifiés
aux organismes, 54 millions, un peu plus de 54 millions sont accordés
aux organismes, 2025‑2026, plutôt que les 62 millions de 2024‑2025, ce qui
représente une réduction de 12,5 %. Donc, M. le ministre, donc, je sais
que je vous ai lancé plusieurs chiffres, ici, mais dans l'essentiel, moi, je
veux savoir quels projets vont être affectés par ces coupures.
M. Lacombe : Bien, je vais
répondre très, très simplement. Votre réponse a été courte, ça fait que la
mienne le sera aussi.
Dans le dernier budget, évidemment, j'ai fait
des demandes budgétaires, des demandes budgétaires que j'ai obtenues. Il y a
des sommes qui ont été consenties au Secrétariat à la jeunesse, dont je suis
responsable. Donc, c'est 53,2 millions de dollars d'argent neuf qui ont
été attribués au Secrétariat à la jeunesse dans le dernier budget. Il y a un plan d'action jeunesse, comme vous le savez,
qui est en rédaction, actuellement. Le travail va bon train, et il n'y
aura pas de compressions. Donc, je ne peux pas répondre à la question, parce
qu'il n'y aura pas de compressions.
Mme Cadet : O.K., pas de compressions. Mais vous venez de parler
du Plan d'action jeunesse, on le sait, qui est échu depuis le 31 mars 2024. Depuis, il n'y a aucune date de
publication qui a été annoncée pour le prochain PAJ 2025‑2030. Il y a un
appel de propositions qui s'est déroulé du 12 décembre 2024 au
22 janvier 2025. Et l'an dernier, lors des crédits, je vous avais demandé
quand est-ce que le Plan d'action jeunesse allait être présenté, vous m'avez dit, en fait, je vous cite : «Il
sera... Ça ira, je dirais, quelques mois, là, donc au mois de mars prochain.»
J'ai donc précisé : «Au mois de
mars 2025?» Vous avez répondu : «Exact.» Donc, à quel moment le prochain
Plan d'action jeunesse va être déposé? Mars 2025, ça fait un mois.
M. Lacombe : Oui. Bien, on
est... je dirais qu'on est encore dans une échelle qui est, pour moi,
raisonnable, c'est-à-dire ce sera déposé au
cours du printemps. Donc, il faut aussi mentionner, parce que c'est important,
peut-être, pour les gens qui n'ont
pas le contexte, qui écoutent nos travaux, qu'il n'y a pas eu de trou,
c'est-à-dire qu'il y a eu quand même une année de transition, il y a eu
des renouvellements de sommes, donc on n'a pas laissé les organismes le bec à l'eau, on ne les a pas laissés seuls à
eux-mêmes. Donc, il y a eu, quand même, cette année de transition qui leur a
permis de poursuivre leurs opérations entre le Plan d'action jeunesse qui est
venu à échéance et le nouveau plan qui va être dévoilé au cours du printemps,
qui se passe jusqu'au 21 juin, je pense. C'est ça?
Mme Cadet : Oui, le printemps,
c'est jusqu'au 21 juin, mais l'année financière est du 1er avril au
31 mars, et il y a des organismes qui,
depuis le 31 mars dernier... Parce qu'effectivement, l'entente, l'année
passée puis cette année, donc, il y a eu cette
année de transition, vous l'aviez annoncée exactement ici lors de l'étude des
crédits budgétaires. Mais depuis, je pense, par exemple, au Réseau des
carrefours jeunesse-emploi, dont le directeur était parmi nous, par exemple,
qui part... bien, en fait, qui offre ses services sur son bras, là, depuis le
1er avril parce qu'ils n'ont rien reçu pour 2025‑2026... Donc, oui, il y a
eu une année de transition l'année passée, mais depuis le 1er mars... le
1er avril dernier — on
est à la fin du mois — qu'est-ce
qui se passe avec ces organismes-là? Il y a beaucoup d'incertitude.
M. Lacombe : Je comprends, puis on est là pour répondre à ces
questions puis peut-être apaiser les incertitudes, qui, en même temps, sont répondues, parce qu'on a
des discussions, évidemment, avec les organismes, qui sont bien au courant qu'on est en train de terminer les
analyses, qu'on est en train de terminer la rédaction du plan et qu'il va
arriver, donc, avant le début de l'été. Donc, il n'y a pas, je dirais, de
surprise pour eux, dans le sens où on ne les tient pas, quand même, dans la
noirceur. On comprend qu'ils auraient aimé l'avoir avant, mais, bon, il y a des
plans d'action qui commencent, il y a des dates où ces plans d'action là se
terminent, on n'est pas toujours capables d'arriver avec un calendrier qui est
exactement emboîté. Par contre, on a très bien signalé notre intention, donc
les organismes jeunesse savent qu'on s'en vient avec ça.
Mme Cadet : Bien, écoutez, je
vous entends. Vous dites que les organismes ne sont pas laissés dans le noir, M. le ministre, mais je vous ai parlé du Réseau
des carrefours jeunesse-emploi, il y a aussi la Coalition Interjeunes,
qui, habituellement, organise un colloque
des intervenants, cette année, faute de financement dû à la fin du financement
du Plan d'action jeunesse, bien, ils n'ont pas pu organiser leur colloque des
jeunes. Pour eux, c'est une énorme incertitude. Donc, vous dites qu'il n'y a pas d'incertitude de leur côté, mais ils ne
sont pas capables de déployer des nouveaux projets parce qu'ils se
disent : Bien, mettons qu'on n'est pas renouvelés, qu'est-ce qui va se
passer avec nous?
M. Lacombe : Je
comprends. En même temps, ma réponse, elle reste la même, c'est-à-dire on a un
plan d'action jeunesse qui s'est terminé, j'ai décidé d'aller de l'avant
avec une année de transition. On a bien fait les choses, on a parcouru les régions du Québec, on est allés voir
les jeunes, on est allés voir les organismes qui travaillent avec les
jeunes, on est à l'écoute. Donc, en résumé,
on est en train de travailler sur le plan d'action. Je pense que, si ça mérite
d'être fait, ça mérite d'être bien fait, je ne souhaite pas que ce soit
fait dans la précipitation. Parfois, il faut atteindre un certain équilibre, je
dirais, entre aller rapidement puis avoir le meilleur produit possible, là,
avoir le meilleur plan possible. On dit souvent que le mieux est l'ennemi du
bien, donc on ne veut pas non plus faire traîner les choses. Par contre, je
pense que, dans ce cas-ci, on a été diligents. Oui, il y aura eu quelques
semaines entre la fin de l'année de transition puis le dévoilement du nouveau
Plan d'action jeunesse, mais je pense que, dans les circonstances, on a été
diligents.
Mme Cadet : O.K. Donc, vous
nous dites 21 juin 2025, au plus tard, là, c'est le moment du dévoilement du
prochain Plan d'action jeunesse, c'est le moment de la fin de l'incertitude?
M. Lacombe : Exact.
Mme Cadet : Merci. «Exact», la
même réponse que l'année passée.
Le 22 février 2025, nous, de notre côté,
l'opposition officielle, au Parti libéral, donc... moi, j'ai fait parvenir
quelles étaient mes attentes par rapport au prochain Plan d'action jeunesse. Je
pense que vous avez vu ça...
M. Lacombe : ...
Mme Cadet : Exactement, sur le
repreneuriat, notamment, donc, sur l'itinérance, sur, bon, la santé mentale
chez les jeunes, également. Vous, c'est quoi, vos priorités pour le prochain
PAJ?
M. Lacombe : Bien, évidemment,
j'avais... Bien, je dirais que la première chose, c'était d'être à l'écoute des
gens du terrain, donc, que ce soient, d'une
part, les organismes qui travaillent avec les jeunes ou les jeunes,
évidemment, eux-mêmes. Donc, on a fait ça.
Donc, au-delà de mes priorités, je pense que ce qui était surtout important,
c'est d'écouter les priorités des jeunes.
Puis je vous avoue qu'on a eu quand même
certaines surprises, là. Quand on regarde les résultats, il y a des éléments qui,
pour moi, étaient particulièrement importants, que je voyais peut-être un peu
moins représentés. Donc, à la fin, je pense
que c'est d'arriver avec le meilleur équilibre, pour reprendre l'expression
dont je parlais tantôt, entre ce que,
évidemment, les gens des organismes nous ont dit puis les priorités que, comme
ministre, par exemple, je pouvais souhaiter
mettre de l'avant, comme par exemple l'importance que nos jeunes s'intéressent
à la culture québécoise. C'est le mandat
que le premier ministre m'a donné en me confiant à la fois la Culture et la
Jeunesse. Donc, c'est un des éléments.
Mme Cadet : ...de la part de
nos jeunes, parce qu'effectivement, entre l'année passée puis cette année, j'ai
vu, il y a une petite différence dans le
nombre de rencontres que vous avez eues avec les organismes jeunesse, depuis
que je vous ai interpelé là-dessus. Donc, qu'est-ce que vous avez appris de
leur part au niveau de leurs priorités?
M. Lacombe : Bien, il y a
beaucoup de choses. Évidemment, on a appris des choses lors de la consultation.
Ça, c'est un élément. Lors de nos rencontres, j'en ai appris d'autres aussi.
J'ai trouvé ça intéressant, quand même, d'avoir des discussions avec des
organismes qui nous ont expliqué que les besoins des jeunes sont très
différents... ça peut
sembler une évidence, là, mais que les besoins des jeunes sont très différents
tout dépendant du milieu dans lequel ils viennent, donc qu'un organisme
jeunesse peut avoir une réalité qui est complètement différente d'un autre organisme
qui, par exemple, peut être dans un secteur où il y a beaucoup de pauvreté.
Mme Cadet : Pour les jeunes
avec des parcours différenciés, par exemple?
M. Lacombe : Exactement.
Donc, de l'importance de ne pas toujours accorder tout notre temps, notre
attention et notre argent aux organismes, par exemple, qui soutiennent des
jeunes qui viennent de milieux plus aisés. C'est important aussi de s'assurer
que les jeunes qui ont plus de difficultés reçoivent du soutien.
Mme Cadet : Bien sûr...
M. Lacombe : Donc, ça, c'est,
par exemple, le genre de choses auxquelles j'ai été sensibilisé cette année.
Mme Cadet : Et
puis, je vous interromps ici, parce que, bien sûr, je pense que vous l'avez
dit, ça peut sembler une évidence, pour moi, ça me semble être une
évidence...
M. Lacombe : Ah! bien, je vous
dirais que l'organisme que j'ai en tête, pour lui, c'était important, c'était
très, très, très important de...
Mme Cadet : De vous
sensibiliser à ça.
M. Lacombe : Oui, exact.
• (15 h 40) •
Mme Cadet : Parfait. Moi, on
m'a beaucoup parlé, justement, pour les jeunes avec des parcours différenciés, d'itinérance. C'est pour ça que nous, on l'a mis
dans nos priorités. Donc, je relance un peu ma question de tantôt :
Est-ce que ça peut faire partie des vôtres?
Est-ce que vous en avez beaucoup entendu parler aussi? Est-ce que... Si
vous êtes sur le terrain et que vous les avez rencontrés, comme nous l'avons
fait, je pense que vous avez entendu parler d'itinérance.
M. Lacombe : Bien, c'est sûr
que c'est une préoccupation, de toute façon, pour le gouvernement, en général. Donc, quand on parle d'itinérance pour les jeunes,
sur ce sujet-là, je vais dire, ça touche beaucoup de gens, pas seulement
des jeunes, ça en touche, mais...
Mme Cadet : Oui, l'itinérance
jeunesse, là, je parle, vraiment.
M. Lacombe : Oui, mais c'est un
sujet, je pense, qui est pris déjà à bras-le-corps, je pense qu'on... je ne
sais pas si on va être d'accord là-dessus, mais qui est pris à bras-le-corps
par le gouvernement. Donc, nécessairement que ça va aussi toucher les jeunes.
Mais ce n'est pas le sujet qui est arrivé, disons, dans le top 3 des
priorités qui nous ont été exprimées, par exemple, durant la consultation.
Mme Cadet : Alors, c'est quoi,
le top 3?
M. Lacombe : Même chose, même
chose...
Mme Cadet : Alors, c'est quoi,
le top 3?
M. Lacombe : ...pour
la culture, par exemple, qui, moi, me tient particulièrement à coeur, j'étais quand
même surpris de voir qu'elle n'était pas...
Mme Cadet : Alors, c'est quoi,
le top 3, M. le ministre?
M. Lacombe : Bien, vous...
Est-ce que ces données-là sont publiques?
Une voix : ...
M. Lacombe : Santé mentale,
oui. Santé mentale, c'était...
Mme Cadet : O.K., santé
mentale, qui faisait partie de notre communiqué, oui.
Une voix : ...
M. Lacombe : Oui, c'est ça.
Éducation, par exemple.
Mme Cadet : O.K. Santé mentale,
éducation et...
M. Lacombe :
Bien là, je n'ai pas le top 3 devant les yeux, là, mais santé mentale,
c'était... ça se démarquait clairement.
Environnement était, de mémoire, un peu plus bas que ce que j'aurais pensé,
aussi l'implication citoyenne. Donc, évidemment, il y a beaucoup de
sujets, là, je n'ai pas...
Mme Cadet :
...continuer, il nous reste peu de temps.
M. Lacombe :
On n'a pas fait le classement sur papier, là, mais... Oui.
Mme Cadet : O.K. L'appel de propositions,
il a été mené pendant une période vraiment courte, pendant la période des fêtes. Il y a plusieurs organismes qui ont
déploré ça, là, surtout sachant qu'ils l'attendaient, l'attendaient. On
vient de le dire, il est échu depuis le
printemps 2024. Une année de transition, mais il n'y a rien qui se passe,
puis ensuite, pouf! un appel à propositions pendant les vacances pour
les organismes qui ont peu de ressources, peu de budgets. Comment vous expliquez ça? C'est quoi, la réponse que vous
leur donnez, à ceux qui se disent : Bien, il me semble que le
Secrétariat à la jeunesse aurait dû nous donner plus de temps?
M. Lacombe :
Oui, bien, je réponds que ce n'est pas l'idéal, on peut convenir de ça. Par
contre, en même temps, on ne peut pas dire
une chose et son contraire, c'est-à-dire... Ce n'est pas évident, mais, j'ai
envie de dire, ce n'est pas évident non plus pour l'équipe du
Secrétariat à la jeunesse, là, c'est-à-dire ce n'est pas les conditions
optimales ni pour les gens qui déposent leur demande ni pour nous qui les
recevons, là. Ce n'est pas parce que ça faisait notre affaire, mais c'est vraiment parce qu'on voulait respecter des délais
serrés pour être capables... Même si on aurait voulu pouvoir le faire
avant, on voulait être capables d'arriver le plus rapidement possible avec le
plan, donc il y a eu des choix comme celui-là qui se sont faits.
Mme Cadet :
Bien, vous conviendrez avec moi qu'il y a certains qui se disent :
Bien, on nous fait attendre puis ensuite on nous publie un appel à propositions
pendant les fêtes, c'est peut-être parce que la CAQ ne souhaite pas qu'on ait
le temps de déposer plusieurs projets...
M. Lacombe :
Bien là, on a reçu 519 demandes, ça fait que...
Mme Cadet : Oui, je sais. Oui, oui,
évidemment, on a fait des demandes d'accès, je connais le nombre de
projets qui avaient été soumis. Mais vous comprendrez qu'il y a certains...
M. Lacombe :
Oui, vous m'avez l'air de connaître ça, mais... bonne nouvelle, mais...
mais donc je pense que les chiffres parlent d'eux-mêmes, là, il n'y a pas eu de
bâtons dans les roues aux organismes. Puis je veux juste être certain, j'espère
que vous... que ce n'est pas votre analyse, qu'on a fait ça pendant les fêtes
ou autour des fêtes pour recevoir moins de demandes, parce que je trouverais ça
quand même décevant.
Mme Cadet :
Je fais juste rapporter ce qu'on entend et des préoccupations qui ont été
entendues.
M. Lacombe :
Oui, d'accord.
Mme Cadet :
Maintenant, je comprends que vous rassurez les organismes que ce n'était pas l'intention.
M. Lacombe : D'accord. Oui, puis les
gens qui connaissent le Secrétariat à la jeunesse, qui a une relation
très, je dirais, proche des organismes, je pense, vont bien comprendre que ce
n'était pas du tout l'objectif.
Mme Cadet : Parfait. L'appel à
propositions s'étend... bien, on le sait, donc, c'est 2025-2030, c'est une
durée de cinq ans. Pourquoi la durée
maximale des activités, elle est limitée à trois ans? Il y a des gens qui se
posent cette question.
M. Lacombe :
C'est-à-dire, la durée maximale des activités...
Mme Cadet :
Oui, oui, des projets.
M. Lacombe : ...qui
sont soumis dans le cadre de l'appel à projets? Trois ans, bien, je pense que,
traditionnellement...
Mme Cadet :
Le guide du... dans le guide du demandeur, là, c'est ce qui est indiqué.
M. Lacombe :
Traditionnellement, c'est ce qui est fait. Je pense qu'on a suivi les...
Mme Cadet :
Oui, mais avant, justement, c'étaient des PAJ de trois ans. Donc là, c'est
un PAJ de cinq ans?
M. Lacombe :
Oui.
Mme Cadet : Donc,
dans le guide du demandeur, donc, il n'y a pas eu de modification? Parce que le
nouveau PAJ, lui, il est de cinq ans, donc c'est pour ça qu'il y a des
organismes qui se posent cette question-là.
M. Lacombe :
Bien, c'est une bonne question. Là, on a pris les orientations sur cinq
ans, on a gardé le cycle de trois ans, comme il était auparavant. Je pense que
c'est un choix...
Mme Cadet : Est-ce que ça va être
nécessaire de refaire un appel de propositions... un appel de projets
pour... dans deux ans? Tu sais, il y a des gens qui se posent... qui se
disent : Est-ce que, là, on va devoir soumettre après? Qu'est-ce qui va se
passer?
M. Lacombe : Bien, nécessairement
qu'après les trois premières années on devra probablement,
effectivement, retourner vers les
organismes. Mais, en même temps, je ne pense pas que ce soit un problème. C'est
sûr que ça donne du travail à tout le monde, mais je pense que, encore
une fois, il faut avoir un équilibre entre couper dans la paperasse... Évidemment, sur cinq ans, on couperait dans la
paperasse, mais aussi on gère des fonds publics, on veut que, disons...
Mme Cadet :
...ça clarifie certains questionnements. Vous êtes seul aujourd'hui. On n'a
pas l'habitude de vous voir tout seul.
M. Lacombe :
Qu'est-ce que vous voulez dire? Bien, je ne suis pas seul, je suis
accompagné de...
Mme Cadet :
Bien, en fait, sans... oui, sans adjoint parlementaire.
M. Lacombe :
Oui, c'est vrai.
Mme Cadet :
Oui. Alors, quand est-ce qu'on va avoir un nouvel adjoint parlementaire à
la Jeunesse?
M. Lacombe : Bien, je n'ai pas de date
à vous donner, ce n'est pas une décision qui relève de moi, non plus, ce
n'est pas... Le ministre... Pour les gens qui nous écoutent, ce n'est pas le
ministre, donc ce n'est pas moi, qui décide, ultimement, de qui est mon adjoint
parlementaire ou qui le nomme.
Mme Cadet :
...cet adjoint, mais est-ce que vous trouvez acceptable de ne pas avoir
d'adjoint parlementaire à la Jeunesse?
M. Lacombe :
Bien, je ne trouve pas ça inacceptable, dans le sens où, de toute façon,
quand les organismes téléphonent à mon bureau, c'est souvent à moi qu'ils
souhaitent parler.
Mme Cadet : Bien oui, mais on sait
que votre adjoint parlementaire, dans la demande d'accès que nous, on
avait faite, donc, une de ses
responsabilités, c'était justement le renouvellement du Plan d'action jeunesse.
Est-ce que le fait de...
La Présidente
(Mme Poulet) : Merci, Mme la députée.
Mme Cadet :
Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Maintenant,
on... la députée de Verdun. Mme la députée, vous avez une période de
9 min 37 s. La parole est à vous.
Mme Zaga
Mendez : Merci, Mme la Présidente. Bonjour, M. le ministre.
Une très, très grande
préoccupation chez les jeunes, c'est la question du coût de la vie, c'est la
hausse du coût de la vie, c'est l'inflation.
Les jeunes nous en parlent, ça crée de la détresse. Les organismes jeunesse
vous ont sûrement parlé. Le nombre des jeunes qui vivent de paie en paie
est en augmentation par rapport à l'an dernier, là. Ça, c'est un sondage Léger qui nous parle qu'il y a 51 %
des jeunes qui vivent de paie en paie. En plus de ça, 68 % de ces jeunes-là
ont dû changer leurs habitudes alimentaires
pour être capables d'arriver à la fin du mois. Et, si vous avez pris
connaissance du rapport de l'union des étudiants du Québec, près d'un étudiant
sur cinq a des recours aux banques alimentaires chaque mois.
En tant que ministre
délégué à la Jeunesse, j'aimerais ça vous entendre de me dire, comme la voix
des jeunes au cabinet ministériel, quels sont les gestes concrets pour lutter
contre l'insécurité alimentaire chez nos jeunes.
M. Lacombe : C'est une grande question.
En tant que ministre responsable de la Jeunesse, pas délégué, je suis évidemment sensible à ça, mais je suis toujours
dans cette position où, évidemment, ces mesures-là ne relèvent pas
toutes et ne peuvent pas, je pense que c'est
bien évident, relever du Secrétariat à la jeunesse. Mais des mesures, on en
parle souvent au salon rouge, à la période de questions, pour remettre
de l'argent dans les poches des Québécois, des Québécoises, incluant les jeunes, on en a pris beaucoup depuis
qu'on est arrivés en 2018. On peut parler des prêts et bourses, on peut parler de ce qu'on a fait pour l'aide sociale,
peut-être, pour les jeunes qui ont plus de difficultés, on peut parler des
montants ponctuels qu'on a donnés pour faire face à l'augmentation du coût de
la vie, on peut parler des baisses d'impôt. Évidemment,
ce ne sont pas des mesures qui relèvent de moi, comme ministre, mais ce sont
des mesures gouvernementales.
Mme Zaga
Mendez : Je comprends que ce n'est pas des mesures qui relèvent de
vous en tant que ministre responsable à la Jeunesse, mais le Secrétariat à la
jeunesse a un poids puis a un rôle à jouer là-dessus. Puis vous avez parlé des mesures qui ont
été prises, là, et des bourses. Bien, je me souviens que, l'année passée...
bien, en fait, au début de cette
année, on a vu la fin des bourses Perspective, 200 millions de
dollars qui ont été enlevés... en venant donner une chance, de l'oxygène à des étudiants, là, que,
s'ils n'ont pas cet argent-là, bien, c'est des stagiaires qui vont devoir
s'endetter et peut-être même faire recours aux banques alimentaires. Quelle est
votre opinion sur le fait que la ministre a coupé 200 millions, et
c'est... le recul sur les bourses Perspective?
M. Lacombe :
Avez-vous encore des prêts étudiants, vous?
Mme Zaga
Mendez : Oui.
M. Lacombe :
Moi aussi. Ça fait que je sais ce que ça représente de devoir payer ses
études soi-même, puis je suis sorti avec plusieurs dizaines de milliers de
dollars de mes études, donc je suis encore en train de rembourser mon prêt
étudiant. Donc, je veux juste, peut-être, placer dès le départ que je comprends
les défis auxquels peuvent être confrontés les étudiants.
Mais, en même temps,
les bourses dont vous faites partie... dont vous parlez, ce ne sont pas les
bourses traditionnelles de l'Aide financière
aux études, c'étaient des bourses très spécifiques pour aider notamment... — j'étais
ministre de la Famille, avant — donc,
ça touchait particulièrement, entre autres, les éducatrices, à les recruter,
donc aller convaincre des jeunes de s'inscrire dans des programmes
particuliers. Donc, on n'était pas dans une mesure pour sortir les étudiants de
la pauvreté, on était dans des mesures incitatives pour aiguiller, disons, les
étudiants vers des métiers pour lesquels on a besoin de main-d'oeuvre.
Mme Zaga
Mendez : Bien, c'est des mesures qui viennent aider pour éviter la
pauvreté chez les personnes qui sont... qui ont des stages aux études. Vous et
moi, M. le ministre, on peut partager nos expériences personnelles, mais la
réalité est que...
M. Lacombe :
...aux parents... aux étudiants dont les deux parents sont millionnaires, là.
• (15 h 50) •
Mme Zaga
Mendez : La réalité est, M. le ministre, qu'en ce moment, si vous
voulez qu'on partage nos réalités, là, de ce
qu'on a vécu, peut-être, parce que je pense qu'on a peut-être le même âge, là,
la hausse des loyers qu'on a vue dans les derniers 10 ans, là, ce
qu'un étudiant, il y a 10, 15 ans, payait par mois, ce n'est plus la même
chose aujourd'hui. Là, ce qu'on voit, par exemple, à Montréal, c'est des
hausses de loyer de 14,5 %. Le logement joue un rôle... bien, en fait, la
hausse du coût de loyer, là, ça crée une pression énorme chez les jeunes.
Force Jeunesse nous
sensibilise, puis je vous sensibilise aujourd'hui, M. le ministre, il y a
des mesures très claires... Vous êtes la
voix de la jeunesse dans ce cabinet, il y a des mesures très simples à faire,
comme par exemple élargir des programmes d'aide au logement pour les
jeunes de 16 à 25 ans qui gagnent en moyenne, eh oui, entre... autour de 12 800 $ par an et qui sont
extrêmement vulnérables. Puis leur taux de pauvreté, en ce moment, dépasse
celui des personnes âgées de...
65 ans, pardon, et plus. Et avec des programmes comme l'élargissement de
l'allocation de logement, parce qu'en ce moment c'est surtout réservé
aux familles, on pourrait venir aider ces jeunes-là.
Est-ce que, comme
ministre responsable de la Jeunesse, vous avez une opinion et une voix à porter
pour avoir des mesures qui vont alléger le poids du coût de la vie pour les
jeunes?
M. Lacombe :
Je ne sais pas... Il nous reste combien de temps, Mme la Présidente?
La Présidente
(Mme Poulet) : 4 min 34 s.
M. Lacombe : Je pourrais faire une
longue réponse, si j'étais ratoureux, parce que votre question a été très,
très longue, mais je vais me contenter de
dire que je pense que c'est un ensemble de mesures. On ne peut pas prétendre
qu'une bourse étudiante ou qu'un prêt
étudiant à lui seul va être capable de régler le problème. On ne peut pas
prétendre qu'une mesure à elle seule
pour aider les jeunes, par exemple, à payer leur loyer, va régler le problème.
C'est un ensemble de mesures. Puis on
en parle souvent aussi au salon rouge à la période de questions, il faut
construire davantage. C'est le principe
de base de nos cours d'économie qu'on a suivis au secondaire : l'offre, la
demande. C'est sûr que, si on augmente l'offre, bien, on va être
capables d'agir sur les prix, si on soutient les gens qui ont moins de revenus,
qui ont, disons, des réalités plus difficiles. On l'a fait avec l'aide sociale,
on l'a fait avec les baisses d'impôt. C'est un ensemble, c'est un bouquet de
mesures.
Mme Zaga
Mendez : M. le ministre, si c'est aussi important... puis vous l'avez
vu, le budget qu'on a en ce moment, il n'y a
pas eu de nouvelle somme dédiée à la construction de nouveaux logements
sociaux. Et pourquoi je vous amène tous ces points-là qui, oui,
dépassent, et j'en suis consciente, le mandat du secrétariat, c'est parce que
parler du coût de la vie, la détresse qui crée l'inflation, la détresse qui
cause la hausse du prix de logement, là, c'est la préoccupation première de nos jeunes, en ce moment, qui finissent le
secondaire et ne savent pas comment ils vont arriver à la fin du cégep, ils ne savent pas comment ils
vont payer l'épicerie et qui s'en vont, après, aux banques alimentaires.
Donc, ma question est
très simple : Maintenant, dans le cadre de votre travail, donc le Plan
d'action jeunesse, quelles sont les mesures qui seront présentes pour contrer
les effets de l'inflation sur le quotidien de nos jeunes?
M. Lacombe : Bien,
dans le plan d'action spécifiquement, évidemment, avec les sommes qu'on a, je
pense que vous vous doutez de la réponse. Ce n'est pas au Secrétariat à la
jeunesse d'agir comme le ferait, par exemple, le ministère des Finances. Ce n'est pas au Secrétariat à la jeunesse de
faire des mises en chantier, évidemment, d'immeubles à logements. Par
contre, le rôle du Secrétariat à la jeunesse, c'est de recevoir, notamment
quand on fait des appels de propositions,
des projets qu'on peut financer, qui peuvent aider les jeunes dans les sujets
qu'on va avoir ciblés dans les axes que vous connaissez déjà.
Puis, comme ministre responsable de la Jeunesse,
mon rôle, si je sors du secrétariat, mon rôle de ministre responsable de la Jeunesse autour de la table du
Conseil des ministres, c'est d'appuyer des mesures quand ces mesures-là,
oui, vont favoriser, disons,
l'épanouissement des jeunes puis vont permettre aux jeunes qui commencent de ne
pas tomber dans la pauvreté. Puis,
cette réalité-là, je la connais très bien, je suis moi-même locataire. À chaque
année, j'attends mon avis de renouvellement de bail puis je me demande
toujours si ça va augmenter. On la vit aussi, là, cette réalité-là, comme élus,
donc on n'est pas déconnectés, malgré ce que certaines personnes tentent de
faire croire.
Mme Zaga
Mendez : Je ramène ce point, M. le ministre, c'est parce
que ce qu'on voit puis ce qu'on sent, puis quand je me promène puis je visite les mêmes groupes jeunesse que les
collègues, et je me suis assis avec mes groupes jeunesse, également, de ma circonscription, il y a un sentiment que la
voix des jeunes ne porte pas au sein du gouvernement. Il y a ce
sentiment-là parce que c'est cette préoccupation-là qui... Vous le dites bien,
le rôle du secrétariat est très limité. Puis
c'est très bien, en fait, de financer des projets, des programmes, mais ces
projets et programmes là doivent être porteurs
et être aussi vus avec les lunettes des effets du coût de la vie, parce que, si
on ne s'attaque pas à ça, la détresse chez nos jeunes va continuer à
augmenter.
On parle de santé mentale, vous allez parler de
santé mentale dans ce plan-là, c'est une cause principale. Puis je vais me
permettre, dans les dernières quelques secondes qu'il me reste... M. le
ministre, je vous invite à aller voir le portrait qui a été fait par le
Mouvement Jeunes et santé mentale. Ce portrait-là, qui a été publié...
M. Lacombe : ...est-ce que vous
sous-entendez que les clientèles ne sont pas satisfaites du travail qu'on fait
en jeunesse? Parce que, là, vous dites...
Mme Zaga Mendez : Je n'ai pas
dit ça...
M.
Lacombe : ...vous dites
qu'ils ont l'impression qu'on est déconnectés, qu'on est... qu'on ne répond pas
aux...
Mme Zaga Mendez : Je n'ai pas
dit ça. Ce que je dis, M. le ministre, c'est de prêter attention un peu plus aux enjeux du coût de la vie, parce que c'est à la
source de la détresse, puis je vous invite à regarder ce qui vient
d'être publié par le Mouvement Jeunes et Santé mentale, que je salue.
M. Lacombe : Parfait. Je vais
regarder ça.
Mme Zaga
Mendez : Ils nous montrent qu'il y a plusieurs facteurs,
et, si on ne s'attaque pas à ça, c'est la détresse, c'est les enjeux de
santé mentale qui vont augmenter chez nos jeunes. Puis j'aurais pu... je
n'aurai pas le temps de regarder aussi, comme disait la collègue...
La Présidente (Mme Poulet) : Merci,
Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci.
La Présidente (Mme Poulet) :
Alors, on poursuit les échanges avec la députée de Terrebonne pour une période
de 9 min 37 s. La parole est à vous.
Mme Gentilcore : M.
le ministre, merci. Merci à vos collègues, merci, les collègues, aussi, des
oppositions. Très heureuse d'être ici.
Mon temps est compté, alors je vais tout de
suite entrer dans le vif du sujet. Quelques sujets pour vous.
Le premier,
vous le savez, il y a une question qui est très importante pour nous, au Parti
québécois, depuis... bien, depuis que
je suis là, mais depuis beaucoup plus longtemps aussi, c'était porté par mon
collègue Pascal Bérubé, et c'est la rémunération
des stages, des stagiaires étudiants. On a eu, à plusieurs reprises, des
engagements de votre gouvernement, des votes
sur des motions, des annonces publiques, même, qui nous donnaient bon espoir
que tous les stages dans le secteur public
seraient enfin rémunérés. Là, on est rendus à plus de deux ans plus tard, suite
à cette première annonce là, et on est encore loin du compte. Ce matin,
je questionnais votre collègue à l'Enseignement supérieur à ce sujet-là, et
elle me disait qu'il n'y avait aucune
intention à court terme, à l'automne, là, de rémunérer les stages. Donc, est-ce
que vous soutenez cette décision-là de votre gouvernement, qui, clairement,
appauvrit nos jeunes?
M. Lacombe : Bien,
je... bien, c'est-à-dire, pour les appauvrir, il aurait fallu enlever quelque
chose qui existait et qui n'a pas été
mis, c'est-à-dire... Mais je comprends le sens de la question. Donc, ce que je
dirais, c'est que ce que j'appuie, c'est
l'intention de notre gouvernement de le faire. Puis je pense que c'est
intéressant, parce que tous les gouvernements qui se sont succédé ne
l'ont pas fait. De notre côté, on a clairement dit qu'on voulait aller en ce
sens-là. Maintenant, on
a les enjeux budgétaires qu'on connaît cette année, vous le savez très bien,
vous nous le rappelez fréquemment, donc je pense que les gens peuvent
aussi comprendre qu'il faut faire des choix. Mais ce qui, je pense, doit
rassurer les Québécois puis les Québécoises qui nous écoutent, c'est que notre
intention, elle est là.
Mme Gentilcore : Est-ce que vous
avez fait des représentations auprès du ministre des Services sociaux, par
exemple, Santé et Services sociaux, auprès de votre collègue de l'Enseignement
supérieur... pas Services sociaux, de l'Enseignement
supérieur, pour, justement... vous semblez être d'accord avec le principe, pour
remettre un peu de pression et voir
quand sera l'échéancier puis quelles seront les prochaines étapes, là, pour
s'assurer de rémunérer ces stages-là?
M. Lacombe : Bien,
je pense que, sur le principe, mes collègues sont très au courant que je suis
en faveur de ça. Maintenant, je suis
solidaire de la décision qui est prise, parce qu'on a des décisions difficiles
à prendre dans le contexte budgétaire qu'on a. Et je rappelle que ce
n'est pas une coupure, parce que ce n'est pas quelque chose qui existait, donc
c'est quelque chose qu'on repousse, nécessairement.
Mme Gentilcore : Non, mais est-ce
que c'est prévu d'ici la fin de votre mandat, d'ici 2026?
M. Lacombe : Bien, je pense que
tout ça est en mouvement, donc je vais rester prudent. C'est le dossier de ma
collègue la ministre de l'Enseignement supérieur.
Mme Gentilcore : Mais c'est ce
que vous souhaiteriez, vous?
M. Lacombe : Bien, je pense que
c'est juste de dire que, et je pense que ma collègue partage cet objectif-là,
quand la situation budgétaire va nous le permettre, c'est quelque chose qu'on
voudrait faire.
Mme Gentilcore : Donc, c'est
une priorité, pour vous, de rémunérer les stages. Mais, si ça ne permet pas...
oui, vous n'allez pas le faire, si ça ne le permet pas, en fait?
M. Lacombe : Bien,
c'est-à-dire, là, on a clairement indiqué que la situation ne nous permet pas
de le faire, donc on ne le fait pas, donc...
Mme Gentilcore : O.K., donc,
c'est une priorité, mais ça se pourrait que ça ne bouge pas.
M. Lacombe : Bien, tout est une
priorité, souvent, donc il faut prioriser les priorités.
Mme Gentilcore : Bien,
je vais faire du pouce un peu sur ce que ma collègue, ici, disait. 14 %
des bénéficiaires des banques alimentaires sont, aujourd'hui, des
étudiants. Il y a près d'un jeune adulte sur deux qui vit de l'insécurité alimentaire. On le voit dans les banques
alimentaires, de plus en plus de jeunes qui sont là. On parlait des coupures
de 200 millions dans les bourses Perspective, il y a... La plupart des
stages du domaine public, un grand nombre, en tout cas, ne sont pas rémunérés.
Le coût de la vie augmente pour tout le monde, ma collègue en a bien parlé, ça
touche notamment les jeunes, avec l'augmentation des loyers, par exemple. Vous
pensez... Est-ce que vous avez fait des représentations,
aussi, au niveau du ministre de la Santé et des Services sociaux pour parler de
cette situation-là, parler du fait qu'on a besoin, là, à ce moment-ci,
de travailler là-dessus puis d'avancer ensemble là-dedans, là?
M. Lacombe : Bien,
c'est... la question des banques... Parce que, si vous nous demandez, par
exemple, ce qu'on peut faire pour les
banques alimentaires, bien, c'est certainement... certainement, là, qu'on a ces
discussions-là, et c'est plus que des
discussions. On aide les banques alimentaires, d'abord, on le fait souvent,
aussi, en tant que députés, là, je pense que vous le savez, mais en tant que gouvernement, on le fait de façon très
importante, beaucoup plus qu'avant. Ça, c'est une chose. Puis, comme député, par exemple, dans mon
cas, les banques alimentaires, chez nous, sont très, très au courant, je
leur ai dit : Je ne veux pas que vous refusiez de clients pour des motifs qui
ne sont pas justifiés, donc venez nous voir si vous avez besoin de quelque
chose. Je pense qu'on est au rendez-vous.
• (16 heures) •
Mme Gentilcore : Très bien.
Parlons de santé mentale un petit peu, enjeu qui me préoccupe grandement. Les jeunes Québécois sont les jeunes les plus
médicamentés au Canada, on parle du double de la moyenne canadienne. Un
jeune sur cinq a reçu un diagnostic de trouble anxieux en 2022‑2023, un sur
quatre présentait un trouble de déficit de l'attention.
On apprend que les jeunes avec une bonne... qui avaient une bonne santé mentale
ont diminué de 10 %, donc sont
passés de 47 % à 37 % depuis 2016‑2017. Et ça s'accentue, ces chiffres-là, dans les...
chez les populations vulnérables.
De notre côté, au Parti québécois, on prône la
déprescription puis un meilleur accès à des services médicaux pour permettre de
diminuer la prise de médicaments. Est-ce que ce sont des mesures qui sont
envisagées par votre gouvernement? Et sinon, quelles sont les mesures que vous
envisagez?
M. Lacombe : Je vais rester prudent
là-dessus, parce que je n'ai pas... je n'ai pas de compétence en matière
médicale, mais je suis préoccupé aussi. J'ai deux jeunes enfants. Je pense que
ceci y est pour beaucoup. D'ailleurs, je salue... on avance là-dessus, même si
les jeunes... J'ai eu une discussion avec mon plus vieux de 11 ans qui
trouvait très injuste que tous ceux avant lui aient pu avoir son cellulaire. On
a eu une belle discussion. Mais nous...
Une
voix : ...
M. Lacombe :
...nous, ça n'existait pas, c'est vrai. Mais je dirais... Donc, je ne me
prononcerai pas là-dessus précisément,
mais... puis je ne veux pas allonger la réponse, mais des initiatives pour la
santé mentale, comme Aire ouverte, par exemple, on a ouvert des aires
ouvertes un peu partout au Québec. Ça participe à ce qu'on fait notamment pour
la santé mentale des jeunes.
Mme Gentilcore : J'ai entendu sur le
terrain que les résultats d'Aire ouverte seraient peut-être un peu
mitigés. Est-ce que vous avez des chiffres par rapport à ça? Quels sont les
résultats, là, de cette initiative-là, à ce point-ci?
M. Lacombe : Bien, ce n'est pas, moi, ce que j'entends.
Maintenant, peut-être qu'on n'a pas eu les mêmes sources ou peut-être
que vous avez vu quelque chose que je n'ai pas vu passer, parce que, bon, je ne
suis pas le ministre responsable de ce dossier-là, mais moi, les échos que j'en
ai sont positifs, dans le sens où il n'y a pas d'attente, où tous les services
sont là, c'est agréable pour les jeunes.
Mme
Gentilcore : O.K. Vous ne pensez pas qu'il y a un dédoublement de
services à ce point-ci, qu'on ait juste mis en place une nouvelle structure qui
n'était pas nécessaire, s'il n'y a pas de temps d'attente, s'il n'y a pas...
M. Lacombe : Bien,
on s'est fait dire ça, oui, là, honnêtement, par des partenaires que je
respecte, qui font un supertravail, qui auraient voulu avoir ce mandat-là.
Maintenant, il y a des choix qui sont faits. Mais la bonne nouvelle, c'est
qu'il n'y a pas d'attente, les gens peuvent recevoir des services. Et puis ce
que j'entends, c'est que ça fonctionne bien.
Mme
Gentilcore : En 2021, votre gouvernement a signé une entente de
collaboration avec les centres jeunesse-emploi, qui prévoyait un financement
stable et pérenne. Depuis, il y a 30 millions qui ont été retranchés du financement dédié aux centres jeunesse-emploi.
Est-ce que c'est ça que vous appelez un financement stable et pérenne?
M. Lacombe : Oui.
Bien là, est-ce que vous êtes certaine que c'est les chiffres du secrétariat?
Parce que, de notre côté, il n'y a pas eu de... peut-être globalement ça vient
de d'autres ministères.
Mme Gentilcore :
Bien oui, c'est les chiffres qu'on nous a sortis, oui. Ce n'est pas les
chiffres que vous avez de votre côté?
M. Lacombe :
Bien, ce n'est pas les chiffres qu'on a de notre côté.
Mme
Gentilcore : C'est quoi... c'est quoi, vos chiffres, donc?
M. Lacombe : C'est-à-dire
que notre contribution...
Des voix :
...
M. Lacombe :
18 455 000 $.
Une voix : Par
année.
M. Lacombe : Donc,
c'est des compressions qui sont venues d'un autre ministère. Ou, en fait, j'utilise
le mot «compression», mais là, encore une
fois, je ne sais pas comment eux le qualifient, là, mais nous, de notre côté,
il y a eu un maintien des sommes.
Mme Gentilcore : O.K. Donc, vous, vous dites que l'entente qu'il y
avait été signée initialement, là, en 2021, elle est là, elle est
respectée, puis vous pensez que les coupures viennent d'un autre ministère.
Bon, je vais faire mes vérifications de mon côté. Merci pour ça.
J'aimerais parler
d'intelligence artificielle avec vous. Près de 70 % des jeunes entre 13 et
18 ans ont utilisé au moins un outil
d'intelligence artificielle générative durant la dernière année. Je pense que
c'est crucial de mieux les outiller,
de faire de la prévention aussi auprès de nos jeunes par rapport à ça et de les
former également pour qu'ils utilisent à bon escient ces outils-là.
Est-ce que vous envisagez une collaboration avec les centres jeunesse emploi,
justement, puis les acteurs de l'écosystème jeunesse pour mettre en place une
structure pour prévenir les dérives, là, qui pourraient arriver suite à... par
rapport aux outils d'IA générationnelle?
M. Lacombe : Bien,
je suis content de vous entendre, parce que, parfois, la posture, ça peut être
de dire : Il ne faut pas que nos jeunes touchent à ça puis de vouloir
empêcher le soleil...
Mme
Gentilcore : Je pense que ce serait se mettre la tête dans le sable.
M. Lacombe : Bien,
c'est ça, on n'empêchera pas le soleil de se lever demain matin. Donc, je suis
tout à fait d'accord avec vous, il faut l'encadrer, il faut leur apprendre.
Puis je vous invite à rester à l'écoute de notre nouveau Plan d'action
jeunesse.
Mme Gentilcore : Donc, ça en fera
partie, vous aurez des annonces par rapport à ça.
M. Lacombe : Bien, ça se pourrait.
Mme Gentilcore : Intéressant. Je
vais rester à l'écoute. Il me reste combien de temps, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Poulet) : Il
reste 33 secondes.
Mme Gentilcore : Ah! bon. Peut-être,
si vous avez un petit quelque chose à nous dire sur les jeunes dans la rue,
parce qu'on a vu que la face de l'itinérance a changé : de plus en plus de
femmes, mais de plus en plus de jeunes aussi. Est-ce que vous reconnaissez que
l'itinérance chez les jeunes est un enjeu bien spécifique qui nécessite aussi
des solutions spécifiques et qu'on doit sortir cet enjeu-là de l'enjeu global
de l'itinérance pour avoir des solutions adaptées?
M. Lacombe : Bien, je pense que dans...
bien, il y a tout un spectre de réponses, là, c'est-à-dire il y a un enjeu,
l'itinérance puis évidemment on ne peut pas traiter tous les gens
La Présidente (Mme Poulet) : Merci,
M. le ministre.
M. Lacombe : ...qui vivent dans
l'itinérance de la même façon, donc je dirais oui.
Mme Gentilcore : Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Merci,
M. le ministre. Alors, on poursuit les échanges avec la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme
Cadet : Merci, Mme la Présidente. M. le ministre, tantôt, je vous demandais, pour
votre adjoint parlementaire, si vous
trouviez ça acceptable de ne pas en avoir un. Vous avez dit, vous ne trouvez
pas ça inacceptable. Donc, pour vous, vous trouvez que le dossier de la
jeunesse, il n'est pas assez important pour qu'il y ait un... pour que vous
ayez un adjoint parlementaire?
M. Lacombe : Bien, ce n'est pas ce
que j'ai dit, là. Là, je comprends que vous aimeriez peut-être que je dise ça,
mais ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit que je ne trouve pas que c'est
inacceptable, d'autant plus que souvent, les groupes, c'est... c'est moi qu'ils
souhaitent rencontrer parce que je suis le ministre, puis je le... je
comprends, là.
Mme Cadet : Mais il y a quand même
86 députés dans la banquette gouvernementale. Donc, selon vous, c'est
impossible qu'on puisse trouver quelqu'un pour vous seconder dans votre
travail?
M. Lacombe : Ce n'est pas ce que
j'ai dit. Ce n'est pas ce que j'ai dit. Je pense que c'est possible de trouver quelqu'un, tout à fait. Ce que... Votre réponse...
Votre question, elle était précise, puis j'ai répondu : Je ne pense pas
que c'est inacceptable qu'il n'y en ait pas actuellement. C'est tout ce que
j'ai dit.
Mme Cadet : O.K. Bien, je vous
dirais qu'il y a certains groupes qui sont un peu déçus de ne pas avoir...
Puis, je comprends, tout le monde vous voir, effectivement, et il se doit,
mais...
M. Lacombe : ...la première fois
depuis longtemps qu'il y a un ministre qui est responsable du Secrétariat à la
jeunesse.
Mme Cadet : Oui, bien, je répondrais
qu'habituellement c'est le premier ministre qui est responsable, là.
M. Lacombe : ...gros agenda. Je
pense que vous le savez. Donc, je pense, c'est une bonne nouvelle qu'un ministre
ait cette responsabilité-là.
Mme Cadet : Ce n'est pas tout le
monde qui est d'accord. Moi aussi... du côté de la rémunération des stages. Donc, l'année passée, je vous avais questionné
là-dessus. Vous nous aviez dit, donc, comme vous venez de le faire, que vous êtes, évidemment, donc, en faveur, que vous
appuyez les étudiants, qu'ils méritent d'être payés. C'est ce que votre collègue la ministre de l'Enseignement supérieur
disait. Tantôt, vous disiez : Bien non, ils ne sont pas appauvris,
mais bourses Perspective, vous avez vu, il y
a une lettre ouverte qui est sortie récemment où est-ce que bien des
parlementaires, des jeunes, des gens qui
sont dans le milieu disent : Bien, justement, donc, la fin des bourses
Perspective appauvrit les jeunes, il faudrait mettre ça dans la
rémunération des stages. Est-ce que vous êtes d'accord avec cette solution-là?
M.
Lacombe : Bien, encore une fois, parce que j'ai répondu à
une autre collègue là-dessus tantôt, je pense qu'il ne faut pas non plus mélanger les choses.
C'est-à-dire, il y a plusieurs outils dans notre coffre à outils qui nous
permettent de faire des choses différentes. Les bourses Perspective avaient un
but bien précis, c'était d'aiguiller, donc d'attirer des étudiants dans des domaines d'emploi où on a un
besoin criant, puis j'étais ministre de la Famille, quand ça a été mis
en place, donc, par exemple, en éducation à
l'enfance. Maintenant, il faut aussi voir : Est-ce que ces bourses-là
fonctionnent? Est-ce que... Est-ce que c'est probant?
Mme Cadet : Mais ma question, ce
n'est pas de dire qu'il faudrait rétablir le programme par des bourses Perspective. Ma question est de savoir... Ça,
c'est de l'argent qui allait directement dans les poches des jeunes. Est-ce
que c'est possible que ces sommes-là soient réallouées encore une fois pour le
bénéfice des jeunes? On a parlé de la thématique
du coût de la vie. Plusieurs nous disent... En fait, il y a unanimité, là, dans
le milieu, là. Donc, la lettre ouverte, c'était de dire : Nous sommes
tous en accord avec la solution qui s'impose, c'est la rémunération des stages,
de transférer ces sommes-là vers la rémunération des stages. Est-ce que vous
êtes d'accord avec cette solution-là? Vous disiez tantôt que vous... c'est le
terrain que vous écoutiez, que vous ne venez pas avec vos propres priorités. En
voilà une, solution, qui arrive directement du terrain.
M.
Lacombe : Oui, bien... bien essayé, là, mais ce que je vous
dirais, c'est : Sur le principe, on est... on est en accord. D'ailleurs,
nous, on a affirmé notre intention de le faire, puis ce n'était pas arrivé dans
le passé. Donc, vous faites partie, par exemple, d'un groupe, d'une formation
politique qui ne l'a pas fait. Nous, de notre côté, on a décidé de le faire. Je
pense que c'était... c'était une bonne chose. Maintenant, il y a un contexte
financier qui ne nous permet pas d'aller de l'avant pour le moment, ma collègue
l'a dit. Donc, c'est... c'est elle qui est responsable des mesures qui touchent
les étudiants. Je lui fais totalement confiance pour qu'elle prenne les
meilleures décisions.
Mme Cadet : M. le ministre, vous
êtes en poste depuis 2022. Est-ce que vous trouvez que, depuis 2022, la
jeunesse se porte mieux au Québec?
M. Lacombe : Bien, je dirais que la
jeunesse, elle fait face à beaucoup de défis, évidemment, qui ne sont pas entre
les mains du gouvernement exclusivement. C'est-à-dire nos jeunes ont univers...
nos jeunes évoluent dans un univers qui
change très rapidement, qui va beaucoup plus vite qu'avant, dans un contexte
qui est difficile aussi, où il y a beaucoup d'anxiété. On en parlait
aussi tantôt. Donc, je pense qu'ils ont beaucoup de défis, nos jeunes.
Mme
Cadet : Les budgets, on a vu, là, donc, vous avez vu les
réactions, tout comme moi, de différents groupes qui sont des
partenaires du SAJ, qui nous disent : Ah! nous, on n'a pas été... on n'a
pas l'impression que la jeunesse était à
l'avant-plan dans ce budget-là. Il y a même eu, donc, un article du Devoir,
donc, qui le mentionnait, là, une certaine iniquité générationnelle. Les groupes nous disent : Bien, les
besoins des jeunes, manifestement, ils explosent. Ce que vous
dites : Bon, les défis sont différents. D'aucuns pourraient dire qu'en
fait... que ces besoins-là, ils explosent, qu'ils s'en vont en augmentation. Et visiblement les budgets alloués à ces
défis-là, par exemple, en santé mentale, vous avez donné trois priorités
tantôt, éducation, santé mentale, notamment, coût de la vie, bien, les budgets
ne vont pas de pair avec l'explosion de ces
budgets-là... de ces besoins-là. Donc, ça, par exemple, pour des organismes,
bien... qui sont auprès des jeunes,
bien, ça implique une réduction des services, des coupures de postes. Est-ce
que vous faites ce plaidoyer-là auprès de vos collègues pour dire :
Bien, nous, donc, on a nos organismes qui sont partenaires du SAJ mais tantôt,
là, vous répondiez : Bien, la coupure,
elle ne vient pas de nous. Mais l'objectif, ce n'est pas de se lancer la balle.
L'objectif, pour vous, comme ministre de la
Jeunesse, responsable de la Jeunesse et non délégué à la Jeunesse, bien, c'est
de dire : Bien, moi, je suis
responsable de... du développement et de l'épanouissement de ces jeunes-là,
donc, assurez-vous que les budgets suivent dans vos budgets... dans vos
budgets respectifs à vous, chers collègues. Est-ce que vous le faites, ce
plaidoyer-là?
M. Lacombe : Bien, c'est le
travail qu'on fait au quotidien, puis le Secrétariat à la jeunesse le fait à
temps plein. De mon côté, comme ministre, la
façon dont ça fonctionne, là, c'est que tous les dossiers qui passent au
Conseil des ministres sont étudiés en comité
ministériel. Avant, on a une tribune où on peut poser nos questions, où on peut
intervenir. Évidemment, ça se fait entre
collègues, dans mon cas, au comité ministériel, services aux citoyens. Ensuite,
la semaine suivante, c'est porté au Conseil des ministres. Donc, oui,
j'ai un rôle à jouer. Puis ce rôle-là, je le joue. Maintenant...
Mme Cadet : ...dans les bourses
Perspective, vous dites juste : Moi, je suis d'accord, mais je suis
solidaire de la décision. Quand Aire
ouverte, il y a des défis de mise en oeuvre qui nous sont rapportés, vous dites
juste : Bon, bien, ça, ce n'est pas dans ma cour. Donc, comment...
M. Lacombe : Bien, ça, c'est
votre analyse, ce n'est pas la mienne, là, c'est votre analyse, mais je soumets
que vous n'êtes pas dans la pièce quand ça
se passe. Mais après, je pense que ce qui est important, c'est de prendre
un pas de recul. Puis on peut regarder
chacune des décisions à la pièce puis se désoler de la... ou se réjouir de la
décision qui est prise, mais l'important, c'est de regarder le portrait
global. Est-ce qu'on investit plus ou est ce qu'on investit moins? Par exemple,
pour sortir les gens de la pauvreté, on investit plus. Donc, je pense que
c'est... je pense que c'est une bonne nouvelle, même si, évidemment, il n'y a
rien de parfait.
• (16 h 10) •
Mme Cadet : Conseil d'administration des sociétés d'État,
donc, évidemment, donc, nous, on fait toujours une demande
de renseignements généraux et particuliers. Ce qu'on comprend, donc, dans
certains organismes, il y a une certaine
baisse. On le sait, là, depuis 2016, c'est obligatoire pour chaque conseil
d'administration d'avoir un administrateur de 35 ans et moins.
Donc, il y en a, cette année, donc, à peu près un, deux, trois, quatre, cinq
qu'on dénombre, qui n'ont pas de jeune sur leur conseil d'administration, qui
sont assujettis à cette loi-là. Qu'est-ce qui s'est passé?
M. Lacombe :
Bien, quand vous dites qu'il y a une baisse, je ne sais pas si vous pouvez
préciser.
Mme Cadet :
Du nombre total, donc le nombre d'organismes, là, qui détenaient au moins un
jeune sur leur conseil d'administration, là, de société d'État, puis le nombre
de cette année, au 31 mars 2024 au 31 mars 2025.
M. Lacombe :
Bien, moi, ce n'est pas les données que j'ai, là. Au total, 40 des
45 sociétés d'État, donc 89 % sont...
ont au moins un membre de 35 ans ou moins au moment de leur nomination,
c'était 40 sur 46 l'année dernière. Donc là, on est... il n'y a pas de
baisse, là.
Mme Cadet : O.K. Donc, on a un chiffre différent, mais ça reste
que, dans tous les cas... de toute façon, 40 sur 45, ça donne à peu près
le chiffre que j'ai ici. Moi, je vous dis, il y en a cinq qu'il n'y en a pas.
M. Lacombe :
Bien, c'est une obligation, hein? Ça fait que... Puis ça dépend. Ah! puis, tu
sais, honnêtement, sur ce sujet-là, pour moi, ce n'est pas très litigieux
dans... Puis je ne me sens pas sur la défensive parce que même si, par exemple,
vous m'arriviez avec une baisse, trois sociétés d'État, ça dépend du moment où
vous avez pris la photo, là, parce qu'il y a un délai entre...
Mme Cadet :
Là, c'est au 31 mars, c'est au moment que vous, vous nous transmettez
la...
M. Lacombe :
Oui, mais il y a... il y a un moment, effectivement. Mais il y a un moment,
évidemment, entre le moment où la personne quitte et au moment où la nouvelle
personne est nommée, où il y a une vacance. Mais habituellement le poste, il
est toujours comblé, là. C'est une obligation. C'est dans la loi.
Mme Cadet :
Gouvernance de LOJIQ, dans le budget, moi, j'étais curieuse, j'ai vu que
c'était mentionné qu'«au cours des prochains mois, le gouvernement transformera
la gouvernance de l'offre de services en matière de mobilité internationale des
jeunes en intégrant les activités de LOJIQ au sein du MRIF». Est-ce que vous
connaissez les raisons qui motivent cette
réorganisation structurelle? Avez-vous été mis au courant? Parce que vous êtes
partenaires, là, de LOJIQ, le SAJ?
M. Lacombe : Oui, bien sûr, j'ai été mis... bien, en fait, on
a plus qu'été mis au courant, là. Évidemment, on a des discussions, mais
donc c'est une opération qui est en cours, là, que je ne peux peut-être pas
commenter autant que vous voudriez parce que
tout ça n'est pas abouti, les décisions n'ont pas toutes été prises, mais
effectivement il y a déjà un commencement qui est public, comme vous
avez vu dans le budget.
Mme Cadet :
Le MRIF, en ce moment, ce n'est pas un ministère de prestation de services.
Est-ce qu'il va être en mesure d'interagir avec le public? Qu'est-ce qui va se
passer? Ça va être quoi, les mécanismes de transition qui vont être prévus pour
s'assurer, donc, de la prestation de services auprès du public?
M. Lacombe : Bien, c'est en discussion actuellement, comme je
disais, mais je n'ai pas de... je n'ai pas de doute, là, quand on décide
de faire quelque chose, on le fait... évidemment, on s'arrange pour que ce soit
bien fait.
Mme Cadet : O.K. Puis les conseils d'administration, on le sait,
là, l'Office franco-québécois pour la jeunesse, c'est un organisme
bigouvernemental qui est implanté en France et au Québec, qui est là depuis
1968, donc, est-ce que ce changement de gouvernance là va affecter le conseil
d'administration de l'OFQJ?
M. Lacombe : Bien, je pense qu'on doit tous s'attendre à des
grands changements, là. Ça, c'est tout ce que je veux dire sur le dossier en général. Mais je ne
commenterai pas des éléments précis parce que, comme je vous l'ai mentionné,
hormis ce qui est déjà publié dans le
budget, il reste beaucoup de décisions à prendre sur tous les détails entourant
tout ça.
Mme Cadet : Je reviens sur le Réseau des carrefours
jeunesse-emploi. Il vient de faire une nouvelle démonstration de force pour mobiliser des milliers de jeunes
grâce à la consultation #mavoixcompte. Comment, vous, comme ministre de la
Jeunesse, vous allez être à l'écoute de ces recommandations-là?
M. Lacombe : Bien, on est toujours à l'écoute, c'est-à-dire, je
vous parlais tantôt de la... du renouvellement du Plan d'action
jeunesse, on a parcouru le Québec, on a entendu des milliers de jeunes ou
d'organismes jeunesse, donc ça fait partie de notre travail d'être à l'écoute.
Vous-même, vous le notiez tantôt, je dis : On a nos priorités, comme
ministre ou comme député, mais il faut aussi écouter les priorités qui viennent
du terrain. Donc, on est à l'écoute.
Maintenant, est-ce qu'on est toujours
d'accord, évidemment, la réponse, c'est non. Est-ce qu'on fait toujours
tout ce que les organismes voudraient qu'on
fasse? Non plus. Mais l'idée, c'est de faire le maximum, d'avoir des
compromis, d'atteindre un équilibre pour qu'à la fin les jeunes aient le
meilleur service possible.
Mme Cadet : O.K.
Le 13 juin... le 13 avril, plutôt, 13 avril 2025, l'Observatoire
des communautés noires du Québec, en collaboration avec la firme Léger, a
publié le premier portrait des jeunes des communautés noires du Québec. Il est
entre autres mentionné que pas moins de 66 % des jeunes noirs disent avoir
été victimes de traitement injuste dans leur interaction avec les services
publics, que ce soit en santé, éducation ou en justice. En comparaison, ce taux
chute à 19 % dans le groupe contrôle. Est-ce que vous avez pris
connaissance de cette étude? Je sais que le Secrétariat à la jeunesse, donc,
est un... également, donc, un partenaire de l'Observatoire des communautés
noires et du Sommet socio-économique pour le développement des jeunes des
communautés noires.
M. Lacombe : Bien,
bien honnêtement, non. Ce n'est pas quelque chose dont j'ai pris connaissance.
Mais je trouve que c'est... c'est préoccupant comme données. Donc, bon, vous
m'en donnez un aperçu, mais je vais voir avec l'équipe ce qu'on a comme
information là-dessus, parce qu'évidemment... bien, en tout cas, c'est une
évidence, là, il faut... il ne faut pas que ça arrive.
Mme Cadet : Est-ce
que, comme ministre, vous les rencontreriez comme groupes pour qu'ils puissent
vous exposer les résultats de cette étude Léger?
M. Lacombe : Bien,
bien sûr, bien sûr, avec plaisir.
Mme Cadet : Parfait.
Merci. Je continue. Donc, comme... au niveau, donc, des partenaires du SAJ,
dans le PAJ, le Secrétaire à la jeunesse ne
possède pas des définitions du terme «partenaire». Donc, nous, on avait fait
une demande d'accès à l'information
là-dessus. Puis on voit que les partenaires, bien, ce sont, donc, les
organismes qui sont inscrits aux pages 21,
24, qui ont une entente financière pluriannuelle avec le SAJ ou qui participent
à la coordination d'une mesure inscrite
au PAJ. Il n'y a pas de document, il n'y a pas de guide, il n'y a pas de
directive qui précise les critères demandés pour être reconnus comme partenaires. Et on le voit bien quand on
regarde, donc, la majorité, donc, des subventions et le montant, donc, des subventions accordées, donc,
qui sont supérieures à 50 000 $, elles semblent être accordées,
donc, aux organismes qui sont dits partenaires. Donc, quels sont les critères,
M. le ministre, pour être considéré comme partenaire du Secrétariat de la jeunesse?
M. Lacombe : Bien, il faut... Bien, ça dépend. Si vous parlez
de ce qui existe actuellement, de ce... Je comprends, là... Bien, en fait, je ne comprends pas vraiment
l'idée derrière la question. C'est-à-dire, nous, on travaille avec les
gens, évidemment, qui sont financés par le Secrétariat à la jeunesse. Puis,
au-delà de la stricte définition, je ne sais pas si ça amène à une autre
question après, mais en tout cas, nous, on est ouverts à travailler avec...
avec, j'allais dire, tous les partenaires.
Mme Cadet : ...des
gens trouvent qu'il y a certains... il y a certains flous ici, donc, de
définition. Donc là, on se demande est-ce
que, est-ce que c'est à votre discrétion de choisir qui est partenaire, qui
n'est pas partenaire. Pourquoi il n'y a pas de guide ou de directive qui
l'indique?
M. Lacombe : Bien,
à notre discrétion, je dirais... à notre discrétion, c'est un peu... ça
semblerait péjoratif, si je disais ça, comme si on se gardait le droit
d'exclure des gens. Mais ce n'est pas... ce n'est pas du tout ça, l'objectif.
Même que je vous dirais...
Mme Cadet : ...alors
quel est-il...
M. Lacombe : ...la
réflexion qu'on a, c'est... c'est d'être beaucoup plus inclusifs puis de
justement pouvoir aller vers les groupes, par exemple, qui ne sont pas
actuellement financés par le Secrétariat à la jeunesse, mais dont on a besoin
de l'expertise parce qu'il travaille au quotidien avec les jeunes sur le
terrain. Donc, je dirais qu'on a un nous très inclusif quand on parle de
jeunesse au secrétariat. C'est vraiment l'orientation que j'ai donnée à
l'équipe.
Mme Cadet : O.K.
D'accord. Je reviens aux services publics d'emploi qui sont inadaptés aux
jeunes. Je vous avouerais que moi aussi, donc, le chiffre de 30 millions,
c'est celui que j'avais. Puis, je vous l'ai dit, c'est un peu votre
responsabilité de vous assurer que les... vous ne lanciez pas la balle à
d'autres groupes. Vous, qu'est-ce que vous
pensez du fait qu'il y ait des gens qui soient exclus des services publics
d'emploi, des jeunes qui, justement, ont des parcours différenciés, qui sont marginalisés puis qui n'ont pas cette
occasion-là de pouvoir bénéficier de ces services?
M. Lacombe : Bien, d'abord, je veux... je veux juste dire je ne
lance pas la balle à qui que ce soit, là. C'est-à-dire, tantôt, on m'a
posé une question très précise. On m'a dit : le Secrétariat à la
jeunesse... là je n'ai pas le verbatim, mais, a coupé. Je fais juste rétablir
les choses. Maintenant, c'est vrai qu'il y a eu... c'est vrai...
• (16 h 20) •
La Présidente (Mme Poulet) : Merci.
Alors, merci beaucoup pour ces échanges. On va poursuivre avec la députée de
Châteauguay.
Mme Gendron : Merci,
Mme la Présidente. Bonjour, M. le ministre. J'aimerais saluer toute votre
équipe qui est avec nous aujourd'hui. Donc,
très heureuse de vous voir. En fait, c'est un sujet que je trouve extrêmement
intéressant, donc je suis très heureuse
d'avoir la chance de vous poser des questions au sujet des crédits à la
Jeunesse aujourd'hui.
Donc, un peu, ma collègue de Bourassa-Sauvé a
parlé, là, a survolé un petit peu le Plan d'action jeunesse. J'aimerais m'y
pencher davantage avec quelques questions.
Tout d'abord, là, j'ai eu la chance de regarder
tout ça, le site Internet, de la manière que c'est placé aussi, le Plan
d'action jeunesse 2021-2024. J'aimerais aussi souligner, d'entrée de jeu, là,
ce qui est écrit, c'est : Que le plan d'action est le reflet d'un vaste
exercice de consultation dans plusieurs régions du Québec et de travaux
d'analyse réalisés à l'automne 2019. Donc, je comprends qu'on réeffectue en ce
moment ce grand travail là pour s'assurer que le Plan d'action jeunesse soit à
la hauteur des attentes et des demandes du milieu. Donc, je voulais juste
confirmer que c'était une démarche qui a été faite également en 2019 et qu'on
refait encore une fois.
Aussi, c'est spécifié qu'une année de transition
entre le plan 2021-2024 à celui de 2025-2030 a été déployée. Les ententes ont
donc été renouvelées pour une année seulement. Donc, vous l'avez rapidement
nommé un peu plus tôt, dans les questions
qui vous ont été posées. J'aimerais simplement que vous m'expliquiez, là, cette
année-là, tampon, là, donc. Oui, en effet, on a réinjecté, là, les
programmes et les montants à cet effet-là.
Et puis aussi vous avez fait une annonce, M. le
ministre, en décembre 2024, en lien avec le volet de soutien à la mission pour
les organismes jeunesse. Donc, j'aimerais que vous m'en parliez davantage, de
cette belle annonce là que vous avez faite en décembre.
M. Lacombe : Bien, sur la
consultation, c'est vrai, je n'ai pas... J'aurais pu... j'aurais pu déposer les
chiffres au fur et à mesure des réponses,
quand même, mais, sur les consultations, on a été assez inclusifs, dans le sens
où on a voulu consulter les jeunes de
tout le Québec. Donc, on s'est promenés. Bon. Parfois, il y avait certaines
régions qui étaient, par souci d'efficacité, regroupées, mais, au total,
c'est une centaine de mémoires qu'on a reçus, 645 questionnaires en ligne qui ont été remplis. Je le disais, on
s'est... on s'est attardés aux 17 régions du Québec. Donc, en tout et
partout, c'est quelque chose comme 3000
personnes qui ont été consultées dans le cadre de la consultation. Donc, je
pense qu'à la fin il n'y a jamais
rien de parfait, mais qu'on arrive avec quelque chose qui est intéressant en
termes de représentativité.
Et l'annonce dont vous faites partie... dont
vous parlez, bien, c'est l'annonce dont on parlait tantôt avec ma collègue, notre collègue de Bourassa-Sauvé, bon,
pour laquelle on est allés rapidement parce qu'on ne voulait pas
retarder le processus. Donc, à la mi-décembre... C'est de ça dont vous parlez,
oui?
Mme Gendron : Exactement. J'aimerais
que vous m'en parliez davantage.
M. Lacombe : Bien, on a annoncé, à
ce moment-là, le... et j'ai de la difficulté encore avec l'acronyme, donc je me le suis noté sur le côté de ma page, mais
c'est le PAOOJQ, donc le Programme d'appui aux organismes oeuvrant
auprès des jeunes du Québec. Et donc le PAOOJQ, et il y a deux volets, donc, et
ça, ça a été super bien accueilli, quand même. Je pense que c'est important de
le souligner. Donc, il y a un volet pour l'appui au projet, mais il y a un
projet... il y a aussi un volet pour l'appui à la mission. Et ça, ça a vraiment
fait un effet parce que les gens attendaient ça. Ils étaient très, très
heureux, donc on était bien contents.
Mme
Gendron : Donc, je comprends bien que ça a répondu vraiment à
des attentes des groupes, là, de financer au projet... soutien...
M. Lacombe : À la mission.
Mme Gendron : ...à la mission,
pardon.
M. Lacombe : À la mission, surtout,
oui.
Mme Gendron : ...au lieu qu'au
projet.
M. Lacombe : Oui.
Mme Gendron : O.K., je comprends.
M. Lacombe : Oui, à la mission,
parce que, souvent... Puis c'est beaucoup dans la... On fait partie du même
groupe parlementaire, c'est... et on fait donc partie d'un groupe parlementaire
qui veut couper dans la bureaucratie le plus
possible, qui veut réduire les délais, améliorer la prestation de services.
Donc, quand on subventionne un organisme à la mission, quand on finance
à la mission, bien, nécessairement, on est beaucoup moins dans la reddition de
comptes.
Maintenant,
il y en a toujours. On parlait du fragile équilibre, tantôt, là, notamment sur
le nombre d'années, par exemple, où on finance, mais on fait notre... on
fait de notre mieux.
Mme Gendron : Puis, par souci,
justement, auprès de la jeunesse, j'aimerais que vous me confirmiez, là, puis que vous m'expliquiez un peu, le Plan
d'action jeunesse, c'est vraiment 2021-2024. Là, il y a une période
tampon entre les deux, puis on reprend le
nouveau PAJ, donc, 2025-2030. Pouvez-vous me dire, là, cette période-là, en
fait, là... Il y
a des mesures qui ont été mises en place justement pour s'assurer que le
financement continue pour certains projets. Pouvez-vous simplement dire
davantage, là, pour cette période-là, entre les deux plans d'action jeunesse?
M.
Lacombe : Bien oui, donc, on a parlé tantôt du financement
de certains projets, ou tout ça, mais, globalement, le plan d'action est
financé sur les cinq ans. Donc, la somme, c'est 63 millions de dollars par
année. Puis, au dernier budget, on est allé chercher 53,2 sur les cinq années
budgétaires pour être capables... pour être capables de compléter le montage
global. Et je me suis perdu dans mon idée. Mais donc, le prochain plan
d'action, sur cinq ans, va... va toujours avoir sept axes que vous
connaissez : culture, santé, tout ça. Est-ce qu'on l'avait dit
publiquement...
Mme Gendron : Je pense que ce serait
intéressant que vous le nommiez.
M. Lacombe : Bien, c'est ça. Bien,
en tout cas, les gens qui connaissent ce qu'on fait en jeunesse ne seront pas surpris, mais je pense qu'on n'avait pas
confirmé officiellement, là, mais c'est : culture, santé, emploi,
citoyenneté, éducation, entrepreneuriat et
environnement, donc. Puis, comme je disais tantôt, je ne veux pas trop
m'éterniser là-dessus puis faire des
palmarès, mais ça a été quand même - en fait, je vais mettre au présent parce
que ce n'est pas terminé — mais c'est quand même un équilibre qui est difficile à
trouver, sur lequel il faut travailler, parce qu'il y a des sujets sur lesquels
on a beaucoup été interpelé. Il y a des sujets sur lesquels on l'a été beaucoup
moins que j'aurais pensé, que le secrétariat aurait pensé, l'environnement, par
exemple, c'en est un; la culture, c'en est un autre.
Donc,
évidemment, on essaie d'arriver avec les meilleurs équilibres. On ne peut pas
non plus tasser des sujets simplement
parce qu'ils n'ont pas été évoqués de façon assez importante pendant les
consultations. Sinon, par exemple, ça voudrait dire en faire beaucoup
moins pour nos mesures en environnement, puis ce n'est pas ce qu'on souhaite.
Même chose pour la culture. On travaille sur l'équilibre.
Mme
Gendron : À la lumière des consultations que vous avez
effectuées à travers le Québec, vous l'avez nommé, là, en chiffres, un peu plus tôt, donc, vous avez
dit, 100 mémoires, plus de 600 questionnaires également, posés. Vous
avez reçu, j'imagine, des demandes. Est-ce qu'on peut avoir certaines
informations privilégiées en lien avec le plan jeunesse qui vient ou c'est... Tu sais, je le sais que sûrement certains
points ont été envoyés en lien avec le financement à la mission. Donc, j'imagine, vous avez dit que
c'était une demande du milieu, donc, vous avez répondu, dès décembre, à
cette demande-là. Est-ce qu'il y a d'autres points comme ça que vous avez
répondu, là, à des enjeux sur le terrain, ce que vous avez entendu puis que
vous savez que vous avez bien répondu à ces enjeux-là, comme, par exemple, ce
que vous avez annoncé en décembre?
M. Lacombe : Bien, pour les
chiffres, par exemple, sur les projets, voilà, sur les projets qu'on a reçus,
on en a reçu, je le disais tantôt, 519, à la
suite de l'appel à projets que j'ai lancé à la mi-décembre dernier. Donc,
malgré le fait que ça a été court comme délai, il y a eu vraiment une
réponse qui a été assez importante, donc, pour les deux volets, l'aide à la mission et l'aide pour les projets.
Donc, évidemment, tout ça est imposant, puis ça représente des sommes
qui sont importantes. Donc, c'est là-dessus
qu'on est vraiment en train de travailler. Puis, je pense, vraiment, je ne me
répéterai pas, là, mais, en réponse à votre question, je pense vraiment qu'à la
fin on va arriver avec le meilleur équilibre pour répondre aux préoccupations qu'on a entendues sur le terrain, puis
amener aussi certaines priorités gouvernementales qu'on a moins entendues, comme la culture, comme
l'environnement, par exemple, parce que c'est important d'en faire aussi
dans ces domaines-là.
Mme Gendron : Bien, en fait, je
constate que le secrétariat jeunesse est très transversal. On y touche dans plusieurs secteurs, entre autres, la commission
sur les jeunes et les écrans, dont je fais partie, puis les thèmes
abordés. Puis, tu sais, je lisais un petit
peu le plan d'action actuel, bon, met en lumière certains points aussi. Vous
avez nommé aussi à ma collègue tantôt de Terrebonne des éléments aussi.
Je trouve ça très intéressant ce que vous dites, en fait, que ça touche
l'environnement, l'éducation, santé, emploi, entrepreneuriat, citoyenneté et
culture. Pour les 30 secondes qui restent, avez-vous un mot de la fin, M. le
ministre?
La Présidente (Mme Poulet) : Il n'y
a plus de 30 secondes. Alors, le temps est alloué... il est terminé. Alors,
merci beaucoup. Alors, le temps alloué à l'étude du volet Jeunesse des crédits
budgétaires du portefeuille Culture et Communication
étant presque écoulé, nous allons maintenant procéder à la mise aux voix des
crédits. Le programme 3, intitulé Jeunesse, est-il adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
c'est sur division.
Alors, compte
tenu de l'heure, la commission suspend ses travaux jusqu'à 17 h 15,
où elle entreprendra l'étude du volet Aînés des crédits budgétaires du
portefeuille Santé et Services sociaux.
(Fin de la séance à 16
h 30
)